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IN THE MOOD FOR NEWS - Page 17

  • Le retour de la Terrazza Martini sur la plage du Gray d'Albion, lieu incontournable du Festival de Cannes 2012

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    C'était selon moi le lieu le plus convivial du Festival de Cannes 2011 et aussi celui où j'avais plaisir à terminer mes soirées et à parler cinéma jusqu'au bout de la nuit, à la fois à côté et loin du tumulte, je suis donc ravie que la Terrazza Martini réapparaisse sur la plage Gray d'Albion (au passage le meilleur restaurant de plage de Cannes, à des prix relativement abordables, je vous en reparlerai). La Terrazza proposera cette année également des déjeuners presse, avec également des live d'anthologie (comme chaque année),  mais aussi des soirées officielles de films ou de magazines. Et un "wall of fame" proposera même un retour en images évolutif sur les meilleurs moments de la Terrazza.

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  • Découvrez l'affiche de l'ACID pour le Festival de Cannes 2012

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    En attendant de vous dévoiler le programme de l’ACID pour  le Festival de Cannes 2012, voici le communiqué de presse qui accompagne l’affiche :

     

    Comme chaque année, du 17 au 26 mai, l'ACID présentera en off du Festival de Cannes 9 films de long métrage, documentaires ou de fiction, productions "indé" françaises ou internationales, pour la plupart sans distributeur en France, lors de séances ouvertes à tous les publics, en présence des équipes des films et de leurs "parrains" de l'association. 2012 est une année très particulière pour l'ACID, qui fête le vingtième anniversaire de sa création -- dans la foulée du manifeste "Résister" -- à travers de multiples rétrospectives de ses films, dans différents pays : 23 documentaires au Festival du Réel qui vient de s'ouvrir, 10 films au Bafici de Buenos Aires, 33 premiers films à la Cinémathèque française (16 > 27 mai), 20 films à New York à l'automne, autant au Forum des Images en novembre, d'autres à Marseille (FID) ou à Belfort, après Annonay et Istanbul qui ont ouvert le bal en février...

    Pour marquer cette date, plusieurs cinéastes membres de l'ACID ont aussi réalisé des "lettres filmées" : ces courts métrages seront projetés à Cannes en première partie des séances.

    Rendez-vous aux derniers jours d'avril pour vous dévoiler la liste des films ACID - Cannes 2012.

     

    "On rêve un film avant de le tourner, de quoi rêvent-ils ceux qui parlent "d'usines à rêves" ?

    De rêves manufacturés ?

    L'indépendance, c'est la singularité du rêve, l'unicité du point de vue.

    C'est préférer l'acteur que demande le rôle à celui qu'attend le public.

    C'est choisir de s'adresser à des spectateurs plutôt qu'à une foule hypothétique."

    Lucas Belvaux, in Question d'indépendance, texte ACID 1995

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  • Le 65ème Festival de Cannes 2012 en direct sur mes blogs

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    Comme chaque année, vous pourrez suivre le Festival de Cannes 2012 en direct ici et sur 3 autres de mes blogs (http://inthemoodlemag.com , http://www.inthemoodforcinema.com et http://www.inthemoodforluxe.com ) ainsi que sur mon compte twitter principal http://twitter.com/moodforcinema et sur mon compte twitter dédié au festival http://twitter.com/moodforcannes mais aussi sur les (prestigieux) sites partenaires dont je vous parlerai prochainement. Plus que jamais cette année, je vous promets une immersion au sein du festival pour ce qui sera mon 12ème Festival de Cannes et, en attendant vous pourrez retrouver ici toutes les informations concernant ce 65ème Festival de Cannes et d'ores et déjà l'analyse de l'affiche et toutes les informations sur le film d'ouverture.

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  • Pavillon Les Cinémas du Monde du Festival de Cannes 2012 - Annonce des parrains et de la délégation 2012

     

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    Le pavillon les Cinémas de monde 2012, ce sera une délégation de 10 jeunes réalisateurs des pays du Sud sous le parrainage de Maria de Medeiros et Elia Suleiman : www.lescinemasdumonde.com/

    Ils succèdent à Elsa Zylberstein et Pablo Trapero (2011), Sandrine Bonnaire et Rithy Panh (2010) et à Juliette Binoche et Abderrahmane Sissako (2009).

    LE PAVILLON LES CINÉMAS DU MONDE

    Inauguration le vendredi 18 mai

    Situé en plein coeur du Village International, le pavillon Les Cinémas du Monde est un espace dédié à l'ensemble des cinématographies d'Afrique, d'Asie, d'Amérique Latine, d'Europe Centrale et Orientale, du Proche et du Moyen-­‐Orient, il incarne, par sa vocation, l'idée même de diversité culturelle et sa réalité.

    Le Pavillon Les Cinémas du Monde est organisé par l'Institut français en partenariat avec l'Organisation internationale de la Francophonie, l'Audiovisuel Extérieur de la France – France 24, Monte Carlo Doualiya, RFI et la Chaîne partenaire francophone TV5MONDE – qui ont leurs studios sur le Pavillon et y animent des émissions en direct, Canal France International (CFI) y encadre une rédaction de journalistes citoyens de pays du Sud. Une collaboration exceptionnelle entre institutions et médias depuis 2009.

    LA FABRIQUE DES CINÉMAS DU MONDE

    Programme de travail complet mis en place par le Pavillon, conçu en collaboration avec le Festival de Cannes et son Marché du Film, il est destiné à concrétiser le développement de projets de premier et deuxième long-métrage issus des pays du Sud.

    10 jeunes réalisateurs et leurs producteurs sont invités à participer à des tables rondes et à bénéficier d'un accompagnement personnalisé de leur projet à travers des rendez-­‐vous individuels avec les acteurs clés de l'industrie cinématographique.

    5 pays sont pour la première fois représentés: le Paraguay, le Rwanda, Madagascar, la Birmanie et l'Iran.

    Composition de la délégation 2012 :

    PARAGUAY – Paz Encina, réalisatrice et Constanza Sanz Palacios, productrice - Ejercicios de memoria (Memory exercices), documentaire

    CHILI – Luis Cifuentes, réalisateur et Margarita Donoso, productrice - Pupa (I want to live her life), fiction

    BRÉSIL – Anita Rocha da Silveira, réalisatrice et Vania Catani, productrice - Mata-­me por favor (Kill me please), fiction

    BIRMANIE – Midi Z, réalisateur et producteur - Lian-­Qing (Lian-­Qing, A Burmese Girl), fiction

    RWANDA – Kivu Ruhorahoza, réalisateur et producteur - Jomo, fiction

    VIETNAM – Hoang Diep Nguyen, réalisatrice et productrice - Flapping in the middle of nowhere, fiction

    TUNISIE – Majdi Lakhdar, réalisateur et Mohamed Ali Ben Hamra, producteur - Please yourself with the worst, fiction

    IRAN – Shahram Alidi, réalisateur et producteur - A cementary which breeds grappes every morning, fiction

    TERRITOIRES PALESTINIENS – Riyad Deis, réalisateur et producteur - Mawjat Har / HeatWave, fiction

    MADAGASCAR – Luck Razanajaona, réalisateur et Laza Razanajatovo, producteur - Le chant des Tlous (Song of Tlou), fiction

                                       

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  • Festival de Cannes 2012 : la sélection de l'Atelier de la Cinéfondation

    Voici le communiqué de presse à propos de la sélection de la Cinéfondation 2012...En attendant de nouvelles critiques de films sur ce blog et de nouvelles informations sur le Festival de Cannes 2012, retrouvez l'actualité sur http://inthemoodlemag.com .

    Depuis sa création en 2005, L’Atelier de la Cinéfondation encourage le cinéma de création et favorise l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes originaires du monde entier. 115 réalisateurs en ont ainsi bénéficié, 72 films ont été réalisés et 20 sont actuellement en pré production. En 2012, L’Atelier a sélectionné 15 projets venus de 14 pays pour leur qualité artistique et l’originalité de leur propos. Les réalisateurs participeront avec leurs producteurs au Festival de Cannes, où des rendez-vous individuels seront organisés du 18 au 25 mai avec tous les professionnels intéressés par leur projet et susceptibles de compléter le financement de leur film.

     

    Odysseys Malek Bensmaïl Algeria
    To Kill A Man Alejandro Almendras Chile
    Du, Zooey and Ma Robin Weng China
    Underground Fragrance Pengfei Song China
    Des Etoiles Dyana Gaye

    France /

    Senegal

    The Untold Tale Shivajee Chandrabhushan India
    Run Philippe Lacôte Ivory Coast
    Blessed Benefits Mahmoud Al Massad Jordan
    In Your Name Marco van Geffen Netherlands
    3000 Nights Mai Masri Palestine
    The Last Land Pablo Lamar Paraguay
    The Dog Show Ralston Jover Philippines
    Tristes Monroes Gabriel Abrantes & Daniel Schmidt

    France /

    Portugal

    Touch Me Not Adina Pintilie Romania
    Cannibal Manuel Martín Cuenca Spain

     

     Le Livre des Projets ainsi que les fiches d’inscription aux rendez-vous seront disponibles début avril sur le site www.cinefondation.com
    Les professionnels souhaitant les réalisateurs et leurs producteurs pourront alors solliciter un rendez-vous.

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  • Le Festival de Cannes 2012 en direct sur ce blog

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    Une note inhabituellement courte simplement pour vous dire que, pour la 12ème année consécutive, je serai au Festival de Cannes, et comme chaque année, je vous le commenterai ici de l'ouverture à la clôture ainsi que sur http://inthemoodlemag.com et http://www.inthemoodforcinema.com . Comme chaque année également, vous retrouverez sur mes blogs toutes les informations sur le festival, les critiques des films en compétition et des sections parallèles, des interviews, des conférences de presse...bref, toute l'actualité du festival, et bien sûr la programmation dès le 19 avril!

    Pour être régulièrement informés de la programmation, suivez également mon compte twitter dédié (http://twitter.com/moodforcannes  )  et ma page Facebook dédiée (http://facebook.com/inthemoodforcannes  ).

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  • Compte-rendu des César 2012 en attendant le programme du Festival de Cannes 2012

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    Les César. (Au passage, et une fois pour toutes, sans s). Cette cérémonie que je regarde depuis ma plus tendre enfance, quoiqu’il arrive, alors fébrile, attendant avec impatience la fête de ce cinéma français à l’origine de ma passion pour le septième art et qui m’apparaissait comme un moment magique, électrique, dénué de ce cynisme et cet orgueil ravageurs dont j’ignorais alors à quoi point ils peuvent y régner en maîtres. Je ne sais pas qui de ma mémoire ou de ma vision de la réalité me trahissent mais cela me semble avoir bien changé, pourtant même s’il est de bon ton d’être désabusé et de regarder la cérémonie, ou d’y aller, en étant blasé, je n’ai pas boudé mon plaisir d’être invitée pour la quatrième fois là où est censé battre le cœur du cinéma français, même si de battre son cœur semble parfois s’être arrêté au regard des baisses de rythme de la cérémonie et pas seulement en raison de l’absence de Jacques Audiard (et de d’ailleurs beaucoup de réalisateurs, acteurs, auteurs du cinéma français).

     

    19h. Je me dirige vers l’antre de la cérémonie, le théâtre du Châtelet, impatiente, au regard du suspense de cette cérémonie qui reflète l’éclectisme et la qualité de cette année cinématographique 2011 exceptionnelle pour le cinéma français. Les projecteurs illuminent la place du Châtelet et la rendent presque méconnaissable. La foule se presse déjà en nombre pour assister à l’arrivée des invités. Un petit air de fête et de Cannes en plein Paris à trois mois du festival mais alors que Cannes, justement, met à l’honneur les artistes, le paradoxe de cette soirée qui a récompensé un film qui est un hommage au cinéma et aux artistes est de, parfois, un peu les oublier pour privilégier le média qui retransmet la cérémonie. L’accueil est toujours souriant et une fois les manteaux déposés au vestiaire, tandis que le direct de Canal plus avec Laurent Weil se prépare dans le hall, les invités peuvent déambuler comme ils le veulent entre les différents étages pour profiter du cocktail (un à chaque étage), pendant les deux heures qui précèdent la cérémonie. Avoir cet élément en tête permet de considérer différemment la cérémonie et l’attitude improbable de certains remettants…

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    Je croise les discrets Ariane Ascaride et Robert Guédiguian tandis que d’autres manifestent avec beaucoup trop de tapage leur indifférence à la cérémonie pour qu’elle soit sincère. Joeystarr sirote je ne sais quel breuvage armé de ses lunettes de soleil dont il semble ne jamais se départir. Des présentateurs, des journalistes, des sportifs et des « professionnels de la profession » se pressent au premier étage, bondé, dont certains d’entre eux sans doute diront qu’ils se sont mortellement ennuyés et que ces cérémonies se ressemblent toutes tout en ne manquant pas d’y marquer leur présence. Tandis que la foule se presse dans le hall où arrivent les nommés, je vais faire un petit tour sur le toit pour admirer la vue vertigineuse sur la foule en contrebas et sur Paris.

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    20H15 à peine et on sonne déjà la fin de la récréation alors que la cérémonie est à 21H. Les invités prennent place jusqu’à la dernière minute, pour certains bien égayés. La lumière s’éteint. Je constate que, comme l’an passé, mes tweets ne passent pas. C’est tant mieux. Je n’ai finalement pas envie de me joindre à cette bataille de bons mots qui me font penser au « Ridicule » de Patrice Leconte, une bataille dans laquelle l'autre n'est alors qu'un faire-valoir et qu'importe si, pour briller, sauver la face, il faut l'anéantir en le ridiculisant. Comme dans le film, le langage devient l'arme de l'ambition, surtout du paraître car « le bel esprit ouvre des portes » mais « la droiture et le bel esprit sont rarement réunis ».

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    Mais revenons à la cérémonie. Cela commence bien par le montage vraiment réussi qui met Antoine de Caunes en scène dans des films en lice et qui fait débuter la cérémonie sous le signe de la bonne humeur et de la célébration du cinéma. La salle applaudit avec enthousiasme. Guillaume Canet, Président des César 2011 ouvre la cérémonie, semble-t-il un peu tendu et avec une certaine humilité, évoquant notamment cette année record pour le cinéma français (215 millions d’entrées) à l’ère du téléchargement. Puis le petit numéro de danse de Joeystarr et Antoine de Caunes qui rappelle une scène mémorable de « Polisse » (musique « Stand on the word » de Keedz qui vous quitte difficilement) achève de dérider la salle. Cela semble décidément bien parti. Antoine de Caunes annonce une soirée sous le signe du « glumour », du glamour et de l’humour…Espérons.

     

     

    Cela commence également bien côté prix, pour le prix du meilleur espoir féminin, avec un prix ex-aequo pour les deux comédiennes que je souhaitais voir récompensées: Naidra Ayadidans « Polisse » et Clotilde Hesme dans « Angèle et Tony ». Deux prix remis par Tahar Rahim, premier acteur à avoir obtenu à la fois le César du meilleur acteur et du meilleur espoir masculin pour « Un prophète » dde Jacques Audiard (ce n’est désormais plus possible, le règlement ne permettant plus qu’un même acteur soit nommé pour ces deux prix) avec son élégance discrète habituelle.

     

    Puis, c’est également celui qui selon moi méritait le prix du meilleur second rôle qui reçoit le César en question : Michel Blanc dans « L’Exercice de l’Etat » de Pierre Schoeller, visiblement touché qui, modestement, déclare notamment « je n’étais pas sûr que vous m’aimiez dans ces rôles-là » avant de conclure par un enthousiaste et obamaesque « Yes we can ! ». Formidable dans « L’Exercice de l’Etat », il y interprète notamment une des plus belles scènes du film, lorsque celui-ci écoute le discours d’André Malraux sur Jean Moulin, presque avec ferveur, comme le témoignage d’un idéalisme révolu, le sien, et qui sera broyé avec une ferme et impitoyable douceur. Nommé pour la 8ème fois aux César dans diverses catégories, il l’obtenait ainsi pour la première fois. Il avait déjà prouvé à quel point il peut être extraordinaire dans des rôles en retenue ou dramatiques comme dans « Monsieur Hire » de Patrice Leconte. « L’Exercice de l’Etat » a reçu au total trois César dont celui du meilleur scénario original et meilleur son (sur ses onze nominations).

     

    Passons sur la prestation désastreuse de Mathilde Seigner qui a eu le tact de vouloir faire monter sur scène Joeystarr nommé face à Michel Blanc pour son rôle dans « Polisse » tant en spécifiant qu’elle aurait préféré que le premier obtienne le César. La cérémonie des César ne serait plus la cérémonie des César sans ses habituels dérapages (comme Sara Forestier l’an passé qui s’est plutôt bien débrouillée cette année en faisant preuve d’autodérision).

     

     

    La cérémonie suit ensuite son cours, manquant parfois de rythme. Antoine de Caunes fait des plaisanteries plus ou moins inspirées (il y aurait 7 auteurs pour la cérémonie…) comme celle sur l’haleine avec cette pauvre Valérie Bonneton aussi radieuse que talentueuse qui a dû se prêter au jeu, comme l’intervention un peu longue de Julie Ferrier sans oublier l’humour très lourd de Laurent Lafitte avec son « César du meilleur français dans une actrice américaine » sans oublier enfin la présence incongrue et même incompréhensible de Mathieu Kassovitz en remettant alors que celui-ci avait copieusement insulté l’Académie et le cinéma français et qui vient d’ailleurs de récidiver sur cet excellent site que je vous recommande au passage, Newsring, dans un article sidérant de mépris pour la profession. Selon lui notamment « «Polisse» tu fais une affiche normale tu fais pas deux millions d'entrées. », « J'aurais applaudi «Polisse» des deux mains s'il y avait pas de star dans le casting, si on l'avait joué réaliste sans star de la comédie ou du rap. » Je ne comprends pas bien en quoi le fait que des acteurs connus soient à l’affiche de « Polisse » ôte des qualités au film… Selon lui également, « Les films nommés, si tu les regardes avec un oeil de cinéaste, c'est des téléfilms. » La longue liste de grands cinéastes récompensés aux César appréciera…et le jour où vous verrez des téléfilms muets en noir et blanc, faîtes-moi signe! J’ai aussi le souvenir de films peu formatés ou ayant fait peu d’entrées en salles récompensés aux César qui proposent par ailleurs une catégorie « meilleur premier film » et « meilleur court-métrage ». Entre ceux qui reprochent aux César de ne jamais récompenser les comédies et les films populaires et Mathieu Kassovitz qui leur reprochent l’inverse, il semblerait qu’il y ait quelques contradictions et un peu de mauvaise foi, sans doute compréhensible quand on sait l’investissement (bien sûr pas seulement financier) que représente un film et les obstacles qu’il faut franchir pour y parvenir mais je ne comprends pas bien comment on peut se dire que « les César c’est mortuaire » et, d’une certaine façon pas crédible, et en parler autant.

     

    Les prix se sont ensuite enchaînés pour « The Artist » qui repart avec six César : meilleure musique, meilleur actrice, meilleur décor, meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure photo. Je vous ai déjà longuement dit ici et cela dès la première projection cannoise et à quel point j’aimais ce film, et vous pouvez retrouver ma en cliquant ici critique ici.

     

    Au regard des nombreux bons films de cette année, forcément, certains ne figurent pas au palmarès ou d’autres insuffisamment. Certains regretteront l’absence de « La guerre est déclarée » qui avait pourtant reçu des récompenses dans tous les festivals où il était passé (Cabourg, Paris cinéma …). Pour ma part, je regrette celle de « La Délicatesse » (d’ailleurs dommage que François Damiens n’ait pas été nommé comme meilleur acteur), celle de « J’aime regarder les filles » pour lequel Pierre Niney était nommé pour le meilleur jeune espoir (c’est Grégory Gadebois qui l’a obtenu) mais je ne prends guère de risques en prédisant de nombreuses nominations futures pour le jeune comédien de la Comédie française. « Polisse » n’a reçu que deux César malgré ses 13 nominations qui le plaçaient en tête, deux César mérités, un César du meilleur jeune espoir féminin pour Naidra Ayadi et un César du meilleur montage pour Laure Gardette et Yann Dedet, la première a d’ailleurs fait une belle déclaration d’amitié et d’admiration à Maïwenn, un prix là aussi mérité tant le film tire en partie sa force de son montage ingénieux.

     

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    Malgré les petites baisses de rythme, les plaisanteries de plus ou moins bon goût, c’est heureusement le cinéma qui, comme toujours, en sort vainqueur avec malgré tout, quelques beaux moments entre les deux pas de danse qui auront marqué la cérémonie, ceux de Joeystarr et Antoine de Caunes au début, ceux d’Omar Sy à la fin dont le bonheur éclatant et l’émotion en recevant son prix étaient communicatifs même si j’aurais préféré que ce prix revienne à Jean Dujardin. Je vous ai déjà dit également à quel point il était extraordinaire dans ce rôle. Son personnage est bien sûr un hommage au cinéma d’hier, son personnage étant un mélange réussi de Douglas Fairbanks, Clark Gable, Rudolph Valentino, et du personnage de Charles Foster Kane, un personnage flamboyant puis sombre et poignant, parfois les trois en même temps qui fait passer dans son une foule d’émotions, de la fierté aux regrets, de l’orgueil à la tendresse, de la gaieté à la cruelle amertume de la déchéance. Il faut sans doute beaucoup de sensibilité, de recul, de lucidité et évidemment de travail et de talent pour parvenir à autant de nuances dans un même personnage (sans compter qu’il incarne aussi George Valentin à l’écran, un George Valentin volubile, excessif, démontrant le pathétique et non moins émouvant enthousiasme d’un monde qui se meurt). Ironie de l’histoire : c’est Nicole Garcia qui a remis le César du meilleur acteur, elle qui l’avait révélé en acteur dramatique dans le très beau « Un balcon sur la mer ». Récompenser le film qui repose en grande partie sur sa prestation sans le récompenser me semble absurde. Espérons vraiment qu’il recevra l’Oscar ce soir…même s’il est favori, n’oublions pas qu’il se retrouve face à George Clooney et Brad Pitt. Le film de Michel Hazanavicius y est également en lice pour les Oscars du meilleur film, réalisateur, scénario, acteur principal, actrice de second rôle (Bérénice Bejo), musique, montage, photographie, costumes et décors. Bérénice Béjo à elle enfin été récompensée (alors que, ailleurs, c’était toujours Jean Dujardin qui recevait les récompenses et qui, d’ailleurs, avec beaucoup de fair play s’est déclaré très heureux pour elle et non déçu pour lui), bouleversée, sincère et émouvante et apportant la touche de glamour annoncée au début et qui a un peu fait défaut au reste de la cérémonie : "Je vais vous faire une confession, je le voulais ce prix, je le voulais."

     

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    Restent aussi l’émotion de Kate Winslet, l’émotion de la monteuse de Maïwenn mais pour moi restera surtout une image, à jamais indissociable des César, mais aussi de ce qu’ils peuvent représenter : l’inoubliable Nadia de « Rocco et ses frères », (l’affiche de cette édition des César), Annie Girardot, qui avait apporté à ce rôle toute sa candeur, sa lucidité, sa folie, son désespoir à ce personnage à la fois fort et brisé et qu’elle avait rendu inoubliable par l’intensité et la subtilité de son jeu. Annie Girardot, bouleversante de sincérité, de bonheur et de douleur quand elle disait en recevant son César pour « Les Misérables », « Je ne sais pas si j’ai manqué au cinéma français mais à moi le cinéma français a manqué follement, éperdument, douloureusement et votre témoignage, votre amour me font penser que peut-être, je dis bien peut-être, je ne suis pas encore tout à fait morte ». Une image que les César nous rediffusent régulièrement, un métier qui, peut-être, cherche à se dédouaner en honorant celle qu’il a si longtemps oubliée, ou qui se rappelle peut-être ainsi avec une cruelle ironie l’ingratitude et la violence dont il fait parfois preuve.

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    La cérémonie achevée, les lauréats posent sur scène pour la photo finale. C’est terminé, déjà. Tout le monde se précipite, pour féliciter les lauréats, ou récupérer ses vêtements au vestiaire pour ne surtout pas manquer l’arrivée au Fouquet’s. Quelques césarisés dont Carmen Maura (meilleure actrice dans un second rôle pour « Les femmes du 6ème étage ») attendent comme tout le monde avec leurs César. Dans l’escalier qui domine le vestiaire, Sylvie Testud paraît soudain triste et fragile, après sa belle assurance sur scène, et réclame son manteau au-dessus de la foule qui attend, en contrebas. Elle me rappelle cette magnifique scène de « The Artist » et le douloureux désarroi, la fade réalité lorsque les flahs s’éloignent. George Valentin (Jean Dujardin) y croise croise Peppy Miller (Bérénice Béjo) dans un escalier, le jour du Krach de 1929. Elle monte, lui descend. A l’image de leurs carrières. Lui masque son désarroi. Elle, sa conscience de celui-ci, sans pour autant dissimuler son enthousiasme lié à sa propre réussite. Dujardin y est d’une fierté, d’une mélancolie, et d’une gaieté feinte bouleversantes. Sans doute beaucoup auront éprouvé cette mélancolie, une fois le masque d’orgueil et de gaieté ôté et la cérémonie terminée.

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     « Rappelez-vous que vous participez à ce que cet amour du cinéma reste intact » avait commencé par dire Guillaume Canet. Finalement, c’est en effet tout ce qui compte : l’amour du cinéma que célèbre si bien le grand vainqueur de cette cérémonie 2011 auquel je souhaite le même succès aux Oscars cette nuit (sachant qu’il vient encore de triompher au Festival du Cinéma indépendant en Californie). Ce cinéma que j’aime follement, éperdument, parfois aussi douloureusement, et c’est finalement cette passion intacte et tumultueuse que je retiendrai de cette cérémonie qui, malgré les quelques temps morts ou superflus au cours desquels son « cœur de battre s’est arrêté », a été à l’honneur.

     

     

    Palmarès complet des César 2012

     

    Meilleure Actrice

    BÉRÉNICE BEJO dans THE ARTIST

    Meilleur Acteur

    OMAR SY dans INTOUCHABLES

    Meilleure Actrice dans un second rôle

    CARMEN MAURA dans LES FEMMES DU 6E ÉTAGE

    Meilleur Acteur dans un second rôle

    MICHEL BLANC dans L'EXERCICE DE L'ÉTAT

    Meilleur Espoir Féminin (Ex Aequo)

    NAIDRA AYADI dans POLISSE

    CLOTILDE HESME dans ANGÈLE ET TONY

    Meilleur Espoir Masculin

    GRÉGORY GADEBOIS dans ANGÈLE ET TONY

    Meilleur Scénario Original

    PIERRE SCHOELLER pour L'EXERCICE DE L'ÉTAT

    Meilleure Adaptation

    YASMINA REZA, ROMAN POLANSKI pour CARNAGE

    Meilleure Musique Originale

    LUDOVIC BOURCE pour THE ARTIST

    Meilleur Son

    OLIVIER HESPEL, JULIE BRENTA, JEAN-PIERRE LAFORCE pour L'EXERCICE DE L'ÉTAT

    Meilleure Photo

    GUILLAUME SCHIFFMAN pour THE ARTIST

    Meilleur Montage

    LAURE GARDETTE, YANN DEDET pour POLISSE

    Meilleurs Costumes

    ANAÏS ROMAND pour L'APOLLONIDE, SOUVENIRS DE LA MAISON CLOSE

    Meilleurs Décors

    LAURENCE BENNETT pour THE ARTIST

    Meilleur Réalisateur

    MICHEL HAZANAVICIUS pour THE ARTIST

    Meilleur Film de Court Métrage

    L'ACCORDEUR réalisé par Olivier Treiner produit par Thibault Gast, Matthias Weber

    Meilleur Film d'Animation

    LE CHAT DU RABBIN réalisé par Joann Sfar, Antoine Delesvaux produit par Antoine Delesvaux

    Meilleur Film Documentaire

    TOUS AU LARZAC réalisé par Christian Rouaud produit par Sandrine Brauer, Marie Masmonteil, Denis Carot

    Meilleur Film Étranger

    UNE SÉPARATION réalisé par Asghar Farhadi distribution France MEMENTO FILMS DISTRIBUTION (Alexandre Mallet-Guy)

    Meilleur Premier Film

    LE COCHON DE GAZA réalisé par Sylvain Estibal produit par Franck Chorot

    Meilleur Film

    THE ARTIST produit par Thomas Langmann réalisé par Michel Hazanavicius

    César d’Honneur

    KATE WINSLET

    Retrouvez ci-dessous, en cliquant sur le nom du film qui vous intéresse, mes critiques des films en lice et pour voir mon article complet sur les nominations, cliquez ici.

    CRITIQUES DES FILMS EN LICE

     

    « Polisse » de Maïwenn (13 nominations)

     

     

     

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    « L’Exercice de l’Etat » de Pierre Schoeller (11 nominations)

     

     

     

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    « The Artist » de Michel Hazanavicius (10 nominations)

     

     

     

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    « J’aime regarder les filles » de Frédéric Louf (1 nomination)

     

     

     

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    « Les Lyonnais » d’Olivier Marchal ( 1 nomination)

     

     

     

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    « La Délicatesse » de Stéphane et David Foenkinos (2 nominations)

     

     

     

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    « Omar m’a tueR » de Roschdy Zem (2 nominations)

     

     

     

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    « Les Femmes du 6ème étage » de Philippe Le Guay (3 nominations)

     

     

     

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    « Pater » de Alain Cavalier (2 nominations)

     

     

     

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    « Melancholia » de Lars von Trier (1 nomination)

     

     

     

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    « Le Discours d’un roi » de Tom Hooper (1 nomination)

     

     

     

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    « Drive » de Nicolas Winding Refn (1 nomination)

     

     

     

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    “Le Gamin au vélo” de Jean-Pierre et Luc Dardenne (1 nomination)

     

     

     

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    « Carnage » de Roman Poalanski (1 nomination)

     

     

     

     

    18:41 Écrit par Sandra Mézière dans CHRONIQUES THEATRALES | Lien permanent |

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  • En attendant l’annonce du nom du président du jury du 65ème Festival de Cannes…

    L’an passé, c’est le 6 janvier que le nom du Président du jury du 64ème Festival de Cannes avait été annoncé. Saurons-nous la semaine prochaine à qui reviendra ce prestigieux rôle de président (ou présidente) du Jury du Festival de Cannes 2012 ? S’agira-t-il à nouveau d’un acteur ? D’un réalisateur ? En attendant, je vous propose de retrouver ci-dessous la liste, impressionnante, de ceux à qui a auparavant été dévolue cette passionnante mission.  Je vous annoncerai évidemment ici le nom du président ou de la présidente 2012 du jury de ce 65ème Festival de Cannes. Vous pouvez laisser libre cours à vos pronostics dans les commentaires…Alors, qui, d'après vous succèdera à Robert De Niro?

    1946 Georges Huisman Historien 

    1947 Georges Huisman Historien 

    1949 Georges Huisman Historien 

    1951 André Maurois Écrivain 

    1952 Maurice Genevoix Écrivain 

    1953 Jean Cocteau Écrivain, réalisateur

    1954 Jean Cocteau Écrivain, réalisateur 

    1955 Marcel Pagnol Écrivain, réalisateur

    1956 Maurice Lehmann Réalisateur, producteur 

    1957 André Maurois Écrivain 

    1958 Marcel Achard Écrivain 

    1959 Marcel Achard Écrivain 

    1960 Georges Simenon Écrivain 

    1961 Jean Giono Écrivain 

    1962 Tetsuro Furukaki Poète, ambassadeur 

    1963 Armand Salacrou Écrivain 

    1964 Fritz Lang Réalisateur 

    1965 Olivia de Havilland Comédienne 

    1966 Sophia Loren Comédienne 

    1967 Alessandro Blasetti Réalisateur 

    1968 André Chamson Écrivain 

    1969 Luchino Visconti Réalisateur 

    1970 Miguel Ángel Asturias Écrivain, diplomate 

    1971 Michèle Morgan Comédienne 

    1972 Joseph Losey Réalisateur 

    1973 Ingrid Bergman Comédienne 

    1974 René Clair Écrivain, réalisateur 

    1975 Jeanne Moreau Comédienne, chanteuse 

    1976 Tennessee Williams Écrivain 

    1977 Roberto Rossellini Réalisateur 

    1978 Alan J. Pakula Producteur, réalisateur 

    1979 Françoise Sagan Écrivain, scénariste 

    1980 Kirk Douglas Comédien 

    1981 Jacques Deray Réalisateur 

    1982 Giorgio Strehler Metteur en scène 

    1983 William Styron Écrivain 

    1984 Dirk Bogarde Comédien 

    1985 Miloš Forman Réalisateur 

    1986 Sydney Pollack Réalisateur, comédien 

    1987 Yves Montand Comédien, chanteur 

    1988 Ettore Scola Réalisateur, scénariste 

    1989 Wim Wenders Réalisateur 

    1990 Bernardo Bertolucci Réalisateur 

    1991 Roman Polanski Réalisateur 

    1992 Gérard Depardieu Comédien, producteur 

    1993 Louis Malle Réalisateur 

    1994 Clint Eastwood Comédien, réalisateur 

    1995 Jeanne Moreau Comédienne, chanteuse 

    1996 Francis Ford Coppola Réalisateur 

    1997 Isabelle Adjani Comédienne 

    1998 Martin Scorsese Réalisateur, producteur 

    1999 David Cronenberg Réalisateur 

    2000 Luc Besson Réalisateur, producteur 

    2001 Liv Ullmann Réalisateur, comédienne 

    2002 David Lynch Réalisateur 

    2003 Patrice Chéreau Réalisateur, metteur en scène 

    2004 Quentin Tarantino Réalisateur 

    2005 Emir Kusturica Réalisateur, musicien 

    2006 Wong Kar-wai Réalisateur, producteur 

    2007 Stephen Frears Réalisateur 

    2008 Sean Penn Réalisateur, comédien 

    2009 Isabelle Huppert Comédienne 

    2010 Tim Burton Réalisateur

    2011 Robert de Niro Comédien

    2012 ?

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  • Réélection de Gilles Jacob à la présidence du Festival de Cannes, et de Thierry Frémaux en tant que délégué général

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    Sans surprise, Gilles Jacob a été réélu à la présidence du Festival de Cannes et Thierry Frémaux en tant que délégué général. Une bonne nouvelle néanmoins le premier apportant sa passion pour le cinéma, sa connaissance du festival, et le second son enthousiasme légendaire (que j'ai à nouveau pu constater au Festival Lumière de Lyon dont vous pouvez retrouver mon compte-rendu, ici: http://www.inthemoodforcinema.com/archive/2011/10/09/festival-lumiere-de-lyon-2011-la-cinephilie-et-la-passion-a.html  ), son érudition tout en insufflant un peu de nouveauté dans ce festival qui reste le plus grand au monde et celui qui permet la plus belle et grande immersion cinématographique.

    Le Conseil d'Administration et l’Assemblée générale de l'Association française du Festival international du Film (AFFIF) - qui organise chaque année le Festival de Cannes – ont ainsi réélu Gilles Jacob en tant que président du Festival de Cannes, pour un mandat de trois ans à compter d’aujourd’hui, et Thierry Frémaux en tant que délégué général, déjà en charge de la programmation artistique, qui se voit conforté dans ses responsabilités opérationnelles.

    En bonus, retrouvez, ci-dessous, mon article sur le très beau livre de Gilles Jacob "La vie passera comme un rêve", l'autobiographie de Gilles Jacob entre rêve et réalité.

    Pour tout savoir sur cette édition 2012, rendez-vous sur le site officiel du Festival (http://festival-cannes.com ) mais aussi bien entendu ici et sur mon nouveau site http://inthemoodlemag.com sur lequel une large place sera donnée au Festival de Cannes.

    "La vie passera comme un rêve" de Gilles Jacob

    Alors que dans six mois retentira à nouveau l’électrisante musique de Saint-Saens indissociable du festival, la fébrilité qui précède toujours le plus grand festival de cinéma au monde, dès mars, commencera à s’accroître peu à peu, pour ceux qui auront la chance d’y aller en tout cas, encore que… je me souviens, il y a 10 ans déjà, avant d’aller au Festival pour la première fois, et même bien avant, lorsque je suivais cet évènement avec la plus grande attention et avec une curiosité insatiable, de mon canapé alors ou dans les journaux de cinéma que je dévorais déjà, ce festival illuminait les mois de Mai les plus sombres.

      

    « La vie passera comme un rêve ». La phrase du titre de l’ouvrage de Gilles Jacob est aussi celle que pourraient s’approprier tous ceux qui veulent faire de leur passion une profession, une vie même. Faire que la vie passe comme un rêve. Ressemble à du cinéma, que l’un et l’autre se confondent dans un tango passionné. Et passionnant. Que la vie soit un tourbillon étourdissant comme l’est le Festival de Cannes tout comme il peut, parfois, aussi, être effrayant, ravageur, déstabilisant (mais l’étourdissement l’emporte toujours, la preuve : depuis 11 ans, ce rendez-vous cannois est pour moi incontournable).

     

    Même si vous n’êtes pas des habitués de la Croisette, vous connaissez forcément Gilles Jacob, cet homme à la silhouette longiligne, à l’élégance joliment surannée (tout comme l’est son écriture), au sourire imperturbable, au regard rassurant qui accueille les invités du Festival en haut des marches (ou descendant parfois jusqu’au parvis pour les accueillir, ce dont on apprend dans le livre qu’il s’agit là du privilège suprême).

     

    Plutôt que de n’évoquer que ce tourbillon étourdissant,  qui l’est évidemment d’autant plus pour lui qu’il en occupe les plus hautes fonctions depuis plus de trente ans, Gilles Jacob a eu la bonne idée d’y mêler sa propre histoire personnelle et notamment son enfance qu’il a en partie vécue caché dans un séminaire pour échapper aux nazis, après avoir échappé à une arrestation qui aurait probablement été fatale. Sa deuxième bonne idée est la construction de l’ouvrage, d’ailleurs très cinématographique, une (dé)construction judicieuse un peu à la Mankiewicz ou à la Orson Welles, un ouvrage assaisonné d’humour et d’autodérision à la Woody Allen dont Gilles Jacob est un fervent admirateur. La dernière bonne idée est de n’avoir pas céder à cette mode du déballage personnel sans pour autant que ce soit inintéressant ou convenu. Bien au contraire.

     

    Ce livre qui mêle astucieusement les lumières, souvent aveuglantes de la Croisette (mais par lesquelles il ne s’est jamais laissé éblouir sans pour autant en être blasé), et la mélancolie de l’enfance en apprendra beaucoup à ceux qui ne connaissent rien du festival et ravira encore davantage ceux qui le fréquentent.

     

    On imagine qu’il a dû être difficile de choisir entre la multitude de souvenirs qu’il a engrangés toutes ces années., de choisir ce qui devait rester dans l’ombre ou pouvait passer dans la lumière.

     

    Parmi les anecdotes les plus passionnantes :

     La concurrence avec la Quinzaine des Réalisateurs dont on comprend l’origine et la teneur. Son admiration pour les actrices, en particulier Juliette Binoche ; Isabella Rossellini ;  Jeanne Moreau qu’il définit comme sensuelle, intelligente, malicieuse , talentueuse ; Catherine Deneuve dont il rappelle la peur de parler en public (et qui avait eu l’immense modestie aussi de l’évoquer, lors de sa venue à SciencesPo ) mais là aussi l’intelligence et l’élégance ;  Isabelle Huppert qu’il avait choisie comme présidente pour le festival 2009 et dont deux phrases pourraient justifier le choix :« Je n’ai connu aucune actrice au monde ayant obtenu autant de sélections à Cannes » et « elle est à la fois au centre et à la marge. »  Comment Benigni aura le Grand Prix alors que son film ne correspond pas à la définition de ce prix qui est « un film qui manifeste un esprit de recherche et d’originalité. » Les démons attendrissants de Lars Van Triers. Que deux réalisateurs ont refusé la présidence : Carlos Saura et Andrzej Wajda. Son amitié pour Daniel Toscan du Plantier. Les caprices de certains politiques et, plus encore, de leurs entourages. Son émotion lors du cinquantième anniversaire. L’élégance imperturbable de Clint Eastwood, lors d’un tremblement de terre. Le pourquoi du pin’s star d’Alain Delon et son admiration, aussi, pour celui-ci. L’explication des trois récompenses attribuées à « Barton Fink » des frères Coen, l’année où Roman Polanski présidait le jury et les caprices d’enfant gâté de ce dernier. Le cyclone Depardieu, aussi talentueux qu’imprévisible. Les délibérations, les constitutions épiques des jurys. Les revirements de situations. Les tractations palpitantes et invraisemblables pour obtenir un film. Et autant de personnalités qui deviennent ici des personnages dont il dévoile le plus souvent une facette touchante, sans pour autant édulcorer leurs aspects les plus sombres, notamment ceux de Pialat dont il parle à de nombreuses reprises.  Et puis évidemment, le personnage principal : le cinéma qu’il sert si bien et que Cannes honore si bien depuis trente ans.

      

    Comme l’écrit Gilles Jacob : « Cannes n’est pas un paradis pour les âmes sensibles ». On imagine aisément (d’autant plus que je l’ai parfois constaté) la violence que peut parfois représenter une projection cannoise pour une équipe. Cannes ne connaît pas la demi-mesure dans la majesté comme dans la brutalité, dans le rêve comme dans le cauchemar, mais c’est aussi ce qui rend ce festival irrésistible et unique.

     

    C’est le livre savoureux d’un homme passionné (de cinéma, par les cinéastes, par son festival évidemment mais aussi par la vie), enthousiaste et enthousiasmant, qui mêle intelligemment, cinéma et réalité, son histoire et l’Histoire, et évidemment l’Histoire du cinéma, un homme doucement ironique, empathique, au regard sensible et aiguisé, pétri de cette inquiétude bien légitime, qui ne l’a pas quitté depuis la guerre, et qui fait qu’il a peut-être aussi toujours gardé ce regard d’enfant inquiet et curieux. Un homme   qui a l’humilité et l’élégance des grands. L’élégance de ne pas trop en dire. L’élégance de nous faire partager ce rêve. L’élégance de partager sa passion. L’élégance de faire passer les artistes et les films avant tout. L’élégance qui nous fait comprendre pourquoi Cannes est encore et toujours le premier festival de cinéma au monde. L’élégance mais aussi la folie des passionnés car, comme il le dit lui-même : « Il faut être vraiment fou pour continuer à relever ce défi : révéler, surprendre, faire rêver ». Gageons d’ores et déjà que ce Festival 2012 remplira à nouveau ce beau défi. Révéler. Surprendre. Faire rêver.   Un Festival 2012 qui, à n’en pas douter, à nouveau « passera comme un rêve ».

     

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  • Mon nouveau blog "In the mood - Le Magazine" avec une rubrique consacrée au Festival de Cannes

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    Après quelques semaines sans publications ici, je vais recommencer à publier alors que les premières informations concernant l'édition 2012 du Festival de Cannes ne tarderont pas à tomber. Comme chaque année, vous pourrez donc retrouver tout ce qui concerne le Festival ici mais aussi sur mon nouveau blog, plus "professionnel", plus complet, plus généraliste aussi mais sur lequel le cinéma restera prépondérant: "In the mood - Le Magazine": http://inthemoodlemag.com  sur lequel figure une rubrique exclusivement consacrée au Festival de Cannes. Pour en savoir plus sur les raisons de ce nouveau blog, rendez-vous dans ses rubriques "A propos" ( http://inthemoodlemag.com/about/ ) et "Dans les Médias" (http://inthemoodlemag.com/presse/ .) Vos avis sont les bienvenus...et très bientôt vous y retrouverez de nouvelles informations sur le Festival de Cannes.

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