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IN THE MOOD FOR NEWS - Page 12

  • Critique- « In another country » de Hong Sang-soo

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    De ce film on ressort avec un sentiment fugace et salvateur de légèreté, grâce notamment à l’interprétation remarquable mais aussi un scénario d’une précision, d’une intelligence inouïes.

    Synopsis :

    Dans un pays qui n’est pas le sien, une femme qui n’est à la fois ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, a rencontré, rencontre et rencontrera au même endroit les mêmes personnes qui lui feront vivre à chaque fois une expérience inédite.

    In another country est d’abord un petit bijou d’écriture scénaristique qui mériterait un prix du scénario. Ainsi, Dans ce film, Isabelle Huppert interprète trois rôles différents, qui ont pour seuls points communs sont le prénom "Anne" et un voyage à Mohang-ni. "C'est un peu la même femme déclinée sous trois aspects différents » a ainsi expliqué Isabelle Huppert. La première Anne est une réalisatrice qui voyage pour voir son ami coréen. La deuxième est une femme mariée qui part pour rejoindre son amant. La troisième est une maîtresse de maison qui se console en voyageant après que sont mari l’ait quittée.

    Trop en dire gâchera le charme et le plaisir de la surprise de ce film qui en regorge. Hong Sang-soo plus que jamais fait ici preuve de l’humour décalé, réjouissant, fantaisiste qui le caractérise et signe ici un film à la fois lumineux et mélancolique plein de tendresse doucement désenchantée. Derrière son apparente simplicité, ce film révèle une construction scénaristique ludique, jubilatoire et complexe qui lui procure un charme irrésistible exacerbé par la grâce de son actrice principale plus radieuse, juvénile que jamais. « In another country » n’est pas qu’un exercice vain de style mais un film qui donne à sa profondeur et sa mélancolie l’apparence de la légèreté qui lui sied si bien…et vous envoûtera, à n’en pas douter.

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  • "The Sapphires" de Wayne Blair

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    Hier soir était projeté « The Sapphires », un premier long-métrage australien de Wayne Blair qui nous embarque en Australie en 1968 dans le destin de trois soeurs aborigènes (Gail, Julie et Cynthia) et de leur cousine Kay, découvertes par Dave, musicien irlandais au caractère bien trempé, amateur de whiskey et de soul music. Dave remanie le répertoire du groupe, rebaptisé « The Sapphires », et organise une tournée dans les zones de guerre du Vietnam du Sud. Dans le delta du Mékong où elles chantent pour les marines, les filles déchainent les foules, esquivent les balles et tombent amoureuses.

    En apparence, « The Sapphires » est un feel good movie efficace et sans aspérités (la guerre du Vietnam est toujours ou presque en arrière-plan et traitée de manière très édulcorée). Inspiré d’une histoire vraie (certes ici romancée), « The Sapphires » est empreint de la vigueur mélancolique et joyeuse de la musique soul. Le parti pris est ici volontairement celui du film classique et divertissant, néanmoins le destin des quatre chanteuses est aussi symbolique d’une quête de justice et d’égalité (le racisme jalonne leurs histoires et l’assassinat de Luther King est présent en filigrane). Un film « enchanté » plein de charme et généreux avec des personnages attachants qui le sont tout autant et qui n’aspire pas à révolutionner le cinéma mais qui vous fera passer un agréable moment.

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  • Critique- "Reality" de Matteo Garrone

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    Troisième jour de Festival et à nouveau un énorme coup de coeur pour ce nouveau film de "Matteo Garrone".

    4 ans après "Gomorra" qui avait reçu le Grand Prix à CAnnes, Matteo Garrone revient sur la Croisette.

    Synopsis :  Au cœur de Naples, Luciano est un chef de famille hâbleur et joyeusement exubérant qui exerce ses talents de bonimenteur et de comique devant les clients de sa poissonnerie et sa nombreuse tribu. Un jour, poussé par ses enfants, il participe sans trop y croire au casting de la plus célèbre émission de télé-réalité italienne. Dès cet instant, sa vie entière bascule : plus rien ne compte désormais - ni sa famille, ni ses amis, ni son travail ni même la petite arnaque imaginée par son épouse, qui améliorait un peu leur ordinaire ! Le rêve de devenir une personnalité médiatique modifie radicalement son destin mais aussi celui de tout son entourage...

    Ce personnage inquiétant, truculent, fascinant, est interprété par Aniello Arena qui sombre peu à peu dans la folie. Son obsession de télé-réalité et de célébrité va peu à peu devenir le cauchemar de son entourage et le plonger dans l’irréalité. Un sujet d’une triste ironie pour Aniello Arena qui, dans le film, ne songe qu’à être enfermé lui qui est prisonnier depuis plus de 18 ans (raison de son absence à Cannes).

    Matteo Garrone signe ici le renouveau de la comédie italienne, avec une farce maligne, tristement hilarante en ce qu’elle met très intelligemment en exergue le drame d’une époque, ce besoin carnassier de célébrité, fût-ce pour les raisons les plus médiocres, au détriment de la raison, de la vraie réalité. Un mélange d’imaginaire, de folie et de réalité digne de Fellini et une plongée paranoïaque digne de Polanski. Un film terriblement lucide et cruel dont le fond est aussi sombre que la forme est poétique et magique. Brillant.

     

    Sortie en France le 22 août 2012.

     

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  • Xavier Dolan: "Des amours imaginaires" à "Laurence Anyways"

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    Troisième film de Xavier Dolan. Troisième film sélectionné à Cannes pour Xavier Dolan...mais comment pourrait-il en être autrement tant ce "Laurence anyways", une nouvelle fois, est singulier et envoûtant, et d'une étonnante maturité pour un si jeune cinéaste? Xavier Dolan avait déjà fait une arrivée explosive dans le monde du 7ème art avec « J’ai tué ma mère », film qu’il avait réalisé à 17 ans, présenté à Cannes, à la Quinzaine des Réalisateurs où il avait obtenu trois prix. Puis "Les amours imaginaires", son deuxième film avait été présenté à Cannes dans la section Un Certan Regard (de même que "Laurence anyways").

     Retrouvez, en bas, de cet article, ma critique des "Amours imaginaires" en attendant une critique plus complète de "Laurence anyways" lorsque l'émotion permettra de laisser la place à la réflexion.

    Synopsis: Laurence Anyways, c'est l'histoire d'un amour impossible.
    Le jour de son trentième anniversaire, Laurence, qui est très amoureux de Fred, révèle à celle-ci, après d'abstruses circonlocutions, son désir de devenir une femme.

    D’une rare beauté, insolence, intelligence, modernité, cruauté aussi parfois cette « Laurence anyways » mérite que je retourne la/le voir pour vous en parler comme il se mérite, détachée du tourbillon dévastateur d’émotions qu’il a provoqué. Comment, si jeune,  Xavier Dolan peut-il avoir tout compris du mélange insensé et violent de cruauté et de beauté de l’existence, faire un film à la fois si singulier  et universel ? A la fois très maitrisé mais aussi joyeux fouillis avec des mélanges audacieux, des envolées lyriques et mélodramatiques sans oublier la BO comme toujours remarquable et une image d’une beauté époustouflante, le tout porté par des comédiens bouleversants et exceptionnels, « Laurence anyways » est un film incandescent. . Une  histoire d’amour bouleversante. Un film impétueux et libre aussi poétique qu’un film de Wong Kar-Waî, aussi coloré, audacieux, à la fois enchanté et mélancolique qu’un film d’Almodovar mais surtout aussi unique qu’un film de Xavier Dolan !

     

    Critique - "Les amours imaginaires" de Xavier Dolan : une grisante fantasmagorie

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    Francis (Xavier Dolan) et Marie (Monia Chokri) sont tous deux amis et épris du même jeune homme rencontré lors d’une soirée, Nicolas (Niels Schneider), et tous les deux bien déterminés à le conquérir, analysant, interprétant, scrutant obsessionnellement le moindre geste ou comportement de leur (obscur) objet du désir.

    Dès les premiers plans se dégage de ce film un charme irrésistible et surtout un ton, un style qui font souffler un vent d’air frais et revigorant sur le cinéma actuel. Xavier Dolan est un vrai cinéphile et son film regorge de références cinématographiques (entre les ralentis langoureux et poétiques à la Wong Kar Waï, les couleurs chatoyantes et la fantaisie jubilatoire à la Almodovar, les plans de dos à la Gus Van Sant, les références à la Nouvelle Vague, au « Mépris » de Godard, un trio à la « Jules et Jim » de Truffaut ou encore des confessions face caméra qui rappellent Woody Allen) mais aussi picturales (Boticelli, Michel Ange) ou littéraire (Musset…).

    Que de brillantes références me direz-vous. Tout cela aurait pu donner un film présomptueux mais Xavier Dolan, d’une part, a su assimiler toutes ces références pour créer son propre univers et d’autre part, y apporter une légèreté masquant savamment la mélancolie sous-jacente (que ne faut-il pas avoir souffert en amour pour faire preuve d’une telle maturité et clairvoyance à seulement 21 ans!), que ce soit par les dialogues, légèrement précieux, souvent hilarants, toujours caustiques ou le jeu des comédiens (à commencer par lui-même mais surtout celui de Monia Chokri absolument irrésistible).

    La caméra de Xavier Dolan est au plus près des visages, ignorant le plus souvent le cadre spatial à l’image de cet amour obsédant qui rend Marie et Francis aveugles au monde qui les entoure. La mise en scène non seulement épouse le propos du film mais devient un élément scénaristique : puisque Marie et Francis se « font des films » (l’un se prenant pour James Dean, l’autre pour Audrey Hepburn), et sont enivrés par leur fantasmagorie amoureuse, par ce destructeur et grisant vertige de l’idéalisation amoureuse, le film en devient lui-même un vertige fantasmatique. Cette soirée aux images syncopées rappelle ce vertige à la fois grisant et déstabilisant, ce manège qui rend si floue la frontière entre enchantement et désenchantement, rêve et illusion. Marie et Francis sont amoureux d’une chimère, d’une image, d’un idéal, d’une illusion, de l’amour même qui prend ici les traits d’un bellâtre ambigu aux allures de Dieu Grec. L’histoire de notre trio est entrecoupée de « témoignages » face caméra de style documentaire de victimes d’illusions amoureuses, là aussi irrésistibles.

    Xavier Dolan a aussi en commun avec quelques uns des plus brillants réalisateurs auxquels il se réfère une bande originale particulièrement soignée, à l’image du film, mêlant modernité, et titres plus anciens, et musique classique : de Dalida qui reprend « Bang Bang » à Indochine jusqu’à « The Knife », « Fever Ray », « Vive la fête » en passant par Bach qui rappelle mélodieusement la douleur de ces irrépressibles et irrationnels élans amoureux, de ces amours qui rongent et enragent.

    Xavier Dolan est un véritable chef d’orchestre qui mêle les couleurs, les références les arts, un prodige du cinéma (à la fois monteur, scénariste, producteur, acteur, s’occupant aussi des costumes) faisant à la fois preuve de l’inventivité et de l’audace de sa jeunesse mais aussi d’une étonnante maturité. Déclaration d’amour au cinéma, déclaration de désespoir d’un amoureux désillusionné sous des allures de fable burlesque et hilarante, « Les amours imaginaires » est un film mélancoliquement caustique.

    Xavier Dolan signe là une fantasmagorie pop, poétique sur la cristallisation amoureuse, sur ces illusions exaltantes et destructrices, sublimes et pathétiques un film enivrant et entêtant comme un amour imaginaire… sans les effets secondaires. A prescrire donc et à très haute dose !

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  • Critique - "Après la bataille" de Yousry Nasrallah

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    "Après la bataille" de l'Egyptien Yousry Nasrallah était sans doute le film que j'attendais de cette édition 2012. La palme d'or a souvent été attribuée à des films avec une forte résonance politique eu égard au retentissement international du festival. Par ailleurs, le président du jury de ce Festival de Cannes 2012 est un cinéaste engagé. Déjà deux bonnes raisons pour en faire un candidat sérieux à la palme d'or, le sujet de ce film étant le printemps égyptien mais se contenter de dire cela serait évidemment réducteur. Cannes est avant tout un festival de cinéma (et non politique) et, évidemment, rien n'est joué d'avance.

    Yousry Nasrallah, présent pour la 4ème fois à Cannes cette année, en 2011, avait filmé en vidéo les manifestants de la place Tahrir pendant le printemps arabe et avait ainsi participé au film collectif 18 jours (en séance spéciale).

    Nasrallah fut l'assistant de Youssef Chahine au début de sa carrière, et a coécrit avec lui Adieu Bonaparte et Alexandrie encore et toujours.

    En bonus, retrouvez ma critique de "Femmes du Caire" de Yousry Nasrallah.

    "Après la bataille" avec Mena Shalaby, Bassem Samra... - 2 h 06

    Synopsis:

    Mahmoud est l’un des «cavaliers de la place Tahrir» qui, le 2 février 2011, manipulés par les services du régime de Moubarak, chargent les jeunes révolutionnaires.
    Tabassé, humilié, sans travail, ostracisé dans son quartier qui jouxte les Pyramides, Mahmoud et sa famille perdent pied…
    C’est à ce moment qu’il fait la connaissance de Reem, une jeune égyptienne divorcée, moderne, laïque, qui travaille dans la publicité. Reem est militante révolutionnaire et vit dans les beaux quartiers. Leur rencontre transformera le cours de leurs vies…

    Mon avis: Quand on sait que le film a été tourné en 40 jours et sans scénario, on ne peut qu'être admiratif devant ce mélange judicieux de réalité et de fiction. En résulte un sentiment d'urgence, de réalité, de désordre comme un écho avec le fond. Un film en mouvement à l'image de ce qu'il retrace: l'Histoire en train de se réaliser. Il met en exergue les contradictions de la société egyptienne, ses tourments et ses désirs. Le dernier plan d'une beauté et d'une force à couper le souffle nous laisse avec une impression d'une violence ravageuse.

    Films présentés à Cannes par Yousry Nasrallah

    2011 - TAMANTASHAR YOM (18 JOURS)- Séances spéciales Réalisation

    2004 - BAB EL CHAMS (LA PORTE DU SOLEIL)- Hors Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues

    1988 - SARIKAT SAYFEYA (VOLS D'ÉTÉ)- Section parallèle Réalisation

    Membre du Jury

    2005 - Courts métrages Cinéfondation - Membre

     

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    En mai dernier sortait « Femmes du Caire » de Yousry Nasrallah. Je l’avais alors manqué. Je viens de me rattraper grâce à sa sortie récente en DVD.

    Embarquement donc pour l’Egypte et plus précisément Le Caire où vivent Hebba et Karim, couple de journalistes à succès, jeunes, riches et beaux. Hebba anime ainsi un talk-show populaire et insolent. Sous la pression de son mari, dont la carrière est menacée par son émission, elle accepte de délaisser les sujets politiques pour se consacrer aux faits divers féminins…mais elle se retrouve rapidement en terrain miné.

    Dès le premier plan d’une caméra qui s’immisce avec fluidité dans l’appartement d’Hebba et Karim, la réalisation de Yousry Nasrallah capte notre attention par la beauté et la rigueur frappantes de sa composition visuelle et montre aussi toute l’intelligence de cette réalisation « signifiante », la caméra se glissant dans l’intérieur comme le film va le faire dans la vie des femmes du Caire, et comme Hebba va le faire avec ces dernières.

    La construction scénaristique est aussi habile que la réalisation puisque l’émission d’Hebba va nous permettre de voir trois histoires racontées en flashback, illustrant chacune différemment le climat de misogynie et de corruption qui règne au Caire où les femmes subissent un « voile de l’esprit », et sont constamment sous surveillance, privées d’autonomie.

    « Tout est politique » comme le faire dire Nasrallah à un de ses personnages. Et ce film, sans concessions, l’est indéniablement mais sans jamais oublier que le spectateur est là (aussi) pour se distraire, pour qu’on lui raconte une histoire. Le message n’en est que plus efficace lorsqu’il est aussi subtilement délivré, et ne peut que nous frapper en plein cœur.

    Une plongée dans la violence d’une société qui asphyxie celles qui ne souhaitent pas s’y soumettre, et se soumettre à ses règles du jeu traditionnalistes. « Femmes du Caire » est un film politique et populaire, tragique et sensuel, un plaidoyer pour la cause des femmes en quête d’émancipation en Egypte dont chaque histoire trace magnifiquement le portrait, sublimé par une très belle esthétique, dans la droite lignée du cinéma du grand Youssef Chahine. Un hymne féministe à la féminité et , au-delà, un très beau film servi par un scénario et une mise en abyme ingénieuse et des acteurs intenses! Je vous le recommande vivement.

    "Femmes du Caire" a été sélectionné aux festivals de Toronto et Venise.

    Retrouvez-moi en direct du Festival de Cannes du 16 au 28 mai sur http://www.inthemoodforcinema.com , http://inthemoodlemag.com et http://www.inthemoodforcannes.com et retrouvez alors mes critiques des films en compétition.

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  • Mon avis sur la sélection officielle sur PUREChannel

    Avant l'ouverture, retrouvez mon avis sur la sélection officielle sur PureChannel:

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  • Comment suivre le Festival de Cannes 2012 et me suivre en direct du 65ème Festival de Cannes : rendez-vous quotidiennement sur inthemoodforcannes.com et…

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    Pour mon 12ème Festival de Cannes, vous pourrez me suivre sur mes blogs comme les années passées, néanmoins avec quelques changements mais aussi avec de nouveaux partenariats.

    BLOGS: Tous mes articles consacrés au festival et publiés en direct le seront sur http://www.inthemoodforcannes.com quotidiennement (et non en parallèle sur http://www.inthemoodforcinema.com  comme d’habitude même si certains articles pourront y être repris ) avec des articles sur la sélection officielle, les conférences de presse, des interviews etc. Je vous donne donc quotidiennement rendez-vous ici pour  mes articles quotidiens du 16 au 28 Mai.

    Vous trouverez aussi quelques articles consacrés au Festival de Cannes sur mon nouveau blog http://inthemoodlemag.com .

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    twitter.jpgTWITTER: Pour connaître mes commentaires encore plus régulièrement, vous pouvez aussi me suivre sur twitter : http://twitter.com/moodforcinema (@moodforcinema) et http://twitter.com/moodforcannes (@moodforcannes ). Mes twitts sont également en direct sur ce blog (colonne de gauche).

     J’essaierai aussi de prendre quelques photos d’ambiance sur twitter notamment via instangram (@moodforcinema ).

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    FACEBOOK: Vous pourrez aussi retrouver des informations sur les pages Facebook d’inthemoodforcannes.com et inthemoodforcinema.com : http://facebook.com/inthemoodforcinema / http://facebook.com/inthemoodforcannes

    Le rythme du festival ne me permettra pas de parler ici de tous les films que je verrai et aussi longuement que le reste de l’année mais, bien entendu, je vous ferai au retour un compte-rendu complet et détaillé.

    Comme chaque année, j’aurai également divers PARTENARIATS :

    -Avec Orange, vous pourrez ainsi retrouver certains de mes articles sur le blog live Orange (et d’ores et déjà mon article de présentation, ici ) . Vous y retrouverez aussi des vidéos de temps à autre.

    -Avec Touscoprod.com : des vidéos sur lesquelles je partagerai mes coups de cœur et peut-être aussi des interviews.

    -Cette année, j’aurai également le privilège de figurer dans le palmomètre quotidien du journal Metro, bible des festivaliers.

    -Enfin, certains MEDIAS locaux et nationaux (journaux et télévisions) m’ont contactée pour des reportages. Je vous en informerai au fur et à mesure.

    EMAIL/CONTACT: Pour me joindre pendant le festival : inthemoodforcinema@gmail.com

    Quoiqu’il en soit, la passion, la liberté et l’enthousiasme restent les maîtres mots…

    Et pour ceux qui découvriraient ce blog à cette occasion, je vous renvoie vers l’édito dans l’article ci-dessus pour en savoir plus sur l’auteur de ces lignes, mais aussi sur mes attentes et « pronostics » pour cette 65ème édition.

     SITE OFFICIEL : Pour d’autres informations, je vous recommande l’excellent site officiel du festival : http://www.festival-cannes.com . Vous trouverez également de nombreux liens utiles sur http://www.inthemoodforcannes.com .

    Bon festival à tous et pour ceux qui n’auront pas la chance de le vivre en direct, j’essaierai de vous le relater le mieux possible pour vous donner l’impression d’être réellement « in the mood for Cannes ".

    Retrouvez toute l'année les 5 blogs inthemood: http://inthemoodlemag.com , http://www.inthemoodforcinema.com , http://www.inthemoodforcannes.com , http://www.inthemoodfordeauville.com , http://www.inthemoodforluxe.com .

     Pour en savoir plus, retrouvez aussi les rubriques "A propos" et "Dans les médias" d' In the mood -Le Magazine.

     Découvrez aussi mon recueil de nouvelles sur le cinéma pour lequel je recherche un éditeur (4 sur 13 nouvelles sont en ligne): http://mymajorcompanybooks.com/meziere . A bons entendeurs!

     

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  • Critique - "Minuit à Paris" de Woody Allen, le 16 Mai, à 20H55 sur Canal plus

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    Canal plus a eu la bonne idée de diffuser "Minuit à Paris"l'enchanteur film de Woody Allen qui avait fait l'ouverture du dernier Festival de Cannes 2011, le jour de l'ouverture du Festival de Cannes 2012. Pour l'occasion, je vous propose donc ma critique du film ainsi que mon article publié suite à l'ouverture du Festival de Cannes 2011. Flashback...

    L'article ci-dessous a été publié suite à l'ouverture du Festival de Cannes 2011:

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    Hier après-midi, à peine descendue du train de 14H51 dans lequel tout le monde ne parlait déjà que cinéma, après un véritable marathon : marathon pour aller chercher mon accréditation, sans prendre le temps de regarder la façade rajeunie du palais des festival, marathon pour répondre à quelques questions de France 3 pour un documentaire sur les coulisses du festival (je vous en reparlerai), marathon pour aller chercher mon invitation pour l’ouverture, et marathon pour monter les marches aussi rapidement que me le permettaient ma robe longue et mes talons d’un nombre de centimètres indécent en essayant d’oublier que, bien évidemment, à ce moment-là, je me retrouvais seule sur le tapis rouge soudain interminable, en essayant de donner l’air de ne pas voir les dizaines de caméras et de photographes braqués sur ledit tapis rouge, et potentiellement sur moi, et que si certes le ridicule d’une chute éventuelle ne tue pas, il peut tout de même blesser l’amour propre, oui après tout cela en un espace temps de 1H30, et en ayant à peine eu le temps de réaliser et de me cogner au soleil, à la foule, à l’irréalité cannoise, j’étais à nouveau dans ce Grand Théâtre Lumière, lieu de tant de souvenirs de vie et de cinéma.

     

    Je me retrouvais là, surprise mais ravie d’être émue à nouveau en entendant « Le Carnaval des animaux » de Saint-Saëns qui accompagne la montée des marches de l’équipe du film. Je me retrouvais là à frissonner en entendant le générique de l’ouverture que tant d’années j’ai regardé devant mon petit écran, avant tant d’années ensuite de l’entendre en direct dans la salle vertigineuse du Grand Théâtre Lumière. D’ailleurs, je n’ai pas arrêté de frissonner pendant cette cérémonie d’ouverture…

     

    J’ai frissonné de joie à l’idée d’être à nouveau là où bat le cœur du cinéma mondial, avec tant de vitalité et de passion, et d’excès. J’ai frissonné de bonheur cinématographique en découvrant ce bijou de cinéma qui a précédé la cérémonie : une version couleur peinte à la main du « Voyage dans la lune » de Méliès de 1902 sur une musique de Air, une version restaurée dont Serge Bromberg a été l’artisan (qui déjà avait restauré ce chef d’œuvre inachevé de Clouzot : « L’Enfer »). Moment magique concentrant toute la beauté, la richesse, la modernité, la puissance du cinéma.

     

    Puis, j’ai frissonné de peur pour Mélanie Laurent, seule face à cette foule impitoyable parmi laquelle un grand nombre attendait sans doute le faux pas qu’elle a magistralement évité, radieuse, arrivant à paraître spontanée, faisant même esquisser quelques pas de danse à Uma Thurman.

     

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    J’ai frissonné d’émotion en revoyant les images des films de Robert De Niro longuement ovationné par la salle, debout, (« Quand on cherche le mot acteur dans le dictionnaire, il y a écrit Robert de Niro » a dit Mélanie Laurent), Robert de Niro accompagné pour ce jury 2011 de : la productrice chinoise Nansun Shi, l'écrivaine norvégienne Linn Ullmann, l'Américaine Uma Thurman, le Britannique Jude Law, le Français Olivier Assayas, le Tchadien Mahamat Saleh Haroun, la productrice argentine Martina Gusman du Hongkongais Johnnie To.

     

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    J’ai à nouveau frissonné d’émotion en entendant le chanteur Jamie Cullum rendre un hommage musical à Robert de Niro, avec une version remixée de «New York, New York», mélange de New-York New-York de Frank Sinatra et de NewYork d'Alicia Keys, fortement taraudée par l’envie d’esquisser quelques pas de danse, moi aussi (mais je n’avais ni Robert, ni Uma, à portée de main, moi).

     

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    J’ai frissonné d’impatience et de jubilation en voyant les extraits des films de la sélection officielle. De mémoire de festivalière cannoise, rarement elle aura été si diversifiée, prometteuse, alléchante. Emotion encore quand Gilles Jacob, l’homme pour qui le Festival et la vie « passent comme un rêve », avec son humour décalé et pince sans-rire, a rendu hommage au cinéaste italien Bernardo Bertolucci qui a reçu une palme d’honneur (nouveauté de cette édition 2011), avant d’ouvrir le festival en dédiant notamment sa palme à « tous les Italiens qui ont encore la force de lutter, critiquer, s'indigner. »

     

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    J’ai enfin frissonné d’émerveillement devant ce nouveau et 42ème Woody Allen qui décidément, ne cessera jamais de m’enchanter.

     

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     Après que cette cérémonie d’ouverture ait célébré New York, ville natale du président du jury de cette 64ème édition, c’était donc au tour du cinéaste qui a lui aussi si souvent sublimée « Big apple » de nous présenter son dernier film. D’ailleurs, en voyant les premières images de « Minuit à Paris » on songe à celles de « Manhattan », Woody Allen sublimant ainsi l’une et l’autre sans retenue. Cela commence comme un défilé de cartes postales en formes de clichés sur Paris, en réalité un trompe l’œil.

    Il est alors aisé de comprendre pourquoi Woody Allen voulait que rien ne soit dévoilé sur son film dont le synopsis officiel ne laissait rien soupçonner : un jeune couple d’Américains (incarné par Owen Wilson et Rachel McAdams) dont le mariage est prévu à l’automne se rend pour quelques jours à Paris. La magie de la capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme amoureux de la Ville-lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne.

    Après quelques minutes (certes très drôles, grâce à des dialogues caustiques dans lesquels on retrouve le style inimitable de Woody Allen), l’espace d’une seconde j’ai senti poindre la déception. J’ai cru un instant que Woody Allen nous faisant une autre version de « Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu » avec ce couple mal assorti dont l’homme est un scénariste hollywoodien qui se rêve romancier sans y parvenir.

    Une seconde seulement. C’était oublier que Woody Allen est un génie, et un génie très malin, ce qu’il prouve ici une nouvelle fois magistralement. C’était oublier qu’à Minuit à Paris, tout est possible. Il nous embarque là où on ne l’attendait pas à l’image de son personnage principal qui se retrouve plongé dans les années 20, son âge d’or. A partir de là, chaque seconde est un régal. Empruntant au cinéaste les traits et mimiques du personnage lunaire que ce dernier incarne habituellement, Owen Wilson, chaque soir à minuit, se retrouve plongé dans les années 20 et confronté à Hemingway, Gertrud Stein (Kathy Bates), Fitzgerald, ( Francis Scott et Zelda), Pablo Picasso… Chaque rencontre est surprenante (et a d’ailleurs déridé les spectateurs du Grand Théâtre Lumière qui, en revanche, on mollement applaudi à la fin du film) et absolument irrésistible. Woody Allen s’amuse de leurs images, mais leur rend hommage, à eux aussi, peintres et écrivains. La vie, la passion qui les animent contrastent avec sa future fiancée matérialiste. Lui qui vit une expérience surréaliste les rencontre justement les Surréalistes (ce qui donne lieu à un dialogue absurde là aussi réjouissant, ces derniers trouvant son expérience surréaliste forcément parfaitement logique ).

    Woody Allen, plus inventif et juvénile que jamais, joue et se joue des fantasmes d’une ville qu’il revendique ici d’idéaliser, ce Paris qui, à l’image du titre du roman d’Hemingway « est une fête », ce Paris où un écrivain ne peut écrire qu’au Café de Flore, ce Paris où passé et présent, rêve et réalité, littérature et peinture vous étourdissent.

    Je ne veux pas trop vous en dire pour vous réserver l’effet de surprise. Un mot quand même sur la prestation de Carla Bruni-Sarkozy qui joue juste mais dont le rôle, se réduisant à quelques plans, ne méritait pas tout ce battage médiatique. Marion Cotillard, quant à elle, est lumineuse et mystérieuse, comme ce Paris qu’elle incarne pour le cinéaste.

    Une déclaration d’amour à Paris, au pouvoir de l’illusion, de l’imagination, à la magie de Paris et du cinéma qui permet de croire à tout, même qu’il est possible au passé et au présent de se rencontrer et s’étreindre, le cinéma évasion salutaire « dans une époque bruyante et compliquée ».

    Pour obtenir la formule magique, prenez une pincée de « Manhattan », une autre de « La rose pourpre du Caire », un zeste de Cendrillon, beaucoup de l’humour caustique de Woody Allen, vous obtiendrez ce petit joyau d’intelligence au scénario certes moins abouti que dans d’autres films du cinéaste, mais que la vitalité de l’écriture, sa malice et son regard enamouré (sur Paris avant tout ), et la beauté des images nous font oublier et pardonner. Woody Allen réenchante Paris, ville Lumière et ville magique où tout est possible surtout donner corps à ses rêves (dont Marion Cotillard est l’incarnation). Un film ludique, jubilatoire, au charme ensorcelant, d’une nostalgie joyeuse. Au passage, Woody Allen s’adresse à ceux pour qui c’était mieux avant et montre qu’on peut s’enrichir du passé pour glorifier la beauté du présent. Cette fois, fataliste, malicieux, plutôt que de s’interroger sur sa propre mort, il a préféré donner vie à ceux qui le sont, semblant nous dire : hé bien, rions et amusons-nous après tout.

    Laissons le mot de la fin à Mélanie Laurent qui est aussi celui du début de ce festival après cette cérémonie d’ouverture qui moi aussi m'a transportée dans une autre époque et un ailleurs idéalisés, une cérémonie sous le signe de la cinéphilie, de la politique, de la magie, de la musique, de l’Histoire, et (fait plus rare) de la bonne humeur ...à l’image de ce que sera sans doute cette 64ème édition. Oui, encore et toujours malgré les travers cannois que j’ai décidé de ne plus voir, oui, « Cannes c’est magique. » Et cette année plus que jamais. Suite au prochain épisode !

     

    Cliquez ici pour retrouver mon dossier spécial consacré à Woody Allen.

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  • "La Chambre Noire de Belvedere"au Festival de Cannes 2012

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    En 12 ans de festivals, j'ai eu l'occasion de découvrir la plupart des lieux festifs (souvent éphémères) de Cannes...même si j'avoue le plus souvent préférer une soirée tranquille à parler cinéma sur une plage. J'ai en tout cas horreur des lieux dont le principe consiste à se regarder en chiens de faïence et être habillé le plus court vêtu possible (je pense à un lieu en particulier, je vous laisse trouver).

    Il est un lieu que j'apprécie également tout particulièrement (et qui n'a rien à voir avec le lieu précité) c'est la très chic terrasse du J.W Marriott depuis laquelle la vue sur la Croisette est idyllique et l'endroit devrait être d'autant plus agréable cette année avec la chambre noire dédiée à l'art cinématographique et musical, une belle idée qui concilie aspect festif et artistique.

     C'est Aline Afanoukoué, l'animatrice phare de radio nova pendant 10 ans, qui se chargera ainsi de la direction artistique. Tous les soirs, de 18h à 21h, vous pourrez ainsi profiter de sa sélection groovy et pointue dans un cadre enchanteur. Je vous laisse découvrir le programme gustatif et musical, ci-dessous.

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    "Check out party"

    Au programme: une nuit blanche de clôture

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    Alors, je vous y retrouve?

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  • Programme du Château du Cercle pour le 65ème Festival de Cannes

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    Je poursuis mes présentations des lieux festifs incontournables du 65ème Festival de Cannes avec le lieu où aura lieu la soirée du film d'ouverture "Moonrise kingdom", le château du cercle. A l'occasion du 65ème Festival International du Film de Cannes Le Cercle revient sous les projecteurs de la croisette. Le club ouvrira les portes de son château cannois, lieu dédié au 7èmeArt,  jour et nuit :

    Les soirées privées de films en compétition officielle
    - tous les soirs du 16 au 27 mai -

    Le restaurant éphémère du chef étoilé japonais, Keisuke Matsushima
    - de midi à minuit - ouvert au public - réservation conseillée  au ++33 1 42 36 98 57 le service sera en continu de midi à minuit.
    (50% des recettes reviendront à l'association cinématographique etcaritative d'après Fukushima
    fondée par le chef Keisuke Matsushima, Light Up Nippon, une très bonne raison d'y aller!)

    L'espace bar et cocktail
    - de midi à 5h du matin - ouvert aux membres -

    Le Château du Suquet
    35 rue Louis Périssol
    06400 Cannes

     

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