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Programme du 77ème Festival de Cannes : les films de la sélection officielle 2024
Ce matin, à l’UGC Normandie, avait lieu l’annonce de la sélection officielle du 77ème Festival de Cannes qui se tiendra du 14 au 25 mai 2024, et que j’aurai le plaisir de couvrir pour la 22ème année consécutive. Comme le veut la tradition, la Présidente du Festival, Iris Knobloch (qui a succédé à Pierre Lescure qui lui-même a succédé à Gilles Jacob), a présenté cette édition et remercié les partenaires, après avoir rappelé que l'édition 2023 avai été celle de tous les records et que «la magie du grand écran est intacte. Plus que jamais, c'est au cinéma que le film a rendez-vous avec son histoire. C'est là qu'il a construit une légende », tandis que le Délégué général, Thierry Frémaux a annoncé la sélection officielle. Entre les « habitués » (Carax, Larrieu, Audiard, Coppola, Sorrentino, Cronenberg, Jia Zhang-Ke, Honoré, Lanthimos, Lellouche -pour la première fois en compétition- ) dont il est toujours réjouissant de découvrir de nouvelles œuvres et des cinéastes en devenir, venant des quatre coins du monde (comme Diamant brut d’Agathe Riedinger, un premier film français mais aussi beaucoup de premiers films d'origines très diverses et des films d’acteurs passés derrière la caméra, comme Daniel Auteuil pour un polar, Arianne Labed ou encore Noémie Merlant ou Laetitia Dosch), cette sélection s’annonce hétéroclite et réjouissante avec, également, des montées des marches très « hollywoodiennes » : George Lucas, Richard Gere, Kevin Costner, Nicolas Cage, Demi Moore, Uma Thurman, Adam Driver, Francis Ford Coppola…
Avec des films de Somalie, d’Inde, de Chine, du Vietnam, de Guinée, d’Ukraine etc, comme chaque année, la sélection officielle du Festival de Cannes permettra de dresser un état du monde cinématographique mais surtout un état des lieux du monde, en braquant ses projecteurs sur ses ombres et ses lumières.
Comme le veut la tradition, quelques ajouts, « moins d’une dizaine de films », viendront compléter cette sélection. Le film de clôture n’a « pas encore été décidé », a souligné Thierry Frémaux. Le Festival de Cannes sera ouvert avec Le Deuxième Acte de Quentin Dupieux, un film au générique duquel figurent Vincent Lindon, Léa Seydoux, Louis Garrel, Raphaël Quesnard, une « comédie tout à fait réussie à la Dupieux qui nous mettra dans une belle humeur pour vivre ces 12 jours, un film qui repose beaucoup sur le cinéma et qui parle de cinéma. » « Un festival dont on a décidé avec Iris et toute l’équipe qu'il serait pacifique, pacifié, joyeux et généreux et qu’on ne parlera que de cinéma ». C’est par ces mots que Thierry Frémaux a terminé cette annonce de sélection que je vous présente ci-dessous.
Greta Gerwig présidera le jury de cette 77ème édition qui aura la passionnante mission de décerner la palme d’or parmi les 19 films en lice (pour l’instant) dont deux réalisés par des cinéastes ayant déjà obtenu la palme d’or (Coppola et Audiard). Le 25 mai, nous saurons qui succédera à Anatomie d’une chute de Justine Triet, lauréate de la palme d’or 2023 décernée par le jury de Ruben Östlund. Iris Knobloch a ainsi souligné que « Gerwig aime à réinventer les codes du cinéma. Elle embrasse tous les genres et s’adresse à tous les publics. Comme nous, elle valorise tous les métiers du cinéma puisqu’elle a été autrice, actrice et réalisatrice. Une jeune femme libre pleine d’idées et de talent ».
Les cérémonies d’ouverture et de clôture seront présentées par Camille Cottin. « Notre maîtresse de cérémonie sera une autre femme brillante et engagée », a ainsi rappelé Iris Knobloch. « Que des femmes tiennent cette année le haut de l’affiche me réjouit tout particulièrement » a-t-elle ajouté.
Meryl Streep sera l'invitée d’honneur de la cérémonie d’ouverture. Elle donnera le coup d’envoi de cette 77ème édition. Après Jeanne Moreau, Marco Bellocchio, Catherine Deneuve, Jean-Pierre Léaud, Jane Fonda, Agnès Varda, Forest Whitaker ou Jodie Foster, Meryl Streep recevra à cette occasion une Palme d'or d'honneur. 35 ans après son Prix d’interprétation pour Un cri dans la nuit, qui reste à ce jour sa seule apparition au Festival de Cannes.
Xavier Dolan présidera le jury Un Certain regard. « Je suis très heureuse que Xavier Dolan ait accepté de présider le jury Un certain regard » a spécifié Iris Knobloch. Xavier Dolan présidera le jury Un Certain regard. « Je suis très heureuse que Xavier Dolan ait accepté de présider le jury Un certain regard » a spécifié Iris Knobloch. Il sera entouré de la scénariste et réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doucouré, la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El Moudir, l'actrice germano-luxembourgeoise Vicky Krieps et le critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.
Une palme d’or d’honneur sera remise à Georges Lucas. « Célébrer les jeunes prodiges du cinéma aussi bien que les légendes vivantes a toujours été l’ADN du festival. Nous remettrons une palme d’or d’honneur à Lucas qui a fait entrer tant de héros dans la mythologie cinématographique qu’il est devenu un mythe lui-même. »
© Shochiku Co., Ltd. / Kurosawa Prod. – Création graphique © Hartland Villa
Rhapsodie en août d’Akira Kurosawa (1991)
L’affiche de cette 77ème édition exhale poésie et mélancolie envoûtantes avec cette scène extraite de Rhapsodie en août du grand maître japonais Akira Kurosawa. « Dans ce film présenté Hors Compétition au Festival de Cannes en 1991, une grand-mère victime du bombardement de Nagasaki le 9 août 1945 transmet à ses petits-enfants et à son neveu américain sa foi en l’amour et en l’intégrité comme rempart contre la guerre. L’avant-dernier film du cinéaste rappelle l’importance de se réunir et de rechercher l’harmonie en toutes choses. Miroir de la salle de cinéma, cette affiche entend célébrer le 7e Art, avec émerveillement. Parce qu’il offre une voix à chacun, le cinéma permet l’émancipation. Parce qu’il se souvient des blessures, il lutte contre l’oubli. Parce qu’il témoigne des périls, il appelle à l’union. Parce qu’il apaise les traumatismes, il aide à réparer les vivants. Dans un monde fragile qui interroge sans cesse l’altérité, le Festival de Cannes réaffirme une conviction : le cinéma est un sanctuaire universel d’expression et de partage. Un lieu où s’écrit notre humanité autant que notre liberté. »
Thierry Frémaux a annoncé la sélection officielle, après avoir précisé que ses équipes avaient cette année visionné 2000 films, et après avoir dédié la sélection à Michel Ciment récemment disparu :
« Quand on repart en arrière, quand on lit l’histoire du festival, on s’aperçoit qu’elle est intimement liée à l’histoire de la critique et de la presse qui font aussi le Festival de Cannes. Je voudrais avoir une pensée pour le cinéma argentin qui connaît de grandes difficultés. Cette année, c’est à Michel Ciment qu’on voudrait dédier cette sélection, Michel qui a été membre du jury, qui était le fer de lance de la revue Positif, qui écrivait inlassablement sur les films, et il va nous manquer. La sélection cette année n’a pas été spécialement facile à faire. Le cinéma américain a été impacté par une longue grève. Un arrêt de plusieurs mois dans l’industrie hollywoodienne impacte forcément le Festival de Cannes. Le cinéma américain sera cependant tout à fait présent : Costner, Lucas. Columbia fêtera ses 100 ans à Cannes. »
Thierry Frémaux a d’abord présenté les films de la section Cannes Première rappelant que le but pour les cinéastes était de « montrer leurs films sans autre enjeu. Le plaisir d’être en Debussy et de projeter leurs derniers travaux. Dans notre élan, nous aimons aussi que nos films soient vus et que les films marchent très bien en salles. »
SÉANCES SPECIALES
- La belle de Gaza de Yolande Zauberman : « histoire des transsexuels qui vont à Tel Haviv vivre leur nouvelle identité, filmée et écrite avant la guerre et qui prend une résonance particulière pour continuer d’explorer ce territoire douloureux de notre planète. »
- Claire Simon présentera Apprendre, un film sur les enseignants, un « film tout à fait fort et émouvant comme l’est celui du cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa, L’invasion, « pas un film sur l’invasion russe mais sur les conséquences et ce qui se passe quand un pays envahi par un ennemi. »
- Raoul Peck présentera un documentaire qui s’appelle Ernest Cole, photographe, « une des plus grandes voix de la photo contemporaine. Ce film ramène aussi le passé au présent, le passé en l’occurrence était celui de l’Apartheid en Afrique du Sud, pays dans lequel il a grandi ».
- Daniel Auteuil viendra présenter Le Fil, un polar dans lequel il joue également avec Grégory Gadebois (un film distribué par la petite maison de production qui monte, Zinc, dont je vous avais déjà parlé ici à plusieurs reprises.) « Là où a été montré l’an passé Le Théorème de Marguerite, petit film qui a connu très belle carrière jusqu’aux César pour l’actrice meilleure révélation de l’année » a tenu à souligner Thierry Frémaux (un film également présenté au Festival de La Baule dans le cadre duquel il fut également primé et dont je vous avais parlé ici).
CANNES PREMIERE
- Alain Guiraudie viendra présenter Miséricorde, lequel « qui avait marqué le festival avec L’Inconnu du Lac à Un Certain Regard. Un film sur la circulation du désir des corps des regards entre les hommes. »
- C’est pas moi, le film de Leos Carax : « un essai esthétique comme le ferait un écrivain. Film assez court, très fulgurant, très brillant. »
- Nabil Ayouch pour Everybody loves Touda : « L’histoire d’une chanteuse et la manière dont parfois les chanteuses au Maroc étaient considérées comme autre chose et ne pouvaient pas complètement accomplir leur vocation d’artiste. »
- En Fanfare d’Emmanuel Courcol
- Rithy Panh présentera Rendez-vous avec Pol pot
- Arnaud et Jean-Marie Larrieu seront de retour pour Le roman de Jim, un film avec Sara Giraudeau.
SÉANCES DE MINUIT
Thierry Frémaux a rappelé que Les Séances de Minuit étaient là « pour accueillir à Cannes un cinéma dont on pouvait penser il y a quelques années qu’il n’avait pas sa place à Cannes. »
Au programme cette année, « deux films de genres qui sont aussi de grands films de metteurs en scène » : Twilight of the warrior walled in de Soi Cheang et I, The Executioner de Seung Wan Ryoo.
Également en séance de minuit : The Surfeur de Nicolas Cage : « le film raconte l’histoire de Cage qui ayant grandi dans une petite baie en Australie décide de revenir faire du surf avec son fils. »
Les femmes au balcon, la deuxième réalisation de Noémie Merlant, « comédie féministe à Marseille. »
HORS COMPÉTITION
- Furiosa, une saga Mad Max de George Miller, « au lendemain de l’ouverture ». « Lucas et lui sont de grandes imaginations venues nourrir le cinéma de personnages nouveaux. »
- Horizon de Kevin Costner, « première partie d’une saga américaine dirigée par Costner. Longue adaptation d’une vision de la conquête de l’Amérique.»
- She’s got no name de Chan Peter Ho-Sun, « plus grosse production chinoise de l’année. Grand film d’auteur populaire ».
- Rumours, « coréalisation à 3 voix » de Evan Johnson, Galen Johnson et Guy Maddin. « Film qui raconte l’histoire d’un G7. Denis Ménochet campe le président français. Les dessous de la réunion des grands de ce monde. Comédie ironique et politique, extraordinairement instructive. »
UN CERTAIN REGARD
- The Shameless de Konstantin Bojanov
- Le Royaume de Julien Colonna, un premier film, une « histoire d’apprentissage d’une jeune fille qui va apprendre les règles et les histoires de la communauté dans laquelle elle a grandi. »
- Vingt Dieux, premier film de Louise Courvoisier, qui « a gagné la Cinéfondation il y a quelques années. »
- Laetitia Dosch réalise son premier film une comédie intitulée Le procès du chien « dans ce monde où on est de plus en plus à interroger la justice pour telle ou telle raison. Film plein de choses formidables. Entrée suisse. »
- Black dog de Duan Hu, « film chinois qui raconte l’histoire il y a quelques années quand se préparaient les jeux de Pékin, quand le gouvernement chinois a décidé d’éliminer tous les chiens errants. Histoire d’un homme chargé d’évacuer tous les chiens. »
- The village next to paradise de Mo Harawe, un film somalien, un premier film.
- « Autre premier film de comédienne, mais qui se révèle une cinéaste pleine de conviction Arianne Labed », September says, « un film tourné à Londres, un film d’échanges entre deux adolescentes et leur mère. »
- L’histoire de Souleymane de Boris Lojkine, « personnage qui incarne tous les personnages que nous voyons dans les rues de Paris, de Lyon, ces gens qui vont livrer des repas pour des grandes enseignes mondiales. »
- Roberto Minervini avec Les Damnés, « quelqu’un qui vient du documentaire, film de guerre de Sécession sur la guerre civile des jeunes soldats en mission avec un ennemi invisible. Un des grands intérêts du film est la manière dont il renouvelle le regard sur le quotidien de la guerre et le ressenti de jeunes soldats. »
- « Première entrée de l’histoire du Festival de Cannes de la Zambie et de la Guinée puisque c’est un film entre les deux pays » : On becoming a Guinea fowl de Rungano Nyoni, « comédie dramatique familiale assez forte et assez inédite pour nous qui ne sommes pas de ces pays, une cinéaste nous raconte ce que sont les rapports humains, et femmes / hommes dans ces pays. »
- Le film d’un jeune cinéaste japonais Hiroshi Okuyama, My Sunshine, que Thierry Frémaux compare à Kore-Eda. « Des films pour lesquels on voit dix minutes et on sait s’il y a quelque chose de proprement cinématographique et c’est le cas de tous ces films un Certain Regard. »
- Santosh de Sandhya Suri, « cinéaste indienne d’une génération de cinéastes venus d’Inde, pays qu’on a plaisir à voir revenir. »
- Viet and Nam, de Truong Minh Quý, « cinéaste vietnamien qui, l’an passé, a gagné La Caméra d’or. »
- Armand, premier film de Halfdan Ullmann Tøndel, « par ailleurs petit fils de Liv Ullmann. »
COMPÉTITION
- The Apprentice de Ali Abbasi, un « cinéaste iranien qui vit en Suède dont on avait montré Border, film fantastique qui avait gagné Un Certain Regard. Là, il s’agit d’un film américain. L’apprenti n’est ni plus ni moins que Donald Trump, il raconte ses jeunes années. »
- Motel destino de Karim Aïnouz, « film brésilien film très personnel »
- Bird d’Andrea Arnold, « récit d’apprentissage d’une jeune fille dans une banlieue anglaise qui va essayer de s’évader de la fatalité sociale à laquelle sa naissance la destinait. Style caméra à l’épaule. Cinéma extraordinairement nécessaire pour nous raconter l’histoire des pays. »
- Emilia Perez de Jacques Audiard (lauréat de la palme d’or en 2015 avec Dheepan) comédie musicale chez les cartels mexicains. « J’en dis pas plus. Et cela nous permettra d’accueillir Zoe Saldana et Selena Gomez » précisé Thierry Frémaux.
- Anora de Sean Baker
- Megalopolis de Francis Ford Coppola. « On est très heureux d’accueillir celui qui fait partie du club fermé des réalisateurs ayant gagné deux palmes d’or, La Conversation -en 1974- et Apocalypse now – en 1979-. Film qu’il voulait faire de longue date. On est très heureux. Il est cher à notre cœur. »
- Les Linceuls de David Cronenberg, un film qui « évoque la perte d’un être cher », avec Vincent Cassel et Diane Kruger.
© Gravetech Productions Inc. / SBS Productions
- The Substance de Coralie Fargeat, « deuxième entrée française pour un film complètement américain avec Demi Moore. Film gore assumé. Pas mal de sang sur l’écran dont on a le sentiment qu’il traverse l’écran. »
- Grand tour de Miguel Gomes. « Film en partie en noir et blanc et en couleurs. D’une grande virtuosité visuelle. Voix très singulière du cinéma d’auteur européen. »
- Marcello mio de Christophe Honoré. « La fille de Mastroianni qui tout à coup décide de refaire un petit voyage dans l’esprit de son père. Deneuve également dans ce film. Luchini, Biolay, Poupaud. Fiction mais une histoire réelle. »
- Caught by the tides de Jia Zhang-Ke : « grand maître chinois qui a eu aussi à traverser le covid dans un pays qui a eu d’autres stratégies que le monde occidental et qui n’a pas cessé de travailler pour ce qui est un film d’une grande fluidité narrative à travers un mélange d’images d’archives, de fiction, de vidéos, d’images incroyablement travaillées et qui dit de la Chine quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de voir à travers un certain nombre de personnages qui font que le voyage vaut la peine. »
- All we imagine as light de Payal Kapadia.
- Kinds of kindness de Yorgos Lanthimos avec Emma Stone et Willem Dafoe
© Atsushi Nishijima
- Troisième entrée française avec Gilles Lellouche et L’amour ouf.
- Diamant brut d’Agathe Riedinger, un premier film français. « Je ne vais pas dire que c’est la petite fille des Dardenne mais une petite nièce du sud de la France. Personnage une jeune fille que la caméra très virtuose suit, qui a des rêves, des utopies, un accomplissement qui passe beaucoup par une deuxième existence virtuelle sur les réseaux. Film extrêmement contemporain, moderne. Ce film avait la force pour que Cannes continue d’être une terre de découverte. »
- Oh Canada de Paul Schrader, « un grand metteur en scène et un grand cinéphile bressonien, l’occasion de retrouver Richard Gere pour ce dernier scénario tourné de Russell Banks tourné l’an passé. Une comédie funèbre mais pas triste sur le vieillissement, sur le retour sur une vie. »
- Limonov – The Ballad de Kirill Serebrennikov
© Gianni Fiorito
- Parthenope de Paolo Sorrentino, « après un détour par d’autres supports, la série notamment avec The young Pope, il revient pour un film tourné à Naples, l’histoire d’une jeune fille dont le problème est qu’elle est jeune et belle et qui voudrait être considérée pour autre chose. Des sociétés différentes qui se côtoient, basse et haute société et des intellectuels. »
- The girl with the needle de Magnus von Horn, « le moins connu, première entrée en sélection officielle et compétition, film tourné en noir et blanc d’époque au tournant du 19ème et 20èeme, les difficultés pour les ouvrières de continuer à exister dans le désir de liberté de l’esprit et du corps. »
SÉLECTION OFFICIELLE
FILM D'OUVERTURE
LE DEUXIÈME ACTE
Quentin Dupieux
Hors Compétition
COMPÉTITION
THE APPRENTICE
Ali Abbasi
MOTEL DESTINO
Karim Aïnouz
BIRD
Andrea Arnold
EMILIA PEREZ
Jacques Audiard
ANORA
Sean Baker
MEGALOPOLIS
Francis Ford Coppola
THE SHROUDS
David Cronenberg
THE SUBSTANCE
Coralie Fargeat
GRAND TOUR
Miguel Gomes
MARCELLO MIO
Christophe Honoré
FENG LIU YI DAI (CAUGHT BY THE TIDES)
Jia Zhang-Ke
ALL WE IMAGINE AS LIGHT
Payal Kapadia
KINDS OF KINDNESS
Yórgos Lánthimos
L'AMOUR OUF
Gilles Lellouche
DIAMANT BRUT
Agathe Riedinger
1er film
OH CANADA
Paul Schrader
LIMONOV - THE BALLAD
Kirill Serebrennikov
PARTHENOPE
Paolo Sorrentino
PIGEN MED NÅLEN (THE GIRL WITH THE NEEDLE)
Magnus von Horn
UN CERTAIN REGARD
NORAH
Tawfik Alzaidi
THE SHAMELESS
Konstantin Bojanov
LE ROYAUME
Julien Colonna
1er film
VINGT DIEUX !
Louise Courvoisier
1er film
LE PROCÈS DU CHIEN (WHO LET THE DOG BITE?)
Laetitia Dosch
1er film
GOU ZHEN (BLACK DOG)
Guan Hu
THE VILLAGE NEXT TO PARADISE
Mo Harawe
1er film
SEPTEMBER SAYS
Ariane Labed
1er film
L'HISTOIRE DE SOULEYMANE
Boris Lojkine
LES DAMNES
Roberto Minervini
ON BECOMING A GUINEA FOWL
Rungano Nyoni
BOKU NO OHISAMA (MY SUNSHINE)
Hiroshi Okuyama
SANTOSH
Sandhya Suri
VIET AND NAM
Truong Minh Quý
ARMAND
Halfdan Ullmann Tøndel
1er film
HORS COMPÉTITION
SHE'S GOT NO NAME
Chan Peter Ho-Sun
HORIZON
Kevin Costner
RUMOURS
Evan Johnson, Galen Johnson & Guy Maddin
FURIOSA : UNE SAGA MAD MAX
George Miller
SÉANCES DE MINUIT
TWILIGHT OF THE WARRIOR WALLED IN
Soi Cheang
THE SURFER
Lorcan Finnegan
LES FEMMES AU BALCON
Noémie Merlant
I, THE EXECUTIONER
Seung Wan Ryoo
CANNES PREMIÈRE
EVERYBODY LOVES TOUDA
Nabil Ayouch
C’EST PAS MOI
Leos Carax
EN FANFARE
Emmanuel Courcol
MISÉRICORDE
Alain Guiraudie
LE ROMAN DE JIM
Arnaud Larrieu & Jean-Marie Larrieu
RENDEZ-VOUS AVEC POL POT
Rithy Panh
SÉANCES SPÉCIALES
LE FIL
Daniel Auteuil
ERNEST COLE, PHOTOGRAPHE
Raoul Peck
L’INVASION
Sergei Loznitsa
APPRENDRE
Claire Simon
LA BELLE DE GAZA
Yolande Zauberman
AJOUTS DE PROGRAMMATION
(après l'annonce de sélection du 11 avril)
- Un tandem inédit présidera le Jury de la Caméra d’or du 77e Festival de Cannes : Emmanuelle Béart et Baloji. Ils seront accompagnés de : Gilles Porte (directeur de la photographie), Pascal Buron (DGA RH & Supports de TSF), Zoé Wittock (scénariste, réalisatrice), Nathalie Chifflet (critique).
© Hayao Miyazaki/Studio Ghibli
- Le Studio Ghibli, Palme d'or d'honneur. Le Festival de Cannes honore une légende du cinéma et pour la première fois, la Palme d’or d’honneur devient un prix collectif qui sera remis au Studio Ghibli. Venu se placer aux côtés des grands d’Hollywood, incarné par deux merveilleux conteurs, Hayao Miyazaki et Isao Takahata, et une multitude de personnages cultes, le studio japonais fait souffler un vent nouveau sur le cinéma d'animation depuis quatre décennies. Un Certain Regard avait accueilli La Tortue Rouge (2016), première collaboration des studios Ghibli avec une production européenne. Tout commence il y a tout juste 40 ans. Le succès de Nausicaä de la Vallée du Vent d’Hayao Miyazaki en 1984 lui permet de créer le Studio Ghibli avec Isao Takahata en 1985. " En Europe comme aux États-Unis, ces œuvres sont parmi les références les plus revendiquées par les animateurs, entre intransigeance et enjeux commerciaux de l’industrie. Elles représentent de véritables modèles, aussi bien pour la qualité de l’écriture, de la mise en scène et de l’animation, que pour la fidélité à une recherche esthétique. "
En complément de l’hommage au Studio Ghibli, la Sélection officielle 2024 comptera ainsi 6 films d'animation : La plus précieuse des marchandises (Compétition), Flow (Un Certain Regard), Silex and the City, Slocum et moi, Sauvages et Angelo, dans la forêt mystérieuse.
- Napoléon vu par Abel Gance (1re époque) en ouverture de Cannes Classics. "Légende connue des cinéphiles du monde entier, Napoléon vu par Abel Gance est l'une des œuvres les plus importantes du muet et l'une des restaurations les plus monumentales de l’histoire du cinéma. La Première Époque sera projetée le 14 mai en avant-première mondiale, dans une version issue d’un travail colossal et passionné, mené par la Cinémathèque française avec le soutien du CNC.
UN CERTAIN REGARD
WHEN THE LIGHT BREAKS
Rúnar Rúnarsson
When the light breaks de Rúnar Rúnarsson fera l’ouverture du Certain Regard le mercredi 15 mai.
NIKI
Céline Sallette
1er film
FLOW
Gints Zilbalodis
CANNES PREMIÈRE
VIVRE, MOURIR, RENAITRE
Gaël Morel
MARIA
Jessica Palud
SÉANCES SPÉCIALES
SPECTATEURS
Arnaud Desplechin
NASTY
Tudor Giurgiu
LULA
Oliver Stone
AN UNFINISHED FILM
Lou Ye
HORS COMPÉTITION
LE COMTE DE MONTE-CRISTO
Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte
COMPÉTITION
LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES
Michel Hazanavicius
TREI KILOMETRI PANA LA CAPATUL LUMII
(Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde)
Emanuel Parvu
THE SEED OF THE SACRED FIG
Mohammad Rasoulof
- Rendez-vous avec Valeria Golino. Invitée deux fois en Sélection officielle avec ses films Miele (2013) et Euforia (2018), elle revient cette année pour un rendez-vous spécial : elle vient d’adapter L’arte della gioia (L’Art de la joie), le grand roman de Goliarda Sapienza, avec Jasmine Trinca, Tecla Insolia et Valeria Bruni-Tedeschi. Au départ série TV, L’Art de la joie sortira en salles en Italie. À l’occasion de ce rendez-vous, le premier épisode de la série sera projeté en avant-première et suivi d'un dialogue entre Valeria Golino et les spectateurs.
CANNES CLASSICS
- La sélection Cannes Classics, fêtera ses vingt ans. Elle sera marquée par la présence de grands artistes : Faye Dunaway, Wim Wenders, Sylvia Chang, Costa-Gavras, Raymond Depardon, Marco Bellocchio, Ron Howard, Frederick Wiseman, Dong-ho Kim, Montxo Armendáriz.
- Les 100 ans de la Columbia
GILDA
Charles Vidor
- Les 40 ans de Paris, Texas de Wim Wenders, Palme d'or 1984
PARIS, TEXAS
Wim Wenders
- Le siècle de Costa-Gavras
LA VÉRITÉ EST RÉVOLUTIONNAIRE – L'AVEU
Réalisé par Yannick Kergoat, écrit par Edwy Plenel
- L'ultime film de Jean-Luc Godard
SCÉNARIOS
Jean-Luc Godard
- Les 70 ans des Sept Samouraïs
THE SEVEN SAMOURAI
- Total Frederick Wiseman
LAW AND ORDER
- Raymond Depardon Photographe
LES ANNÉES DÉCLIC
- Lucy Barreto, une productrice au Brésil
BYE BYE BRASIL
- Les 60 ans des Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, Palme d'or 1964
LES PARAPLUIES DE CHERBOURG
(The Umbrellas of Cherbourg)
- JACQUES DEMY, LE ROSE ET LE NOIR
Florence Platarets
- DOCUMENTAIRES
FAYE
Laurent Bouzereau
- JIM HENSON IDEA MAN
Ron Howard
- WALKING IN THE MOVIES
(Younghwa cheongnyeon dong-ho)
Lyang Kim
- JACQUES ROZIER, D'UNE VAGUE À L'AUTRE
Emmanuel Barnault
- ELIZABETH TAYLOR: THE LOST TAPES
(Elizabeth Taylor: les enregistrements perdus)
Nanette Burstein
- FRANÇOIS TRUFFAUT, LE SCÉNARIO DE MA VIE
David Teboul
- IL ÉTAIT UNE FOIS MICHEL LEGRAND
(Once upon a time Michel Legrand)
David Hertzog Dessites
- COPIES RESTAURÉES
VIOL EN PREMIÈRE PAGE
(Sbatti il mostro in prima pagina)
Marco Bellocchio
- THE SUGARLAND EXPRESS
Steven Spielberg
- CAMP DE THIAROYE
Ousmane Sembene et Thierno Faty Sow
(Army of Shadows)
Jean-Pierre Melville
- JOHNNY GOT HIS GUN
(Johnny s’en va-t’en guerre)
Dalton Trumbo
- ROSORA A LA 10
(Rosaura à dix heures)
Mario Soffici
- TASIO
Montxo Armendáriz
- LA ROSE DE LA MER
(The Rose of the Sea)
Jacques de Baroncelli
- BONA
Lino Brocka
- MANTHAN
(The Churning)
Shyam Benegal
- SHANGHAI BLUES
Tsui Hark
- QUATRE NUITS D'UN RÊVEUR
(Four Nights of a Dreamer)
Robert Bresson
NAPOLÉON VU PAR ABEL GANCE (1927) - film d'ouverture de Cannes Classics -
Abel Gance
1927, 3h40, France
Présentation de la première partie (3h40) du film restauré d’Abel Gance (de la jeunesse de Bonaparte au siège de Toulon).
En présence de Costa-Gavras, président de la Cinémathèque française, et de Frédéric Bonnaud, directeur général.
La projection aura lieu en salle Debussy le mardi 14 mai à 14h.
CINEMA DE LA PLAGE (programme bientôt complété)
- Quatre films contemporains y figureront :
TRANSMITZVAH
Daniel Burman
SILEX AND THE CITY
Jul
SLOCUM ET MOI
Jean-François Laguionie
MY WAY
Lisa Azuelos et Thierry Teston
-Deux films d’animation seront proposés au jeune (et moins jeune) public de Cannes 2024 :
SAUVAGES
Claude Barras
ANGELO, DANS LA FORÊT MYSTÉRIEUSE
Vincent Paronnaud et Alexis Ducord
COMPETITION IMMERSIVE
- La nouveauté : la compétition immersive : huit projets incluant des installations de réalité virtuelle collectives, des expériences de réalité mixte, ainsi que des œuvres de vidéo mapping et holographiques. Ces œuvres immersives soigneusement sélectionnées mettent en valeur l'avant-garde de cette nouvelle forme artistique, défiant les conventions établies, adoptant de nouvelles technologies et célébrant de nouveaux artistes ainsi que des figures établies :
EN AMOUR
France
Claire Bardainne, Adrien Mondot, Laurent Bardainne
EVOLVER
Royaume-Uni, France, États-Unis
Première française
Barnaby Steel, Ersin Han Ersin, Robin McNicholas
HUMAN VIOLINS: PRELUDE (version multi-utilisateurs)
Roumanie, France
Première mondiale
Ioana Mischie
MAYA: NAISSANCE D'UNE SUPER HEROÏNE
Royaume-Uni, États-Unis, France
Première européenne
Poulomi Basu, CJ Clarke
NOIRE
France, Taïwan
Tania de Montaigne, Stéphane Foenkinos, Pierre-Alain Giraud
TELOS I
Canada, Suède, Danemark
Première mondiale
Dorotea Saykaly, Emil Dam Seidel
THE ROAMING
France, Luxembourg, Canada
Mathieu Pradat
TRAVERSING THE MIST
Taïwan
Tung-Yen Chou
Six œuvres non-compétitives complètent cette Sélection immersive. Celles-ci explorent l'évolution du médium et établissent des parallèles entre la réalité virtuelle, la production virtuelle, le cinéma et la narration collective.
BATTLESCAR
France, États-Unis
Martin Allais, Nico Casavecchia
EMPEREUR
France, Allemagne
Marion Burger, Ilan J. Cohen
GLOOMY EYES
Argentine, France, États-Unis
Fernando Maldonado, Jorge Tereso
MISSING PICTURES: NAOMI KAWASE
France, Royaume-Uni, Taïwan, Luxembourg, Corée du Sud
Clément Deneux
NOTES ON BLINDNESS
France, Royaume-Uni
Arnaud Colinart, Amaury La Burthe, Peter Middleton, James Spinney
SPHERES
États-Unis, France
Eliza Mcnitt
Le Prix de la Meilleure Œuvre Immersive sera remis lors d’une Cérémonie de Clôture le 23 mai. La Compétition immersive du Festival de Cannes est une nouvelle compétition dédiée aux œuvres immersives, dont la première édition se tiendra du 15 au 24 mai 2024 au Cannes Cineum et à l'Université Côte d'Azur sur le campus de Georges Méliès.
- PRIX DE La CITOYENNETE 2024
Chaque année depuis sa création, je vous parle ici de ce prix indispensable qu’est le Prix de la Citoyenneté. Le samedi 25 mai à 13h30, nous saurons quel film succèdera au lauréat 2023 : Les Filles d'Olfa de Kaouther Ben Hania (un prix et un film dont je vous avais longuement parlé, ici).
L’association Clap Citizen Cannes, à l’initiative de ce prix, a été créée en mai 2017 lors du 70ème anniversaire du Festival International du Film de Cannes. Les membres fondateurs sont Line Toubiana, Françoise Camet, Guy Janvier, et Jean-Marc Portolano. Le Président de l’association est Nabil Ayouch. Les Présidents d’honneur sont : Catherine Martin-Zay, Laurent Cantet, et Hélène Mouchard-Zay.
En 2022, le jury du Prix de la Citoyenneté avait couronné un film iranien, le magistral, suffocant et bouleversant Leila et ses frères de Saeed Roustaee.
Ce prix met en avant des valeurs humanistes, universalistes et laïques. Il célèbre l'engagement d'un film, d'un réalisateur et d'un scénariste en faveur de ces valeurs. Je vous recommande ainsi les pages passionnantes du site officiel du Prix de la Citoyenneté qui les définissent.
Les films suivants ont reçu le Prix de la Citoyenneté les années passées : Capharnaüm de Nadine Labaki (2018), Les Misérables de Ladj Ly (2019), Un héros de Asghar Farhadi (2021), Leila et ses frères de Saeed Roustaee (2022).
Le Prix célèbre l'engagement d'un ou une cinéaste en faveur des valeurs citoyennes. Il sera remis pour la cinquième fois lors de d’édition du 77ème festival international du Film de Cannes à un film en compétition de la sélection officielle. Son objet est de "distinguer une œuvre de qualité artistique de premier plan qui exalte les vertus de la richesse humaine individuelle et collective, les engagements solidaires en faveur des femmes et des hommes, ainsi que la préservation des ressources de notre planète associées à la défense de la qualité environnementale en faveur des générations futures."
Le Jury du Prix de la citoyenneté 2024
Présidente du Jury 2024 :
Valérie Donzelli (Réalisatrice, scénariste et actrice)
Entourée de :
Agathe Bonitzer (Actrice)
Isabelle Chenu (Journaliste, cheffe du service Culture de RFI)
Claus Drexel (Réalisateur, scénariste et metteur en scène allemand)
Frédéric Sojcher (Réalisateur, écrivain et universitaire belge)