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  • 62ème Festival de Cannes: toutes les rumeurs sur la sélection officielle 2009!

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    les fameuses marches....jpgPour vous faire patienter en attendant le 23 Avril, date à laquelle sera annoncé le programme de ce 62ème Festival de Cannes, un programme entièrement repris et commenté sur « In the mood for cinema » et « In the mood for Cannes » dès le 23 Avril, voici une liste de films qui pourraient bien figurer dans la sélection officielle 2009 avec une rumeur très persistante pour certains d’entre eux comme « Inglourious Basterds » de Quentin Tarantino,  « Public Enemies » de Michael Mann, « Soudain le vide » de Gaspard Noé,  « Les Etreintes brisées » de Pedro Almodovar, « Socialisme » de Jean-Luc Godard, « Vengeance » de Johnnie To

    On remarque dans cette liste de nombreux habitués de la Croisette (Jim Jarmusch, Fatih Akin, Michael Haneke, Christophe Honoré, Pedro Almodovar, les frères Coen, Ken Loach...)  mais aussi, parmi eux, de nombreux réalisateurs déjà récompensés parfois même d’une palme d’or.

     D’autres, absents ces dernières années de la Croisette,  pourraient revenir cette année  comme Jane Campion ou Jean-Luc Godard.

      Je vous propose, en prime, (ci-dessous, sous la liste) la bande-annonce de "Public Enemies" de Michael Mann et celle de "Looking for Eric" de Ken Loach.

      Je vous rappelle que vous pourrez suivre ce 62ème Festival de Cannes commenté en direct sur « In the mood for Cannes » (dont je vous rappelle aussi qu’il est le blog lauréat du concours de blogs du Festival de Cannes 2008) et « In the mood for cinema » du 13 au 25 Mai 2009.

     Je vous rappelle enfin que nous savons pour l’instant qu’Isabelle Huppert sera la présidente du jury, qu’Edouard Baer, pour la deuxième année consécutive, sera le maître de cérémonie de l’ouverture et la clôture et que « Là-haut » sera le film d’ouverture.

     Liste des films pressentis pour la sélection officielle du Festival de Cannes 2009 (par ordre alphabétique des noms de leurs réalisateurs) :

    Cliquez sur "lire la suite" pour voir la liste des films pressentis pour cette sélection cannoise 2009 et pour voir les bandes-annonces

    Lire la suite

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  • Edouard Baer, maître de cérémonie pour la 2ème année consécutive

    bart.jpgEdouard Baer serait  (l'information n'étant pas encore confirmée par le site officiel du Festival de Cannes, mais ayant néanmoins été annoncée par Gilles Jacob) donc, et cela pour la deuxième année consécutive, le maître de cérémonie de l'ouverture et de la clôture du 62ème Festival de Cannes alors même que le seul homme avant lui à qui cette fonction avait été précédemment dévolue était Vincent Cassel, ce rôle étant en effet habituellement confié à une femme.
    Si l'humour décalé, voire déjanté, d'Edouard Baer me réjouit, il est néanmoins surprenant que le Festival ait choisi le même maître de cérémonie deux années consécutives, ne créant ainsi pas la surprise à laquelle cette annonce donnait généralement lieu.
    Espérons que le Festival de Cannes, à l'image d'autres cérémonies, ne nous présentera pas chaque année les mêmes visages (aussi réjouissants soient-ils) et continuera à nous surprendre comme il le fait par le biais de sa sélection...
    Je vous rappelle que vous pourrez suivre ce Festival en direct, du 13 au 25 Mai 2009, sur "In the mood for Cannes" mais aussi sur In the mood for cinema.

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  • "Là-haut", le nouveau film des Studios Disney Pixar en ouverture du 62ème Festival de Cannes en 3-D relief (explication et bande annonce)

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    up1.jpgLà-haut (UP), le nouveau film d'animation des studios Disney Pixar produit sous l’égide de John Lasseter fera l’ouverture du 62e Festival de Cannes en avant-première mondiale en 3-D Relief le mercredi 13 mai 2009.

    Là-haut est une comédie d’aventure, l’histoire d’un vieil homme qui rêve de faire un voyage en ballon en Amérique du sud. Le jour où ce rêve s’accomplit, il s’aperçoit qu’un passager encombrant l’accompagne…

    LÀ-HAUT est réalisé par Pete Docter, réalisateur de MONSTRES & CIE. (2001) et auteur des histoires originales de TOY STORY  (1995), de TOY STORY 2 (1998) et de WALL-E (2008). Il est co-réalisé par Bob Peterson, également scénariste, par ailleurs auteur du MONDE DE NEMO (2003).

    John Lasseter est le directeur de la création de Walt Disney Animation Studios et de Pixar Animation Studios, réalisateur oscarisé et producteur de TOY STORY, TOY STORY 2, 1001 PATTES, MONSTRES & CIE, LES INDESTRUCTIBLES, LE MONDE DE NEMO, CARS, RATATOUILLE et WALL-E

    C’est la première fois qu’un film d’animation fera l’ouverture du Festival de Cannes, et qui plus est en 3-D Relief.

    L’animation a déjà connu les honneurs de la sélection officielle avec DUMBO (1947), LA PLANETE SAUVAGE (1973), FRITZ LE CHAT (1974), SHREK (2001), LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE (2003), SHREK 2 (2004), NOS VOISINS LES HOMMES (2006), KUNG-FU PANDA, PERSEPOLIS (2007) et VALSE AVEC BASHIR (2008).

    LÀ-HAUT sortira en salles aux Etats-Unis le vendredi 29 mai puis en France le 29 juillet.

    Le Festival de Cannes se déroule du mercredi 13 au dimanche 24 mai 2009.

    Le jury est présidé par la comédienne française Isabelle Huppert.

    Monaco.jpgEn attendant d'autres informations concernant ce 62ème Festival de Cannes que vous pourrez suivre en direct, de l'ouverture à la clôture, sur "In the mood for Cannes", je vous invite à retrouver mon compte rendu du 11ème Festival du Film Asiatique de Deauville sur In the mood for Deauville, et à suivre le Forum International Cinéma et Littérature de Monaco, actuellement en direct sur In the mood for cinema.

     

     

     

    BANDE ANNONCE De "Là-haut"

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  • "Millenium" ou "Anges et démons" en ouverture Festival de Cannes 2009?

    Le thriller "Millenium "réalisé par Niels Arden Oplev , adaptation très attendue au cinéma du premier volet de la trilogie littéraire, véritable best seller de Stieg Larsson , pourrait ouvrir le prochain Festival de Cannes (le film sort ainsi en salles le 13 Mai prochain, jour d'ouverture du Festival).

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    Le film aurait ainsi été choisi au détriment d' "Anges et Démons" de Ron Howard , qui adapte quant à lui le livre éponyme de Dan Brown  qui sort également en salles le 13 Mai prochain.

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    A suivre sur "In the mood for cinema" et "In the mood for Cannes" puisque je serai en direct de Cannes pour vous faire vivre le festival du 13 au 24 mai.

    LE TEASER DE "MILLENIUM":

    BANDE-ANNONCE D'"ANGES ET DEMONS":

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  • Mon Festival de Cannes 2008 : le miroir d'un monde aveugle et suffocant et la passion de rêver, invincible malgré tout…

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     Trois jours après cette parenthèse cannoise enchanteresse et désenchantée, je lis les comptes-rendus dans les journaux comme une réalité qui me serait étrangère, lisse, lointaine, dépourvue de la frénésie grisante dans laquelle j’ai été immergée pendant 12 jours, « entre les murs » invisibles de la Croisette comme si, à l’image du film éponyme, aucune vie n’existait hors champ, hors les quelques mètres  de cette bulle d’irréalité où les émotions, les frustrations, les joies réelles et cinématographiques procurant un sentiment d’éternité factice sont tellement disproportionnés, et où, comme dans  le film éponyme, elles en révèlent tant sur le monde extérieur.

    Cette année Cannes avait la frivolité coupable, le dérisoire utile, la dérision nécessaire. Dehors toujours les mêmes extravagances, la même Croisette insolemment insomniaque où se frôlaient, se heurtaient une faune inénarrable et volubile, une foule bigarrée aux déambulations unanimes, le même va et vient incessant de festivaliers  exaltés, harassés, excessifs, cyniques, désinvoltes, las, aveugles et sourds à tout ce qui se déroule hors les murs de la Croisette.

    Sur les écrans, une autre réalité parfois crue donnait bonne ou mauvaise conscience aux festivaliers leur jetant en pleine figure sur l’écran impitoyablement gigantesque du Grand Théâtre Lumière leur aveuglement les emmenant au Sri Lanka en plein tsunami ( « The third  wave » de Alyson Thompson), au Malawi avec Madonna, « entre les murs » d’une école  qui renvoie des échos graves et poétiques, drôles et violents d’une portée universelle, dans les prisons réelles ou fictives (parfois fictivement très réalistes), au propre comme au figuré que ce soit dans « Hunger » de Steve Mc Queen ou  « Blindness » de Fernando Mereilles ou « Les 3 singes » de Nuri Bilge Ceylan dont les titres évoquent même l’aveuglement ( les 3 singes font référence à la fable éponyme selon laquelle on choisit de nier la vérité en refusant de la voir, l’entendre ou d’en parler).

    C’est d’ailleurs particulièrement significatif : 3 des films les plus intéressants et réussis de ce festival étaient des  vrais ou faux documentaires (« Je veux voir », « La vie moderne », « Entre les murs »). Même des films qui n’en étaient pas comme « Le silence de Lorna » des Dardenne et « Il Divo »  de Paolo Sorrentino sur Giulio Andreotti nous plongeaient dans une réalité sociale ou politique, la difficile condition des immigrés dans le premier cas, les ramifications obscures de la vie politique d’Andreotti dans le second.

    Le cinéma, cette année, à Cannes, se devait d’être un témoignage avant d’être un voyage,  il se devait d’être utile plutôt que d’être futile, ouvert sur le monde pour dénoncer son enfermement. Dans un monde enfermé, le cinéma a honte de s’évader, nous en évader et préfère nous éclairer en nous montrant sa face obscure qu’il a parfois niée ou à laquelle il a parfois surtout cherché à nous faire échapper.

    A Cannes aussi, comme dans le monde extérieur que ses écrans reflètent,  on se voit sans vraiment se rencontrer, on se rencontre sans vraiment se voir. Mais dans les deux univers, fictifs et réels, dans les salles du festival et en dehors, surgirent et persistent des images indélébiles et des émotions fortes, pêle-mêle : des rendez-vous joliment manqués, des retrouvailles réelles aux accents cinématographiques, des instants intemporels, une frontière de l’aube au romantisme ensorcelant et rassurant (même si désuet et désespérant pour certains), le regard inoubliable de Catherine Deneuve (égaré, puis reconnaissant, puis passionné, puis ouvrant sur un océan d’histoires et de possibles) au dénouement du magnifique  « Je veux voir » (à mon avis le meilleur film de ce festival) , des cris déchirants et poignants jetés à la face du monde par le miroir grossissant magique et si puissant de l’écran, des applaudissements effrénés, le regard juvénile et l’enthousiasme du centenaire Manuel de Oliveira, des destins qui se frôlent, s’échappent et s’envolent, la beauté cruelle, contemplative, magnétique, poignante et picturale du film de Nuri Bilge Ceylan, la réalisation époustouflante, vertigineuse et l’humour noir décapant du portrait qui l’était tout autant d’Andreotti dans « Il Divo », l’amour inconditionnel dans « Le silence de Lorna » et l’interprétation magistrale d’Arta Dobroshi, la singularité touchante du personnage de Joaquin Phoenix dans le passionnel « Two lovers » de James Gray, la grâce et la violence et l’humanité et l’ambivalence humaine d’Entre les murs et de son interprète principal, le regard magnétique de Clint Eastwood, la passion communicative de Quentin Tarantino et l’ambiance électrique de sa leçon de cinéma, les instants de vérité désarçonnant de la « Vie moderne » de Raymond Depardon, la gravité de Sean Penn, toute cette folie excessive et dérisoire, grandiose et futile que des mots ne sauraient retranscrire, des instants « truffaldiens » inestimables, sublimés, felliniens, vains, implicites, rêvés peut-être, la folie Indiana Jones, l’oubli du lendemain, de la fin dans une valse étourdissante d’infini illusoire et de vie cinématographique, un conte d’été à l’image de celui de noël :  parfois aussi féroce et virevoltant. 12 journées denses, enrichissantes, exaltées et exaltantes, une cérémonie d’ouverture agréablement impromptue, de belles réminiscences, bref 12 jours « in the mood for Cannes ».

     A Cannes, sans doute, déjà, la mer a retrouvé son horizon bleuté débarrassée des yachts qui l’obscurcissaient, le tapis couleur pourpre qui recouvrait les marches les plus célèbres du monde a été enlevé, les plages ont retrouvé le goût du silence, les passants se sont clairsemés et ont retrouvé un rythme normal comme si tout cela n’avait jamais existé… et après tout cela semblait parfois si irréel que nous avons peut-être tout simplement rêvé…

    Vous pourrez continuer à suivre l’actualité cinématographique sur mon autre blog « In the mood for cinema » (http://monfestivalducinema.hautetfort.com ) avec notamment de nouveaux articles sur les films cannois notamment lorsqu’ils sortiront en salles en France. Je vous reparlerai également des « 3 singes »  de Nuri Bilge Ceylan  auquel je n’ai pas consacré l’article que ce très beau film aurait mérité.

     En septembre, vous pourrez suivre le Festival du Cinéma Américain de Deauville en direct sur mon blog « In the mood for Deauville » avec des comptes-rendus à l’image de ceux de ce Festival de Cannes 2008 ( http://inthemoodfordeauville.hautetfort.com ) et dès le mois de juin vous pourrez y lire  les premiers échos concernant le jury et la programmation. Vous pouvez d’ores et déjà y trouver toutes les informations pratiques concernant le Festival ainsi que mes comptes-rendus des éditions précédentes.

    Je vous rappelle que vous pouvez voir ou revoir les films des sélections parallèles 2008 du festival à Paris: de la Quinzaine des Réalisateurs au Cinéma des Cinéastes et les films de la sélection Un Certain Regard au Reflet Médicis du 28 Mai au 3 Juin ainsi que la Semaine de la Critique du 3 au 8 Juin à la Cinémathèque française.

    Merci à ceux, plus nombreux que jamais cette année, qui ont suivi le festival sur « In the mood for Cannes ». Merci  au prestigieux LeMonde.fr, au glamour site de L’Oréal, au sympathique Radio France Ile-de-France, au passionnant et prolifique site des étudiants en journalisme de Science-po, et quelques autres pour les  échos retentissants qu’ils ont donnés à ce blog.

    Je vous invite à laisser ci-dessous vos commentaires sur le palmarès 2008 (que vous pouvez trouver dans mon article plus bas) ainsi que vos commentaires et suggestions sur ce blog.

    A l’année prochaine…si je le vaux et veux bien…

    En attendant, je rentre dans ma réalité avec la passion du cinéma, toujours aussi dévorante, irrépressible, et surtout avec la passion de rêver, de croire à l’impossible et de savoir et vouloir l’imaginer.

    Vive le cinéma !

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    Les  films du Festival de Cannes 2008 recommandés par « In the mood for Cannes » :

    Voici les 9 films parmi les 20 que j’ai vus cette année que je vous recommande vivement même si, pour la première fois, cette année, je n’ai pas eu de véritable coup de cœur... Vous pouvez lire mes critiques de ces films sur ce blog:

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    Ci-dessus, Catherine Deneuve dans le magnifique "Je veux voir"...

    -« Les 3 singes » de Nuri Bilge Ceylan

    -« Le silence de Lorna » de Jean-Pierre et Luc Dardenne

    -« Two lovers » de James Gray

    -« La frontière de l’aube » de Philippe Garrel

    - « Il Divo » de Paolo Sorrentino

    - « Entre les murs » de Laurent Cantet

    -« La vie moderne » de Raymond Depardon

    -« Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige

    « Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal » de Steven Spielberg

     

    Catégories : EDITORIAUX Lien permanent 3 commentaires Pin it! Imprimer
  • Le palmarès complet et détaillé du 61ème Festival de Cannes: une palme d'or française 21 ans après Pialat!

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     793786238.jpg Il y a quelques heures Sean Penn a dévoilé le palmarès du jury du 61ème Festival de Cannes qu’il a présidé : un palmarès éclectique sans être consensuel et qui surtout, a permis que, 21 ans après la dernière palme d’or française à savoir celle de « Sous le soleil de Satan » de Maurice Pialat, la palme d’or soit attribuée à un film français : « Entre les murs »  de Laurent Cantet dont je vous parlais avec enthousiasme hier (vous pouvez également retrouver dans mon article d’hier les vidéos des réactions du public à l’issue de la projection).

     Cette palme d’or me ravit : ce film allie savamment humour et gravité, captant la poésie et la violence du quotidien, et est aussi d’une certaine manière peut-être le film le plus violent du festival comme l’a dit Jeanne Balibar lors de la conférence de presse du jury, un film qui a terminé en beauté cette sélection 2008 certes de moindre qualité que celle de l’année précédente, après une édition également moins festive qui n’en a pas moins été particulièrement intéressante et instructive sur le monde qu’elle a reflété.  Un film dont je vous parlerai à nouveau prochainement avec le recul nécessaire.

    Pour justifier la palme d’or, Sean Penn, lors de la conférence de presse du jury a ainsi évoqué la générosité qui s’en dégageait. Marjane Satrapi quant à elle  a déclaré : "Ce fut notre coup de cœur à nous tous. C’est un film qui va au-delà de la banlieue, au-delà de l’école, et qui posait la vraie question de la démocratie, de tous ces gens qui cohabitent ensemble sans donner de réponse en plus. Souvent, vous voyez un professeur qui règle tous les problèmes à la fin comme par miracle. Dans ce film, il n’y a pas de réponses mais toutes les questions que l’on se pose. C’était aussi les qualités du jeu et ce réalisme évident. J’étais une fervente admiratrice de ce film." Pour Sean Penn: "L’une des raisons pour lesquelles nous avons pris une décision unanime, c’est qu’on a commencé par l’art cinématographique. C’est un film sans coutures : l’interprétation, l’écriture, tout était magique, les provocations, la générosité. Cela correspond à tout ce que vous souhaitez au cinéma. En plus de cela, et à cause des problèmes que ce film aborde, grâce aussi à l’opportunité de ses sujets, dans un monde qui a faim, qui a besoin d’éducation, qui cherche une voix, ce film nous a beaucoup touchés." Lorsqu’il a reçu son prix Laurent Cantet a déclaré qu’il avait voulu faire un film « multiple, foisonnant, complexe » et c’est indéniablement réussi… à en croire les réactions du public pendant et après la projection, et à en croire le choix unanime du jury.

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    Ci-dessus, mon invitation pour la projection évènement de ce 61ème Festival de Cannes

    Le prix de la mise en scène à Nuri Bilge Ceylan me ravit également (je reviendrai sur ce film ces prochains jours), mon premier coup de cœur de cette compétition 2008. Le réalisateur a dédié son prix à son pays qu’il « aime passionnément ». Son film illustre parfaitement les propos de préambule de Faye Dunawaye concernant le prix de la mise en scène : « Un réalisateur doit être responsable pour chaque scène du film » paraphrasant ainsi Tarantino lors de sa leçon de cinéma. Un prix qui aurait également pu revenir à « Il Divo » auquel le jury a préféré remettre le prix du jury également mérité et qui, avec « Gomorra » récompensé du Grand Prix, signe le retour du cinéma italien à Cannes, et sur la scène cinématographique.

    Deux ans après leur dernière palme d’or pour « L’enfant », les frères Dardenne figurent de nouveau au palmarès cette fois avec le prix du scénario, un prix significatif pour des cinéastes dont on reconnaissait toujours d’abord les qualités de metteur en scène oubliant à quel point leurs scénarii étaient ciselés tant l’aspect documentaire de leurs films occulte que cela a été écrit nous donnant le sentiment d’une réalité prise sur le vif.

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    Le prix d’interprétation masculine a été remis par le jury à l’unanimité de même que la palme d’or. Je ne me prononcerai pas sur le premier attribué à Benicio Del Toro (qui a dédié son prix au Che qu’il incarne) n’ayant pas vu « Che » de Soderbergh ni sur le prix d’interprétation féminine n’ayant pas non plus vu le film de Walter Salles et Sandra Thomas pour lequel Sandra Corveloni a été récompensée. (Me trompé-je où une certaine inquiétude s’est alors lue dans le regard de Catherine Deneuve qui a alors dû s’interroger sur la raison pour laquelle le festival lui avait demandé de revenir ? ). Walter Salles a ainsi déclaré : « Je suis fière de faire partie d’une profession qui est le reflet d’une nation sur la toile du cinéma ».

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    580573474.jpgLe prix (prix spécial du 61ème Festival de Cannes) de Catherine Deneuve (c’était donc cela !) et Clint Eastwood  (photo ci-contre de Clint Eastwood prise par "In the mood for Cannes" lors de l'hommage à Manuel de Oliveira)était aussi un symbole fort envers deux monstres sacrés du cinéma, envers le mythe que Cannes a longtemps surtout symbolisé, envers un autre cinéma, celui de nos rêves d’enfant dont je vous parlais d’ailleurs en ouverture. L’émotion de Catherine Deneuve était palpable, on aurait aimé que la salle se lève comme elle l’a fait pour Robert De Niro, au-delà de l’actrice c’est le symbole de tout un pan de l’Histoire du cinéma mais aussi de sa capacité à se renouveler, à s’adapter aux évolutions du monde qui étaient ainsi récompensés. Il peut paraître un peu étrange que Sean Penn et son jury aient mis sur le même plan Catherine Deneuve et Clint Eastwood l’une étant venue à Cannes en tant qu’actrice et l’autre en tant que réalisateur. Le Président du jury a ainsi justifié ces deux prix spéciaux :

    "Je pense que eux (Catherine Deneuve et Clint Eastwood), et quelques autres dans le monde du cinéma, représentent la raison pour laquelle nous nous sommes lancés dans ce métier. Quand on est dans ce milieu depuis aussi longtemps et que l’on reste inventif, créatif, que l’on continue à élever son niveau, je considère cela comme un encouragement pour nous autres. Je ne parlerai pas de dette à leur égard. Nous devons reconnaître le poids qu’ils ont apporté au Festival et à notre travail."

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    Ci-dessus, l'équipe de "Hunger" de Steve Mc Queen lors de la projection du film en ouverture de "Un Certain Regard"

    A noter également que « Hunger » de Steve Mc Queen a reçu le prix de la caméra d’or (qui récompense un premier long-métrage) présidé par Bruno Dumont, un film qui a fait l’ouverture de la sélection Un Certain Regard (dont je vous ai également parlé, voir mon article plus bas) dont la radicalité était destinée à plaire au président dudit jury. Bruno Dumont s’est ainsi dit « impressionné par la vitalité, la qualité, la liberté » de certains films présentés et que c’était rassurant pour le cinéma. Il a salué en Steve Mc Queen « la naissance d’un très grand metteur en scène » primé pour sa « grâce », pour la puissance de son cinéma, sa « capacité à élever l’Histoire et le spectateur qui le regarde ».

    La tension et l’émotion qui se lisaient dans le regard et les rictus innommables du Président du jury pendant tout le palmarès contrastaient avec la joyeuse désinvolture décalée du maître de cérémonie Edouard Baer qui a notamment ironiquement salué le jury en disant qu’il avait « rarement vu un jury aussi joyeux » ou encore en ironisant sur « l’être humain en chaque membre du jury », soulignant ainsi le caractère dérisoire de la folie cannoise. Tout juste Sean Penn a-t-il dit avec humour( !) qu’il dirait distinctement le nom des films ne l’ayant pas compris la fois où lui-même avait été nommé.

    Il me faudra certainement plusieurs jours avant d’émerger de la bulle d’irréalité cannoise, avant de pouvoir vous faire ici un nouveau bilan de ce festival avec le recul nécessaire (et évoquer notamment de nouveau cette palme d'or 2008 comme elle le mérite), avant de pouvoir évoquer toutes les émotions qu’il a suscitées et cristallisées. N’hésitez donc pas à revenir sur « In the mood for Cannes ». De nouveaux articles seront mis en ligne à partir de mercredi sur ce blog pour évoquer tout ce que l’effervescence cannoise ne m’a pas laissée le temps de vous raconter avec la distance indispensable pour le faire.

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    Ci-dessus, souvenirs de mon dîner de clôture, là où j’ai croisé les équipes de « Gomorra » et des « Trois singes »  applaudies par les convives, derniers sursauts grisants d’irréalité cannoise

    Sandra.M 

    PALMARES DETAILLE DU 61ème FESTIVAL DE CANNES 

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    EN COMPETITION - LONGS METRAGES

    Palme d'Or

    ENTRE LES MURS de / by Laurent Cantet

    Grand Prix
    GOMORRA de / by Matteo Garrone

    Prix du 61e Festival de Cannes
    Catherine Deneuve dans / for UN CONTE DE NOËL de / by Arnaud DESPLECHIN
    Clint Eastwood pour / for L’ÉCHANGE (The Exchange)

    Prix de la mise en scène
    ÜÇ MAYMUN (Three Monkeys / Les Trois Singes) de / by Nuri Bilge Ceylan

    Prix du Jury
    IL DIVO de / by Paolo Sorrentino

    Prix d'interprétation masculine
    Benicio Del Toro dans / for CHE de / by Steven SODERBERGH

    Prix d'interprétation féminine
    Sandra Corveloni dans / for LINHA DE PASSE de / by Walter SALLES, Daniela THOMAS

    Prix du scénario
    LE SILENCE DE LORNA de / by Jean-Pierre et Luc DARDENNE


    EN COMPETITION - COURTS METRAGES

    Palme d'Or
    MEGATRON de / by Marian Crisan

    Prix du Jury
    JERRYCAN de / by Julius Avery


    CAMERA D'OR


    HUNGER de / by Steve McQueen (Un Certain Regard)

    Mention Spéciale Caméra d'Or
    VSE UMRUT A JA OSTANUS (Ils mourront tous sauf moi) de / by Valeria Gaï GUERMANIKA (Semaine Internationale de la Critique)


    UN CERTAIN REGARD

    Prix Un Certain Regard - Fondation Gan pour le Cinéma
    TULPAN de / by Sergey Dvortsevoy

    Prix du Jury
    TOKYO SONATA de / by Kurosawa Kiyoshi

    Coup de Coeur du Jury
    WOLKE 9 de / by Andreas Drese

    Le K.O. du Certain Regard
    TYSON de / by James Toback

    Prix de l'espoir
    JOHNNY MAD DOG de / by Jean-Stéphane SAUVAIRE

    CINEFONDATION

    Premier Prix de la Cinéfondation
    HIMNON (Hymne) de / by Elad Keidan (The Sam Spiegel Film and TV School, Israël)

    Deuxième Prix de la Cinéfondation
    FORBACH de / by Claire Burger (La fémis, France)

    Troisième Prix de la Cinéfondation
    STOP de / by Park Jae-ok (The Korean Academy of Film Arts, Corée du Sud)
    KESTOMERKITSIJÄT (Signalisation des routes) de / by Juho Kuosmanen (University of Art and Design Helsinki, Finlande)

    Catégories : PALMARES Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Bilan provisoire de cette édition 2008: en attendant le palmarès...

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     Je ne dispose que de quelques minutes pour faire un premier bilan de cette édition 2008 sur lequel je reviendrai bien évidemment. Je précise au préalable que je n’ai vu que 11 des 22 films en compétition, ce qui relativise par conséquent ce bilan, néanmoins les films que j’ai vus (je pourrais d’ailleurs en dire autant de ceux projetés à « Un Certain Regard ») s’inscrivent dans la lignée de ce qu’évoquait Sean Penn en début de festival à savoir qu’il souhaitait primer des films qui montrent que leurs réalisateurs ont conscience du monde dans lequel ils vivent. Non seulement ils en ont conscience mais cherchent à nous en faire prendre  conscience en recourant le plus souvent à un style très réaliste, proche du documentaire et que le film des frères Dardenne « Le silence de Lorna » incarne à la perfection et dont il incarne la perfection. Une troisième palme d’or est-elle envisageable pour les deux frères belges ? En tout cas un prix d’interprétation pour la jeune actrice Arta Dobroshi serait amplement mérité et une palme d’or ne serait pas non plus volée pour ce film qui reste un de mes favoris de cette édition 2008 (que je trouve globalement moins bonne et surtout moins diversifiée que l’édition 2007).

    Le choix sera donc sans doute d’autant plus cornélien que tous les films ou presque peuvent entrer dans cette définition de « conscience du monde ».

    Les palmes des festivaliers et de la presse sont pour le moment : « L’échange » de Clint Eastwood, « Un Conte de noël » d’Arnaud Desplechin et « Entre les murs » de Laurent Cantet.

    Les films de cette année évoquaient souvent le thème de l’enfermement ( que de plans derrière des barreaux !), l’aveuglement au sens propre comme au figuré, la difficulté de communication (le thème de « Babel » sans le talent d’Inarritu). Par conséquent les films qui s’évadaient de ces thèmes comme « Two lovers » de James Gray et « La frontière de l’aube » de Philippe Garrel, et  malgré la noirceur du dernier que je continue à défendre, constituaient une salutaire respiration.  Je continue à  souhaiter à ce dernier un grand prix ou un prix du jury ou pourquoi pas une palme d’or qui ne manquerait pas de diviser les festivaliers qui ont hué et méprisé ce film qui n’en méritait pas tant.

     « My magic » de Eric Khoo que je n’ai pas eu l’occasion de voir mais dont j’ai reçu de nombreux échos enchantés, film poétique en décalage avec le reste de la sélection pourrait aussi emporter l’adhésion du jury.

    Pour la mise en scène  « Les trois singes » et la réalisation picturale et envoûtante de Nuri Bilge Ceylan (qui pourrait aussi mériter un prix du scénario, un grand prix ou un prix du jury) et  la réalisation époustouflante de « Il Divo » figurent parmi mes favoris…  Clint Eastwood est également un sérieux prétendant au titre pour « L’échange ».

     Pourquoi ne pas aussi remettre deux prix d’interprétation féminine : un à Angelina Jolie, récompensant ainsi indirectement Clint Eastwood et un cinéma plus académique et « hollywoodien » (qui n’en a d’ailleurs pas moins une résonance politique et qui, à cet égard, correspond également aux vœux de Sean Penn quant aux films primés) et en même temps l’actrice du « Silence de Lorna », Arta Dobroshi, récompensant ainsi un cinéma au style radicalement différent, réaliste et non moins poignant.

    Il pourrait d’ailleurs en aller de même pour le prix d’interprétation masculine (une double récompense récompensant deux sortes de cinéma)… Concernant le prix d'interprétation féminine les actrices de deux films que je n'ai pas vus: "Leonera" et "La femme sans tête" figurent aussi parmi les favoris des festivaliers.

    Pour le prix d’interprétation masculine, les prétendants au titre sont nombreux (Benicio del Toro pour  Che, « Toni Servillo » pour « Il Divo », pourquoi pas François Bégaudeau pour « Entre les murs », manière singulière de primer ce film qui repose essentiellement sur le talent d’auteur de ce dernier, mais aussi d’interprète, d’ailleurs dans tous les sens du terme, interprète des fragilités du monde dont il a lui aussi pleinement conscience et sait avec brio nous faire prendre conscience, ou encore parmi les prétendants Phillip Seymour Hoffman même si je suis restée totalement hermétique à ce film prétentieux, une récompense à Mathieu Amalric ne serait pas non plus à exclure, une autre manière de distinguer « Un conte de noêl », qui a tant charmé les festivaliers ) même si ma préférence va à Joaquin Phoenix pour « Two lovers ». Le primer permettrait par ailleurs de faire un clin d’œil à un cinéma moins réaliste et social que celui que le reste du palmarès mettra probablement en valeur si on se fie aux dires du président du jury.

    Il est aussi difficile d’imaginer que « Entre les murs » (Grand prix ? Prix du jury ?) reparte bredouille même si on imagine toute la difficulté de la traduction à transcrire toutes les subtilités de la langue française  et de ses décalages ici au centre du film.

    « Waltz with Bashir » d’Ari Folman que je n’ai pas vu figure également parmi les favoris, notamment en raison de sa portée politique. Il serait étonnant que la palme d’or soit attribuée à un film d’animation et la palme d’or est finalement rarement surprenante mais un prix du jury ou un grand prix ou un prix du scénario sont également probables.

    Pourquoi ne pas non plus attribuer la palme d’or à un film chinois comme « 24 city » de Jia Zhang Ke, signe fort envers un pays actuellement dramatiquement (et doublement) au centre de l’actualité et envers un cinéaste particulièrement talentueux sans concessions pour son pays et n'oublions pas que la palme d'or, ces dernières années, a toujours eu une portée sociale et/ou politique (d'où également une potentielle troisième palme d'or pour les Dardenne).

    Ce ne sont là que quelques pistes que je n’ai pas le temps d’approfondir en précisant de nouveau que je n'ai vu que 11 films sur 22. Je précise que je n’ai pas eu le temps d’évoquer sur ce blog tous les films vus lors de ce Festival, j’y reviendrai bien évidemment à mon retour notamment sur le remarquable « La vie moderne » de Raymond Depardon, sur « Une histoire italienne », sur « Un Conte de noël » et quelques autres ainsi que sur les moments marquants de ce festival que je n'ai pas toujours eu le temps d'évoquer, emportée par le tourbillon et la frénésie festivaliers.

      J’analyserai également bien entendu en détails ce palmarès qui sera dans tous les cas passionnant, peut-être déroutant et évidemment  particulièrement attendu et ausculté.

    Réponses ce soir à 19H15. La cérémonie sera de nouveau présentée par Edouard Baer et la palme d’or remise par Robert De Niro.

    Ci-dessous, pour patienter en attendant le palmarès, quelques photos supplémentaires de cette édition 2008 et de la Croisette…

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    Le plateau de l'autre évènement de Cannes: "Le Grand journal" de Canal plus
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    Le ponton du Martinez
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    Kung Fu Panda à l'honneur sur le ponton du Carlton
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    L'entrée du marché du film
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    Le plateau du Grand Journal de Canal plus
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    L'équipe d'"Une histoire italienne" (à gauche: Monica Bellucci)
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    La fin du marché du film
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    Nouveauté 2008: les concerts live avec le dernier soir le rock à l'honneur avec "Le Cercle", Richard Kolinka, Daniel Darc
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    Sandra.M
    Catégories : PALMARES Lien permanent 3 commentaires Pin it! Imprimer
  • La montée des marches comme si vous y étiez...

    En attendant mes "pronostics" et mon article sur "Entre les murs" de Laurent Cantet dont je peux d'ores et déjà vous dire qu'il a été particulièrement acclamé (images bientôt sur "In the mood for Cannes"), quelques vidéos  de la montée des marches pour la vivre comme si vous y étiez...

     

    Catégories : INSTANTANES Lien permanent 2 commentaires Pin it! Imprimer
  • Hommage du Festival de Cannes 2008 à Manuel de Oliveira: Clint, Sean, Michel et les autres

    1330992456.JPGA Cannes, comme ou plus qu’ailleurs, c’est bien souvent quand vous vous y attendez le moins que l’émotion vous saisit, vous fait prendre conscience à quel point ce festival symbolise le septième art, son histoire, l’Histoire, et toutes les émotions qu’il peut incarner ou susciter. Le festivalier est sujet à une multitude de sollicitations étourdissantes, ne réalisant pas toujours la chance qu’il a, un peu hypnotisé, il lui arrive de
    refuser ce qu’en temps normal il accepterait sans la moindre hésitation.
    C’est bien ce qui a failli m’arriver hier après la projection du « Silence de Lorna » des frères Dardenne, c’est justement de silence dont j’avais besoin tant le film des Dardenne étaient intense de   violence, de vie, de désespoir contenus prêts d’un instant à l’autre à exploser, tant la tension et l’attention étaient soutenues, tant les souffrances de ces êtres fragiles et forts blessés par la vie se heurtent, se rencontrent, s'aimantent et nous embarquent. (J'y reviendrai). 
    150286232.JPGJ’ai donc failli préférer le silence à Manuel de Oliveira et à l’hommage rendu au cinéaste en question quelques minutes après. Et puis la crainte de regretter l’a emporté… Encore un peu étourdie par le film que je venais de voir et dont le silence résonait encore en moi, je me suis donc retrouvée devant une rangée sur les fauteuils desquels figuraient les noms de nombreuses personnalités venus assister à l'hommage à Manuel de Oliveira :de nombreuses personnalités étaient en effet présentes dont Clint Eastwood mais aussi l’intégralité du jury des longs-métrages et bien sûr son président Sean Penn ou encore le président de la Commission Européenne José Manuel Barroso et la Ministre française de la Culture et de la Communication Christine Albanel autant applaudie qu’huée. Rien à voir avec l’accueil réservé à Clint Eastwood pour lequel toute la salle du Grand Théâtre Lumière s’est levée (je verrai son dernier film « L’échange » en compétition officielle, demain, on murmure déjà qu’il pourrait bien figurer au palmarès tant il a emballé les festivaliers à sa première projection ce matin).
    C’est Michel Piccoli que Manuel de Oliveira avait filmé dans « Je rentre à la maison », en compétition à Cannes en 2001 qui lui a remis une palme d’or pour l’ensemble de sa carrière avant que soit projeté « Douro Faina Fluvial », la première œuvre de Manuel de Oliveira, un documentaire de 1931.
     Gilles Jacob a qualifié l’œuvre de De Oliveira d’ « ouverte sur le monde, le temps, les hommes », en précisant qu’il « construit chaque film contre le précèdent », qu’il cultive « le principe d’incertitude », qu’il représente « le diapason des amoureux du cinéma d’auteur ». Il a aussi parlé, avec humour, tendresse, et admiration, de la « Oliveira’s touch ».
    Manuel de Oliveira dont on peine à croire qu’il est centenaire tant il fait preuve d’humour et de vitalité, a évoqué ces « 78 ans consacrés à cette passion qui nous unit ». Il a salué la mémoire d’Henri Langlois, le fondateur de la Cinémathèque, en rappelant le rôle fondamental des cinémathèques dans la vie des films. Il a ajouté « C’est le cinéma qui m’a fait grandir » en terminant par un « Vive le cinéma » à l’enthousiasme et l’optimisme significatifs. Une magnifique leçon de vie sur le pouvoir de la passion qui semble demeurer intact chez ce centenaire au regard brillant d’enfant fasciné, malicieux, déterminé.
    Moi pour qui ce 19 Mai était aussi une journée un peu singulière (certes avec un certain nombre de décennies en moins !), cet hommage a pris une résonance toute particulière, et surtout les paroles de Manuel de Oliveira, un écho à cette passion dévorante qui m’anime et qui nous unissaient en effet tous dans cette salle prestigieuse, une passion qui ne fait pas vieillir mais grandir, une passion qui a le plus beau des pouvoirs : suspendre le vol du temps et donner à un centenaire un regard d’enfant merveilleusement émerveillé . Le regard de la passion, dévorante, qui révèle et sublime l'existence, et en atténue les tourments, parfois, autant qu'elle les cristallise.
    Oui, vive le cinéma !
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    Photos ci-dessus, Sandra.M pour "In the mood for Cannes": Clint Eastwood à l'hommage de Manuel de Oliveira
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    Photo Sandra.M pour "In the mood for Cannes": Clint Eastwood à l'hommage de Manuel de Oliveira
     
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    Photos ci-dessus et ci-dessous Sandra.M pour "In the mood for Cannes : Thierry Frémaux, Gilles Jacob et Michel Piccoli remettent la palme d'or à Manuel de Oliveira
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    Photo ci-dessus prise par Sandra.M pour "In the mood for Cannes"
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    Ci-dessus, petite pause méritée dans un célèbre restaurant cannois en attendant la suite de mes mésaventures festivalières avec ma critique du film des frères Dardenne "Le silence de Lorna", de "Two lovers" de James Gray et bien d'autres choses encore!

    Catégories : HOMMAGES DU FESTIVAL Lien permanent 5 commentaires Pin it! Imprimer
  • Mai 68 au Festival de Cannes 2008 (suite)

    1199358963.jpgJe vous en parlais il y a quelques jours: Mai 68 sera à l'honneur de ce Festival de Cannes 2008. Nous en savons désormais un peu plus sur cette programmation. Voici le communiqué de presse du Festival à ce sujet avec les noms des films qui seront projetés à cette occasion:

    "Le 10 mai 1968 s’ouvre le 21e Festival de Cannes. Alors que la France manifeste et que les universités ferment, les étudiants envahissent le Festival dès le 13 mai et des meetings sont organisés contre la décision de Malraux de démettre Henri Langlois de son poste de directeur de la Cinémathèque. Le 18, juste avant la projection en compétition de Peppermint Frappé de Carlos Saura, des cinéastes de la Nouvelle Vague menés par François Truffaut et Jean-Luc Godard, s’accrochent au rideau de scène pour manifester leur solidarité avec les mouvements sociaux dans le pays. 
     Le Festival est déclaré clos le 19 mai à midi. Le Jury, présidé par André Chamson, ne pourra pas composer de palmarès.
    Quarante ans plus tard, Cannes revisite ce chapitre en projetant dans le cadre de Cannes Classics quelques-uns des films annulés cette année-là, dont Peppermint Frappé en présence de Carlos Saura qui ouvrira le cycle, suivi par 24 heures de la vie d'une femme de Dominique Delouche, The Long Day’s Dying de Peter Collinson, Je t’aime, je t’aime d’Alain Resnais, Anna Karenina d’Alexandre Zarkhi, ainsi que Treize jours en France de Claude Lelouch.

     

    Catégories : CANNES CLASSICS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer