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festival de cannes - Page 10

  • Le classement wikio cinéma de février 2009 en avant-première!

    En avant-première, ci-dessous le classement wikio cinéma pour ce mois de février (qui sera publié demain sur le site wikio) sachant que ce classement ne prend pas en compte la qualité rédactionnelle (c'est pourquoi certains blogs de grande qualité cités dans ma note ici n'y figurent pas, j'ajouterai à ma liste précitée le blog  "Bj  and Mat Cinéshow" qui figure d'ailleurs dans ce classement wikio de février) mais le nombre de liens pointant vers un blog (même si évidemment le second élément peut être la conséquence du premier), la fréquence de publication et reflète donc bien souvent  un grand nombre de lecteurs. 

     Je suis donc ravie de constater que non seulement "In the mood for cinema" mais aussi mon blog plus ponctuel consacré au Festival de Cannes (lauréat du concours de blogs du Festival de Cannes 2008) "In the mood for Cannes" y figurent, tout simplement parce que cela reflète l'accroissement flagrant du nombre de lecteurs ces deux derniers mois et ma volonté de publier plus fréquemment mais aussi d'agrémenter mes articles de vidéos et photographies sans que pour cela la qualité des critiques et des articles en pâtisse mais afin que ces éléments les illustrent au contraire.

     J'ai également décidé, tout en écrivant toujours autant de critiques, de publier sur mon blog "In the mood for cinema" un maximum d'informations concernant les festivals de cinéma puisque c'était là après tout l'origine de ces  blogs: partager mes expériences insolites, passionnantes, instructives, singulières dans les festivals de cinéma que je parcours depuis 16 ans déjà (Oui, j'ai commencé mes pérégrinations festivalières très très tôt:-)) . Je crois donc bien connaître ce domaine et suis ravie de vous faire partager les informations dont je dispose, à tel point que j'aimerais même créer un festival de cinéma (si vous voulez soutenir l'initiative, inscrivez-vous sur le groupe Facebook "Pour la création d'un festival de cinéma à Laval" ici). Puisque de Facebook il est question, vous trouverez également tous les groupes associés à mes blogs dans la colonne de droite, ci-contre, ainsi que le lien vers la Fan page de mes 3 blogs et leur application Networkedblogs. (sur lesquels vous pouvez vous inscrire pour être régulièrement informés de l'actualité du blog, ainsi qu'à la newsletter, en haut, à gauche, du blog).

     Je vous annonce aussi que le rythme va s'intensifier puisque "In the mood for cinema" est invité à de nombreux évènements et de nombreuses avant-premières ces mois à venir, des évènements que j'aurai le plaisir de vous faire partager sur mes différents blogs: comme d'habitude les festivals de Cannes et Deauville bien évidemment mais aussi de nombreuses nouveautés. Le rythme va également s'intensifier sur "In the mood for Cannes", les informations concernant ce festival seront ainsi publiées ici dès que j'en prendrai connaissance.

     Je vous annonce aussi prochainement de nouveau des places à gagner pour des films ou manifestations cinématographiques, mais aussi de nombreuses rubriques inédites sur le blog, souhaitant continuer à le faire évoluer et à le rendre plus attractif, à en accroître la singularité, sans pour autant évoquer des sujets qui ne m'intéresseraient pas ou qui seraient juste "vendeurs" ou créateurs de buzz. Les mots d'ordre de ce blog restent la passion, le plaisir et la liberté.

    Mon plus grand plaisir reste néanmoins d'écrire des critiques et de vous faire part de mes coups de coeur cinématographiques ou de vous raconter mes pérégrinations festivalières et ainsi de m'adonner à mon activité favorite: jongler avec les mots pour vous faire partager ma passion et vous plonger et immerger littéralement "in the mood for cinema".

    Merci, vraiment, de votre fidélité à ces blogs ("In the mood for cinema" existe depuis novembre 2004, "In the mood for Cannes" depuis le Festival de Cannes 2007) et bienvenue aux lecteurs, nombreux, qui les ont découvert ces deux derniers mois.

    Et pour ceux qui ne le sauraient pas encore, en plus de ces deux blogs, je précise que j'en possède un troisième intitulé "In the mood for Deauville" consacré aux Festivals du cinéma Américain et Asiatique de Deauville.

    Pour en savoir plus sur mon parcours, cliquez ici.

    Surtout continuer à plonger "in the mood for cinema", comme moi: inconditionnellement et déraisonnablement!

    Cinématographiquement vôtre.

    Sandra.M

    LE CLASSEMENT WIKIO CINEMA DU MOIS DE FEVRIER 2009 

    1 Lyricis Web Info  
    2 Buzzmygeek  
    3 FilmGeek  
    4 Cinefeed  
    5 Le journal cinéma du Dr Orlof  
    6 CinéBlogywood  
    7 Into the screen  
    8 365 jours ouvrables  
    9 Inisfree  
    10 IN THE MOOD FOR CINEMA  
    11 Le blog de Dasola  
    12 In the mood for Cannes  
    13 Nightswimming  
    14 Cinematique  
    15 Dooliblog  
    16 In Bed With Kinoo  
    17 Wildgrounds  
    18 Bj & Mat Cineshow  
    19 Through my eyes  
    20 Sur la route du cinema  

    Classement par Wikio.
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  • "In the mood for Cannes" lauréat du concours de blogs du Festival de Cannes 2008

    Invitation reçue ce matin:

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    Catégories : CONCOURS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • "In the mood for Cannes" lauréat du concours de blogs du Festival de Cannes 2008

    Majestic 006.JPGPour la deuxième année consécutive, L'Oréal, partenaire officiel du Festival de Cannes depuis 11 ans organisait un concours de blogs consacrés au Festival de Cannes.

    Après avoir été élu blog du jour les 15, 16, 21 et 23 Mai 2008, mon blog "In the mood for Cannes" consacré aux Festivals de Cannes 2007 et 2008 vient d'être élu meilleur blog du Festival de Cannes par le jury.

     Je serai donc invitée au Festival de Cannes 2009 dans des conditions forcément ludiques et singulières et même "féériques" selon la gagnante de la première édition du concours Linda Chea.

    Je suis ravie que ma passion, dévorante, pour le cinéma ait séduit le jury et me permette de revenir au Festival pour la 9ème année consécutive, dans des conditions exceptionnelles, en tout cas inédites, 9 ans après ma sélection au prix de la jeunesse.

     A suivre sur "In the mood for Cannes" dans 11 petits mois!

    En attendant vous pouvez continuer à suivre l'actualité cinématographique sur mes deux autres blogs : "In the mood for cinema"  (mon blog principal consacré aux avant-premières, classiques du septième art, concerts, pièces de théâtre etc) et "In the mood for Deauville". (consacré au Festival du Cinéma Américain de Deauville auquel j'assisterai cette année pour la 15ème année consécutive).

    Pour en savoir plus sur ce concours, rendez-vous sur le site de L'Oréal Cannes (http://www.lorealcannes.fr), catégorie "blogreporters".

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  • "In the mood for Cannes" à l'honneur sur Public Sénat

    1826224342.jpg792522463.jpgAprès L'Oréal,   Le Monde.fr, ( à propos, pour ceux qui auraient repéré le changement de place d'In the mood for Cannes dans l'article de la Boîte à blogs du Monde et le retrait de sa place en tête d'article, je précise qu'il s'agit d'un problème de compatibilité avec le flux rss de ce blog), Radio France Bleu Ile-de-France et quelques autres, c'est la très sérieuse chaîne Public Sénat qui a choisi de mettre "In the mood for Cannes" à l'honneur (mais aussi mes deux autres blogs "In the mood for cinema" et "In the mood for Deauville") avec le prestigieux voisinage du site des Cahiers du Cinéma et du très complet site de référence Allociné, deux sites que j'apprécie par ailleurs.

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    L'interview a eu lieu dans les salons du cinéma du Panthéon,  dans le 6ème arrondissement de Paris, un de mes cinémas fétiches,( lesquels salons à l'ambiance tamisée et propice aux divagations et rêveries cinématographiques, ont été décorés par Catherine Deneuve et sont parsemés de livres sur le cinéma ), sous l'oeil intrigué de Xavier Beauvois qui se trouvait là par hasard, de nouveau en pleine immersion cinématographique donc, ou bien peut-être encore dans l'irréalité cannoise, là où la frontière entre fiction et réalité est si fragile.

    Je vous en reparle bientôt sur "In the mood for cinema" lors de la diffusion de l'émission. L'exercice est parfois réducteur comme sur la radio précitée où j'ai dû raconter cette anecdote sans grand intérêt sur les Ch'tis alors que j'aurais aimé parler de films plus "pointus" comme "Je veux voir" qui m'avaient enthousiasmée mais l'expérience demeure toujours instructive...

    L'émission a été diffusée ce lundi à 18H35 et le sera de nouveau ce soir à 23H20, demain mardi à 1H55 et à 8H20. Vous pourrez également la retrouver sur la page de l'émission "Parlons blogs" de Public Sénat.

    Catégories : IN THE MOOD FOR CANNES DANS LES MEDIAS Lien permanent 7 commentaires Pin it! Imprimer
  • "Entre les murs" de Laurent Cantet: fenêtre ouverte sur le monde

    1326519226.jpgHier avait lieu la projection du dernier film français en compétition, après « Un Conte de noël » d’Arnaud Desplechin et « La Frontière de l’aube » de Philippe Garrel : « Entre les murs » adapté du roman éponyme de François Bégaudeau qui y interprète ou plutôt recrée son propre rôle.

    Synopsis : François est un jeune professeur de français d’une classe de 4ème dans un collège difficile. Il n’hésite pas à affronter ses élèves dans de stimulantes joutes verbales. Mais l’apprentissage de la démocratie peut parfois comporter de vrais risques...

    Rarement une projection de cette édition 2008 aura suscité autant d’enthousiasme, se manifestant notamment par 6 minutes d’applaudissements à la fin de la projection mais aussi par des rires et des applaudissements ayant ponctué celle-ci.

    Entre documentaire et fiction « Entre les murs » s’inscrit pourtant dans la lignée des films présentés cette année, du moins de par son sujet très réaliste, un film dont il est amusant de constater que son titre cette fois encore évoque l’idée d’enfermement, leitmotiv des films de cette édition 2008, mais aussi par sa forme très proche du documentaire (proche également du faux documentaire comme « Je veux voir » dont je vous ai déjà parlé il y a quelques jours).

     Comme son titre l’indique, Laurent Cantet ne fait jamais sortir ses personnages de l’enceinte de l’établissement mais ce qui s’y déroule est là encore un miroir du monde, une fenêtre ouverte sur ses « fracas » : l’exclusion culturelle et sociale notamment, les expulsions d’étrangers...

    Les joutes verbales palpitantes et si révélatrices entre les élèves et le professeur nous rappellent « L’esquive » d’Abdellatif Kechiche, le langage étant également ici  un des acteurs principaux : révélateur des tensions, incompréhensions de la classe, entre le professeur et ses élèves mais aussi du monde qu'elle incarne.

     Le professeur n’est jamais condescendant ni complaisant avec ses élèves, les échanges qu’il a avec eux sont à la fois graves et drôles, tendres et féroces.

     Laurent Cantet filme au plus près des visages tantôt le professeur tantôt les élèves qui parlent mais aussi ceux qui rêvassent, s'évadent des murs, jouent avec leurs portables... nous immergeant complètement dans la vie de cette classe dont la résonance va bien au-delà.

    Laurent Cantet ne « victimise » ni les élèves ni les professeurs, il filme simplement deux réalités qui s’affrontent verbalement et qui dépassent parfois ceux qui la vivent.

    Le tournage a été précédé d’une année d’ateliers d’improvisations et les « acteurs » sont de vrais élèves, parents d’élèves, professeurs, administratifs de l’école : le résultat est bluffant de réalisme. Filmant avec discrétion, sans esbroufe, mais toujours au service de ses protagonistes, Laurent Cantet nous dresse à la fois un portrait subtile du monde d’aujourd’hui mais aussi celui d’un professeur avec ses doutes, ses découragements, qui met les adolescents face à leur propre limites, se retrouvant parfois face aux siennes, n’excluant pas le dérapage dont le langage est une nouvelle fois le témoignage.

     La tension et notre attention ne se relâchent jamais. En filmant un microcosme qui se révèle être une formidable caisse de résonance du mur qui se dresse entre le professeur et ses élèves, qui s’abat parfois le temps d’un inestimable instant, mais aussi de tout ce qui se déroule derrière les murs et que la caméra insinue avec beaucoup de subtilité, Laurent Cantet a signé un film fort sur la fragilité du monde d’aujourd’hui et sur ses fragilités dont l’école est le témoignage et le réceptacle. S'il nous montre qu'élèves et professeurs ne parlent bien souvent pas le même langage, il les humanise et filme leurs fragilités, leurs dérapages avec autant d'empathie qu'ils soient élèves ou professeurs, ce qui les humanise encore davantage.

     Dire que François Bégaudeau interprète son propre rôle avec beaucoup de talent pourrait paraître ironique et pourtant il est probablement difficile de recréer sa propre réalité en lui donnant un tel sentiment de véracité.

    Des murs entre lesquels le spectateur ne se sent jamais à l’étroit, toujours impliqué, conquis par ce film passionnant, qui traduit l'universel à travers l'intime. Un grand prix ou un prix du jury en perspective ? En tout cas une des palmes d’or des festivaliers !

    Ci-dessous les réactions du public à l'issue de la projection de 16H dans le Grand Théâtre Lumière en présence de l'équipe du film.

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    Sandra.M

    Catégories : COMPETITION OFFICIELLE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • « La frontière de l’aube » de Philippe Garrel : conte poétique et désenchanté

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    Ci-dessus, l'équipe de "La frontière de l'aube" de Philippe Garrel.
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    Ci-dessus: Louis Garrel et Laura Smet dans "La frontière de l'aube"

     Voilà ce qui, de l’avis général, faisait défaut  au Festival de Cannes cette année : une controverse et de l’effervescence. Pour le second élément il est vrai qu’il était difficile de rivaliser avec l’exemplaire 60ème anniversaire. Pour le premier, encore que le terme soit un peu fort, il y a eu « La Frontière de l’aube » de Philippe Garrel.

    Il a en effet été hué lors de ses projections au « Grand Théâtre Lumière » et méprisé lors de la séance du lendemain dans la salle du 60ème pour la première fois à moitié vide ! Quelle curiosité exemplaire des festivaliers se fiant davantage à la rumeur qu’à leur propre opinion, condamnant avant d’avoir entendu l'argumentaire de l'accusé. C’est donc particulièrement intriguée que je suis allée voir ce film, deuxième film français de la compétition, curieuse de découvrir quelle ignominie pouvait susciter un tel rejet du public, un tel lynchage médiatique.

    Synopsis : Une star (Laura Smet) vit seule chez elle, son mari est à Hollywood et la délaisse. Débarque chez elle un photographe (Louis Garrel) qui doit la prendre en photo pour un journal, faire un reportage sur elle. Ils deviennent amants. Ils vont habiter deux semaines à l’hôtel pour faire ce reportage et repassent de temps en temps à l’appartement de la star.

    Nous sommes d’abord chaleureusement envoûtés par le noir et blanc, par le charme savoureusement désuet et intemporel de la photographie qui magnifie les visages (la fièvre contenue et ravageuse et le désarroi de Laura Smet, le romantisme mélancolique de Louis Garrel), ausculte leurs basculements, leurs tourments, leurs fragilités. Un noir et blanc en hommage à Cocteau et à la Nouvelle Vague à laquelle Philippe Garrel empreinte un style elliptique et un ton décalé qui nous embarque dans son au-delà surréaliste et contribue à cette intemporalité. Les amants ne s’envoient pas de textos ou d’emails mais des lettres. Amants d’aujourd’hui, d’hier, de demain : éternels. 

    Ce qui m’a charmée dans ce film qui a le mérite de ne ressembler à aucun autre de la compétition (et il faut l’avouer, la plupart des films brassent les mêmes thèmes, dans un style relativement similaire ) est probablement ce qui a agacé la majorité des festivaliers : son aspect littéraire (mais alors pourquoi glorifier Desplechin qui emploie , certes différemment, le même procédé ?), sa lenteur qui donne le temps au temps, le temps de s’imprégner de la mélancolie des personnages, son romantisme sans concessions, son aspect surréaliste et sa façon de saisir et juxtaposer des instants.

     « La frontière de l’aube » est vaguement inspiré d’une nouvelle de Théophile Gautier « Spirit » : un mythe romantique dans lequel les protagonistes se rejoignent dans la mort pour vivre dans l’éternité. Avec une poésie désenchantée, entre rêve et réalité, éternité et intemporalité, bonheur bourgeois et bonheur éternel, Philippe Garrel, réfutant tout cynisme, nous redonne le goût de ce que le cinéma d’aujourd’hui s’acharne à nier, par un excès de réalisme et de réalité,: celui de croire en des amours éternels dont la littérature s’arroge désormais l’exclusivité, et encore.

    Un film aux frontières de la réalité, de la folie, de la mort sur la passion dévastatrice. L’aube : une heure incertaine, velléitaire mais qui de toute façon donnera naissance au jour, à l’espoir tout comme cet amour fatal est porteur d’une beauté à la fois sombre et lumineuse .

    Philippe Garrel a également le mérite d’assumer : son titre nous plonge d'emblée dans son univers revendiqué, celui d’un conte poétique. Les contes de noël sont semble-t-il plus nobles, plus flatteurs pour ceux qui les apprécient. Oui, Desplechin flatte finalement le spectateur, par des références multiples et redondantes, lui donnant le sentiment (réel ou illusoire) de son intelligence, et lui donnant par sa dérision le sentiment, éloge semble-t-il suprême, de sa bonne cyniquitude (j'ai le droit d'utiliser des néologismes:-)), de son insensibilité à un romantisme forcément mièvre, dépassé, ridicule. Philippe Garrel nous prouve pourtant le contraire avec ce film intemporel.

    Un film sombre à la poésie lumineuse et enchanterresse qui mériterait de figurer au palmarès.

    Tel est aussi le cas de « Il divo » de  Paolo Sorrentino vu hier soir dont la réalisation époustouflante justifierait un prix de la mise en scène. J’y reviendrai.

    Aujourd’hui, à 16H, sera projeté le troisième et dernier film français de la compétition : « Entre les murs » de Laurent Cantet.  (Cette critique de « La frontière de l’aube » sera prochainement complétée, ce film mérité que je m’y attarde plus longuement…). Evidemment: à suivre sur "In the mood for Cannes"!

    Ci-dessus, la descente des marches de l'équipe de "La frontière de l'aube" de Philippe Garrel au rythme mélancolique des violons...

    Sandra.M

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  • "In the mood for Cannes" sur France Bleu Ile de France

    1818720712.jpgC'est forcément toujours un peu réducteur et frustrant d'autant plus quand il faut parler d'une anecdote par définition anecdotique concernant Les Ch'tis alors que j'avais surtout envie de parler de films vus pendant ce festival...mais voilà, c'est ici si vous voulez écouter l'émission, cliquez.

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  • La leçon de cinéma de Quentin Tarantino au 61ème Festival de Cannes

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     Hier a eu lieu ce qui constitue toujours un des temps forts du Festival de Cannes à savoir « Le leçon du cinéma » créée en 1991 et dont le principe est de faire intervenir un cinéaste de renommée internationale. Après Martin Scorsese l’an passé, c’est cette année Quentin Tarantino qui a fait un flash-back passionné et passionnant sur son parcours de cinéphile et de cinéaste devant un nombre impressionnant de caméras et devant un auditoire conquis d'avance , certains spectateurs ayant même attendu 4H30 à l'extérieur, sous la chaleur, pour pouvoir entrer et assister à cette leçon de cinéma unique ! Après la présentation du non moins exalté et passionné Thierry Frémaux (voir vidéo ci-dessous), la leçon de cinéma a débuté sans préambule, Quentin Tarantino étant venu à Cannes spécialement pour la leçon de cinéma. C'est, comme l'an passé, Michel Ciment qui a interviewé Quentin Tarantino avec un professionnalisme sans failles.

    1294731847.jpgQuentin Tarantino a commencé par évoquer ses influences: Brian De Palma, Martin Scorsese, Sergio Leone ainsi que le cinéma d'horreur. Il a précisé avoir arrêté ses études au lycée puis avoir étudié pour être acteur, selon lui la meilleure manière d'apprendre l'écriture, davantage qu'en suivant des cours de réalisation. Il a d'ailleurs précisé utilisé beaucoup de " trucs d'acteurs" lorsqu'il écrit ses scénarii. Il a ensuite ajouté que la meilleure école de cinéma consistait à faire son film soi-même, ce qu'il a fait. Ainsi lorsqu'il a fait l'atelier de réalisateurs à Sundance, "Reservoir dogs" était déjà en préparation.

    La première séquence, magistrale de maîtrise, du film qui renouvèle le genre du polar "Reservoir dogs" avec ses plans circulaires, vertigineux, enveloppant les acteurs et les spectateurs, a ensuite été projetée. Un extrait et un film d'ailleurs de nouveau fortement inspiré de De Palma. Tandis que l'extrait défile sur l'écran, Quentin Tarantino, de dos au public, face à l'écran et ces images gigantesques (alors dans tous les sens du terme) qu'il a créés, esquisse un sourire en réaction aux rires du public, illustrant magnifiquement cette complicité que crée le cinéma et qu'évoquait Manuel de Oliveira lors de son hommage il y a quelques jours.

    Il a ensuite évoqué son amour du langage, certes très différent par exemple de celui de Mankiewicz, d'autant plus que cet amour du langage va de paire avec l'amour de l'action. Un deuxième extrait de Reservoir Dogs  mettant en scène Harvey Keitel est ensuite projeté, un extrait qui exprime toute la douleur, la violence, et en même temps la tendresse du cinéma si singulier de Tarantino. Quentin Tarantino avoue même pour cet extrait avoir emprunté une réplique de Sean Penn dans un film de Brian de Palma.

    C'est ensuite un extrait de "Pulp fiction" (palme d'or 1994) qui a été projeté, un plan séquence avec la profondeur de champ qui caractérise aussi le cinéma du cinéaste, qui allie de nouveau humour et tension, à la fois empreint de drôlerie et de tension latente qui explosera...ou pas. Quentin Tarantino fait alors de nouveau référence à Sergio Leone qui maniait si bien scènes "théâtrales et dramatiques".

    Il a ensuite évoqué son départ pour l'Europe après "Reservoir dogs", il voulait "savoir ce que c'était que de vivre en Europe".

    Interrogé par Michel Ciment sur l'importance de la musique dans son cinéma mais aussi sur l'utilisation constante de musiques préexistantes, Quentin Tarantino a répondu qu'il aimerait savoir faire comme Clint Eastwood à savoir composer ses propres musiques, ce que ce dernier a fair pour "L'échange" présenté en compétition officielle à Cannes, et qu'il ne faisait pas confiance aux compositeurs. Il a ensuite évoqué ce que pour lui représentaient les musiques de films lorsque les vidéos n'existaient pas: une manière de se remémorer des scènes de films, de les imaginer en achetant et écoutant la musique qui les portait.

    Il est ensuite revenu sur la définition de son cinéma dans lequel "même les scènes dramatiques tendent vers la comédie", "créant" ainsi "une nouvelle sorte de comédie". Il a ensuite évoqué le rire suscité par l'excitation de choses qui ne sont normalement pas drôles qui unissent alors les spectateurs.

    Il a enfin distingué ses films en deux catégories: ses films plus classiques et ses "films filmiques" que regarderaient les personnages de ses films comme "Kill bill" par exemple.

    Et puis...et puis j'aurais aimé continuer à suivre cette leçon de cinéma d'un des maîtres du cinéma mais à Cannes dans la réalité comme sur les écrans, une actualité en chasse une autre et je devais filer, coupable, pour un autre rendez-vous, encore porté par l'enthousiasme débordant, la passion communicative de Quentin Tarantino.

    Je précise que les vidéos de cette leçon ont été prises avec un appareil photo rudimentaire d'où leur mauvaise qualité. Pour ceux qui voudraient suivre cette leçon de cinéma dans son intégralité vous pouvez la retrouver ici sur TV Festival de Cannes .

    Aujourd'hui à mon programme: "La frontière de l'aube" de Philippe Garrel, première vraie controverse du festival entre ceux qui l'ont trouvé poétique et ceux qui l'ont trouvé anachronique, caricatural (Retrouvez bientôt ma critique ici) le huant lors de chacune de ses projections hier et  "Il divo" de Paolo Sorrentino dont je reconnais avoir été totalement allergique à son précédent film également en compétition à Cannes, "L'ami de la famille". A suivre sur "In the mood for Cannes"!

    Sandra.M

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  • "L'échange" de Clint Eastwood ( compétition officielle) : politique et manichéen

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    Ci-dessus, Angelina Jolie dans "L'échange"
     L'évènement d'hier c'était la projection de "L'échange" de Clint Eastwood. Les échos étaient tels que même en séance du lendemain dans la salle du 60ème, sorte de séance de rattrapage qui permet de voir les films le lendemain des projections dans le Grand Théâtre Lumière, la salle était comble 1 heure 30 avant le début de la projection, certains ayant déjà évoqué une potentielle palme d'or pour Clint Eastwood.

    C'est avec fébrilité que j'entrai donc dans la salle, m'apprêtant à vivre une expérience cinématographique aussi intense que "Sur la route de Madison" (mon préféré de Clint Eastwood cinéaste mais aussi acteur, voir ma critique de "Sur la route de Madison" en cliquant ici).

    Le synopsis était en effet particulièrement attractif et propice à un suspense eastwoodien. Clint  Eastwood revenait ainsi hier sur la Croisette de nouveau avec un film noir 5 ans après y avoir présenté "Mystic River" dans lequel jouait un certain Sean Penn...

    Synopsis: Los Angeles, 1928 : un samedi matin, dans une banlieue ouvrière, Christine  (Angelina Jolie) dit au revoir à son fils Walter et part au travail. Quand elle rentre à la maison, Walter a disparu. Une recherche effrénée s’ensuit et, quelques mois plus tard, un garçon de neuf ans affirmant être Walter lui est restitué. Désorientée par l’avalanche de policiers et de reporters et par ses propres émotions, Christine ramène le garçon à la maison. Mais au fond de son coeur elle sait qu’il n’est pas son fils.

    Il en va des films comme des personnes: il y en a que l'on aimerait savoir détester ou par lesquels on aimerait savoir être envoûté. J'aurais aimé porter (et être portée par) un enthousiasme inconditionnel pour ce film d'un des maîtres du cinéma américain, malheureusement j'en suis ressortie avec une impression très mitigée.

     Inspiré de faits réels le scénario a été écrit par Joe Michael Straczynski et nous plonge dans l'angoisse puis le combat de cette mère dont le fils était la raison de vivre et dont le retrouver est la raison de se battre. C'est d'abord un portrait de femme meurtrie, courageuse, déterminée, portée par la foi et un espoir irrationnel qu'Angelina Jolie incarne avec beaucoup de talent, de sensibilité, avec l'aura des stars hollywoodiennes des années 40 et 50, un cinéma auquel Clint Eastwood rend d'ailleurs ouvertement hommage, notamment en nimbant la photographie, magnifique, d'une lumière subtilement surannée.

    Vous vous demanderez alors probablement pourquoi ce film dont l'action débute en 1928 et qui traite d'une réalité lointaine est pressenti pour recevoir la palme d'or alors que Sean Penn a précisé qu'il faudrait que le lauréat ait "conscience du monde dans lequel il vit", tout simplement parce que, et c'est là le grand intérêt du film, en nous parlant des injustices hier, Clint Eastwood nous parle de celles d'aujourd'hui. A quelques détails près, le sujet est finalement effroyablement actuel et le combat de Christine a une résonance intemporelle et universelle, de même que la corruption, le poids de la religion dans la société ou encore le rôle de la presse .

    Au risque de susciter de nombreuses réactions de désapprobation, ce qui m'a avant tout gênée c'est ce qui m'avait gênée dans la fin du scénario de "Million dollar baby": son caractère outrancièrement mélodramatique et davantage encore ici, ce à quoi se prête le style, en l'occurrence celui du film noir: le manichéisme. Ainsi Angelina Jolie incarne une femme qui ne fléchit ni ne doute jamais, le capitaine Jones incarne la corruption sourde des autorités, prêtes à tout pour voiler la vérité, imposer la leur, (même interner une femme saine d'esprit, tenter de lui faire croire et de faire croire à tous qu'un enfant qui lui est étranger est le sien) et donner l'image d'une police exemplaire. La vérité face au mensonge. La justice du combat d'une femme pour retrouver son fils face à l'injustice d'institutions corrompues. L'identification devrait être immédiate et pourtant ce manichéisme a fait que je suis toujours restée à distance, certes constamment là, mais à distance.

     Par ailleurs, si le sujet n'avait été tiré d'un fait réel, j'aurais  eu du mal à adhérer à cette histoire de tueur en série  bourreau d'enfants(dont un instant j'ai imaginé qu'il serait manipulé par la police, créant de nouvelles ramifications dans cette histoire finalement un peu trop limpide à l'image de sa réalisation d'un classicisme certes impeccablement maîtrisé) .

     Clint Eastwood reste un raconteur d'histoire exemplaire, sachant magnifier ses histoires et ses acteurs par une réalisation fluide mais à force de trop vouloir magnifier, à force de vouloir lui aussi, avec beaucoup de conviction, nous imposer sa vérité, il en oublie d'en donner le sentiment ave tout ce qu'elle recèle d'ambivalence.  Certaines scènes demeurent particulièrement réussies comme celle qui nous glace le sang, de la confession de l'enfant ou celle dans laquelle un psychiatre tente de convaincre et se convaincre de la folie de Christine. Nous retrouvons alors ici l'ambivalence qui fait défaut au reste du film, chacune de ses paroles ayant un double sens, chaque rictus, chaque regard, chaque mot pouvant témoigner de sa folie. Une démonstration implacable du caractère alors subjectif de la vérité.

    Il vous faudra attendre la sortie en février 2009 pour vous faire votre propre opinion.

    Clint Eastwood toujours reparti bredouille de la compétition cannoise (à l'exception d'un prix d'interprétation pour Forest Whitaker  dans "Bird") se verra-t-il cette année récompensé? Réponse dans 3 jours sur "In the mood for Cannes"!

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    Sandra.M

    Catégories : COMPETITION OFFICIELLE Lien permanent 2 commentaires Pin it! Imprimer
  • Instantané du jour à 20 millions: "Les Ch'tis" même à Cannes, impossible de leur échapper...

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     D'entrées. 20 millions d'entrées bien entendu. Le nombre atteint par "Bienvenue chez les Ch'tis" , désormais très proche du record d'entrées toutes catégories confondues en France: "Titanic" de James Cameron.  Cette photo de très mauvaise qualité ne vaut pas un centime, c'est juste le témoignage d'un insolite impromptu cannois. Alors que je m'apprêtais à aller faire une petite pause  café au Majestic pour me remettre de mes émotions, d'ailleurs pas seulement cinématographiques, alors qu'un accrédité  exhibant un nombre impressionnant de badges, parlementait longuement et visiblement vainement pour expliquer son absence sur le listing du Majestic (d'habitude un badge suffit) à l'hôtesse chargée de laisser passer (ou non, surtout), sans même que me soit demandé quoi que ce soit, cette dernière me laissa passer sans broncher. Arrivée devant les portes de l'hôtel, je remarquai bien une effervescence inhabituelle (enfin encore plus inhabituelle que d'habitude, l'effervescence inhabituelle est un pléonasme à Cannes) et qu'une autre hôtesse barrait l'entrée du Fouquet's. Comme un café n'attend pas -enfin en l'occurrence un thé, mais ça n'apporte rien à l'histoire de savoir que je boive du café ou du thé non?-, je passai devant l'hôtesse (qui me laissa également passer, ça c'est depuis que j'ai vu "Indiana Jones":  aucun temple maya ou même cannois, dont les portes sont bien entendu beaucoup plus infranchissables, ne me résiste) sans m'inquiéter outre mesure des caméras jonchant le sol, des tables déplacées, des regards anxieux d'une équipe ressemblant fort à celle d'un tournage. Je remarquai juste que des barmen d'un genre nouveau étaient passés derrière le comptoir (Kad Merad, Dany Boon etc) et devant (Line Renaud, de dos). Ayant un peu l'impression de tomber au mauvais (bon?) endroit au mauvais (bon?) moment, amusée que les Ch'tis dont on nous rebat les oreilles m'empêchent jusqu'à Cannes de boire un café (enfin thé), j'ai pris cet instantané de ce moment impromptu... L'équipe de "Bienvenue chez les Ch'tis" montera les marches ce soir... Vous pouvez retrouver mes commentaires sur  "Bienvenue chez les Ch'tis", en cliquant sur le titre du film. Allez, c'est promis, dans mon prochain article je redeviens sérieuse pour vous parler de "L'échange" de Clint Eastwood. En attendant, je file déguster un thé...

    Sandra.M

    Catégories : INSTANTANES Lien permanent 1 commentaire Pin it! Imprimer