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Blog créé en 2003 par Sandra Mézière, romancière. Blog cinéma sur les éditions passées du Festival de Cannes. Et le Festival de Cannes 2024 en direct ici. Pour l'actualité cinéma quotidienne et mon actualité d'auteure : Inthemoodforcinema.com.
Vingtième et dernière présentation détaillée d’un film de cette compétition officielle du 64ème Festival de Cannes (retrouvez les toutes dans la colonne de droite du blog, cliquez sur le titre du film qui vous intéresse pour tout savoir sur ce film). Quand, lors de la conférence de presse de sélection, Thierry Frémaux et Gilles Jacob ont évoqué l’inventivité du cinéma israélien, sans doute pensaient-ils notamment à ce film, premier de Joseph Cedar à figurer en compétition officielle, Thierry Frémaux ayant ainsi qualifié de film de « comédie intellectuelle ».
Synopsis : Les Shkolnik sont chercheurs de père en fils. Alors qu’Eliezer Shkolnik, professeur puriste et misanthrope a toujours joué de malchance, son fils Uriel est reconnu par ses pairs. Jusqu’au jour où le père reçoit un appel : l’académie a décidé de lui remettre le prix le plus prestigieux de sa discipline. Son désir de reconnaissance éclate au grand jour.
Casting : Lior Ashkenazi, Shlomo Bar-Aba, Alma Zack…
« Ichimei » est un remake du « Seppuku » de Masaki Kobayashi (1962) et un film de samouraï en 3D. Sans doute un des seuls films (d’ailleurs même le seul) de cette compétition 2011 pour lequel je cèderai volontiers ma place, n’étant pas une adepte de la violence (souvent gratuite) du cinéaste. Un film en 3D en compétition, c’est une première. Cette année n’est décidément pas avare d’innovations et les présentations détaillées des films en compétition que j’ai presque achevé confirment l’éclectisme réjouissant de cette sélection 2011. C’est la première sélection en compétition officielle du très prolifique cinéaste japonais Takashi Miike (jusqu’à 3 films par an), en revanche déjà venu à la Quinzaine des Réalisateurs avec « Gozu » en 2003.
Synopsis : Synopsis : Un samouraï est bien décidé à venger la mort de son beau-fils...
Casting : Ebizô Ichikawa, Eita, Koji Yakusho…
Durée : 2H06
Filmographie de Takashi Miike (source : imdb)
Nintama Rantarô (post-production)
2011 Ichimei (completed)
2010 Jûsan-nin no shikaku
2010 Zeburâman: Zebura Shiti no gyakushû
2009 Kurôzu zero II
2009 Yattâman
2008 Kamisama no pazuru
2008 Kêtai sôsakan 7 (TV series)
– Ketai aruku!?/Tsunagaru kizuna (2008)
2007 Crows Zero
2007 Tantei monogatari
2007 Sukiyaki Western Django
2007 Ryû ga gotoku: gekijô-ban
2006 Taiyô no kizu
2006 Waru: kanketsu-hen (video)
2006 Masters of Horror (TV series)
– Imprint (2006)
2006 Waru
2006 46-okunen no koi
2005 Yôkai daisensô
2005 Urutoraman Makkusu (TV series)
2005 Yasha-ga-ike (video)
2004 Izo
2004 3 extrêmes (segment "Box")
2004 Paato-taimu tantei 2 (TV movie)
2004 Zebraman
2003 La mort en ligne
2003 Kôshônin (TV movie)
2003 Kikoku (video)
2003 Gozu
2003 Yurusarezaru mono
2002 Paato-taimu tantei (TV movie)
2002 Jitsuroku Andô Noboru kyôdô-den: Rekka
2002 Pandoora (video)
2002 Kin'yû hametsu Nippon: Tôgenkyô no hito-bito
2002 Shin jingi no hakaba
2002 Sabu (TV movie)
2002 Onna kunishuu ikki
2002 Dead or Alive 3
2001 La mélodie du malheur
2001 Araburu tamashii-tachi
2001 Ichi the Killer
2001 Visitor Q (video)
2001/II Family
2001 Zuiketsu gensô - Tonkararin yume densetsu
2001 Kikuchi-jô monogatari - sakimori-tachi no uta
2000 Dead or Alive 2
2000 Tengoku kara kita otoko-tachi
2000 La cité des âmes perdues
2000 MPD Psycho (TV mini-series)
2000 Tsukamoto Shin'ya ga Ranpo suru (video documentary short)
1999 Tennen shôjo Man next: Yokohama hyaku-ya hen (TV movie)
Antépénultième présentation d’un film de cette compétition officielle 2011 avec « L’Apollonide- Souvenirs de la Maison Close » qui signe le retour de Bertrand Bonello sur la Croisette après son passage en 2001 pour « Le Pornographe » (dans la section Semaine de la Critique), en 2003 pour « Tiresia » en compétition avec « Tiresia ». En 2008, c’est à la Quinzaine des Réalisateurs que nous le retrouvions avec un film intitulé « De la guerre ». Il a également été membre du jury de la Cinéfondation en 2009. A l’affiche de ce film, notamment Hafsia Herzi, également à l’affiche d’un autre film en compétition : La source des femmes, de Radu Mihaileanu. Bertrand Bonello nous emmène dans les maisons closes du XIXème siècle, lieux décidément « à la mode » sur les écrans après que Canal + leur ait consacré une série. Un autre film de cette compétition a également un sujet proche « Sleeping beauty ».
Synopsis : À l'aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d'une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs... Du monde extérieur, on ne sait rien. La maison est close.
Premier film américain du réalisateur danois Nicolas Winding Refn, « Drive » présente aussi la particularité d’être un film d’action (plutôt rare en compétition). Ce filme est une adaptation d’un roman de James Sallis. C’est la première sélection de Nicolas Winding Refn à Cannes, a fortiori en compétition.
Synopsis : Un cascadeur tranquille et anonyme se métamorphose dès que la nuit tombe : il devient pilote de voitures pour le compte de la mafia.La combine est bien rodée jusqu’au jour où l'un des casses tourne mal et l’entraîne dans une course-poursuite infernale. Il veut se venger de ceux qui l’ont trahi…
Avec : Ryan Gosling, Bryan Cranston, Carey Mulligan, Albert Brooks, Christina Hendricks, Ron Perlman, Oscar Isaac, Crhistan Cage, James Biberi, Cesar Garcia…
Alors que la compétition vient de s’enrichir d’un film avec « The Artist » de Michel Hazanavicius passé de la catégorie hors compétition à la catégorie compétition, je poursuis mes présentations détaillées des films en compétition officielle avec le film de Nanni Moretti : « Habemus papam ». L'histoire d’un pape (Michel Piccoli) qui, à peine élu, renonce à sa charge sous le poids du doute et malgré l'aide d'un psychanalyste (interprété par Nanni Moretti).
Venu de nombreuses fois à Cannes en tant que membre du jury (en 1997), en tant qu’acteur mais évidemment aussi comme réalisateur, ayant remporté le prix de la mise en scène pour « Journal intime » en 1994, et ayant même remporté la palme d’or pour « La Chambre du fils » en 2001 , cinq ans après la présentation du « Caïman » également en compétition, il est donc de retour à Cannes avec un film qui, en Italie, a été reçu comme beaucoup moins anticlérical que ce à quoi on aurait pu s’attendre de la part de Moretti.
Synopsis : Après la mort du Pape, le Conclave se réunit afin d’élire son successeur. Plusieurs votes sont nécessaires avant que ne s’élève la fumée blanche. Enfin, un cardinal est élu ! Mais les fidèles massés sur la place Saint-Pierre attendent en vain l’apparition au balcon du nouveau souverain pontife. Ce dernier ne semble pas prêt à supporter le poids d’une telle responsabilité. Angoisse ? Dépression ? Peur de ne pas se sentir à la hauteur ? Le monde entier est bientôt en proie à l’inquiétude tandis qu’au Vatican, on cherche des solutions pour surmonter la crise…
Casting : Michel Piccoli, Nanni Moretti, Margherita Buy, Roberto Nobile,
Sortie en salles : le 7 septembre 2011
Filmographie de Nanni Moretti :
Long-métrage (réalisateur) :
1976 : Je suis un autarcique (Io sono un autarchico)
1978 : Ecce Bombo
1981 : Sogni d'oro
1983 : Bianca
1985 : La messe est finie (La Messa è finita)
1989 : Palombella rossa
1994 : Journal intime (Caro Diario)
1998 : Aprile
2001 : La Chambre du fils (La Stanza del Figlio)
2006 : Le Caïman (Il Caimano)
2011 : Habemus Papam
En tant qu’acteur
1977 : Padre Padrone des frères Taviani
1991 : Le Porteur de serviette de Daniele Luchetti
1995 : La seconde fois de Mimmo Calopresti
2008 : Caos calmo de Antonello Grimaldi
Films présentés à Cannes par Nanni Moretti :
2011 - HABEMUS PAPAM - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues, Interprète
2007 - CHACUN SON CINÉMA - Hors Compétition Réalisation
2006 - IL CAIMANO (LE CAIMAN) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues, Interprète
C'est le film russe "Elena" d'Andrei Zviaguintsev qui fera la clôture de la section Un Certain Regard, le samedi 21 mai. Andreï Zviaguintsev était en compétition à Cannes en 2007 avec "Le Bannissement".
Synopsis d' "Elena": Elena et Vladimir forment un couple d’un certain âge. Ils sont issus de milieux sociaux différents. Vladimir est un homme riche et froid, Elena une femme modeste et docile. Ils se sont rencontrés tard dans la vie et chacun a un enfant d’un précédent mariage. Le fils d’Elena, au chômage, ne parvient pas à subvenir aux besoins de sa propre famille et demande sans cesse de l’argent à sa mère. La fille de Vladimir est une jeune femme négligente, un peu bohème, qui maintient son père à distance. Suite à un malaise cardiaque, Vladimir est hospitalisé. A la clinique, il réalise qu’il pourrait mourir prochainement. Un moment bref mais tendre, partagé avec sa fille le conduit à une décision importante : c’est elle qui héritera de toute sa fortune. De retour à la maison, Vladimir l’annonce à Elena. Celle-ci voit soudain s’effondrer tout espoir d’aider financièrement son fils. La femme au foyer timide et soumise élabore alors un plan pour offrir à son fils et ses petits-enfants une vraie chance dans la vie. comes up with a plan to give her son and grandchildren a real chance in life.
Dernières informations sur la programmation 2011, après le passage de "The Artist" de hors compétition à la compétition avec l'annonce des compositions définitives des jurys Un Certain Regard et de la Caméra d'or:
La composition définitive du Jury du Certain Regard est la suivante :
Emir KUSTURICA, réalisateur, acteur et musicien (Serbie)
Elodie BOUCHEZ, actrice (France)
Peter BRADSHAW, critique The Guardian (Grande-Bretagne)
De mémoire de festivalière cannoise, c'est la première fois que j'assiste à un tel rebondissement de situation, plutôt réjouissant d'ailleurs tant ce film ("The Artist" de Michel Hazanavicius qui passe donc de hors compétition à compétition) me semble inventif mais aussi différent des habituels films en compétition donc désormais au nombre de 20. En attendant retrouvez ci-dessous mon dossier consacré au film "The Artist" et ma critique de "OSS 117: Rio ne répond plus".
Voilà un film pour le moins original puisqu’il raconte l’histoire d’une star déchue du muet, une histoire d’amour en noir et blanc et sans paroles. Dans le premier rôle on retrouve l’acteur fétiche de Michel Hazanavicius, son inénarrable 007 : Jean Dujardin. Ce sera leur troisième film en commun après « OSS 117 Le Caire, nid d’espions » (2005) et « OSS 117 Rio ne répond plus » (2009) (voir ma critique ci-dessous publiée lors de l'avant-première du film, en 2009). Un sujet passionnant (comment le passage au muet a bouleversé le cinéma) et audacieux que je ne manquerai pas d’aller voir pour vous le commenter en attendant que vous puissiez le découvrir à votre tour lors de sa sortie en salles, le 19 octobre 2011.
Au programme : des références à Chaplin, Borzage, Murnau.
Synopsis : Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l'histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obstacles à leur histoire d'amour.
Avec : Jean Dujardin, Bérénice Béjo, John Goodman, James Cromwell, Missi Pyle, Penelope Ann Miller…
Retrouvez ci-dessous les interviews de Michel Hazanavicius, Bérénice Béjo et Jean Dujardin.
Critique de "OSS 117: Rio ne répond plus" de Michel Hazanavicius
Dans ce deuxième volet des aventures d’OSS 117 interprété par Jean Dujardin et réalisé par Michel Haznavicius,après « OSS 117 : Le Caire, nid d’espions », c’est avec plaisir que j’ai retrouvé l’univers déjanté de l’espion aussi célèbre que désespérant, inventé par Jean Bruce.
Nous ne sommes donc plus en Egypte en 1955 mais une décennie plus tard, plus exactement en 1967, au Brésil, à Rio. En France, De Gaulle et Pompidou ont remplacé Coty et Faure. Douze ans après, OSS 117 (Jean Dujardin) reprend donc du service, cette fois lancé à la poursuite, non pas du diamant vert, mais d’un microfilm compromettant pour l’Etat français. Il va alors devoir faire équipe avec une séduisante jeune femme, lieutenant-colonel du Mossad, Dolorès (Louise Monod) pour capturer un nazi maître chanteur.
Hubert Bonisseur de la Bath est désormais affublé du ravissant pseudonyme de Noël Flantier mais il n’a rien perdu de ses costumes et de son attitude surannés, ni de sa misogynie, de son racisme et de toutes ses autres tares légendaires (la pire affliction qu’on puisse lui reprocher étant pour lui la première !) qui, vues sous le prisme du premier degré ou maladroitement mises en scène et interprétées, pourraient être consternantes, voire dangereuses. Ce n’est heureusement pas le cas. D’abord parce que, ici, on présuppose l’intelligence du spectateur qui saura rire du personnage principal et non rire avec, contrairement à la majorité des comédies qui n’osent pas prendre ce « risque » (celle qui a battu tous les records d’entrées récemment a d’ailleurs choisi la deuxième option, peut-être aussi une des raisons de son succès mais c’est sans aucun doute vers la première que va ma préférence). Aussi parce que les réactions, de consternation le plus souvent, de ceux qui lui font face désamorcent l’abjection de ses propos (ici Louise Monod, malheureusement moins nuancée dans son jeu que Bérénice Béjo, peut-être aussi, parce que son personnage est moins riche et moins construit) . Et même si le film n’est pas militant et même s’il est foncièrement politiquement incorrect, c’est finalement peut-être beaucoup plus efficace, contre le racisme et l’antisémitisme et toutes autres formes de bêtises, que le film d’Etienne Chatillez, « Agathe Cléry », qui avait totalement manqué son objectif,... à condition évidemment d’être mis sous des yeux clairvoyants.
Ensuite, la mise en scène est toujours aussi réjouissante, imprégnée cette fois de l’atmosphère des années 60, de ses couleurs acidulées, usant et abusant du split screen (mais ici à bon escient puisque cela devient un instrument du comique) mais aussi des références cinéphiliques. Lors du débat qui a suivi Michel Hazanavicius a même avoué avoir « pillé » certains films, évoquant ainsi « Sueurs froides » auquel il est explicitement fait référence. La spectaculaire scène du dénouement au sommet du Christ du Corcovado que je vous laisse découvrir semble, quant à elle, directement inspirée de celle de la « Mort aux trousses » sur le Mont Rushmore, et les scènes de poursuite semblent suivre l’enseignement d’Hitchcock dans le film précité qui avait inversé les codes de la course poursuite, se déroulant jusque-là la plupart du temps dans une rue étroite et sombre.
On ne peut évidemment pas ne pas penser à « L’Homme de Rio » tant Jean Dujardin rappelle Belmondo, conciliant sens de l’action, du comique, qualité de jeu, et bénéficiant du même capital sympathie auprès du public, et ne s’économisant d’ailleurs pas, lui non plus, pour le conquérir. Comme Belmondo, à une époque où les films se faisaient sur son nom et où les titres reflétaient cette importance, là aussi, le film semble ne pas avoir de raison d'être sans Jean Dujardin qui lui insuffle son énergie débordante. Sans doute faut-il énormément d’intelligence pour interpréter avec autant de vraisemblance et d’apparente conviction un personnage aussi stupide, sans pour autant lui rendre le spectateur totalement hostile. Il n’économise ni ses rictus, ciselés, ni ses soulèvements de sourcils, ni ses silences, ni ses incoercibles rires gras, trouvant toujours la note juste pour contribuer à une partition à la fois baroque et sans fausse note. Il est certain qu’il a encore beaucoup de rôles devant lui, à la (dé)mesure de son talent.
Si certaines répliques sont particulièrement décapantes, c’est donc à mon avis dans le jeu de Jean Dujardin aux frontières du burlesque, mais aussi dans l’absurde de certaines situations et dans leur caractère inattendu que cet OSS est le meilleur (scène de l’hôpital puis du « jardinier » etc), quand le comique n’est pas annoncé par des roulements de tambour et arrive subrepticement. C’est en cela qu’il diffère peut-être le plus du premier volet dont , pour le reste, il épouse la structure, quasiment à l’identique, avec cependant des personnages féminins moins présents, moins écrits, plus secondaires.
Le spectateur est transporté dans un ailleurs temporel et spatial qui contribuent aussi à son plaisir et à son dépaysement et à l’embarquer dans cette aventure fantasque des plages et extraordinaires paysages de Rio aux forêts amazoniennes.
Le seul bémol concerne le scénario, signé Jean-François Halin et Michel Hazanavicius. Si Michel Hazanavicius s’est vraisemblablement là aussi inspiré d’Hitchcock pour le MacGuffin (objet matériel et généralement mystérieux qui sert de prétexte au développement de l’action du film)-ici le microfilm-, chez Hitchcock le parfait enchaînement des scènes grâce à un scénario exemplaire nous le fait, toujours, totalement oublier, ici nous avons davantage la sensation d’une succession de saynètes sans réel but défini. Le rythme soutenu, la qualité de l’interprétation, de la mise en scène, des décors et des dialogues parviennent néanmoins à rendre ce défaut anecdotique et à nous emporter dans ces rocambolesques et absurdes aventures brésiliennes.
A l’heure où les comédies sont de plus en plus formatées, suivant les demandes des chaînes de télévision mais aussi une demande (probablement à tort) présupposée du public, cet hymne au politiquement incorrect, grâce à l’intelligence de la mise en scène et de l’interprétation transforment ce qui aurait pu être un simple film potache en un salutaire divertissement, malin et de qualité.
Je continue les présentations détaillées des films en compétition de ce 64ème Festival de Cannes avec un autre habitué de la Croisette et du palmarès : Lars von Trier. Pour ce film, il retrouve celle qui avait remporté le prix d’interprétation dans son « Antichrist », il y a deux ans : Charlotte Gainsbourg. Lars von Trier explore cette fois un nouvel univers, celui de la science-fiction, dans ce film décrit tantôt comme « catastrophe », tantôt comme « apocalyptique », qui raconte la relation entre deux sœurs incarnées par Charlotte Gainsbourg et Kirsten Dunst. Le tournage a eu lieu pendant l’été, en Suède. Nul doute que ce film sera un des chocs de cette édition 2011 et que, fidèle à son habitude, Lars von Trier ( et/ou ses acteurs, cf le casting prestigieux ci-dessous) figureront au palmarès...même si l’audacieux et passionnant « Manderlay » n’avait malheureusement rien récolté.
Synopsis : Une planète nommée Melancholia se dirige droit vers la Terre et menace d'entrer en collision avec elle...
Avec : John Hurt, Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland, Alexander Skarsgård, Charlotte Rampling, Stellan Skarsgard, Udo Kier, Brady Corbet.
Durée : 2H10
Sortie en salles : 17 août 2011.
Filmographie des Lars von Trier :
1977 : Le Jardinier d'orchidées (Orchidégartneren)
1979 : Menthe - La bienheureuse
1980 : Nocturne
1981 : Le Dernier Détail
1982 : Images d'une libération (Befrielsesbilleder)
1984 : Element of crime (Forbrydelsens element)
1987 : Epidemic
1988 : Medea
1991 : Europa
1994 : L'Hôpital et ses fantômes (Riget), feuilleton
1996 : Breaking the waves
1997 : L'Hôpital et ses fantômes - 2 (Riget 2), feuilleton
1998 : Les Idiots (Idioterne)
2000 : Dancer in the Dark
2003 : Dogville
2003 : De Fem benspænd, épisode The Perfect Human : Avedøre, Denmark
2005 : Manderlay
2006 : Le Direktør (Direktøren for det hele)
2007 : Erik Nietzsche, mes années de jeunesse, de Jacob Thuesen (De unge år: Erik Nietzsche sagaen del 1) - Scénario et voix off.
2007 : Chacun son cinéma (film collectif), court métrage Occupations
2009 : Antichrist
2011 : Melancholia –
Films présentés à Cannes par Lars von Trier :
2010 - ...MEN FILMEN ÄR MIN ÄLSKARINNA (...MAIS LE CINÉMA RESTE MA MAÎTRESSE) - Cannes Classics
2009 - ANTICHRIST - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
2007 - CHACUN SON CINÉMA - Hors Compétition Réalisation
2005 - MANDERLAY - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
2003 - DOGVILLE - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
2000 - DANCER IN THE DARK - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
Petite pause dans les critiques cinématographiques et présentations des films en sélection officielle pour vous parler d'un évènement qui se déroulera en marge du festival : le dîner de Fundraising pour la Fondation PlaNet Finance sous les auspices du Festival de Cannes présidé par Jacques Attali et Carole Bouquet. Voici le communique de presse reçu à ce sujet :
2,6 milliards de personnes vivent aujourd’hui avec moins de 2 dollars par jour et ont besoin de services financiers (épargne, crédit, assurance etc.) et d’éducation financière pour entreprendre et sortir de la pauvreté.
Parmi 190 millions de microentrepreneurs dans le monde, 82 % sont des femmes qui luttent chaque jour pour vivre dans la dignité et nourrir leur famille.
La Fondation PlaNet Finance, fondée et présidée par Jacques Attali organise le 12 mai au Palm Beach sous les auspices du Festival de Cannes, un Grand Dîner de Fundraising présidé et animé par Carole Bouquet et Jacques Attali, pour sensibiliser le monde du cinéma à la question du développement socialement durable. L’ensemble des fonds récoltés lors de la soirée sera reversé à des projets de la Fondation PlaNet Finance pour soutenir les femmes qui entreprennent dans le monde entier. Agricultrices, artisanes, commerçantes pourront ainsi réaliser leurs projets, augmenter et régulariser leurs revenus et subvenir aux besoins de leurs familles. Le maire de Cannes, Alexandre Allard, Luc Besson, Alain Terzian, Radu Mihaileanu, Leila Bekhti et beaucoup d'autres gens du cinéma seront présents.
La vente aux enchères, animée par Pierre Cornette de Saint Cyr proposera des objets uniques (Collier Chopard, œuvres d’art, clichés d’actrices réalisés par de grands photographes, Magnum de grand vintage Moët & Chandon etc.).