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En attendant ma critique de « The Artist » de Michel Hazanavicius, mes premières impressions et résumé de ma 4ème journée du 64ème Festival de Cannes
Je profite d’un rare et court (c’est-à-dire 10 minutes) moment de pause salutaire après deux journées bien (et très agréablement) chargées pour vous faire un petit résumé de ces 48 heures à commencer par la projection à laquelle je viens d’assister, en projection presse du matin « The Artist » de Michel Hazanavicius après très exactement trois heures de sommeil (mais, non, je ne vais pas faire comme les journalistes et m’en plaindre) suite à la soirée Orange Cinéday (j’y reviendrai). Film très attendu d’abord en raison de son passage de dernière minute (fait rarissime) de la sélection officielle hors compétition à la compétition, mais aussi en raison de son caractère muet, et en noir et blanc, le tout signé par un réalisateur jusqu’à présent abonné aux comédies (par ailleurs très réussies). Le genre était donc particulièrement périlleux et mettons tout de suite fin au suspense, Michel Hazanavicius évite tous les écueils et signe là un hommage au cinéma, à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice. Ce film m’a éblouie, amusée, émue, parce qu’il convoque de nombreux souvenirs de cinéma, parce qu’il est une déclaration d’amour au cinéma, parce qu’il ressemble à tant de films du passé et à aucun autre film contemporain, parce que la réalisation est étonnamment inspirée (dans les deux sens du terme d’ailleurs puisque, en conférence de presse, Michel Hazanavicius a revendiqué son inspiration et même avoir « volé » certains cinéastes), parce qu’il est burlesque, inventif, malin et touchant. Il ne se rapproche d’aucun autre film primé jusqu’à présent à Cannes…mais pourquoi pas ? Pourquoi pas en primant ce film, hymne au cinéma, et donc d’une certaine manière à Cannes, boucler la boucle ? Pourquoi ne pas donner un élan d’optimisme ? Pour le savoir il faudra attendre le 22 mai…
D’ici là, j’essaierai de trouver le temps de vous livrer une critique digne de ce nom avec un résumé de la conférence de presse du film à laquelle j’ai assisté ce matin, contrairement à celle de « Pirate des Caraïbes » hier à laquelle il m’a été impossible d’entrer. Je vous en ramène néanmoins une petite vidéo prise à l’entrée de la salle de conférence de presse qui vous donnera une idée de l’agitation que cela a suscité.
Au programme de ma journée d’hier, également « Michael », film en compétition officielel de l’autrichien Markus Schleinzer, premier film sur « les cinq derniers mois de la vie commune forcée entre Wolfgang, 10 ans et Michael, 35 ans » qui est en réalité le quotidien d’un pédophile que le réalisateur suit avec une méticulosité clinique, mais aussi (et c’est une véritable prouesse vu le sujet) sans le moindre sensationnalisme ou voyeurisme. Il parvient à ne JAMAIS, pas une seule seconde du film, rendre ce Michael sympathique, nous le montrant toujours dans le pathétisme de sa « folie ». La réalisation est elle aussi d’une précision chirurgicale, et d’une étonnante maîtrise. Un film qu’il ne serait pas étonnant de voir figurer au palmarès même si, là aussi, la concurrence s’avère rude.
La soirée s’est achevée par la soirée Orange Cinéday, en enthousiaste, enthousiasmante et amicale compagnie, à se souvenir qu’une décennie plus tôt ces soirées qui se succèdent et multiplient aujourd’hui paraissaient comme une planète inaccessible, à constater avec plaisir que l’aigreur n’a pas contaminé tout le monde et que la passion ne s’érode pas chez tous avec le temps, assassin dit-on, tandis que mes tweets défilaient sur l’écran géant (ou comment passer inaperçue :- )) avant que la salle ne se laisse électriser par Keziah Jones dont je vous livre un extrait de la « performance ». Un feu d’artifice sonore avant qu’un autre, visuel, ne se déroule juste devant la plage.
Dès que j’aurai un peu plus de temps, j’essaierai de revenir à des critiques dignes de ce nom… Je vous rappelle que vous pouvez aussi me suivre sur le blog de 20 minutes (http://festivaldecannes.20minutes-blogs.fr/ ) et sur le site live Orange (http://live.orange.com/fr ) .
Pour finir, quelques images de la Croisette, à 7H30 ce matin...:
To be continued…