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IN THE MOOD FOR NEWS - Page 14

  • Cosy Box, restaurant éphémère du Festival de Cannes 2012

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    Bien entendu, le cinéma reste prioritaire sur ce blog, et le sera a fortiori pendant le festival mais afin que vous puissiez profiter au mieux de cette 65ème édition, je vais également régulièrement vous présenter divers lieux où vous pourrez vous restaurez. Celui dont je vais vous parler aujourd'hui sera éphémère...déjà une bonne raison pour profiter  ce de concept innovant pendant le festival.

    Pour le 65 ème Festival de Cannes, le Cosy Box s'installe ainsi au - 1 boulevard de la Croisette -   en face des prestigieuses Marches de Cannes. Depuis 2008, le  C O S Y  B O X  assure à sa clientèle Internationale une carte gastronomique autour de concepts artistiques novateurs. Telle une Galerie d'Art, le   C O S Y   B O X  fort de ses nombreuses influences New-yorkaises a l'honneur d'exposer cette année les Rollings Stones, Ronnie Wood et Retna...

    >  R O N N I E   W O O D, après avoir exposé aux Etats-Unis le célèbre guitariste des Rolling Stones,  honore le C O S Y  B O X de ses toiles représentant son groupe,

    > R E T N A , Artist de Los Angeles celebre pour ses grafittis exposera dans la salle du bas du Cosy Box.

    > S M O K E  AND  M I R R O R S,  Ayant déjà fortement influencé la vie nocturne de Los Angeles avec le succès de leur POP UP...

    PAUL SEVIGNY, ARMIN AMIRI et le GANG viennent  juste de lancer leurs dernier concept à Los Angeles le SMOKE & MIRORRS  Sans aucune communication, de grandes célébrités ont déjà fréquenté les deux clubs pendant les deux dernières années : MICK JAGGER, MICKEY ROURKE, SEAN PENN, STEVE BUSCEMI, DREW BARRYMORE,CHLOE SEVIGNY, MILLA JOVOVICH, KIRSTEN DUNST, GERARD BUTLER, JOSH HARTNETT, MICHAEL PITT,ON HAMM, RIHANNA, GUNS’N’ROSES, LANA DEL REY...

    > FLAUNT magazine , ce magazine international award-wining sera le partenaire officiel du lieu pendant toute la durée du festival...

     Musique : SEBASTIEN ZIANI, WADE CRESCENT et beaucoup de guest.

    Cette année encore le Cosy Box vous propose de nombreuses surprises pour vos débuts de soirées Cannoises.

    La programmation arrive bientôt...je vous la communiquerai bien entendu.

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  • 2ème édition du dîner de la Fondation PlaNet Finance avec Carole Bouquet et Jacques Attali au Festival de Cannes 2012

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    Si Cannes est et reste avant tout la fête du cinéma, c'est aussi, pour certaines associations, le moyen de récolter des fonds. C'est le cas de l'AMFAR depuis plusieurs années mais, également depuis 2 ans de la Fondation PlaNet Finance qui organise la deuxième édition de son dîner de gala sous les auspices du Festival de Cannes, Vendredi 18 mai 2012, une belle initiative que j'avais envie d'encourager.

    En plein cœur du Festival de Cannes, La Fondation PlaNet Finance souhaite en effet réunir le monde du cinéma autour d’un objectif commun : venir en aide aux femmes qui entreprennent dans le monde. Carole Bouquet et Jacques Attali présideront ce dîner.

     L’édition 2011 avait permis de collecter 300 000€ qui ont été investis dans des projets de soutien à des femmes des favelas du Brésil, des femmes artisanes de Madagascar, et des productrices de beurre de karité au Ghana. 

    La Fondation organise ce dîner de Gala au bénéfice des femmes microentrepreneuses du monde. Venez soutenir des projets de femmes au Ghana, au Brésil, en Egypte et ailleurs... Au Ghana : augmenter les revenus de 4500 femmes productrices de noix et de beurre de karité Au Brésil : accompagner 600 femmes artisanes des favelas de Rio de Janeiro grâce à un programme d’éducation financière En Egypte : améliorer l’accès des femmes à la microfinance dans les zones rurales.

    La Fondation PlaNet Finance

    Première Fondation Reconnue d’Utilité Publique dédiée à la microfinance, La Fondation PlaNet Finance a une seule mission : lutter contre la pauvreté. Présidée par Jacques Attali, elle oeuvre pour améliorer l’accès aux services financiers (emprunt, épargne, assurance) des populations pauvres afin de leur permettre de créer ou développer une activité génératrice de revenus et d’améliorer durablement leurs conditions de vie. La Fondation finance et co-finance des projets mis en place et gérés par l’ONG PlaNet Finance et ses partenaires dans le monde entier. L’ONG PlaNet Finance, c’est : Un réseau mondial de 122 experts présents dans 49 pays en voie de développement . 80 projets de solidarité internationale .

    Comment participer ?

    Soutenez la Fondation PlaNet Finance, aidez-les à entreprendre.

    Pour participer au Diner de Gala 2012, vous pouvez :

    • Devenir le sponsor officiel de l’événement (grande visibilité sur tous nos supports de communication, relations presse privilégiées, placement produits)

    • RESERVER UNE TABLE : (10 personnes)

    10 000 euros TTC

    • RESERVER VOS PLACE(S) :

    1200 euros TTC par personne

    2000 euros TTC pour 2 personnes

    • Contribuer à rendre la vente aux enchères exceptionnelle en proposant un objet ou un moment unique

    Pour en savoir plus: www.planetfinancegroup.org

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  • "A perdre la raison" de Joachim Lafosse - Sélection Un Certain Regard du Festival de Cannes 2012

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    Après les présentations successives des films de la compétition, une petite incursion du côté de Un Certain Regard avec "A perdre la raison" de Joachim Lafosse, un film également très attendu notamment pour les retrouvailles de Tahar Rahim et Niels Arestrup, trois ans après le succès d'"Un Prophète" et sa sélection à Cannes. Ce sera aussi l'occasion de retrouver Emilie Dequenne, inoubliable "Rosetta" dans le film éponyme des Dardenne, découverte à Cannes en 1999.

    Le film est inspiré d'un fait-divers (l'affaire Geneviève Lhermitte) qui a bouleversé la Belgique : une mère avait tué ses cinq enfants avant de tenter de mettre fin à ses jours.

    Synopsis: Murielle et Mounir s'aiment passionnément. Depuis son enfance, le jeune homme vit chez le Docteur Pinget, qui lui assure une vie matérielle aisée. Quand Mounir et Murielle décident de se marier et d'avoir des enfants, la dépendance du couple envers le médecin devient excessive. Murielle se retrouve alors enfermée dans un climat affectif irrespirable, ce qui mène insidieusement la famille vers une issue tragique.

    En 2008, Joachim Lafosse avait déjà fait beaucoup de bruit à Cannes avec la présentation de "Elève libre" présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.

    Durée : 114 min.
    Sortie le 5 septembre 2012

     

    Retrouvez, pour l'occasion, ma critique de "Les Hommes libres" également avec Tahar Rahim.

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  • "Le Serment de Tobrouk" de Bernard-Henri Lévy en séance spéciale du Festival de Cannes 2012

    Bernard-Henri Lévy sur les lignes de défense de Benghazi avec les rebelles.

    Bernard-Henri Lévy à Benghazi avec des rebelles libyens (photo issue du site La Règle du jeu )

    La programmation déjà fort riche du Festival de Cannes 2012 s'étoffe encore avec l'annonce d'une projection supplémentaire en séance spéciale: "Le Serment de Tobrouk" de Bernard-Henri Lévy. Une nouvelle fois, le Festival de Cannes se fait ainsi messager de la paix et de la liberté. Une belle initiative qui met également à l'honneur les révolutions arabes après la sélection en compétition officielle du film de Yousry Nasarallh "Après la bataille" évoqué dans mon article précèdent. Retrouvez le communiqué de presse du festival à ce sujet, ci-dessous.

    C’est un moment particulier que le Festival de Cannes proposera le vendredi 25 mai en présentant le film de Bernard-Henri Levy, Le Serment de Tobrouk, qui intègre la Sélection Officielle en Séance Spéciale.


    Tourné pendant les huit mois du conflit libyen ayant mis fin à la dictature de Mouammar Kadhafi, le film donne à voir le déroulement de cette guerre particulière : une révolte spontanée et populaire qui se transforme en Révolution grâce à la détermination de quelques femmes et hommes, en Libye bien sûr, mais aussi à Paris, à Londres, à New York et ailleurs.


    Le Serment de Tobrouk montre comment des convictions et des idées peuvent infléchir le cours de l'Histoire et rendre possible une ingérence humanitaire et politique qui semblait jusque-là impensable. Il rend d'autant plus troublant, et d'autant plus révoltant, le spectacle de la tuerie quotidienne qui se déroule, depuis presque la même date et encore aujourd’hui, dans la Syrie de Bachar El Assad.


    Réunis par Bernard-Henry Lévy et accueillis par le Festival de Cannes, quatre personnages de la première heure de la révolution libyenne seront présents à Cannes, pour assister à la projection, et parce qu'ils veulent dédier ce qu'ils ont fait, et réussi, à leurs amis syriens.


    En invitant Le Serment de Tobrouk, dont le montage est à peine achevé, Gilles Jacob et Thierry Frémaux entendent rappeler qu’un film peut être aussi le passage de flambeau entre des peuples que rassemble le même amour de la liberté.

     

     Suivez le Festival de Cannes 2012 en direct sur http://www.inthemoodforcannes.com , http://www.inthemoodforcinema.com , http://inthemoodlemag.com et sur twitter http://twitter.com/moodforcannes et twitter.com/moodforcinema .

     

     

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  • Sean Penn à Cannes pour une soirée-collecte de fonds pour Haïti, « Carnaval in Cannes », présentée par Giorgio Armani

    sean.jpgLe (réjouissant) programme de ce 65ème de Cannes continue de s'étoffer avec, aujourd'hui, l'annonce de la venue de Sean Penn, grand acteur, président du jury du Festival de Cannes 2008 mais aussi homme engagé comme il l'a prouvé à plusieurs reprises, notamment lors de cette très émouvante projection de "The third wave" de Alyson Thompson à Cannes (retrouvez mon récit de cette projection mémorable, ici), l'année de sa présidence du jury.

    Retrouvez ci-dessous, en italique, le communiqué de presse du Festival à ce sujet et, en bas de cet article, en bonus, la critique d'un de mes coups de coeur du Festival de Cannes 2011, "This must be the place" de Paolo Sorrentino ainsi qu'une critique d' "Into the wild" de Sean Penn

    Le Festival de Cannes est heureux d’accueillir une soirée-collecte de fonds pour Haïti, « Carnaval in Cannes », présentée par Giorgio Armani, en soutien aux associations J/P HRO de Sean Penn, Artists for Peace and Justice de Paul Haggis et Happy Heart’s Fund de Petra Nemcova.

    Le 12 janvier 2010, la vie d’Haïti était bouleversée par un tremblement de terre d’une force jamais connue auparavant dans l’île. Des centaines de milliers de morts et de blessés : ce bilan catastrophique a suscité une émotion considérable à travers le monde. Quelques jours après le séisme, Sean Penn décide de se rendre sur place afin de venir rapidement en aide à la population haïtienne et fonde l’organisation, J/P Haitian Relief Organization (J/P HRO). Le réalisateur-scénariste canadien Paul Haggis, fondateur de l’association « Artists for Peace and Justice » et la mannequin engagée dans des causes humanitaires Petra Nemcova, fondatrice de l’association « Happy Hearts Fund » en 2006, sont également présents en Haïti à cette période. Aujourd’hui, tous les trois et leurs organisations jouent un rôle essentiel et central dans la reconstruction de la nation.


    Pour les aider à atteindre leurs objectifs et saluer leur inlassable engagement humanitaire, le Festival de Cannes accueille une grande soirée destinée à récolter des fonds. En prenant ce type d’initiative, après la soirée donnée en 1984 au profit de l’Institut Pasteur, lors de la projection de Il était une fois, l’Amérique de Sergio Leone, puis en 1996 la soirée au profit de la reconstruction de la Fenice, avec la projection des Affinités électives de Paolo et Vittorio Taviani, le Festival de Cannes est heureux de s’associer au combat de Sean Penn en faveur d’Haïti et de ses habitants.


    Cette soirée de gala, présentée par Giorgio Armani, se déroulera le vendredi 18 mai à l’Agora du Festival. Les fonds amassés profiteront aux trois organismes et les aideront à offrir des programmes de développement rapides et concrets.


    Un spectacle haïtien intitulé : « Carnaval in Cannes » présentera un concert de musique racine Ra Ra, créé avec le groupe RAM, populaire en Haïti et venu spécialement pour l’occasion. L’événement sera co-sponsorisé par Chopard.


    Sean Penn est très lié au Festival de Cannes où il a présenté plusieurs films en Compétition (dont celui qu’il a réalisé, The Pledge en 2001), au Certain Regard, et où il a été Président du Jury en 2008.


    « On dit, déclare Gilles Jacob, qu’un grand acteur est par essence égocentrique, qu’un grand metteur en scène se concentre sur son art. Sean Penn est tout cela. Ce qu’il fait, en plus, pour le peuple et la terre d’Haïti, ce don de soi, cette présence constante, ce travail – on peut dire de ses mains – tout cet engagement discret, humain et moral de bienfaiteur altruiste force le respect. »


    « Sean Penn est un ami de Cannes, déclare Thierry Frémaux, il est venu en compétition comme acteur et comme réalisateur, il a été Président du Jury en 2008. Mais ce n’est pas seulement pour cela que nous lui avons proposé de l’accueillir. Nous sommes très admiratifs du caractère permanent et durable de son engagement pour Haïti. Et nous sommes très heureux de nous associer à la façon dont lui, Paul Haggis et Petra Nemvoca veulent aussi rendre hommage aux haïtiens eux-mêmes. »


    «Je suis fier, déclare Giorgio Armani, d’être aux côtés de Sean Penn, un homme fait d’une étoffe très rare. J’ai d’abord aimé l’acteur, puis le réalisateur, et enfin l’ami. Maintenant, j’admire cet homme qui vient en aide aux plus démunis. C’est un honneur de m’associer à son engagement pour le peuple d’Haïti. Cet événement organisé dans le cadre du prestigieux Festival de Cannes est une étape importante de mon existence. »


    À propos de J/P Haitian Relief Organization (J/P HRO) :
    Fondée par Sean Penn, l’organisation J/P HRO débute ses travaux de reconstruction quelques heures seulement après le tremblement de terre en janvier 2010. Son objectif est d’aider la nation d’Haïti à se relever des décombres et de rendre l’avenir meilleur. J/P HRO se distingue en Haïti en particulier pour son travail visant à reloger et à fournir des services médicaux, des programmes d’éducation, d’enrichissement, ainsi que la construction de logements et le réaménagement de quartiers. L’objectif principal de l’organisation est d’aider les personnes sans logement à revenir dans des foyers durables et plus sûrs dans des quartiers revitalisés. J/P HRO emploie 1 200 personnes, dont plus de 97% d’Haïtiens. Pour en savoir plus : www.jphro.org

     



    À propos d’« Artists for Peace and Justice » (APJ) :
    « Artists for Peace and Justice » (APJ) est une organisation à but non lucratif, fondée par Paul Haggis et quelques amis en 2009, qui encourage la justice sociale et la paix et traite des questions de la pauvreté à travers le monde. L’objectif principal d’APJ est d’aider les enfants et leurs familles dans les communautés les plus pauvres en Haïti en soutenant des programmes axés sur l’éducation, la santé et la dignité à travers “The Academy for Peace and Justice”, première école secondaire libre à Port-au-Prince. 100% des dons publics versés à APJ sont directement destinés à ses programmes en Haïti. Pour en savoir plus: www.apjnow.org

    À propos d’« Happy Hearts Fund » (HHF) :
    Fondée par Petra Nemcova en 2006, « Happy Hearts Fund » est une fondation à but non lucratif vouée à la reconstruction des écoles et destinée à restaurer l’espoir et la chance dans la vie des enfants après une catastrophe naturelle. Après une période d’intervention d’urgence terminée, L’organisation concentre ses activités à la mise en place de pratiques durables pour assurer un impact sur la vie de chaque habitant. « Happy Hearts Fund » a travaillé dans 14 pays depuis sa création et est actuellement actif dans six pays, la Thaïlande, l’Indonésie, le Chili, le Pérou, le Mexique et Haïti. Sur la totalité, HHF a construit et reconstruit 57 écoles et jardins d’enfants et ses programmes ont bénéficié à plus de 34 412 enfants et 337 450 membres de la communauté. HHF a joué un rôle actif en Haïti depuis 2007, dans la construction d’écoles et de laboratoires informatiques.
    Pour en savoir plus : www.happyheartsfund.org

    Critique de "This must be the place de Paolo Sorrentino

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    Loin du tumulte cannois, j’ai décidé hier de retourner voir « This must be the place » de Paolo Sorrentino, reparti bredouille de la compétition en mai dernier, enfin presque puisqu’il a reçu le prix du jury œcuménique. Avec son premier film en Anglais, le cinéaste italien était ainsi pour la quatrième fois en compétition à Cannes, trois ans après avoir obtenu un prix du jury pour « Il divo ». Avec « Melancholia », « Minuit à Paris » et « The Artist », c’était un de mes coups de cœur de cette édition 2011 qui a souvent fasciné autant qu’il a agacé les festivaliers. Des réactions aussi extrêmes sont souvent signes d’un univers fort, ce que possède incontestablement Paolo Sorrentino.

     

    Sean Penn y interprète Cheyenne, 50 ans, une ancienne star du rock. Il vit de ses rentes à Dublin où il traine sa mélancolie et son ennui. La mort de son père avec qui il a coupé les ponts depuis des années le décide à partir pour New York. Là, il découvre que son père pourchassait un ancien criminel de guerre nazi, un bourreau d’Auschwitz qui l’avait humilié. Cheyenne va poursuivre la vengeance de son père et, pour l’accomplir, va traverser les Etats-Unis…

     

    En revoyant « This must be the place », j’ai pensé à l’écriture de Françoise Sagan. A sa fameuse petite musique des mots qui fait que, au-delà de l’histoire qu’elle nous raconte, le caractère jubilatoire de la forme happe notre attention et nous donne envie de dévorer notre lecture. C’est le cas aussi de la mise en scène de Sorrentino qui nous ensorcelle avec sa « petite musique » des images (des mots d’ailleurs aussi avec, en voix off, parfois le texte du père de Cheyenne). La comparaison n’est d’ailleurs pas aussi absurde, Cheyenne aurait ainsi pu dire telle la Cécile de « Bonjour tristesse » : « Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. »

     

    Cheyenne, c’est donc Sean Penn, allure gothique et dégingandée, dos courbé, démarche lente et irrésolue, voix traînante, visage maquillé à la Robert Smith et rire triste et improbable. Pour entrer dans le film, il faut évidemment adhérer à son personnage d’enfant capricieux sur les épaules duquel semblent peser tous les malheurs du monde (en tout cas ceux de son histoire et de l’Histoire, rien que ça). Contrairement à ce qu’il a déclaré récemment à propos d’un autre film (indice : ce film a obtenu la palme d’or), il semble vraiment savoir ce qu’il est venu faire là. Ses gestes, son regard, son phrasé : tout nous fait oublier l’acteur pour construire ce personnage de grand enfant innocent, malicieux, capricieux, ce chanteur de rock déchu, à la fois pathétique, touchant, ridicule, flamboyant, décalé. Face à lui, Jane (Frances McDormand), sa femme, aussi forte, présente, décidé qu’il est faible, absent, velléitaire. Leur couple est d’ailleurs symbolique de ce film tout en contradictions et judicieux décalages.

     

    "Paolo réalise des films rapides sur des gens lents et des films drôles sur des gens tristes", a déclaré Sean Penn lors du dernier Festival de Cannes. Sorrentino recourt en effet à la légèreté pour évoquer le poids de l’existence que Cheyenne semble porter, mais aussi le poids de la tragédie. Contradictions encore avec ce père absent et omniprésent. Entre ce personnage enfantin, sa fragilité apparente et sa terrible, et souvent irrésistible, lucidité (Au départ on se dit « Ce sera ça ma vie » puis « C’est ça la vie » déclare-t-il ainsi). Entre la gravité du sujet et la tendresse loufoque pour l’aborder. Entre les grands espaces américains et la mélancolie irlandaise. Entre le visage fardé et ce qu’il dissimule. Entre la mort omniprésente et la vie absente d’un Cheyenne qui s’ennuie. Contradictions entre la fantaisie parfois dérisoire et son objectif qui est tout sauf dérisoire. Entre l’inoffensivité apparente d’un homme et les crimes qu’il a commis.

     

    Sorrentino semble prendre autant de plaisir à sublimer cette Amérique que Cheyenne traverse qu’à en souligner les ridicules excès, entre les images d’Epinal de l’American dream, les paysages qui ressemblent à des peintures de Hopper avec ses motels, ses stations service, ses vastes étendues d’une beauté vertigineuse et ses excès (ou contradictions à nouveau) qu’il tourne en dérision : d’un armurier à la plus grande pistache du monde, en passant par une bouteille géante qui entrave sa route. Il nous en montre aussi la diversité des visages et des paysages comme un enfant curieux, celui qu’est encore Cheyenne, qui découvre Le Nouveau Monde, un nouveau monde, un enfant qui s’émerveille et croise des personnages (un Indien silencieux, une oie, un bison…) qui semblent tout droit sortie d’un conte. Les moments de fantaisie poétique sont encore sublimés par la musique comme dans cette scène avec cette chanson interprétée par David Byrne, le chanteur des Talking heads qui a composé la musique du film (pas une première puisqu’il a reçu l’Oscar de la meilleure musique pour la BO du Dernier Empereur de Bertolucci).

     

    « This must be the place », c’est un parcours initiatique: l’histoire d’un masque qui tombe, d’un enfant qui grandit, d’un homme qui se relève. D’un artiste enfantin qui devient un homme et fume sa première cigarette. Un film inclassable qui mélange habilement les genres, un road movie qui déroute et enchante, ou nous glace par sa lucidité. Un film envoûtant grâce à la musique de David Byrne, la virtuosité de la mise en scène de Sorrentino et de l’interprétation de Sean Penn qui nous plongent dans une atmosphère poétique, onirique et fantaisiste qui dissimule un visage grave et lucide. Un bel hommage à « Paris, Texas » de Wim Wenders, et à « Into the wild » de Sean Penn, aussi. Un personnage et un film qui vous restent dans la tête comme une petite musique. Celle des mots de Sagan. Ou une grande. Celle des Talkings Heads. « Il faut choisir, dans l'existence, un moment, un seul, où la peur disparaît » nous dit-on dans le film. Ce périple en fait partie. Un périple réjouissant et bouleversant, grave et léger, mélancolique et enchanteur, fardé et sincère. Qui donne envie de regarder la vérité derrière le masque. Celle de l’abjection (le bourreau nazi) ou de l’humanité (Cheyenne) qui se mettent à nu (au propre comme au figuré ici). Leur rencontre improbable donne ce grand film construit sur de brillants contrastes.

    Critique de "Into the wild" de Sean Penn

    f974babb100e87a39f2094f4bfe3ede1.jpgQuel voyage saisissant ! Quelle expérience envoûtante ! A la fois éprouvante et sublime. Je devrais commencer par le début avant d’en venir à mes impressions mais elles étaient tellement fortes que parmi toutes ces sensations puissantes et désordonnées suscitées par ce film, c’était ce qui prévalait, cette impression pas seulement d’avoir vu un film mais d’avoir effectué un voyage, un voyage en moi-même, et d’avoir vécu une véritable expérience sensorielle. Depuis que j’ai vu ce film, hier, il me semble penser à l’envers, du moins autrement, revenir moi aussi (plutôt, moi seulement, certains n’en reviennent pas) d’un voyage initiatique bouleversant.

     

    Mais revenons au début, au jeune Christopher McCandless, 22 ans, qui reçoit son diplôme et avec lui le passeport pour Harvard, pour une vie tracée, matérialiste, étouffante. Il décide alors de tout quitter : sa famille, sans lui laisser un seul mot d'explication, son argent, qu’il brûle, sa voiture, pour parcourir et ressentir la nature à pied, et même son nom pour se créer une autre identité. Et surtout sa vie d’avant. Une autre vie. Il va traverser les Etats-Unis, parcourir les champs de blé du Dakota, braver les flots agités du Colorado, croiser les communautés hippies de Californie, affronter le tumulte de sa conscience pour atteindre son but ultime : l’Alaska, se retrouver « into the wild » au milieu de ses vastes étendues grisantes, seul, en communion avec la nature.

     

    Dès les premières secondes la forme, qui attire d’abord notre attention, épouse intelligemment le fond. Des phrases défilent sur l’écran sur des paysages vertigineux, parce que ce sont les deux choses qui guident Christopher : l’envie de contempler la nature, de se retrouver, en harmonie avec elle et la littérature qui a d’ailleurs en partie suscité cette envie, cette vision du monde. Jack London. Léon Tolstoï. Et en entendant ces noms, je commence à me retrouver en territoires connues, déjà troublée par ce héros si différent et si semblable. Influencé par Henry David Thoreau aussi, connu pour ses réflexions sur une vie loin de la technologie…et pour la désobéissance civile.

     

    Puis avec une habileté déconcertante et fascinante Sean Penn mélange les temporalités ( instants de son enfance, sa vie en Alaska, seul dans un bus au milieu de paysages sidérants de beauté) et les rencontres marquantes de son périple, les points de vue (le sien, celui de sa sœur), les fonctions de la voix off (lecture, citations, impressions)brouillant nos repères pour en créer d’autres, trouver les siens, transgressant les codes habituels de la narration filmique, s’adressant même parfois à la caméra, à nous, nous prenant à témoin, nous interpellant, nous mettant face à notre propre quête. De bonheur. De liberté. Et surtout : de vérité.

     

    Au travers de ces différentes étapes, nous le découvrons, ainsi que ce qui l’a conduit à effectuer ce périple au bout de lui-même en même temps que lui chemine vers la réconciliation avec lui-même, avec son passé, avec son avenir. En phase avec l’instant, l’essentiel, le nécessaire. Un instant éphémère et éternel. Carpe diem. Au péril de sa vie, au péril de ceux qui l’aiment. Mais c’est sa vérité. Paradoxale : égoïste et humaniste.

     

    Comme son protagoniste, la réalisation de Sean Penn est constamment au bord du précipice, à se faire peur, à nous faire peur mais jamais il ne tombe dans les écueils qu’il effleure parfois : celui d’un idéalisme aveugle et d’un manichéisme opposant la nature innocente et noble à la société pervertie. Non : la nature est parfois violente, meurtrière aussi, et sa liberté peut devenir étouffante, sa beauté peut devenir périlleuse. Et la mort d’un élan la plus grande tragédie d’une vie. De sa vie. La fin d’un élan, de liberté.

     

    « Into the wild » fait partie de ces rares films qui vous décontenancent et vous déconcertent d’abord, puis vous intriguent et vous ensorcellent ensuite progressivement, pour vous emmener vous aussi bien au-delà de l’écran, dans des contrées inconnues, des territoires inexplorées ou volontairement occultées, même en vous-même. Avec le protagoniste, nous éprouvons cette sensation de liberté absolue, enivrante. Ce désir de simplicité et d’essentiel, cette quête d’un idéal. D’un chemin particulier et singulier ( C’est une histoire vraie, Christopher McCandless a réellement existé, son histoire a inspiré « Voyage au bout de la solitude » du journaliste américain Jon Krakauer) Sean Penn écrit une histoire aux échos universels . Un chemin au bout de la passion, au bout de soi, pour se (re)trouver. Pour effacer les blessures de l’enfance. Et pour en retrouver la naïveté et l’innocence.

     

    2H27 pour vivre une renaissance. Enfance. Adolescence. Famille. Sagesse. Au fil de ses rencontres, magiques, vraies, il se reconstitue une famille. Chaque rencontre incarne un membre de sa famille, l’autre, celle du cœur : sa mère, son père, sa sœur. Sur chaque personnage Sean Penn porte un regard empli d’empathie, jamais condescendant à l’image de cette nature. A fleur de peau. Sauvage. Blessée. Ecorchée vive.

     

    La photographie du célèbre et talentueux Eric Gautier révèle la beauté et la somptuosité mélancolique de la nature comme elle révèle Christopher à lui-même, confrontant l’intime au grandiose. La bande originale poignante composée par Eddie Vedder du groupe « Pearl Jam » contribue à cette atmosphère sauvage et envoûtante, il a d’ailleurs obtenu le Golden Globe 2008 de la meilleure chanson. Et puis évidemment Emile Hirsch d’une ressemblance troublante avec Leonardo Di Caprio (Sean Penn avait d’ailleurs pensé à lui pour le rôle), par son jeu précis et réaliste, par sa capacité à incarner ce personnage à tel point qu’il semble vraiment exister, vibrer, vivre, mourir et renaître, sous nos yeux, est indissociable de la réussite de ce film.

     

    Avec ce quatrième long-métrage (après « The Indian Runner », « Crossing guard », « The pledge ») Sean Penn signe (il a aussi écrit le scénario) un film magistralement écrit, mis en scène (avec beaucoup de sensibilité, d’originalité et de sens) et mis en lumière, magistralement interprété, un road movie animé d’un souffle lyrique, un road movie tragique et lumineux, atypique et universel.

     

    Vous ne ressortirez ni indifférents, ni indemnes. Ce film va à l’essentiel, il vous bouscule et vous ensorcelle, il vous embarque bien au-delà de l’écran, dans sa quête d’absolu, de liberté, de bonheur. Un voyage aux confins du monde, de la nature, un voyage aux confins de l'être, de vous-même… Un film d’auteur. Un très grand film. D'un très grand auteur. Qui se termine sur des battements de cœur. Celui du héros qui renait. Au cœur de la vérité.

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  • Ouverture du "Privilege", nouveau restaurant sur la Croisette, le 10 mai 2012

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    Je vous parlais récemment  de l'ouverture récente d'un nouveau restaurant à Cannes ...et en voici un autre qui ouvrira juste avant le festival, le 10 mai. Présentation:

    A la veille du 65eme festival international du Film, le nouveau restaurant « PRIVILEGE » va ouvrir ses portes, au numéro 84 du boulevard de la Croisette à Cannes (anciennement le Calliente) :

    HAPPY DRINK

    Ambiance Lounge et Mix tous les soirs. Dans un décor raffiné et cosy, où le mariage des matières nobles et naturelles est de mise, les clients pourront déguster différents cocktails à base de champagne et de fruits frais ou les classiques comme le Mojito, Sex on the beach ou la Pina Colada composés par un talentueux Barman sur les mixs d’un DJ qui animera chaque soirée jusqu’à 2H30 du matin.

     HAPPY FOOD

    L’art culinaire avec des accents d’Asie. La clientèle pourra savourer ici une cuisine semi gastronomique concoctée par un chef expérimenté et créatif.  Ainsi, vous pourrez  découvrir le tajine de poissons parfumés à l’huile d’Argan ou bien encore son Carré d’Agneau en chapelure verte, et sa tarte fine provençale et jus corsé.

    HAPPY FEW

    La pointe Croisette s’enrichit d’un nouveau lieu hautement festif et distingué qui  ravira une clientèle des plus exigeantes. Tous les soirs, une équipe expérimentée et dynamique sera  à votre service pour faire de votre soirée un moment d’exception et de saveurs autour d’un verre ou d’un dîner. Pendant la saison, un service voiturier est à disposition.

    Ouvert tous les soirs de 18 h 00 à 2 h 30 du matin

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  • Les scénaristes à l'honneur au Festival de Cannes 2012

     A l’occasion du Festival de Cannes, LA  GUILDE française des scénaristes met en place trois rendez-vous autour des scénaristes avec le soutien de la  Région Ile de France et en partenariat avec la Commission du film d’Ile de France :

    1/ L’exposition photo « visages des scénaristes »

     23 scénaristes, à l’origine de récents succès du cinéma français, passent de l’ombre à la lumière grâce à une exposition de portraits photos, « Visages de Scénaristes ».

    LA GUILDE met ainsi en avant ces visages inconnus, dont l’imaginaire est essentiel dans le processus de création d’un film, et vous donne rendez-vous pour le vernissage de l’exposition « Visage de scénaristes » le samedi 19 mai à 17h, sur la plage du Miramar. (En pièce jointe l’invitation au vernissage)

    2/ Le Prix « JACQUES Prévert » du scénario

    Seul prix du scénario remis par des scénaristes à leurs pairs, la 5e édition du Prix Prévert sera présidée par Pascal Bonitzer.

    Les lauréats 2011 dans la catégorie scénario original et dans la catégorie adaptation seront annoncés le samedi 19 mai à 17h sur la plage du Miramar.

    3/ La table ronde : « Pour des scénarios de scénaristes, et des films de réalisateurs ? »

    LA GUILDE organise, avec la Région  Ile-de-France, une table ronde sur la plage du Miramar, le lundi 21 mai, de 10h à 12h.

    Animée par Olivier Gorce, scénariste et vice président cinéma de LA GUILDE, elle rassemblera scénaristes, réalisateurs et producteurs autour de l’avenir de la place du scénariste et du scénario dans la création d’un film. La  tradition de co-écriture entre scénariste et réalisateur est elle une fatalité ? Suffit-elle à couvrir tout le spectre, toute l'ambition narrative de la création cinématographique? Une nouvelle génération de scénaristes veut écrire seuls. Ils veulent aller au bout de leur imaginaire, de leur savoir, pour qu'ensuite un réalisateur s'empare de leur oeuvre, se l'approprie, la transcende par la mise en scène.

    Partout ailleurs dans la cinématographie mondiale, des réalisateurs mettent en scène des films qu'ils n'ont pas écrits. Sont-ils de moins bons cinéastes pour autant ? Les réalisateurs ont-ils besoin d'écrire leurs films pour se sentir pleinement légitimes? Ont-ils du mal à lire, à accepter, à s'immerger dans un scénario écrit par un autre auteur qu'eux? Ou bien est-ce plus difficile pour les producteurs de financer un développement sans le nom d'un réalisateur?

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  • Brad Pitt au Festival de Cannes 2012: critiques de "Inglourious basterds" et "Babel"

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    (photos ci-dessous copyright inthemoodforcinema  )

    Je vous le disais dans mon article précèdent: Brad Pitt sera de retour à Cannes pour "Killing them soflty" de Andrew Dominik (pour qui il avait déjà interprété l'inoubliable Jesse James) après avoir déjà (notamment) présenté sur la Croisette deux films inoubliables: "Babel" de Alejandro Gonzalez Inarritu et "Inglourious basterds" de Quentin Tarantino. En attendant de vous livrer ici ma critique de "Killing them softly", retour en critiques sur ces deux grands films.

     

    Critique de "Babel" d'Alejandro Gonzalez Inarritu

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    Ci-dessous ma critique publiée suite à la projection de ce film qui avait obtenu le prix de la mise en scène à Cannes, en 2006:

    En plein désert marocain, des enfants jouent avec un fusil que leur père vient d’acheter. Un coup de feu retentit et blesse une touriste américaine dans un bus qui passait sur la route, en contrebas. Les destins de cette femme (Cate Blanchett) et de son mari (Brad Pitt) dont le couple battait de l’aile, les destins des deux enfants responsables du coup de feu, le destin de la nourrice mexicaine des enfants du couple d’Américains, le destin d’une jeune Japonaise, en l’occurrence la fille de l’homme qui a donné le fusil à un Marocain qui l’a revendu au père des deux enfants : ces destins vont tous avoir une influence les uns sur les autres, des destins socialement et géographiquement si éloignés, mais si proches dans l’isolement et dans la douleur.

    Rares sont les films que je retourne voir, mais pour Babel vu au Festival de Cannes 2006 où il a obtenu le prix de la mise en scène et celui du jury œcuménique, c’était une vraie nécessité parce que Babel c’est plus qu’un film : une expérience. Ce film choral qui clôt le triptyque du cinéaste après Amours chiennes et 21 grammes fait partie de ces films après lesquels toute parole devient inutile et impossible, de ces films qui expriment tant dans un silence, dans un geste, qu’aucune parole ne pourrait mieux les résumer. De ces films qui vous hypnotisent et vous réveillent. De ces films qui vous aveuglent et vous éclairent. Donc le même choc, la même claque, le même bouleversement, quelques mois après, l’effervescence, la déraison et les excès cannois en moins. Malgré cela.

    Si la construction n’avait été qu’un vain exercice de style, qu’un prétexte à une démonstration stylistique ostentatoire, l’exercice aurait été alors particulièrement agaçant mais son intérêt provient justement du fait que cette construction ciselée illustre le propos du cinéaste, qu’elle traduit les vies fragmentées, l’incommunicabilité universelle.

    Le montage ne cherche pas à surprendre mais à appuyer le propos, à refléter un monde chaotique, brusque et impatient, des vies désorientées, des destins morcelés. En résulte un film riche, puissant où le spectateur est tenu en haleine du début à la fin, retenant son souffle, un souffle coupé par le basculement probable, soudain, du sublime dans la violence. Du sublime d’une danse à la violence d’un coup de feu. Du sublime d’une main sur une autre, de la blancheur d’un visage à la violence d’une balle perdue et d’une blessure rouge sang. Du sublime du silence et du calme à la violence du basculement dans le bruit, dans la fureur, dans la déraison.

     

    medium_P80601087315038.jpgUn film qui nous emmène sur trois continents sans jamais que notre attention ne soit relâchée, qui nous confronte à l’égoïsme, à notre égoïsme, qui nous jette notre aveuglement et notre surdité en pleine figure, ces figures et ces visages qu’il scrute et sublime d’ailleurs, qui nous jette notre indolence en pleine figure, aussi. Un instantané troublant et désorientant de notre époque troublée et désorientée. La scène de la discothèque est ainsi une des plus significatives, qui participe de cette expérience. La jeune Japonaise sourde et muette est aveuglée. Elle noie son désarroi dans ces lumières scintillantes, fascinantes et angoissantes. Des lumières aveuglantes: le paradoxe du monde, encore. Lumières qui nous englobent. Soudain aveuglés et sourds au monde qui nous entoure nous aussi.

    Le point de départ du film est donc le retentissement d'un coup de feu au Maroc, coup de feu déclenchant une série d'évènements qui ont des conséquences désastreuses ou salvatrices, selon les protagonistes impliqués. Peu à peu le puzzle se reconstitue brillamment, certaines vies se reconstruisent, d’autres sont détruites à jamais.

    Jamais il n’a été aussi matériellement facile de communiquer. Jamais la communication n’a été aussi compliquée, Jamais nous n’avons reçu autant d’informations et avons si mal su les décrypter. Jamais un film ne l’a aussi bien traduit. Chaque minute du film illustre cette incompréhension, parfois par un simple arrière plan, par une simple image qui se glisse dans une autre, par un regard qui répond à un autre, par une danse qui en rappelle une autre, du Japon au Mexique, l’une éloignant et l’autre rapprochant.

    Virtuosité des raccords aussi : un silence de la Japonaise muette qui répond à un cri de douleur de l’américaine, un ballon de volley qui rappelle une balle de fusil. Un monde qui se fait écho, qui crie, qui vocifère sa peur et sa violence et sa fébrilité, qui appelle à l’aide et qui ne s’entend pas comme la Japonaise n’entend plus, comme nous n’entendons plus à force que notre écoute soit tellement sollicitée, comme nous ne voyons plus à force que tant d’images nous soit transmises, sur un mode analogue, alors qu’elles sont si différentes. Des douleurs, des sons, des solitudes qui se font écho, d’un continent à l’autre, d’une vie à l’autre. Et les cordes de cette guitare qui résonnent comme un cri de douleur et de solitude.

    Véritable film gigogne, Babel nous montre un monde paranoïaque, paradoxalement plus ouvert sur l’extérieur fictivement si accessible et finalement plus égocentrique que jamais, monde paradoxalement mondialisé et individualiste. Le montage traduit magistralement cette angoisse, ces tremblements convulsifs d’un monde qui étouffe et balbutie, qui n’a jamais eu autant de moyens de s’exprimer et pour qui les mots deviennent vains. D’ailleurs chaque histoire s’achève par des gestes, des corps enlacés, touchés, touchés enfin. Touchés comme nous le sommes. Les mots n’ont plus aucun sens, les mots de ces langues différentes. Selon la Bible, Babel fut ainsi une célèbre tour construite par une humanité unie pour atteindre le paradis. Cette entreprise provoqua la colère de Dieu, qui pour les séparer, fit parler à chacun des hommes impliqués une langue différente, mettant ainsi fin au projet et répandant sur la Terre un peuple désorienté et incapable de communiquer.

     

    medium_P80601161052655.jpgC’est aussi un film de contrastes. Contrastes entre douleur et grâce, ou plutôt la grâce puis si subitement la douleur, puis la grâce à nouveau, parfois. Un coup de feu retentit et tout bascule. Le coup de feu du début ou celui en pleine liesse du mariage. Grâce si éphémère, si fragile, comme celle de l’innocence de ces enfants qu’ils soient japonais, américains, marocains, ou mexicains. Contrastes entre le rouge des vêtements de la femme mexicaine et les couleurs ocres du désert. Contrastes entres les lignes verticales de Tokyo et l’horizontalité du désert. Contrastes entre un jeu d’enfants et ses conséquences dramatiques. Contraste entre le corps dénudé et la ville habillée de lumière. Contraste entre le désert et la ville. Contrastes de la solitude dans le désert et de la foule de Tokyo. Contrastes de la foule et de la solitude dans la foule. Contrastes entre « toutes les télévisions [qui] en parlent » et ces cris qui s’évanouissent dans le désert. Contrastes d’un côté et de l’autre de la frontière. Contrastes d’un monde qui s’ouvre à la communication et se ferme à l’autre. Contrastes d’un monde surinformé mais incompréhensible, contrastes d’un monde qui voit sans regarder, qui interprète sans savoir ou comment, par le prisme du regard d’un monde apeuré, un jeu d’enfants devient l’acte terroriste de fondamentalistes ou comment ils estiment savoir de là-bas ce qu’ils ne comprennent pas ici.

    medium_P80601693016905.jpgMais toutes ces dissociations et ces contrastes ne sont finalement là que pour mieux rapprocher. Contrastes de ces hommes qui parlent des langues différentes mais se comprennent d’un geste, d’une photo échangée (même si un billet méprisant, méprisable les séparera, à nouveau). Contrastes de ces êtres soudainement plongés dans la solitude qui leur permet finalement de se retrouver. Mais surtout, surtout, malgré les langues : la même violence, la même solitude, la même incommunicabilité, la même fébrilité, le même rouge et la même blancheur, la même magnificence et menace de la nuit au-dessus des villes, la même innocence meurtrie, le même sentiment d’oppression dans la foule et dans le désert.

    Loin d’être une démonstration stylistique, malgré sa virtuosité scénaristique et de mise en scène Babel est donc un édifice magistral tout entier au service d’un propos qui parvient à nous transmettre l’émotion que ses personnages réapprennent. Notons que malgré la pluralité de lieux, de langues, d'acteurs (professionnels mais souvent aussi non professionnels), par le talent de son metteur en scène, Babel ne perd jamais sa cohérence qui surgit, flagrante, bouleversante, évidente, au dénouement.

    La mise en scène est volontairement déstructurée pour refléter ce monde qu'il met en scène, un monde qui s'égare, medium_P80601398560603.jpget qui, au moindre geste , à la moindre seconde, au moindre soupçon, peut basculer dans la violence irraisonnée, un monde qui n'a jamais communiqué aussi vite et mal, un monde que l'on prend en pleine face, fascinés et horrifiés à la fois, un monde brillamment ausculté, décrit, par des cris et des silences aussi ; un monde qui nous aveugle, nous assourdit, un monde de différences si semblables, un monde d’après 11 septembre.

     

    Babel est un film douloureux et clairvoyant, intense, empreint de la fébrilité du monde qu’il parcourt et dépeint de sa lumière blafarde puis rougeoyante puis nocturne. Un film magnifique et éprouvant dont la mise en scène vertigineuse nous emporte dans sa frénésie d’images, de sons, de violences, de jugements hâtifs, et nous laisse avec ses silences, dans le silence d’un monde si bruyant. Le silence après le bruit, malgré le bruit, le silence de l’harmonie retrouvée, l’harmonie éphémère car il suffirait qu’un coup de feu retentisse pour que tout bascule, à nouveau. La beauté et la douleur pareillement indicibles. Babel, tour de beauté et de douleur. Le silence avant les applaudissements, retentissants, mérités. Si le propre de l’Art c’est de refléter son époque et de l’éclairer, aussi sombre soit-elle, alors Babel est un chef d’œuvre. Une expérience dont on ne peut ressortir indemne ! Mais silencieux, forcément.

    CRITIQUE D'"INGLOURIOUS BASTERDS" DE QUENTIN TARANTINO

     

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    Pitch : Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l’exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa ( Christoph Waltz). Shosanna (Mélanie Laurent) s’échappe de justesse et s’enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d’une salle de cinéma. Quelque part, ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. « Les bâtards », nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l’actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark (Diane Krüger) pour tenter d’éliminer les dignitaires du troisième Reich. Leurs destins vont se jouer à l’entrer du cinéma où Shosanna est décidée à mettre à exécution une vengeance très personnelle.

    De ce film, très attendu et seul film américain de cette compétition officielle 2009 du Festival de Cannes, avant de l'y découvrir, je n’avais pas lu le pitch, tout juste vu la bande-annonce qui me faisait craindre une grandiloquence maladroite, un humour douteux, voire indécent sur un sujet délicat. Je redoutais, je pensais même détester ce film et ne m’attendais donc pas à ce que la première séquence (le film est divisé en 5 chapitres qui correspondent aux parcours de 5 personnages) me scotche littéralement à l’écran dès la première seconde, à ne plus pouvoir m’en détacher jusqu’à la dernière ligne du générique.

    L’un des premiers plans nous montre une hache dans un univers bucolique que la caméra de Tarantino caresse, effleure, esquisse et esquive : finalement ce simple plan pourrait résumer le ton de ce film, où la menace plane constamment, où le décalage est permanent, où toujours le spectateur est sur le qui-vive, la hache pouvant à chaque instant venir briser la sérénité. Cette première séquence dont nous ne savons jamais si nous devons en rire, ou en frissonner de plaisir (parce qu’elle est jubilatoire à l’image de tout ce film, une première séquence au sujet de laquelle je ne vous en dirai pas plus pour maintenir le suspense et la tension incroyables qui y règne) ou de peur, est sans nul doute une des plus réussies qu’il m’ait été donné de voir au cinéma.

    Chaque séquence au premier rang desquelles la première donc recèle d’ailleurs cette même ironie tragique et ce suspense hitchcockien, le tout avec des plans d’une beauté, d’une inventivité sidérantes, des plans qui sont ceux d’un grand cinéaste mais aussi d’un vrai cinéphile (je vous laisse notamment découvrir ce plan magnifique qui est un hommage à « La Prisonnière du désert » de John Ford, décidément -cf mon article précèdent- ) et d’un amoureux transi du cinéma. Rien que la multitude de références cinématographiques mériterait une deuxième vision tant l’admiration et la surprise lors de la première empêchent de toutes les distinguer.

    Oui, parce que « Inglourious Basterds » est aussi un western. « Inglourious Basterds » appartient en réalité à plusieurs genres… et à aucun : western, film de guerre, tragédie antique, fable, farce, comédie, film spaghetti aussi. En fait un film de Quentin Tarantino . (« Inglourious Basterds » est inspiré d’un film italien réalisé par Enzo G.Castellari). Un genre, un univers qui n’appartiennent qu’à lui seul et auxquels il parvient à nous faire adhérer, quels qu’en soient les excès, même celui de réécrire l’Histoire, même celui de se proclamer chef d’œuvre avec une audace et une effronterie incroyables. Cela commence ainsi comme un conte (« il était une fois »), se termine comme une farce.

    Avec quelle facilité il semble passer d’un ton à l’autre, nous faire passer d’une émotion à une autre, comme dans cette scène entre Mélanie Laurent et Daniel Brühl, dans la cabine de projection, une scène qui, en quelques secondes, impose un souffle tragique poignant, époustouflant, d’un rouge éblouissant. Une scène digne d’une tragédie antique.

    Il y a du Hitchcock dans ce film mais aussi du Chaplin pour le côté burlesque et poétique et du Sergio Leone pour la magnificence des plans, et pour cet humour ravageur, voire du Melville aussi pour la réalisation, Melville à qui un autre cinéaste (Johnnie To) de cette compétition 2009 se référait d’ailleurs. Voilà, en un endroit tenu secret, Tarantino, après les avoir fait kidnapper et fait croire à leurs disparitions au monde entier, a réuni Chaplin, Leone, et Hitchcock et même Melville et Ford, que l’on croyait morts depuis si longtemps et leur a fait réaliser ce film qui mêle avec brio poésie et sauvagerie, humour et tragédie.

    Et puis, il y a en effet le cinéma. Le cinéma auquel ce film est un hommage permanent, une déclaration d’amour passionnée, un hymne vibrant à tel point que c’est le cinéma qui, ici, va sauver le monde, réécrire la page la plus tragique de l’Histoire, mais Tarantino peut bien se permettre : on pardonne tout au talent lorsqu’il est aussi flagrant. Plus qu’un hommage au cinéma c’est même une leçon de cinéma, même dans les dialogues : « J’ai toujours préféré Linder à Chaplin. Si ce n’est que Linder n’a jamais fait un film aussi bon que « Le Kid ». Le grand moment de la poursuite du « Kid ». Superbe . » Le cinéma qui ravage, qui submerge, qui éblouit, qui enflamme (au propre comme au figuré, ici). Comment ne pas aimer un film dont l’art sort vainqueur, dans lequel l’art vainc la guerre, dans lequel le cinéma sauve le monde ?

    Comment ne pas non plus évoquer les acteurs : Mélanie Laurent, Brad Pitt, Diane Krüger, Christoph Waltz, Daniel Brühl y sont magistraux, leur jeu trouble et troublant procure à toutes les scènes et à tous les dialogues (particulièrement réussis) un double sens, jouant en permanence avec le spectateur et son attente. Mélanie Laurent qui a ici le rôle principal excelle dans ce genre, de même que Daniel Brühl et Brad Pitt qui, depuis « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford », le chef d’œuvre d’Andrew Dominik ne cesse de prendre de l’épaisseur et nous surprendre.

    Que dire de la BO incroyable qui, comme toujours chez Tarantino, apporte un supplément de folie, d’âme, de poésie, de lyrisme et nous achève…

    Quentin Tarantino avec ce septième long-métrage a signé un film audacieux, brillant, insolent, tragique, comique, lyrique, exaltant, décalé, fascinant, irrésistible, cynique, ludique, jubilatoire, dantesque, magistral. Une leçon et une déclaration d’amour fou et d’un fou magnifique, au cinéma. Ce n’est pas que du cinéma d’ailleurs : c’est un opéra baroque et rock. C’est une chevauchée fantastique. C’est un ouragan d’émotions. C’est une explosion visuelle et un ravissement permanent et qui font passer ces 2H40 pour une seconde !

    « Inglourious Basters » était le film le plus attendu de ce festival 2009. A juste titre. Rappelons enfin que Christop Waltz remporta le prix d'interprétation.

     

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  • S. Pellegrino présente l’édition limitée « Cinéma »

     

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    S. Pellegrino, partenaire officiel du 65ème Festival International du Film de Cannes, propose sa bouteille d'eau pétillante dans une édition limitée élégante et raffinée, en hommage à la Dolce Vita.

     Après sa première apparition dans la Dolce Vita de Federico Fellini en 1959, la marque iconique du cinéma italien a continué sa carrière cinématographique à l'international avec des apparitions de sa bouteille dans les plus grands films.

    Bons Baisers de Russie en 1963, Emmanuelle en 1969, La Grande Bouffe en 1973, Maudite Aphrodite en 1995, La Famille Tenenbaum en 2001, Dérapages incontrôlés en 2002, Ocean Twelve, Mon beau-père, mes parents et moi et A Corps perdus en 2004, Scoop et Hitch en 2005, Le Diable s’habille en Prada en 2006, Intouchables en 2011… et bien d’autres.

     Un clin d'œil au président du Festival de Cannes 2012, l'acteur et réalisateur italien, Nanni Moretti.

     « La collaboration entre S Pellegrino et le Festival International du Film de Cannes est légitime, c’est un héritage de l’histoire qui lie S. PELLEGRINO au 7ème art.

    S. PELLEGRINO et le Festival partagent ainsi le même univers de glamour et d’exception ! » Fabienne Bravard, Directrice des marques S. Pellegrino-Perrier.

     Cette bouteille édition limitée « Cinéma » sera disponible dès fin avril et durant tout le mois de mai 2012 en verre consigné et en PET, en formats 1L et 50 cL dans les différents circuits de distribution (Alimentaire & Café-Hôtellerie-Restauration).

     

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  • Le nail bar L'Oréal Paris à l'hôtel Martinez pour le Festival de Cannes 2012

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    Il y a quelques jours, je vous parlais, ici, de la présence de la marque L'Oréal à Cannes, fidèle au Festival depuis 15 ans.

    Pour l’occasion, un magnifique recueil de photos en noir et blanc l'Oréal Paris, « The golden Edition » ( livre photo du Festival de Cannes en coulisses) sera d'ailleurs édité. Ayant pour objectif de toujours renouveler (je vous avais parlé du concours de blogs organisé par la marque et que j’avais eu la chance de remporter il y a 4 ans), L’Oréal Paris aura cette année un nail bar à l’hôtel Martinez. Ce nail bar L'Oréal Paris mettra à l'honneur sa gamme Color Riche Le Vernis et ses 51 teintes, cette palette sera complétée par le lancement en exclusivité de la collection Color Riche Le Nail Art, nouvelle génération de stickers à ongles. Teintes Electric élégantes, stickers 3D, matières et textures inspirées des défilés : voilà ce que vous trouverez à ce nail bar L'Oréal Paris. Pour l'occasion il lance aussi en exclusivité sa collection Color Riche Le Nail Art, nouvelle génération de stickers à ongles.

     Toutes les ambassadrices L'Oréal présentes sur la Croisette arboreront la manucure electric. Dès le 16 Mai, le nail bar sera ouvert de 10h à 19h et à toutes celles qui monteront les marches pendant le Festival de Cannes 2012.

    Alors, si vous voulez arborer l'accessoire à la mode, rendez-vous au Martinez!

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