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cinéma - Page 24

  • Un Festival de Cannes exceptionnel pour Inthemoodforcannes.com (épisode 2): sélectionnée par Allociné

    allociné4.jpgComme je vous le disais dans l'article précèdent, ce 62ème Festival de Cannes  (et le 9ème pour moi) s'annonce pour Inthemoodforcinema.com décidément particulièrement trépidant.

    En effet, en plus de cette sélection par L'Oréal et après que ce blog ait eu les honneurs du blog Allociné Insider (voir article en cliquant ici), Allociné m'a très récemment contactée pour m'apprendre que j'étais sélectionnée et invitée au Festival de Cannes, les 16 et 17 mai,  avec 6 autres blogueurs (Lyricis, FilmGeek, Buzz my Geek, In bed with Kinoo, Angie Sweet's Home et un dernier dont le nom me sera communiqué ultérieurement)  pour " assister à des soirées, des projections, des Master-Class et pour  partager ces expériences à travers des articles et des photos à publier sur le site "Off Cannes", lequel site  regroupe les contenus non officiels sur le festival (émissions vidéos, articles, photos...); participer également à une émission spéciale consacrée à la venue du Club 300 AlloCiné à Cannes ..." Le tout le premier week end du Festival, c'est-à-dire le lendemain de la journée évoquée ci-dessous. Un premier week end cannois qui s'annonce donc pour moi aussi riche que passionnant.

    Je vous en reparle bientôt avant de vous le faire vivre en direct sur ce blog et sur "Inthemoodforcannes". Bien sûr cela n'empêche pas que je serai présente toute la durée du Festival, comme prévu : mes comptes rendus en direct de la Croisette se poursuivront donc après le 17, bien entendu.

    Vous l'aurez sans doute remarqué: les critiques sont un peu moins nombreuses ces derniers jours, mais j'essaie de me libérer au maximum pour profiter pleinement de ces journées cannoises. Pour me faire pardonner: dès ce soir ou demain matin, vous pourrez donc lire ma critique en avant-première de "Millénium", une avant-première à laquelle j'assisterai ce soir.

    Vous pouvez par ailleurs vous informer sur le blog spécial Festival de Cannes d'Allociné : http://www.festivaldecannes.allocine.fr

    Un dernier mot pour vous dire que vous pouvez désormais également suivre Inthemoodforcinema.com, Inthemoodforcannes.com et inthemoodfordeauville.com sur twitter, ici: http://twitter.com/moodforcinema .

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  • Un Festival de Cannes exceptionnel pour Inthemoodforcannes (épisode 1): mon programme L'Oréal

    PHOTO_{43E06921-C45A-4E3D-918A-2CA2ABE9E4D5}.jpgJe vous en ai déjà parlé à maintes reprises:  In the mood for Cannes, a été élu meilleur blog du Festival de Cannes 2008, un concours de blogs organisé par le partenaire officiel du Festival de Cannes L'Oréal, un concours auquel vous pouvez participer cette année si vous aussi possédez un blog concernant le Festival de Cannes.

     Si je sais depuis un an que j'ai gagné ce concours, en revanche mon programme vient seulement de m'être communiqué: outre une nuit au Martinez, une prise en charge par l'équipe L'Oréal, je monterai donc les marches en compagnie de l'équipe L'Oréal le 15 mai et assisterai donc à la projection du soir dans le Grand Théâtre Lumière, déjeunerai et dînerai avec l'équipe L'Oréal et irai ensuite en soirée avec cette même équipe. De quoi vous faire vivre des moments exceptionnels sur ce blog, ce dont je me réjouis tout particulièrement.

    J'ignore encore le film dont il s'agira mais étant donné que le 15 mai est un vendredi, il s'agira probablement d'un film très attendu comme c'est souvent le cas le week end.

    Je vous en reparle très bientôt...

    Mais comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule: L'Oréal n'est pas le seul partenaire du Festival à avoir choisi inthemoodforcannes. Ce festival s'annonce décidément exceptionnel pour moi. Pour en savoir plus: à suivre dans l'article suivant!

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  • Assister au Grand Journal de Canal + à Cannes

    grandjournla2.jpgLe Grand Journal est l'émission phare du Festival de Cannes, "accusée" même certaines années de voler la vedette à la montée des marches.

    Comme j'ai reçu plusieurs emails me demandant comment assister à l'émission sur le plateau cannois, je vous livre l'information ici. Pour les abonnés à Canal +, il faut envoyer un email à legrandjournal@canalplus.fr  .

    Lien: la page internet du Grand Journal

    Pour ceux qui n'auront pas la chance d'être à Cannes, je vous donnerai prochainement une liste de blogs et d'émissions pour suivre le festival.

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  • "Inthemoodforcannes" recommandé dans le supplément "Next" de Libération

    next.jpgInthemoodforcannes.com est recommandé dans le supplément "Next" de Libération, du mois de mai 2009 (sorti le 2 mai), notamment consacré aux sites cinéphiles.

    Vous pourrez également retrouver certains de mes articles ailleurs que sur Inthemoodforcannes.com et Inthemoodforcinema.com . Je vous en reparle très bientôt...

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  • L'hommage du Festival de Cannes à Fanny Ardant: critique de "La femme d'à côté" de François Truffaut

    A l'occasion de l'hommage que le Festival de Cannes 2009 rendra à Fanny Ardant, je vous propose, ci-dessous, ma critique de "La Femme d'à côté" de François Truffaut, déjà publiée sur mon autre blog "In the mood for cinema".

    "La femme d'à côté" de François Truffaut: l'amour à mort

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    François Truffaut, avec Alain Resnais, Claude Sautet,  Woody Allen, Alfred Hitchcock fait partie de ces cinéastes dont j’aime tous les films sans exceptions. J’ai d’abord découvert « Le Dernier Métro », « La Femme d’à côté », « L’Histoire d’Adèle.H »,  « La Mariée était en noir » avant la série des Antoine Doinel, puis « La Peau douce »  et je me souviens encore à quel point « La Femme d’à côté » m’avait marquée la première fois. Je l’ai revu bien souvent depuis et notamment avant-hier, à l’occasion de sa rediffusion sur Arte. Cette critique est la première d’une série que je consacrerai au cinéaste.

    Bernard Coudray (Gérard Depardieu) et Mathilde Bauchard (Fanny Ardant) se sont connus et aimés follement, passionnément, douloureusement, et séparés violemment, sept ans plus tôt. L’ironie tragique du destin va les remettre en présence lorsque le mari de Mathilde, Philippe Bauchard (Henri Garcin), qu’elle a récemment épousé, lui fait la surprise d’acheter une maison dans un hameau isolé, non loin de Grenoble, dans la maison voisine de celle qu’occupent Bernard, son épouse Arlette (Michèle Baumgartner), et leur jeune fils. (Une fenêtre sur cour que l’admirateur et grand connaisseur d’Hitchcock qu’était Truffaut n’a d’ailleurs certainement pas choisie innocemment.) Bernard et Mathilde taisent leur  passé commun à leurs époux respectifs et vont bientôt renouer avec leur ancienne passion.

    A mon sens,  personne d’autre que Truffaut n’a su aussi bien transcrire les ravages de la passion, sa cruauté sublime et sa beauté douloureuse, cette « joie » et cette « souffrance » entremêlées. Si : dans un autre domaine, Balzac peut-être, dont Truffaut s’est d’ailleurs inspiré, notamment pour « Baisers volés » (« Le Lys dans la vallée ») ou « La Peau douce » (Pierre Lachenay y donne ainsi une conférence sur Balzac). L’amour chez Truffaut est en effet presque toujours destructeur et fatal.

    La femme d’à côté est cette étrange étrangère au prénom d’héroïne de Stendhal, magnifiquement incarnée par la classe, l’élégance, le mystère, la voix ensorcelante et inimitable de Fanny Ardant, ici impétueuse et fragile, incandescente, ardente Fanny.

    Truffaut dira ainsi : "J'ai volontairement gardé les conjoints à l'arrière-plan, choisissant d'avantager un personnage de confidente qui lance l'histoire et lui donne sa conclusion : "Ni avec toi, ni sans toi ".  De quoi s'agit-il dans la "La Femme d'à côté" ? D'amour et, bien entendu, d'amour contrarié sans quoi il n'y aurait pas d'histoire. L'obstacle, ici, entre les deux amants, ce n'est pas le poids de la société, ce n'est pas la présence d'autrui, ce n'est pas non plus la disparité des deux tempéraments mais bien au contraire leurs ressemblances. Ils sont encore tous deux dans l'exaltation du "tout ou rien" qui les a déjà séparés huit ans plus tôt. Lorsque le hasard du voisinage les remet en présence, dans un premier temps Mathilde se montre raisonnable, tandis que Bernard ne parvient pas à l'être. Puis la situation, comme le cylindre de verre d'un sablier, se renverse et c'est le drame."

    Le rapport entre les deux  va en effet se renverser à deux reprises. Bernard va peu à peu se laisser emporter par la passion, à en perdre ses repères sociaux, professionnels et familiaux, à en perdre même la raison, toute notion de convenance sociale alors bien dérisoire. Le tourbillon vertigineux de la passion, leurs caractères exaltés, leurs sentiments dans lesquels amour et haine s’entremêlent, se confondent et s’entrechoquent vont rendre le dénouement fatal inévitable.  Chaque geste, chaque regard, chaque parole qu’ils échangent sont ainsi empreints de douceur et de douleur, de joie et de souffrance, de sensualité et de violence.

    Truffaut y démontre une nouvelle fois une grande maîtrise scénaristique et de mise en scène. Après « Le Dernier Métro » , la fresque sur l’Occupation avec ses nombreux personnages, il a choisi ce film plus intimiste au centre duquel se situe un couple, sans pour autant négliger les personnages secondaires, au premier rang desquels Madame Jouve (Véronique Silver), la narratrice, sorte de double de Mathilde, dont le corps comme celui de Mathilde porte les stigmates d’une passion destructrice. Elle donne un ton apparemment neutre au récit, en retrait, narrant comme un fait divers cette histoire qui se déroule dans une ville comme il y en a tant, entre deux personnes aux existences en apparence banales, loin de la grandiloquence d’Adèle.H, mais qui n’ en a alors que plus d’impact, de même que ces plans séquences dans lesquels le tragique se révèle d’autant plus dans leur caractère apparemment anodin et aérien. A l’image des deux personnages, la sagesse de la mise en scène dissimule la folie fiévreuse de la passion, et ce qui aurait pu être un vaudeville se révèle une chronique sensible d’une passion fatale. D’ailleurs, ici les portes ne claquent pas: elles résonnent dans la nuit comme un appel à l’aide, à l’amour et à la mort.

     Deux personnages inoubliables, troublants et attachants, interprétés par deux acteurs magnifiques. Truffaut aurait songé à eux pour incarner cette histoire, en les voyant côte-à-côte lors du dîner après les César lors desquels  « Le Dernier Métro » avait été largement récompensé.

    Il fallait un talent démesuré pour raconter avec autant de simplicité cette histoire d’amour fou, de passion dévastatrice, qui nous emporte dans sa fièvre, son vertige étourdissant et bouleversant, comme elle emporte toute notion d'ordre social et la raison de ses protagonistes. Un film qui a la simplicité bouleversante d’une chanson d’amour, de ces chansons qui « plus elles sont bêtes plus, elles disent la vérité ».

    Ce film sorti le 30 septembre 1981 est l’avant-dernier de Truffaut, juste avant « Vivement Dimanche » dans lequel Fanny Ardant aura également le rôle féminin principal.

    Un chef d’œuvre d’un maître du septième art : à voir et à revoir.

     Pour retrouver d’autres critiques de classiques du septième art sur « In the mood for cinema », rendez-vous dans la rubrique « Gros plan sur des classiques du septième art ».

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  • "Ne te retourne pas" de Marina De Van (sélection officielle- séance de minuit) avec Sophie Marceau et Monica Bellucci: la bande-annonce

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    Ce film sera projetée en séance spéciale, à minuit.

    Synopsis: Jeanne, plongée dans l'écriture d'un premier roman,  constate des changements mystérieux autour d'elle,  et voit son corps se transformer... Son entourage ne semble pas s'en apercevoir. Troublée, elle découvre chez sa mère une photographie qui la met sur la trace d'une femme, en Italie. Jeanne, désormais transformée, y trouvera la clef d'un étrange passé...

    Casting: Sophie Marceau, Monica Bellucci, Brigitte Catillon, Andrea di Stefano, Thierry Neuvic, Vittoria Meneganti...

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  • L'hommage du Festival de Cannes 2009 à Fanny Ardant: projection en avant-première de sa première réalisation "Cendres et sang"

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    © SND

    Le Festival de Cannes a décidé de rendre hommage à Fanny Ardant, notamment en  dévoilant son premier film, CENDRES ET SANG, en séance spéciale, le 22 mai, la veille de la clôture.

    "Dans la grande tradition des hommages cannois, c'est cette année Fanny Ardant que le festival a choisi d'honorer", a déclaré le délégué général du festival Thierry Frémaux. "L'occasion est belle puisque Fanny vient de réaliser son premier film qui démontre que les films d'acteurs se placent toujours de façon singulière dans le paysage cinématographique", a-t-il ajouté.

    Fanny Ardant a joué dans cinq films présentés à Cannes ces dernières années, dont quatre en compétition : RIDICULE (Patrice Leconte) en 1996, TROIS SOEURS (Margarethe Von Trotta) en 1988, LA FAMILLE (Ettore Scola) en 1987 et LES UNS ET LES AUTRES (Claude Lelouch) en 1981. Elle est également apparue dans ROMAN DE GARE (Claude Lelouch), programmé en séances spéciales en 2007.

    Elle  a par ailleurs été membre du jury de la sélection oficielle en 1990.

    Synopsis de "Cendres et sang":  Un été à Marseille. D'origine étrangère, Judit élève seule ses trois enfants depuis l'assassinat de son mari, dix ans plus tôt. L'aîné, Ismaël, est un garçon de 22 ans qui respire la joie de vivre. Son frère, Pashko,  20 ans, est beaucoup plus taciturne. Quant à Mira, 15 ans, elle est d'une grande gaieté, malgré sa surdité. A l'occasion d'une fête de mariage dans sa famille, Judith décide de revenir au pays avec ses enfants, après dix-huit ans d'absence. Mais son retour ravive les vieilles haines entre clans rivaux. Inexorablement, l'engrenage de la violence se met en marche, le sang versé appelant le sang...

    Casting: avec Ronit Elkabetz, Marc Ruchmann, Abraham Belaga, Claire Bouanich...

    Autre article lié à Fanny Ardant: ma critique de "La femme d'à côté" de François Truffaut avec Fanny Ardant...

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  • "Taking Woodstock"d'Ang Lee-Compétition officielle

    Le tour d'horizon de la compétition officielle de ce 62ème Festival de Cannes se poursuit aujourd'hui avec "Taking Woodstock" d'Ang Lee, un cinéaste taïwanais qui ne cessera jamais de nous surprendre par la diversité des styles de sa magnifique filmographie ( "Garçon d'honneur", "Raison et sentiments", "Tigre et drangon", "Le Secret de Brokeback Mountain", "Lust Caution"...).
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    Synopsis: Dans le turbulent été 1969, un jeune homme (Demetri Martin) travaille dans le motel de ses parents dans les Catskills, et va malgré lui mettre en branle ce qui deviendra Woodstock, le concert qui donna la définition de toute une génération...

    Casting: Emile Hirsch, Demetri Martin, Liev Schreiber, Imelda Staunton, Jeffrey Dean Morgan, Henry Goldman, Eugene Levy...

    Sortie en salles: le 30 septembre 2009

    Premiers échos et informations complémentaires: -Tiré des mémoires d' Elliot Tiber, alors qu'il travaillait dans le motel de ses parents situé dans les Catskills, ce dernier se retrouva par inadvertance, en 1969, à faire du festival de Woodstock le phénomène qu'il est devenu, aidant à sa réalisation incroyable. Plongé au coeur d'un évènement emblématique pour toute une génération bercée d'espoirs, Tiber sera le témoin privilégié des changements que Woodstock provoqua dans la culture américaine mais aussi chez lui.

    -Nous retrouvons au générique Emile Hirsch, l'inoubliable interprète d' "Into the wild" de Sean Penn.

    Catégories : COMPETITION OFFICIELLE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • « La vie passera comme un rêve » : autobiographie de Gilles Jacob, entre rêve et réalité

    citizen Cannes.jpgAlors que dans 15 jours aura débuté le 62ème Festival de Cannes et retentira à nouveau l’électrisante musique de Saint-Saens indissociable du festival, la fébrilité qui précède toujours le plus grand festival de cinéma au monde s’accroît peu à peu, pour ceux qui auront la chance d’y aller en tout cas, encore que… je me souviens, il y a 10 ans déjà, avant d’aller au Festival pour la première fois, et même bien avant, lorsque je suivais cet évènement avec la plus grande attention et avec une curiosité insatiable, de mon canapé alors ou dans les journaux de cinéma que je dévorais déjà, ce festival illuminait les mois de Mai les plus sombres.

     

    Cette fébrilité est pour moi à son comble cette année d’une part parce que le programme de cette 62ème édition est particulièrement réjouissant avec un nombre record de grands cinéastes (de grands auteurs dirait, à juste titre, Gilles Jacob), d’autre part parce que, pour de nombreuses raisons sur lesquelles je reviendrai ultérieurement, cette édition s’annonce pour moi particulièrement riche et palpitante.

     

    « La vie passera comme un rêve ». La phrase du titre de l’ouvrage de Gilles Jacob est aussi celle que pourraient s’approprier tous ceux qui veulent faire de leur passion une profession, une vie même. Faire que la vie passe comme un rêve. Ressemble à du cinéma, que l’un et l’autre se confondent dans un tango passionné. Et passionnant. Que la vie soit un tourbillon étourdissant comme l’est le Festival de Cannes tout comme il peut, parfois, aussi, être effrayant, ravageur, déstabilisant (mais l’étourdissement l’emporte toujours, la preuve : depuis 9 ans, ce rendez-vous cannois est pour moi incontournable).

     

    Même si vous n’êtes pas des habitués de la Croisette, vous connaissez forcément Gilles Jacob, cet homme à la silhouette longiligne, à l’élégance joliment surannée (tout comme l’est son écriture), au sourire imperturbable, au regard rassurant qui accueille les invités du Festival en haut des marches (ou descendant parfois jusqu’au parvis pour les accueillir, ce dont on apprend dans le livre qu’il s’agit là du privilège suprême).

     

    Plutôt que de n’évoquer que ce tourbillon étourdissant,  qui l’est évidemment d’autant plus pour lui qu’il en occupe les plus hautes fonctions depuis plus de trente ans, Gilles Jacob a eu la bonne idée d’y mêler sa propre histoire personnelle et notamment son enfance qu’il a en partie vécue caché dans un séminaire pour échapper aux nazis, après avoir échappé à une arrestation qui aurait probablement été fatale. Sa deuxième bonne idée est la construction de l’ouvrage, d’ailleurs très cinématographique, une (dé)construction judicieuse un peu à la Mankiewicz ou à la Orson Welles, un ouvrage assaisonné d’humour et d’autodérision à la Woody Allen dont Gilles Jacob est un fervent admirateur. La dernière bonne idée est de n’avoir pas céder à cette mode du déballage personnel sans pour autant que ce soit inintéressant ou convenu. Bien au contraire.

     

    Ce livre qui mêle astucieusement les lumières, souvent aveuglantes de la Croisette (mais par lesquelles il ne s’est jamais laissé éblouir sans pour autant en être blasé), et la mélancolie de l’enfance en apprendra beaucoup à ceux qui ne connaissent rien du festival et ravira encore davantage ceux qui le fréquentent.

     

    On imagine qu’il a dû être difficile de choisir entre la multitude de souvenirs qu’il a engrangés toutes ces années., de choisir ce qui devait rester dans l’ombre ou pouvait passer dans la lumière.

     

    Parmi les anecdotes les plus passionnantes :

     La concurrence avec la Quinzaine des Réalisateurs dont on comprend l’origine et la teneur. Son admiration pour les actrices, en particulier Juliette Binoche ; Isabella Rossellini ;  Jeanne Moreau qu’il définit comme sensuelle, intelligente, malicieuse , talentueuse ; Catherine Deneuve dont il rappelle la peur de parler en public (et qui avait eu l’immense modestie aussi de l’évoquer, lors de sa venue à SciencesPo ) mais là aussi l’intelligence et l’élégance ;  Isabelle Huppert qu’il a choisie comme présidente pour ce festival 2009 et dont deux phrases pourraient justifier le choix :« Je n’ai connu aucune actrice au monde ayant obtenu autant de sélections à Cannes » et « elle est à la fois au centre et à la marge. »  Comment Benigni aura le Grand Prix alors que son film ne correspond pas à la définition de ce prix qui est « un film qui manifeste un esprit de recherche et d’originalité. » Les démons attendrissants de Lars Van Triers. Que deux réalisateurs ont refusé la présidence : Carlos Saura et Andrzej Wajda. Son amitié pour Daniel Toscan du Plantier. Les caprices de certains politiques et, plus encore, de leurs entourages. Son émotion lors du cinquantième anniversaire. L’élégance imperturbable de Clint Eastwood, lors d’un tremblement de terre. Le pourquoi du pin’s star d’Alain Delon et son admiration, aussi, pour celui-ci. L’explication des trois récompenses attribuées à « Barton Fink » des frères Coen, l’année où Roman Polanski présidait le jury et les caprices d’enfant gâté de ce dernier. Le cyclone Depardieu, aussi talentueux qu’imprévisible. Les délibérations, les constitutions épiques des jurys. Les revirements de situations. Les tractations palpitantes et invraisemblables pour obtenir un film. Et autant de personnalités qui deviennent ici des personnages dont il dévoile le plus souvent une facette touchante, sans pour autant édulcorer leurs aspects les plus sombres, notamment ceux de Pialat dont il parle à de nombreuses reprises.  Et puis évidemment, le personnage principal : le cinéma qu’il sert si bien et que Cannes honore si bien depuis trente ans.

      

    Comme l’écrit Gilles Jacob : « Cannes n’est pas un paradis pour les âmes sensibles ». On imagine aisément (d’autant plus que je l’ai parfois constaté) la violence que peut parfois représenter une projection cannoise pour une équipe. Cannes ne connaît pas la demi-mesure dans la majesté comme dans la brutalité, dans le rêve comme dans le cauchemar, mais c’est aussi ce qui rend ce festival irrésistible et unique.

     

    C’est le livre savoureux d’un homme passionné (de cinéma, par les cinéastes, par son festival évidemment mais aussi par la vie), enthousiaste et enthousiasmant, qui mêle intelligemment, cinéma et réalité, son histoire et l’Histoire, et évidemment l’Histoire du cinéma, un homme doucement ironique, empathique, au regard sensible et aiguisé, pétri de cette inquiétude bien légitime, qui ne l’a pas quitté depuis la guerre, et qui fait qu’il a peut-être aussi toujours gardé ce regard d’enfant inquiet et curieux. Un homme   qui a l’humilité et l’élégance des grands. L’élégance de ne pas trop en dire. L’élégance de nous faire partager ce rêve. L’élégance de partager sa passion. L’élégance de faire passer les artistes et les films avant tout. L’élégance qui nous fait comprendre pourquoi Cannes est encore et toujours le premier festival de cinéma au monde. L’élégance mais aussi la folie des passionnés car, comme il le dit lui-même : « Il faut être vraiment fou pour continuer à relever ce défi : révéler, surprendre, faire rêver ». Gageons d’ores et déjà que ce Festival 2009 remplira à nouveau ce beau défi. Révéler. Surprendre. Faire rêver.   Un Festival 2009 qui, à n’en pas douter, à nouveau « passera comme un rêve ».

     

    Si je ne devais garder qu’un souvenir de Cannes, ce serait bien difficile, tant j’en ai déjà, même « seulement » après 8 éditions, mais ce serait peut-être la  mémorable soirée des 60 ans- voir mon article, mes photos et vidéos de cette soirée en cliquant ici- (dont il est dommage que Gilles Jacob n’ait pas parlé, peut-être dans un tome 2 ?), et un souvenir de Gilles Jacob, ce serait son hommage mémorable, ému et émouvant à Catherine Deneuve (voir mon récit ici) qu’il évoque d’ailleurs dans le livre.

     

     Rendez-vous sur  "In the mood for Cannes"  et sur « In the mood for cinema », du 13 au 25 mai, de l’ouverture à la clôture, des salles de projection aux soirées cannoises, pour en avoir le récit de ce 62ème Festival de Cannes.

     

    Sandra.M

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  • Le programme de la Cinéfondation 2009

    Les films de la Cinéfondation 2009:

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    Giulia Barbera, Gianluca Lo Presti - IL NATURALISTA - 6’
    Federico Parodi et Michele Tozzi
    Centro Sperimentale di Cinematografia, Italie

    Dominique Baumard - LE CONTRETEMPS - 39’
    La fémis, France

    Dorte Bengtson - SYLFIDDEN - 8’
    Den Danske Filmskole, Danemark

    Noamir Castéra -  #1 - 4’
    ENSAV La Cambre, Belgique

    Daniel Day  - GUTTER - 17’
    New York University, Etats-Unis

    Hugo Frassetto - TRAVERSER - 5’
    La Poudrière, France

    Jo Sung-hee -  DON’T STEP OUT OF THE HOUSE - 43’
    Korean Academy of Film Arts, Corée du Sud

    Yaelle Kayam - DIPLOMA  - 22’
    The Sam Spiegel Film & TV School, Israël

    Elisabet Lladó - KASIA - 11’
    IAD, Belgique

    Ralitza Petrova - BY THE GRACE OF GOD - 37’
    NFTS, Royaume-Uni

    Juan Ignacio Pollio - EL BOXEADOR -10’
    Universidad del Cine, Argentine

    Thiago Ricarte - CHAPA -15’
    FAAP, Brésil

    Yuval Shani  - SEGAL - 23’
    Tel-Aviv University, Israël

    Song Fang - GOODBYE - 31’
    Beijing Film Academy, Chine

    Zuzana Kirchnerová-Špidlová  - BÁBA - 21’
    FAMU, République Tchèque

    Dara Van Dusen  - MALZONKOWIE  - 12’
    PWSFTViT, Pologne

    Yim Kyung-dong  - THE HORN  - 24’
    Kaywon School of Art, Corée du Sud

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