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Mon déjeuner orchestré par Cyril Lignac à la Cucina S.Pellegrino pendant le 68ème Festival de Cannes
C’était un dimanche ensoleillé comme le furent tous les jours (à quelques gouttes d’eau égarées -non pétillantes- près) de ce 68ème Festival de Cannes, mon Quinzième (Une prémonition? C’est le nom d’un des restaurants du chef dont je vais vous parler aujourd’hui…). Un soleil qui étourdit joyeusement et rend doucement velléitaire. Une terrasse située en haut d’un immeuble de la rue d’Antibes dans lequel on entre comme dans un antre secret, à l’abri des rumeurs, des regards et de la folie intransigeante du festival. Une table d’hôtes dont le décor à la fois au cœur et à l’écart du festival exhale un parfum d’évasion. Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette escale gastronomique un enchantement et une pause exquise au milieu du festival (cliquez ici pour lire mon bilan de mes 12 jours de festival sur Inthemoodforfilmfestivals.com).
J’étais déjà passée quelques jours plus tôt pour découvrir les lieux, le premier jour du festival, l’occasion d’échanger quelques mots avec le très affable chef Michel Roth.
S’y succédèrent ainsi les chefs suivants: JACQUES CHIBOIS , MAURO COLAGRECO , RONAN KERVARREC, STÉPHANIE LE QUELLEC, NICOLAS NAVARRO, MICHEL ROTH, CYRIL LIGNAC. Pour ma part, c’est la cuisine de ce dernier que je souhaitais déguster, étant une habituée de son restaurant « Le Chardenoux des Prés » (je vous ai déjà dit tout le bien que j’en pensais, cliquez ici pour lire mon article détaillé à ce sujet) et c’est pour un de ses déjeuners que, par chance, j’ai eu le grand plaisir d’être invitée à la table d’hôtes de la Cucina S.Pellegrino.
Pensé comme une table d’hôtes éphémère, ce lieu aspirait à être l’écrin de moments exclusifs et intimistes avec sa cuisine ouverte et sa terrasse avec vue panoramique sur les hauteurs de Cannes, bref un îlot de sérénité au milieu de l’agitation du festival. Chaque jour du Festival, des chefs français étoilés et de renom se relayaient et revisitaient, chacun à leur manière, la cuisine italienne, une expérience gustative qu’on promettait comme originale et hors du temps aux heureux privilégiés qui avaient la chance de vivre cette expérience. Mettons tout de suite fin au suspense: la promesse fut entièrement tenue!
Le lieu servait aussi pour les press junkets, l’occasion de croiser le talentueux John C.Reilly, un des interprètes du singulier « The Lobster » de Yorgos Lanthimos, en compétition officielle du festival, un film dont je vous parlerai bientôt sur Inthemoodforfilmfestivals.com, avant l’arrivée des convives et du chef sollicité pour diverses photos et interviews et…pour un rituel étrange pour le Grand Journal de Canal + (photo ci-dessous).
Aux commandes officiait donc le chef Cyril Lignac pour ce déjeuner auquel se sont attablés, entre autres, Jean-Benoît Dunckel du groupe Air et le DJ producteur Para One mais aussi la réalisatrice Céline Sciamma, le compositeur-musicien Bertrand Burgalat… (cf photo ci-dessous, je suis au fond, un peu dissimulée, en pleine conversation -passionnante- avec le Directeur de l’Action Culturelle de la SACEM…)
Quant au déjeuner en lui-même, cela se passe presque de commentaires tant ce fut un régal et un sans fautes pour l’exigeant gourmet que je suis. Je vous laisse déguster le programme ci-dessous.
Onctueux, savoureux, délicieux…, les qualificatifs (et pas seulement ceux qui riment) me manquent pour définir ce moment de jubilation gustative avec l’apothéose, le dessert dont le nom déjà était une invitation au voyage: « Fraise des bois de Vélez Malaga au naturel, coque croustillante ivoire, sorbet et meringue noix de coco » , un dessert qui fut largement à la hauteur de la promesse que recelait ce nom exotique. Le chef est venu nous présenter chaque plat, avec bonne humeur et servant les convives quant une sauce devait y être ajoutée.
A la fin de ce déjeuner hors du temps, tout en me promettant de retourner dès que possible au Chardenoux des Prés pour tester sa nouvelle carte et de tester le restaurant étoilé de Cyril Lignac, Le Quinzième, j’en avais presque oublié que 2h plus tôt, je regardais sans cesse ma montre, redoutant de manquer les 120 ans du cinématographe Lumière, une séance spéciale qui avait lieu dans le Grand Théâtre Lumière à 15H. Partie de la Cucina à 14H50, après un sprint ubuesque pour parcourir les centaines de mètres qui me séparaient du palais, me frayant un passage au milieu de la foule obstinément statique (comme dans un dénouement de comédie romantique, vous savez, quand les deux protagonistes veulent se retrouver et qu’une foule d’obstacles se dresse sur leur chemin), j’ai gravi les marches à 14H59, la dernière, me suis retrouvée au milieu d’un prestigieux parterre en orchestre, essoufflée, vaguement gênée de mon arrivée tardive, mais satisfaite de ma course utile et victorieuse, et j’ai assisté à un des plus beaux et savoureux (oui, je dégaine aussi les rimes en -eux pour le cinéma, autre délice sensoriel) moments du Festival de Cannes 2015 mais c’est là une autre histoire que je vous raconterai bientôt sur Inthemoodforfilmfestivals.com. Et comme ce festival fut pour moi aussi cinéphilique que gastronomique, à suivre également bientôt le récit de mon dîner autour du film « Les 400 coups » de Truffaut avec le chef Florent Ladeyn, à l’invitation de Nespresso.