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  • L'Oréal Paris donne la parole aux femmes au Festival de Cannes 2018 avec le "Worth It Show", son premier talk-show en direct

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    Aujourd'hui, L'Oréal Paris - maquilleur officiel du Festival de Cannes depuis 21 ans (j'avais même eu le plaisir d'avoir le prix du meilleur blog du Festival de Cannes 2009 grâce à L'Oréal, cf visuel en bas de cette page) - annonce le Worth It Show, un talkshow unique et en direct, s'inspirant de la célèbre signature de la marque.

    Du 8 au 14 mai, 7 émissions diffusées en direct depuis la plage mythique du Martinez, rassembleront les talentueuses actrices et égéries de la marque mais aussi des personnalités renommées pour honorer et donner la parole aux femmes du monde du cinéma. Accessible au grand public depuis la Croisette de Cannes, le Worth It Show de L'Oréal Paris est un moment qui rend hommage au cinéma et à la beauté, deux univers intrinsèquement liés à l'ADN de la marque.

    Marquée par un changement sociétal majeur pour les femmes du cinéma cette année, cette édition 2018 du Festival de Cannes ne pouvait être qu'une simple expression du glamour des stars de cinéma… A travers cette agora unique ouverte au public, L'Oréal Paris décide, cette année, d'engager la conversation sur le thème de l'empowermentféminin.

    Un moment fort pendant le Festival de Cannes, qui mettra la voix des femmes sur le devant de la scène et révèlera la femme qui se cache derrière chaque actrice, à travers son histoire, ses réussites mais aussi ses obstacles sur le chemin du « parce qu'elle le vaut bien ».

    Pour aller plus loin dans cette expérience cannoise inédite, L'Oréal Paris ouvre le L'Oréal Paris Beauty Bar : un pop-up store éphémère, accessible à tous, dans lequel la marque illustrera son expertise beauté à travers des ateliers créatifs, des sessions individuelles avec des make-up artistes et la découverte des derniers produits phares de la marque.

    The Worth It Show

    EN DIRECT DEPUIS CANNES, du 8 mai au 14 mai. 20h30. Sur la Plage du Martinez. Ouvert au public.

    Restez connectés pour la programmation intégrale: invités exclusifs, interviews, performances et plus!

    A visionner en live depuis la page Facebook L'Oréal Paris.

    @lorealmakeup

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  • Nespresso à l'affiche du Festival de Cannes 2018 : découvrez les entractes Nespresso

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    Chaque année, je vous parle ici de la plage Nespresso, the place to be pendant le Festival de Cannes depuis 11 ans. Située à deux pas du palais des festivals, c'est l'endroit idéal pour faire une pause entre deux projections ou pour réaliser des interviews dans un cadre idyllique, à la fois au cœur de la Croisette et à l'abri du tumulte. La plage Nespresso, ce sont aussi des dîners mémorables comme celui, inoubliable, de Pierre Gagnaire l'an passé (mon récit, ici).

     

     

    Cliquez ici pour retrouver mon compte rendu complet et détaillé du 70ème Festival de Cannes.

     

     Cette année, du 8 au 19 mai, Nespresso et Le Fooding inventent les « Entractes Nespresso » ! Au programme ? Quatre dîners organisés par des stars de cinéma avec leur chef préféré, la Grande Battle opposant trois chefs du guide Fooding à trois chefs du guide Michelin et, le matin, un petit déjeuner healthy, locavore et ciné autour d’un café Vertuo pour tout effacer et mieux repartir…

     

    Du 8 au 19 mai 2018, Nespresso fêtera ainsi le 11ème anniversaire de son partenariat avec le Festival International du Film de Cannes. Comme à l’accoutumée, la création sera mise à l’honneur sous toutes ses formes : Côté cuisine, fort de son engagement envers la gastronomie, Nespresso, comme chaque année, invite  des Chefs virtuoses à imaginer des dîners d’exceptions sur la Plage Nespresso tout au long du Festival. Côté 7ème art, le Grand Prix Nespresso de la Semaine de la Critique ainsi que le concours de courts métrages Nespresso Talents récompenseront les talents émergents du cinéma en France et à l’international. La Plage Nespresso vit au rythme du festival du matin au soir à travers des petits déjeuners, déjeuners, cocktails et dîners gastronomiques.

    Pour en savoir plus :

    Le hashtag #NespressoCannes

    Le Grand Prix Nespresso sera remis le 16 mai 2018 lors de la cérémonie de clôture de la 57ème Semaine de la Critique. 

    Les Entractes Nespresso

    - Les petits déjeuners Vertuo se dérouleront à partir de 9h les 10, 12, 13, 15 et 16 mai 2018

    -  Les dîners Chefs à la Carte Nespresso x Le Fooding se dérouleront les 10, 12, 14 et 15 mai 2018  (sur invitation uniquement).

    -  Le dîner Nespresso Battle Le Fooding x Michelin aura lieu le 11 mai 2018 à partir de 21h (sur invitation)

    La Plage Nespresso sera ouverte du 8 au 19 mai 2018 et accueillera en libre accès les journalistes accrédités au Festival de Cannes sous limite des places disponibles.


    La Plage Nespresso (en face de l’Hôtel Marriott) Boulevard de la Croisette 06400 Cannes https://www.nespresso.com/evenements/

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  • Les Chefs Font Leur Cinéma à Cannes : casting de rêve pour l'édition 2017 !

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    Retrouvez ce même article sur mon site http://inthemoodforhotelsdeluxe.com, en cliquant ici.

    Chaque année, je vous parle ici de la formidable initiative "Les Chefs font leur Cinéma à Cannes" organisée par Nespresso sur la plage devenue éponyme le temps du festival.

    C'est avec d'autant plus d'enthousiasme que je vais vous en parler cette année que, au programme, figure mon chef préféré (Pierre Gagnaire, je vous avais ainsi parlé sur Inthemoodforhotelsdeluxe.com de ma visite de son restaurant mais aussi du formidable dîner des 65 ans du Festival de Cannes dont il était le chef -cf mes photos ci-dessous-  ) et, cerise sur le gâteau, celui-ci orchestrera des dîners qui auront pour thématique mon cinéaste de prédilection (Claude Sautet, et pour l'occasion en bas de cet article, je vous propose ma critique de "Un cœur en hiver", chef-d'œuvre du cinéaste moins connu que ses autres films comme "César et Rosalie" dont vous pouvez également retrouver ma critique, ici) mais aussi notamment Arnaud Tabarec, éminent chef de l'Hôtel Five Seas de Cannes (qui compte désormais un nouveau restaurant Le Roof dont je vous parlerai ultérieurement). J'aurai l'immense joie de déguster la cuisine de Pierre Gagnaire à cette occasion. Vous pourrez bien sûr retrouver mon récit de ce grand moment ici et sur http://inthemoodforhotelsdeluxe.com.

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    Vous pouvez ainsi retrouver, en cliquant ici, mon compte rendu de mon dîner signé Jean-François Piège sur la plage Nespresso au Festival de Cannes 2016 (quelques photos ci-dessous).

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    Retrouvez également mon compte rendu de mon dîner signé Florent Ladeyn sur la plage Nespresso au Festival de Cannes 2015, en cliquant ici (photo ci-dessous).

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    Cette année, Du 17 au 28 mai 2017, Nespresso fêtera le 10ème anniversaire de son partenariat avec le Festival International du Film de Cannes.

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    Réveil en douceur(s) avec les Petits Déjeuners Vertuo 

    Cham­pion du Monde de Pâtis­se­rie, le Chef Jérôme de Oli­veira confec­tion­nera des petits déjeu­ners gas­tro­no­miques à La Plage Nes­presso les jeudi 18, samedi 20, dimanche 21 et mer­credi 24 mai 2017. Outre ses déli­cieuses vien­noi­se­ries, brioches aux pra­lines roses, flans et autres Bubble Cakes arti­sa­naux, Jérôme de Oli­veira dévoi­lera son exquise Tarte Confi­dences au café ver­tuo. L'en­semble des mer­veilles sucrées éla­bo­rées par le Chef sera pro­posé en accord avec les Grands Crus Ver­tuo. L'oc­ca­sion pour les fes­ti­va­liers de bien com­men­cer la jour­née et de (re)décou­vrir le café au for­mat Mug. 

    Les Chefs font leur Cinéma

    Au dîner, les Chefs se suc­cé­de­ront et déli­vre­ront tour à tour leur inter­pré­ta­tion de l'uni­vers d'un réa­li­sa­teur. Chaque soir, une soixan­taine de convives vivra ainsi une expé­rience très convoi­tée tant gas­tro­no­mique que ciné­ma­to­gra­phique.

    Cette année, ce sont Arnaud Taba­rec (Res­tau­rant Le Roof, Cannes), Pierre Gagnaire (Res­tau­rant Pierre Gagnaire, Paris, 3*** Miche­lin), Arnaud Faye (Res­tau­rant La Chèvre d'or, Èze, 2** Miche­lin) et Ales­san­dro Negrini (Res­tau­rant Il Luogo di Aimo e Nadia, Milan, 2** Miche­lin) qui ont été rete­nus au cas­ting de ces dîners d'ex­cep­tion sur la Plage Nes­presso. 

    Au sein d'une ambiance rap­pe­lant l'uni­vers d'un réa­li­sa­teur, les Chefs offri­ront à dégus­ter une ou plu­sieurs recettes construites autour des Grands Crus d'ex­cep­tion Nepal Lam­jung et Kili­man­jaro Pea­berry. Issus de ter­roirs rares, ces cafés Pure Ori­gine ont été conçus pour offrir de nou­velles expé­riences et des saveurs inédites aux clients des tables étoi­lées. 

    Jeudi 18 mai 2017, Arnaud Taba­rec ouvrira les fes­ti­vi­tés avec un "Flying Din­ner" ren­dant hom­mage à l'uni­vers coloré de Pedro Almo­do­var (pré­sident du Jury du Fes­ti­val de Cannes 2017). 

    Dans une ambiance typi­que­ment espa­gnole, le Chef du res­tau­rant can­nois Le Roof pro­po­sera une ribam­belle de tapas gas­tro­no­miques, parmi les­quels un oeuf par­fait en cap­puc­cino "cham­pi­gnons-ara­bica" ou encore une bou­chée de pou­let pané au cho­rizo, jus infusé au Grand Cru Indriya from India.

    Vér­itable monu­ment de la gas­tro­no­mie, l’ico­no­claste Pierre Gagnaire pren­dra la suite les ven­dredi 19 et samedi 20 mai 2017 pour des dîners aussi sen­sibles et ins­pi­rés que l’uni­vers de Claude Sau­tet, ré­al­is­ateur choisi par le Chef. Pas­sion­né de cine­́ma et pro­fon­de­́ment tou­ché par le « por­trai­tiste du cine­́ma fran­çais », Pierre Gagnaire contera ses his­toires gas­tro­no­miques autour de plats aux saveurs éto­nnantes, à l’image de l’au­da­cieux Cro­quant gla­cé à la vanille Tahaa, asperge verte, morilles et cara­mel au Grand Cru Exclu­sive Selec­tion Nepal Lam­jung. 

     

    Autre sur­doué de la cui­sine Fran­çaise, Arnaud Faye, réce­mment nom­mé à la tête du res­tau­rant La Chèvre d’Or où il défend deux étoiles, se frot­tera lui aussi à l’uni­vers cha­leu­reux de Pedro Almodo­́var lors de dîners les mardi 23 et mer­credi 24 mai 2017. Sen­sible à l’uni­vers très humain du ré­al­is­ateur espa­gnol, Arnaud Faye affirme que cui­sine et cine­́ma ont de com­mun l’en­vie de pro­cu­rer des sen­sa­tions. Son ém­otion, le Chef la par­ta­gera notam­ment au tra­vers d’un explo­sif « bomba » aérien, auber­gine confite et Grand Cru Exclu­sive Selec­tion Kili­man­jaro Pea­berry. 

     

    Enfin, Ales­san­dro Negrini, aco­lyte de Fabio Pisani au res­tau­rant dou­ble­ment éto­ilé Il Luogo di Aimo e Nadia à Milan, clo­̂t­ur­era le bal le ven­dredi 26 mai 2017. Pour son dîner, le Chef Ita­lien ren­dra hom­mage à l’uni­vers d’un autre ita­lien : Mat­teo Gar­rone (Gomorra, Tale of Tales). Tou­ché par la poe­́sie et la « force de la matière brute » se dég­ageant des œuvres du ré­al­is­ateur, Ales­san­dro Negrini rég­al­era ses convives de mets cré­atifs, construits autour de pro­duits ita­liens d’ex­cep­tion tels que la scar­moza fumée, la ricotta de buf­flonne, le risotto Car­na­roli ou encore l’huile d’olive de Nocel­lara. Sobre­ment inti­tu­lé « Black cof­fee & Lemon » son des­sert au Grand Cru Exclu­sive Selec­tion Kili­man­jaro Pea­berry pro­met des sen­sa­tions gas­tro­no­miques inédites. Nul doute qu’au cœur de l’am­biance can­noise, les quelques pri­vi­le­́giés invi­tés aux dîners Nes­presso vivront des ins­tants culi­naires d’ex­cep­tion. 

     

    Informations pratiques :

    La Plage Nes­presso sera ouverte du 17 au 27 mai 2017. Elle accueillera en libre accès tous les jour­na­listes accre­́d­ités au Fes­ti­val de Cannes (en face de l’Ho­̂tel Mar­riott).

    Les Petits déje­uners Ver­tuo se déro­ul­eront les jeudi 18, samedi 20, dimanche 21 et mer­credi 24 mai 2017 (petits-déje­uners signés par le Cham­pion du Monde de la Pâti­ss­erie, Jérôme de Oli­veira).

    Les dîners « Les Chefs font leur Cine­́ma » auront lieu :


    - Jeudi 18 mai 2017 – Flying Din­ner Hom­mage à Pedro Almodo­́var par Arnaud Taba­rec

    - Ven­dredi 19 et Samedi 20 mai 2017 – Dîner Hom­mage à Claude Sau­tet par Pierre Gagnaire

    - Mardi 23 et mer­credi 24 mai 2017 – Dîner Hom­mage à Pedro Almodo­́var par Arnaud Faye

    - Ven­dredi 26 mai 2017 – Dîner Hom­mage à Mat­teo Gar­rone par Ales­san­dro Negrini

    Pour la sep­tième année, Nes­presso sou­tient les talents de demain au tra­vers du Grand Prix Nes­presso, déce­rné par le Jury de la Semaine de la Cri­tique pre­́s­idé cette année par Kle­ber Men­don­ça Filho. Cette réco­mpense a vu éme­rger des cinéastes aussi talen­tueux que l’ame­́r­icain Jeff Nichols ou l’ar­gen­tin San­tiago Mitre.

     

    A  l’occasion du 70ème Festival de Cannes, Nespresso mettre à l’honneur la création sous toutes ses formes. Le Grand Prix Nespresso de le Semaine de la Critique et la deuxième édition du concours Nespresso Talents révéleront les talents émergents ; alors que gastronomie et cinéma évolueront main dans la main lors de dîners célébrant le 7ème art, confectionnés par de grands Chefs.

    De jour comme de nuit, La Plage Nespresso sera une fois encore le théâtre des plus belles festivités de cette nouvelle quinzaine cannoise.

    Des engagements en faveur de la jeune création

    Pour la septième année, Nespresso soutient les talents de demain au travers du Grand Prix Nespresso, décerné par le Jury de la Semaine de la Critique présidé cette année par Kleber Mendonça Filho.

    Cette récompense a vu émerger des cinéastes aussi talentueux que l’américain Jeff Nichols ou l’argentin Santiago Mitre.

    Lancé en 2016, le concours Nespresso Talents permet quant à lui aux cinéastes professionnels comme aux amateurs d’exprimer leur créativité. La compétition repousse les limites de la réalisation classique en demandant aux participants de tourner leurs films au format vertical (9:16), un angle entièrement inédit. Ouvert aux candidatures depuis le 11 février jusqu’au 7 avril 2017 sur une plateforme dédiée, Nespresso Talents permettra aux apprentis cinéastes sélectionnés de remporter des fonds de financement et un voyage exclusif au Festival de Cannes 2017, où ils seront mis à l’honneur.

    La Plage Nespresso dès les premiers rayons de soleil

    Investie par tous les festivaliers depuis plusieurs années, La Plage Nespresso reprend du service en 2017. Vivant au rythme du festival, La Plage offre un cadre privilégié pour prolonger l’expérience cannoise de la plus belle façon qui soit.

    Cette année, ce lieu d’exception s’animera dès 9h du matin, avec des petits déjeuners signés par le Chef Pâtissier Jérôme de Oliveira, où le café Nespresso Vertuo coulera à flots.

    A midi, les festivaliers prendront place sur la terrasse pour un déjeuner avec vue sur la Méditerranée ; alors que le bar de La Plage accueillera les rendez-vous, séances photo ou les pauses entre deux projections des professionnels.

     

    La Plage Nespresso

    Boulevard de la Croisette

    06400 Cannes

    www.nespresso.com/cannes

    Retrouvez également ces informations sur le site de l'Agence 14 septembre, ici.

    Critique de UN COEUR EN HIVER  de Claude Sautet

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     Lorsqu’on me demande mon film culte,  je cite le plus souvent soit « Le Guépard » de Luchino Visconti, soit « Un cœur en hiver » de Claude Sautet, suscitant régulièrement la perplexité chez mes interlocuteurs concernant le second, et la mienne en retour de constater que beaucoup ne connaissent pas ce film. Je l’ai revu hier après deux ou trois ans et la fascination est restée intacte. Après un certain nombre de visionnages, il me bouleverse, me fascine et m’intrigue toujours autant. Si vous ne l’avez pas encore vu, ou si vous l’avez vu mais n’en gardez qu’un souvenir mitigé je vais essayer de vous convaincre de (re)voir ce film que je considère comme un chef d’œuvre. « Un cœur en hiver » est adapté d’une nouvelle « La Princesse Mary » extraite d’un recueil de nouvelles de Lermontov « La Princesse Mary » mais également inspiré de la vie de Maurice Ravel.

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    Maxime (André Dussolier) et Stéphane (Daniel Auteuil) sont (apparemment) amis et travaillent ensemble dans l’atmosphère feutrée d’un atelier de lutherie. Les violons sont toute la vie de Stéphane, contrairement à Maxime qui vient de tomber amoureux d’une jeune violoniste, Camille (Emmanuelle Béart), rapidement intriguée puis attirée par la retenue singulière de Stéphane. Pour Stéphane, véritable « cœur en hiver », ce n’est qu’un jeu dont il conte l’évolution à son amie Hélène (Elisabeth Bourgine). Stéphane semble n’aimer qu’une seule personne au monde : son maître de violon, Lachaume (Maurice Garrel).

     Sur la tombe de Claude Sautet au cimetière Montparnasse, il est écrit : « Garder le calme devant la dissonance », voilà probablement la phrase qui définirait aussi le mieux son cinéma et peut-être même le mieux « Un cœur en hiver » : d’abord parce que son cinéma est un cinéma de la dissonance, de l’imprévu, de la note inattendue dans la quotidienneté (ici, l’arrivée de Camille dans la vie de Maxime et par conséquent dans celle de Stéphane comme c’est le cas de l’arrivée de David dans « César et Rosalie » ou de Nelly dans « Nelly et Monsieur Arnaud ») et ensuite parce que cette épitaphe fait référence à la passion de Claude Sautet pour la musique, une passion qui s’exprime pleinement ici puisque la musique est un personnage à part entière. Le tempo des films de Sautet est ainsi réglé comme une partition musicale, impeccablement rythmée, une partition dont on a l’impression qu’en changer une note ébranlerait l’ensemble de la composition.

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    C’est par elle, la musique, que Camille s’exprime (d’ailleurs Maxime le dira, elle ne se livre que lorsqu’elle joue) : tantôt sa mélancolie, sa violence (ainsi cette scène où elle enregistre en studio et qu’elle manie l’archet comme une lame tranchante), son désarroi, ses espoirs. C’est aussi à travers elle que Stéphane ressent et exprime ses (rares) émotions notamment lorsqu’un « c’est beau » lui échappe après avoir écouté Camille jouer. La musique ici, aussi sublime soit-elle (celle des  sonates et trio de Ravel) n’est pas forcément mélodieuse mais exprime la dissonance que connaissent les personnages. C’est un élément d’expression d’une force rare, bien plus que n’importe quel dialogue.

    La passion est donc celle pour la musique mais aussi celle qui s’exprime à travers elle, l’autre : la passion amoureuse. Celle qui s’empare de Camille pour cet homme hermétique au regard brillant, transperçant qui la fascine, l’intrigue, la désempare.  Le trouble s’empare d’elle dès sa première répétition à laquelle Stéphane assiste. Elle ne parvient pas à jouer, dit qu’elle reprendra un autre jour et puis quand Stéphane quitte la pièce, elle reprend comme si de rien n’était. Ensuite, venue rejoindre Maxime dans l’atelier de lutherie, ce dernier occupé, elle l’attend en compagnie de Stéphane et lui confie ce qu’elle n’avait jamais dit à personne, lui parlant de ses rapports compliqués avec son agent et amie Régine (Brigitte Catillon). Enfin, troisième rencontre déterminante : Stéphane vient la voir jouer, seul, sans Maxime pour la première fois. Ils s’évadent un instant de la répétition pour aller boire un café après avoir traversé la rue sous la pluie. Leurs mains s’effleurent presque subrepticement, négligemment. Stéphane la protège de la pluie avec sa veste. Puis, il l’écoute assis au café, avec son regard scrutateur. Puis, c’est l’absence et le silence de Stéphane mais c’est trop tard : Camille est déjà bouleversée, amoureuse. A priori, racontées ainsi rien d’extraordinaire dans ces trois scènes, pourtant le scénario et la mise en scène de Sautet et surtout ses personnages sont d’une telle richesse que chacune d’elle est plus haletante qu’une scène d’un palpitant thriller. Aucun plan n’est inutile. Comme dans un thriller, chaque plan a une implication sur la résolution.

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     Tous les films de Sautet se caractérisent d’ailleurs aussi par le suspense (il était fasciné par Ford et Hawks ) : le suspense sentimental avant tout, concourant à créer des films toujours haletants et fascinants.  Claude Sautet citait ainsi souvent la phrase de Tristan Bernard : « il faut surprendre avec ce que l’on attend ». On ne peut certainement pas reprocher au cinéma de Claude Sautet d’être démesurément explicatif, c’est au contraire un cinéma de l’implicite, des silences et du non-dit. Pascal Jardin disait  de Claude Sautet qu’il « reste une fenêtre ouverte sur l’inconscient ».

    Le souffle du spectateur est suspendu à chaque regard (le regard tellement transperçant de Stéphane, ou de plus en plus troublé de Camille) à chaque note, à chaque geste d’une précision rare. Je n’ai encore jamais trouvé au cinéma de personnages aussi « travaillés » que Stéphane, ambigu, complexe qui me semble avoir une existence propre, presque exister en dehors de l’écran. Là encore comme un thriller énigmatique, à chaque fois je l’interprète différemment, un peu aussi comme une sublime musique ou œuvre d’art qui à chaque fois me ferait ressentir des émotions différentes. Stéphane est-il vraiment indifférent ? Joue-t-il un jeu ? Ne vit-il qu’à travers la musique ? « La musique c’est du rêve » dit-il. Ou, selon cette citation de La Rochefoucauld que cite Sautet  fait-il partie de ceux qui pensent que« Peu de gens seraient amoureux si on ne leur avait jamais parlé d’amour » ? A-t-il peur d’aimer ? Ou n’y croit-il simplement pas ? Est-il sincère quand il dit avec une froide tranquillité que Maxime n’est pas un ami, juste « un partenaire ».

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    Le film commence ainsi de nuit dans l’atelier et se termine de jour dans un café et entre ces deux moments, Stéphane passera de l’ombre à la lumière, d’une personnalité ombrageuse à (peut-être, là aussi, l’interprétation varie à chaque visionnage) un homme capable d’aimer. Un personnage assez proche du personnage de Martial dans « Quelques jours avec moi » (un autre film de Sautet méconnu que je vous recommande, où son regard se fait encore plus ironique et acéré, un film irrésistiblement drôle et non dénué de –douce-cruauté).  « Les films de Claude Sautet touchent tous ceux qui privilégient les personnages par rapport aux situations, tous ceux qui pensent que les hommes sont plus importants que ce qu’ils font (..). Claude Sautet c’est la vitalité. » disait ainsi Truffaut.

    Et puis certaines scènes font pour moi partie des plus belles et cruelles du cinéma. Cette scène où dans une voiture, Camille lui avoue l’amour qu’il lui inspire et se livre à lui, ce à quoi Stéphane répond avec tranquillité, jubilation peut-être, froidement en tout cas : « je ne vous aime pas ». Cette scène me glace le sang à chaque fois. Et puis la scène où Camille veut l’humilier à son tour. Elle se maquille outrageusement, le rejoint au café où il a ses habitudes où il dîne avec son amie Hélène. Camille lui crie sa rancœur, sa passion, cherche à l’humilier. La scène est tranchante, violente et sublime comme la musique de Ravel jouée par Camille.

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    Et puis comment ne pas parler de la distribution, absolument parfaite, à commencer par Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart, sans aucun doute leurs meilleurs rôles auxquels ils semblent se livrer (ou se cacher) corps et âme, d’autant plus ambigus puisqu’ils vivaient alors ensemble. Emmanuelle Béart est à la fois mystérieuse, sensuelle, forte, fragile, fière, brisée, passionnée et talentueuse (elle apprit ainsi le violon pendant un an). Daniel Auteuil donne vie à ce Stéphane énigmatique, opaque, cinglant, glacial, austère qui se définit lui-même comme sournois, parfois révoltant, parfois touchant avec ce regard perçant, tantôt terriblement là ou terriblement absent. L’un comme l’autre, dans leurs regards, expriment une multitude d’émotions ou de mystères. Mais il ne faudrait pas non plus oublier les seconds rôles : André Dussolier, personnage digne qui échappe au cliché de l’amant trompé et qui obtint d’ailleurs le César du meilleur second rôle. Jean-Luc Bideau qui dans une scène courte mais intense aligne les clichés sur la culture et l’élitisme (magnifique scène de dialogue où là aussi Stéphane dévoile une trouble (et pour Camille troublante) facette de sa personnalité). Myriam Boyer, Brigitte Catillon, Elisabeth Bourgine (les femmes de l’ombre avec, chacune à leur manière, une présence forte et déterminante).

     « Un cœur en hiver »  obtint le lion d’argent à Venise. Daniel Auteuil et Emmanuelle Béart passèrent à côté des César de meilleurs acteurs (que leur ravirent Claude Rich pour « Le souper » et Catherine Deneuve, pour « Indochine »). Claude Sautet obtint néanmoins le césar du meilleur réalisateur (le seul avec celui de Dussolier malgré sept nominations) et celui du meilleur film fut cette année-là attribué à Cyril Collard pour « Les nuits fauves ». Tous les postes du film auraient mérités d’être récompensés : le scénario, l’image d’Yves Angelo, le travail sur la musique de Philippe Sarde, le scénario  de Jacques Fieschi et Claude Sautet…

    On retrouve là encore ce qui caractérise les films de Claude Sautet : les scènes de groupe (dont « Vincent, François, Paul et les autres est le film emblématique) et la solitude dans et malgré le groupe, l’implicite dans ce qui n’est pas- les ellipses- comme dans ce qui est-les regards- (Ah le regard tranchant de Daniel Auteuil! Ah, ce dernier plan !), des scènes de café ( « A chaque film, avouait Sautet, je me dis toujours : non, cette fois tu n’y tournes pas. Et puis, je ne peux pas m’en empêcher. Les cafés, c’est comme Paris, c’est vraiment mon univers. C’est à travers eux que je vois la vie. Des instants de solitude et de rêvasseries. ») les personnages filmés à travers les vitres de ces mêmes cafés, des scènes de pluie qui sont souvent un élément déclencheur, des scènes de colère (peut-être inspirées par les scènes de colère incontournables dans les films de Jean Gabin, Sautet ayant ainsi revu « Le jour se lève » …17 fois en un mois!), des femmes combatives souvent incarnées par Romy Schneider puis par Emmanuelle Béart, des fins souvent ouvertes et avant tout un cinéma de personnages : César, Rosalie, Nelly, Arnaud, Vincent, François, Paul, Max, Mado, …et les autres, des personnages égarés affectivement et/ou socialement, des personnages énigmatiques et ambivalents.

     On a souvent dit de Claude Sautet était le peintre de la société des années 70 mais en réalité la complexité des sentiments de ses personnages disséquée avec une rare acuité est intemporelle.  S’il est vrai que la plupart de ses films sont des tableaux de la société contemporaine, notamment de la société d’après 1968, et de la société pompidolienne, puis giscardienne, et enfin mitterrandienne,  ses personnages et les situations dans lesquelles il les implique sont avant tout universels, un peu comme « La Comédie Humaine » peut s’appliquer aussi bien à notre époque qu’à celle de Balzac.

    Le personnage de Stéphane ne cessera jamais de m’intriguer, intrigant le spectateur comme il intrigue Camille, exprimant tant d’ambiguïté dans son regard brillant ou éteint. Hors de la vie, hors du temps. Je vous le garantis, vous ne pourrez pas oublier ce crescendo émotionnel jusqu’à ce plan fixe final polysémique qui vous laisse ko et qui n’est pas sans rappeler celui de Romy Schneider à la fin de « Max et les ferrailleurs » ou de Michel Serrault (regard absent à l’aéroport) dans « Nelly et Monsieur Arnaud » ou de Montand/Frey/Schneider dans « César et Rosalie ». Le cinéma de Claude Sautet est finalement affaire de regards, qu’il avait d’une acuité incroyable, saisissante sur la complexité des êtres, et jamais égalée. Alors que le cinéma est de plus en plus univoque, explicatif, c’est plus que salutaire.

     Une histoire d’amour, de passion(s), cruelle, intense, poétique, sublime, dissonante, mélodieuse, contradictoire, trouble et troublante, parfaitement écrite, jouée, interprétée, mise en lumière, en musique et en images.

    Un peu comme l’ours en peluche du « Jour se lève » qui a un œil qui rit et un autre qui pleure, nous ressortons des films de Sautet et de celui-là en particulier, entre rires et larmes, bouleversés, avec l’envie de vivre plus intensément encore car là était le véritable objectif de Claude Sautet : nous « faire aimer la vie »…et il y est parvenu, magistralement. Personne après lui n’a su nous raconter des « histoires simples » aux personnages complexes qui nous parlent aussi bien de « choses de la vie ».

    Claude Sautet, en 14 films, a su imposer un style, des films inoubliables, un cinéma du désenchantement enchanteur, d’une savoureuse mélancolie, de l’ambivalence et de la dissonance jubilatoires, une symphonie magistrale dont chaque film est un morceau unique indissociable de l’ensemble, et celui-ci pour moi le plus beau et bouleversant.

    Retrouvez également ma critique de "César et Rosalie" de Claude Sautet en cliquant ici.

    FILMOGRAPHIE  DE CLAUDE SAUTET

    Né à Montrouge (près de Paris) en 1924, Claude Sautet est mort à Paris le samedi 22 juillet 2000 à l’âge de soixante-seize ans…

     Longs-métrages réalisés par Claude Sautet

     Bonjour sourire (1955)

    Classe tous risques (1960)

     L’Arme à gauche (1965)

    Les Choses de la vie (1970)

     Max et les Ferrailleurs (1970)

    César et Rosalie (1972)

    Vincent, François, Paul et les autres (1974)

    Mado (1976)

    Une histoire simple (1978)

     Un mauvais fils (1980)

    Garçon ! (1983)

    Quelques jours avec moi (1988)

    Un cœur en hiver (1991)

     Nelly et Monsieur Arnaud (1995)

     

     A voir : le documentaire de N.T.Binh  « Claude Sautet ou la magie invisible »

    A noter: Claude Sautet a également travailler comme ressemeleur de scénarii pour de nombreux cinéastes et notamment sur  (parmi de nombreux autres films ) « Borsalino » de Jacques Deray.

    La Plage Nespresso

    Boulevard de la Croisette

    06400 Cannes

    www.nespresso.com/cannes 

    La Plage Nespresso

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  • Plage Nespresso du Festival de Cannes 2016 : dîner signé Jean-François Piège

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    L’an passé, grâce à Nespresso, j’avais déjà eu le grand plaisir de vivre une formidable journée très « gastronomique » au Festival de Cannes 2015, un très agréable intermède au milieu des mes 12 jours de projections cannoises.

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    Vous pouvez retrouver mon récit de cette journée Nespresso 2015 et de mon dîner signé du chef Florent Ladeyn en cliquant ici.

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    Pour la 3ème  année consécutive, à l’occasion de ce Festival de Cannes 2016,  Nespresso  célébrait à nouveau les liens étroits entre cinéma et gastronomie en invitant trois chefs prestigieux à choisir chacun un film qui a marqué l’histoire du Festival et à le réinterpréter autour d’un menu d’exception. Chacun des chefs devenait alors le réalisateur d’un dîner pour quelque 70 convives autour d’une mise en scène en 5 plats et d’un décor original rappelant l’univers du film qui l’avait inspiré.

    Dans mon cas, ce fut Les 400 coups de Truffaut l’an passé avec la cuisine du chef de Florent Ladeyn et cette année Le Guépard de Visconti avec la cuisine de Jean-François Piège. J’étais donc doublement chanceuse cette année puisque je pouvais dîner sur le thème d’un de mes films préférés (dont je parle même dans mon roman L’amor dans l’âme qui vient d’être publié aux Editions du 38, ici) et goûter la cuisine d’un chef réputé que je souhaitais tester depuis longtemps.

    roman90Photo ci-dessus: mise en abyme d’une histoire de mise en abyme…

    Les 3 chefs se succédaient ainsi:  Armand Arnal (La Chassagnette, Arles – 1 * Michelin) a fait son cinéma inspiré par Undergound d’Emir Kusturica (Palme d’Or 1995); Jean-François Piège (Le Grand Restaurant, Paris – 2 * Michelin) a fait son cinéma inspiré par Le Guépard de Luchino Visconti (Palme d’Or 1963); Cédric Béchade (L’Auberge Basque, St Pée sur Nivelle – 1 * Michelin) a fait son cinéma inspiré par The Artist de Michel Hazanavicius (Prix d’Interprétation masculine pour Jean Dujardin 2011).

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    Cette année encore, la plage Nespresso était le lieu incontournable pour les professionnels du cinéma à la fois au cœur de l’agitation du festival et à l’abri de celle-ci. Un véritable havre de quiétude au cœur de Cannes avec une vue idyllique sur la Croisette.

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    Nespresso est aussi partenaire de la Semaine de la Critique, ce qui fut l’occasion pour moi de voir les courts-métrages de la clôture (réalisés par les actrices Sandrine Kiberlain, Chloé Sévigny et Laetitia Casta) et d’interviewer son passionnant et affable délégué général Charles Tesson qui nous a expliqué la genèse de la Semaine de la Critique avant d’évoquer cette édition 2016.

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    La plage Nespresso est aussi le lieu phare pour les interviews et rencontres professionnelles. Ce fut donc en toute logique le lieu de la remise des Nespresso Talents 2016 ( un concours qui invitait les jeunes cinéastes du monde entier à réaliser un court-métrage de 3 minutes filmé au format vertical, sur le thème Explore Your Extraordinary.), l’occasion notamment d’entendre l’élégant et talentueux Tomer Sisley donner une instructive leçon de cinéma, dans un anglais irréprochable.

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    Je reviendrai en détails sur ces films et sur cette interview de Charles Tesson sur mes blogs cinéma mais, en attendant, attardons-nous sur ce dîner hors du temps dans un décor inspiré du chef-d’œuvre de Visconti: candélabres, dorures, tableaux… nous rappelant les fastes de la bourgeoisie italienne dont le Guépard conte la déliquescence. Me revenait alors en mémoire, comme une mélopée obsédante cette célèbre citation empruntée au livre de Giuseppe Tomasi di Lampedusa:

    Nous fûmes les Guépards, les Lions ceux qui nous remplaceront seront les chacals et des hyènes… Et tous, Guépards, chacals et moutons, nous continuerons à nous considérer comme le sel de la Terre.

     Un peu plus et je voyais Tancrède et Angelica débarquer à notre table. Une douce parenthèse au milieu de mes 12 journées festivalières bien chargées dont vous pouvez retrouver mon compte rendu cinématographique, en cliquant ici.

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    J’ai eu le plaisir de partager ce dîner notamment avec de très sympathiques instagramers et une partie de la joyeuse équipe de l’agence 14 septembre (que je remercie d’ailleurs à nouveau au passage pour ce moment hors du temps, qui nous a presque permis de traverser l’écran). Le menu célébrait ainsi la cuisine italienne et en revisitait les classiques: la pizza, les carbonaras réalisées avec … des calamars. J’avoue que le résultat était bluffant, non seulement le visuel mais aussi le goût évoquaient ainsi le célèbre plat italien.

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    Le chef a même réussi l’exploit non seulement de me faire aimer le céleri mais aussi de me permettre de me régaler avec! L’amoureux du cinéma que semble aussi être Jean-François Piège (Son « grand restaurant » tire son nom du et truculent film de Jacques Besnard avec De Funès et Blier) nous a ainsi servi un dîner plein d’émotions, de saveurs à la fois différentes et qui se mariaient parfaitement, lesquelles saveurs nous ont permis de réaliser un palpitant voyage immobile. Merci à lui aussi pour son talent,  sa bonhomie et sa disponibilité.

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     Je vous laisse découvrir les photos des plats qui s’apparentaient à de véritables tableaux.

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    Pour en savoir plus sur Nespresso à Cannes, cliquez ici.

    Pour en savoir plus sur Jean-François Piège, retrouvez son site officiel en cliquant là.

    Toutes les photos sont issues de mon compte Instagram: @sandra_meziere.

    Critique – « Le Guépard » de Luchino Visconti

    Quand la réalité rejoint le cinéma (article  publié suite à la projection exceptionnelle du « Guépard »  en version restaurée dans le cadre de Cannes Classics du Festival de Cannes 2010)

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    Parmi mes très nombreux souvenirs du Festival de Cannes, celui de ce soir restera sans aucun doute un des plus émouvants et inoubliables. Ce soir, dans le cadre de Cannes Classics était en effet projetée la version restaurée du chef d’œuvre de Luchino Visconti « Le Guépard », palme d’or du Festival 1963. Un des films à l’origine de ma passion pour le cinéma avec  l’acteur que j’admire le plus (et tant pis pour ceux qu’il horripile… qu’ils me trouvent juste un seul acteur ayant tourné autant de chefs d’œuvre de « Rocco et ses frères » à « Monsieur Klein » en passant par « Le Cercle rouge » , « La Piscine » et tant d’autres…).

     Alors que nous étions très peu nombreux dans la file presse et que, en face, dans la file Cannes cinéphiles on se bousculait tout le monde a finalement pu entrer. J’avais une place de choix puisque juste à côté de moi figurait un siège sur lequel était écrit  Martin Scorsese  et devant  Alain Delon et Claudia Cardinale! Tandis que les premiers invités commençaient à arriver (Benicio Del Toro, Kate Beckinsale, Aishwarya Rai puis Salma Hayek, Juliette Binoche…), la fébrilité était de plus en plus palpable dans la salle. Avec son humour et son enthousiasme légendaires, Thierry Frémaux est venu prévenir que Martin Scorsese était retenu dans les embouteillages en ajoutant qu’Alain Delon avait tenu à préciser que lui n’était pas en retard.

     Puis Martin Scorsese est enfin sorti des embouteillages pour monter sur scène ( réalisateur du plus grand film de cette année « Shutter island », à voir absolument) pour parler de ce film si important pour lui. Puis ce fut au tour d’Alain Delon et Claudia Cardinale de monter sur scène. Tous deux émus, Alain Delon aussi nostalgique que Claudia Cardinale semblait enjouée.  Puis, ils se sont installés, juste devant moi et le film, ce film que j’ai vu tant de fois a commencé.

    Quelle étrange sensation de le découvrir enfin sur grand écran, tout en voyant ses acteurs au premier plan, juste devant moi, en chair et en os. Aussi fascinant et somptueux soit « Le Guépard » (et ce soir il m’a à nouveau et plus que jamais éblouie) mon regard ne pouvait s’empêcher de dévier vers Delon et Cardinale. Instant irréel où l’image de la réalité se superposait à celle de l’écran. Je ne pouvais m’empêcher d’essayer d’imaginer leurs pensées. Claudia Cardinale qui semblait littéralement transportée (mais avec gaieté) dans le film, tapant des mains, se tournant vers Alain Delon, lorsque des scènes, sans doute, lui rappelait des souvenirs particuliers, riant aussi souvent, son rire se superposant même sur la célèbre cavalcade de celui d’Angelica dans la scène du dîner. Et Alain Delon, qui regardait l’écran avec tant de solennité, de nostalgie, de tristesse peut-être comme ailleurs, dans le passé, comme  s’il voyait une ombre du passé ressurgie en pleine lumière, pensant, probablement,  comme il le dit souvent, à ceux qui ont disparu : Reggiani, Lancaster, Visconti….

    Delon et Cardnale plus humains sans doute que ces êtres d’une beauté irréelle sur l’écran et qu’ils ont incarnés mais aussi beaux et touchants. D’autant plus troublant que la scène de la réalité semblait faire étrangement écho à celle du film qui raconte  la déliquescence d’un monde, la nostalgie d’une époque. Comme si Delon était devenu le Prince Salina (incarné par Lancaster dans le film) qui regarde avec mélancolie une époque disparaître. J’avais l’impression de ressentir leur émotions, ce  qui, ajouté, à celle que me procure immanquablement ce film, a fait de cet instant un moment magique de vie et de cinéma entremêlés, bouleversant.

    Je n’ai pas vu passer les trois heures que dure le film dont la beauté, la modernité, la richesse, la complexité mais aussi la vitalité, l’humour  (c’était étonnant d’entendre ainsi la salle rire) me sont apparus plus que jamais éclatants et surtout inégalés. 47 ans après, quel film a pu rivaliser ? Quel film contient des plans séquences aussi voluptueux ? Des plans aussi somptueux ? On comprend aisément pourquoi le jury lui a attribué la palme d’or à l’unanimité !

    Hypnotisée par ces images confuses de réalité et de cinéma superposées, de splendeur visuelle, de mélancolie, de nostalgie, je suis repartie avec dans ma poche la lettre destinée à Alain Delon parlant du scénario que j’aimerais lui soumettre, mais sans regrets : il aurait été maladroit, voire indécent de lui donner à cet instant si intense, particulier. Et encore maintenant il me semble entendre la valse qui a sublimé Angelica et Tancrède,  et d’en ressentir toute la somptuosité nostalgique…  Cette phrase prononcée par Burt Lancaster dans « Le Guépard » pourrait ainsi peut-être être désormais prononcée par ceux qui ont joué à ses côtés, il y a 47 ans déjà  : « Nous étions les Guépards, les lions, ceux qui les remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre ».

     Ma critique du « Guépard » de Luchino Visconti

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    En 1860, en Sicile, tandis que Garibaldi et ses chemises rouges débarquent pour renverser la monarchie des Bourbons de Naples et l’ancien régime, le prince Don Fabrizio Salina (Burt Lancaster) ainsi que sa famille et son confesseur le Père Pirrone (Romolo Valli), quitte ses domaines pour son palais urbain de Donnafigata, tandis que son neveu Tancrède rejoint les troupes de Garibaldi. Tancrède s’éprend d’Angelica, (Claudia Cardinale), la fille du riche maire libéral  de Donnafugata : Don Calogero. Le Prince Salina s’arrange pour qu’ils puissent se marier. Après l’annexion de la Sicile au royaume d’Italie, Tancrède qui s’était engagé aux côtés des Garibaldiens les abandonne pour rejoindre l’armée régulière…

    Les premiers plans nous montrent une allée qui mène à une demeure, belle et triste à la fois. Les allées du pouvoir. Un pouvoir beau et triste, lui aussi. Triste car sur le déclin, celui de l’aristocratie que symbolise le Prince Salina. Beau car fascinant comme l’est le prince Salina et l’aristocratie digne qu’il représente. Ce plan fait écho à celui de la fin : le prince Salina avance seul, de dos, dans des ruelles sombres et menaçantes puis il s’y engouffre comme s’il entrait dans son propre tombeau. Ces deux plans pourraient résumer l’histoire, l’Histoire, celles d’un monde qui se meurt. Les plans suivants nous emmènent à l’intérieur du domaine, nous offrant une vision spectrale et non moins sublime de cette famille. Seuls des rideaux blancs dans lesquels le vent s’engouffre apportent une respiration, une clarté dans cet univers somptueusement sombre. Ce vent de nouveauté annonce l’arrivée de Tancrède, Tancrède qui apparaît dans le miroir dans lequel Salina se mire.  Son nouveau visage. Le nouveau visage du pouvoir. Le film est à peine commencé et déjà son image est vouée à disparaître. Déjà la fin est annoncée. Le renouveau aussi.

    Fidèle adaptation d’un roman écrit en 1957 par Tomasi di Lampedusa, Le Guépard témoigne d’une époque représentée par cette famille aristocrate pendant le Risorgimento, « Résurrection » qui désigne le mouvement nationaliste idéologique et politique qui aboutit à la formation de l’unité nationale entre 1859 et 1870. Le Guépard est avant tout l’histoire du déclin de l’aristocratie et de l’avènement de la bourgeoisie, sous le regard et la présence félins, impétueux, dominateurs du Guépard, le prince Salina. Face à lui, Tancrède est un être audacieux, vorace, cynique, l’image de cette nouvelle ère qui s’annonce.

    La scène du fastueux bal qui occupe un tiers du film est aussi la plus célèbre, la plus significative, la plus fascinante. Elle marque d’abord par sa magnificence et sa somptuosité :  somptuosité des décors, soin du détail du Maestro Visconti qui tourna cette scène en huit nuits parmi 300 figurants. Magnificence du couple formé par Tancrède et Angelica, impériale et rayonnante dans sa robe blanche. Rayonnement du couple qu’elle forme en dansant avec Salina, aussi.  La fin du monde de Salina est proche mais le temps de cette valse, dans ce décor somptueux, le temps se fige. Ils nous font penser à cette réplique de Salina à propos de la Sicile : « cette ombre venait de cette lumière ». Tancrède regarde avec admiration, jalousie presque, ce couple qui représente pourtant la déchéance de l’aristocratie et l’avènement de la bourgeoisie. Un suicide de l’aristocratie même puisque c’est Salina qui scelle l’union de Tancrède et Angelica, la fille du maire libéral, un mariage d’amour mais aussi et avant tout de raison entre deux univers, entre l’aristocratie et la bourgeoisie. Ces deux mondes se rencontrent et s’épousent donc aussi le temps de la valse d’Angelica et Salina. Là, dans le tumulte des passions, un monde disparaît et un autre naît. Ce bal est donc aussi remarquable par ce qu’il symbolise : Tancrède, autrefois révolutionnaire, se rallie à la prudence des nouveaux bourgeois tandis que Salina, est dans une pièce à côté, face à sa solitude, songeur,  devant un tableau de Greuze, la Mort du juste, faisant « la cour à la mort » comme lui dira ensuite magnifiquement Tancrède.

    Angelica, Tancrède et Salina se retrouvent ensuite dans cette même pièce face à ce tableau morbide alors qu’à côté se fait entendre la musique joyeuse et presque insultante du bal. L’aristocratie vit ses derniers feux mais déjà la fête bat son plein. Devant les regards attristés et admiratifs de Tancrède et Angelica, Salina s’interroge sur sa propre mort. Cette scène est pour moi une des plus intenses de ce film qui en comptent pourtant tant qui pourraient rivaliser avec elle. Les regards lourds de signification qui s’échangent entre eux trois, la sueur qui perle sur les trois visages, ce mouchoir qu’ils s’échangent pour s’éponger en font une scène d’une profonde cruauté et sensualité où entre deux regards et deux silences, devant ce tableau terriblement prémonitoire de la mort d’un monde et d’un homme, illuminé par deux bougies que Salina a lui-même allumées comme s’il admirait, appelait, attendait sa propre mort, devant ces deux êtres resplendissants de jeunesse, de gaieté, de vigueur, devant Salina las mais toujours aussi majestueux, plus que jamais peut-être, rien n’est dit et tout est compris.

     Les décors minutieusement reconstitués d’ une beauté visuelle sidérante, la sublime photo de Giuseppe Rotunno, font de ce Guépard une véritable fresque tragique, une composition sur la décomposition d’un monde, dont chaque plan se regarde comme un tableau, un film mythique à la réputation duquel ses voluptueux plans séquences (notamment la scène du dîner pendant laquelle résonne le rire interminable et strident d’Angelica comme une insulte à l’aristocratie décadente, au cour duquel se superposent des propos, parfois à peine audibles, faussement anodins, d’autres vulgaires, une scène autour de laquelle la caméra virevolte avec virtuosité, qui, comme celle du bal, symbolise la fin d’une époque), son admirable travail sur le son donc, son travail sur les couleurs (la séquence dans l’Eglise où les personnages sont auréolés d’une significative lumière grise et poussiéreuse ) ses personnages stendhaliens, ses seconds rôles judicieusement choisis (notamment Serge Reggiani en chasseur et organiste), le charisme de ses trois interprètes principaux, la noblesse féline de Burt Lancaster, la majesté du couple Delon-Cardinale, la volubilité, la gaieté et le cynisme de Tancrède formidablement interprété par Alain Delon, la grâce de Claudia Cardinale, la musique lyrique, mélancolique et ensorcelante de Nino Rota ont également contribué à faire de cette fresque romantique, engagée, moderne, un chef d’œuvre du septième Art. Le Guépard a ainsi obtenu la Palme d’or 1963… à l’unanimité.

     La lenteur envoûtante dont est empreinte le film métaphorise la déliquescence du monde qu’il dépeint. Certains assimileront à de l’ennui ce qui est au contraire une magistrale immersion  dont on peinera ensuite à émerger hypnotisés par l’âpreté lumineuse de la campagne sicilienne, par l’écho du pesant silence, par la beauté et la splendeur stupéfiantes de chaque plan. Par cette symphonie visuelle cruelle, nostalgique et sensuelle l’admirateur de Proust qu’était Visconti nous invite à l’introspection et à la recherche du temps perdu.

    La personnalité du Prince Salina devait beaucoup à celle de Visconti, lui aussi aristocrate, qui songea même à l’interpréter lui-même, lui que cette aristocratie révulsait et fascinait à la fois et qui, comme Salina, aurait pu dire : « Nous étions les Guépards, les lions, ceux qui les remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre ».

    Que vous fassiez partie des guépards, lion, chacals ou brebis, ce film est un éblouissement inégalé par lequel je vous engage vivement à vous laisser hypnotiser…

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  • L’hôtel Majestic Barrière et la plage Majestic 69: the places to be pendant le Festival de Cannes

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    Je vous parlais hier, ici, du nouvel établissement acquis par le Groupe Barrière, le célèbre hôtel Westminster situé au Touquet. Aujourd’hui, je vous emmène avec moi sur la Croisette (je couvrirai ainsi le festival pour la 16ème année consécutive sur mes blogs Inthemoodforcannes.com et Inthemoodforfilmfestivals.com et sur mes comptes twitter @moodforcinema et @moodforcannes, et sur Inthemoodforhotelsdeluxe.com pour tout ce qui concerne le luxe).

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    Je connais par cœur la Croisette et les palaces qui la jalonnent et mon préféré reste le Majestic Barrière à tel point que j’en ai fait le cadre de scènes clefs de mon roman « L’amor dans l’âme » publié en mars 2016 aux Editions du 38, (vous pourrez ainsi y découvrir la célèbre suite « Mélodie en sous-sol »,  lequel roman se déroule dans le cadre du Festival de Cannes 2014), à tel point aussi que, chaque année, je passe la majeure partie de mon temps entre deux projections, sur la plage Majestic 69, gérée par ADR prod pendant le festival depuis 13 ans maintenant. L’équipe vous accueillera toujours avec affabilité et professionnalisme.

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    C’est là, dans ce cadre idyllique, sur la plus belle plage de la Croisette depuis laquelle vous pouvez admirer le palais des festivals qu’elle jouxte, qu’ont lieu de nombreux press junkets, photocalls, déjeuners professionnels … Le business lounge est aussi l’endroit idéal pour échanger au calme de l’agitation (et en même temps en son cœur) entre deux séances. Vous pourrez aussi y retrouver de prestigieuses marques: Kering, Riva, BoConcept, Baron Ph. de Rothschild, Finley, Nespresso, BMW…

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    C’est là que sera célébré le début du festival mais aussi le clôture et, sans aucun doute, comme chaque année, l’élégance sera au rendez-vous lors de fêtes auxquelles Gatsby le Magnifique n’aurait rien eu à envier.

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    En 2010, à l’occasion de l’ouverture du Festival de Cannes, le Majestic avait révélé sa nouvelle aile spectaculaire lors d’une inauguration qui l’avait également été. Avaient ainsi été dévoilés :

    -10.000 m2 supplémentaires,
    -44 nouvelles suites dont 2 suites duplex de 450 m2
    -un spa de 450 m2
    -1500 m2 de luxueuses boutiques
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    L’hôtel (membre de The Leading Hotels of the world – toujours un gage de qualité-), à l’image de sa plage, se situe à la fois en plein centre de Cannes et un peu en retrait de son agitation. C’est aussi l’adresse idéale pour les festivaliers puisqu’il se trouve juste en face du palais des festivals. Il est également située sur la Croisette et à deux pas des boutiques de la rue d’Antibes.
     
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    Parmi ses atouts: salle de projection, Concierge Clefs d’Or,  Spa Diane Barrière by Clarins, plage privée…
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    Pour les gastronomes, pendant le festival, dans l’hôtel, vous aurez le choix entre le Fouquet’s et la Petite Maison de Nicole. Je vous recommande vivement « Le Fouquet’s » ou de prendre un verre dans les salons, un moment toujours hors du temps.
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    L’hôtel compte 265 chambres, 84 suites dont 2 penthouses d’exception comme la sublime suite Christian Dior (cf photo  ci-dessous, vous la reconnaîtrez aisément puisque celle-ci emprunte les teintes grises et chics chères au grand couturier), un espace au sixième et splendide étage de l’aile ouest de l’hôtel, conçu par l’architecte Renaud d’Hauteserre.
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    L’hôtel vous propose de nombreuses activités:
     
    -spa Diane Barrière by Clarins avec les activités suivantes:
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    – Zumba
    – LIA (Low Impact Aerobic)
    – TRX
    – Core training
    – Freedom Spirit
    – Pilates
    – PNL (Programmation Neuro-Linguistique)
    – LPG
    – Intraceuticals Oxygen Infusion
    mais aussi:
    -une piscine extérieure
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    -une plage privée avec de nombreuses activités nautiques
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    L’hôtel dispose également d’un bar à champagne et d’un club Diwi and co pour les enfants.
     
    Si vous voulez vous détendre tout en profitant du luxe ultime, en étant en plein centre de Cannes, n’hésitez pas : choisissez le Majestic Barrière.
     
    Hôtel Majestic Barrière

    10 Boulevard de la Croisette, 06400 Cannes

    Retrouvez également  cet article sur mon blog Inthemoodforhotelsdeluxe.com.
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  • Concours - Avec Canal + gagnez mon roman au coeur du Festival de Cannes!

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    Voilà une très belle mise en lumière pour mon roman puisque Canal + le met aujourd'hui à l'honneur sur son site officiel et vous permet de remporter un des 5 exemplaires que la chaîne met en jeu.

    Retrouvez l'article consacré au concours et au roman sur le site officiel de Canal plus en cliquant sur le visuel du concours ou sur ce lien: http://www.canalplus.fr/cinema/l-actualite-cinema-sur-canal/cid1382041-jeu-concours-pour-gagner-le-livre-l-amor-dans-l-ame-de-sandra-meziere.html

    Pour faire partie des gagnants, il vous suffit de RT l'annonce du concours mise en ligne sur le compte twitter @cinemacanalplus, de suivre le compte twitter @cinemacanalplus et d'être ensuite tiré au sort.

    Catégories : CONCOURS, PARTENARIATS ET SPONSORS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Nespresso, partenaire de la 55ème Semaine de la Critique

    Il y a 15 jours, je vous parlais (ici et sur Inthemoodforhotelsdeluxe.com) de la formidable opération cannoise de la marque Nespresso, "Les chefs font leur cinéma", à laquelle j'avais eu le plaisir de participer l'an passé.  Retrouvez mon article sur l'édition 2015 et le programme 2016, en cliquant ici.

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    Par ailleurs, cette année, Nespresso est à nouveau partenaire de la Semaine de la Critique, laquelle a d'ailleurs dévoilé hier sa très belle affiche 2016.

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    L'association de Nespresso avec la Semaine de la Critique s'est faite tout naturellement, le soutien à l’innovation et à la création étant au cœur des valeurs de Nespresso. Cette section cannoise, qui met à l'honneur les première et deuxième œuvres des cinéastes du monde entier, se consacre à la découverte des futurs grands réalisateurs. Wong Kar-Wai, Jacques Audiard, Arnaud Desplechin ou encore Valérie Donzelli - présidente du jury de cette édition 2016 -, ont ainsi fait leurs débuts à la Semaine de la Critique.  Nespresso parraine depuis 2011 le Grand Prix Nespresso décerné par le jury de la Semaine de la Critique au meilleur long métrage de la sélection. Ensemble, la Semaine de la Critique et Nespresso, animés à la fois par l'exigence et la curiosité, explorent et révèlent la jeune création cinématographique.  Cette année 2016 marque le 5e anniversaire de l'association entre Nespresso et la Semaine de la Critique et confirme la convergence de leurs volontés et missions communes : en 2011, le Grand Prix Nespresso de la Semaine de la Critique est remis au réalisateur Jeff Nichols pour son film Take Shelter (à l’honneur sur l’affiche de cette édition 2016). Cinq ans plus tard, son 3e long métrage, Midnight Special, sorti sur les écrans le 16 mars dernier, est un succès critique et public.

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    "Le Grand Prix Nespresso a beaucoup influencé ma carrière. Je sens que mon nom a tout de suite été propulsé dans des sphères où l'industrie ne m'aurait pas inclus autrement. Le Prix a confirmé la place du film dans les consciences. Cela a promu mon film et ma réputation à un niveau qui aurait pris autrement des années à atteindre" confie Jeff Nichols.

    Ont été récompensés par le Grand Prix Nespresso de la Semaine de la Critique :

    2015 : Santiago Mitre pour PAULINA

    2014 : Myroslav Slaboshpytskiy pour THE TRIBE

    2013 : Fabio Grassadonia et Antonio Piazza pour SALVO

    2012 : Antonio Mendez Esparza pour AQUÍ Y ALLA

    2011 Jeff Nichols pour TAKE SHELTER

    La Plage Nespresso, lieu incontournable du Festival de Cannes et de ses festivaliers, accueille à nouveau cette année toutes les équipes des films sélectionnés à la Semaine de la Critique - événements, interviews, séances photo, déjeuners et dîners où membres du jury, réalisateurs, acteurs, producteurs, professionnels se rencontrent. La Semaine y organise également ses Talents Talks, moments de rencontres et de discussions privilégiés avec ses auteurs.

    Pour mettre en lumière l'innovation & la création en gastronomie, la Plage Nespresso accueille également 3 grands Chefs pour une série de dîners exclusifs intitulée "Les Chefs font leur Cinéma". Une expérience gastronomique inspirée non seulement par les Grands Crus Nespresso, mais aussi par des films ayant contribué à la légende de Cannes. Cliquez ici pour lire mon article à ce sujet.

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  • Nespresso au Festival de Cannes 2016 : les chefs font leur cinéma!

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    L’an passé, grâce à Nespresso, j’avais eu le grand plaisir de vivre une formidable journée très « gastronomique » au Festival de Cannes, un très agréable intermède au milieu des mes 12 jours de projections cannoises. Vous pouvez retrouver mon récit de cette journée Nesspresso et de mon dîner signé du chef Florent Ladeyn sur mon site Inthemoodforhotelsdeluxe.com en cliquant ici. Cliquez ici pour lire mon interview sur le site officiel Nespresso Cannes et ici pour y lire mon article publié sur ce même site de Nespresso.

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    Pour la 3ème  année consécutive, Nespresso célèbre les liens étroits entre cinéma et gastronomie en invitant trois chefs prestigieux à choisir chacun un film qui a marqué l’histoire du Festival et à le réinterpréter autour d’un menu d’exception. Chacun des chefs devient alors le réalisateur d’un dîner pour quelque 70 convives autour d’une mise en scène en 5 plats et d’un décor original rappelant l’univers du film qui l’a inspiré (dans mon cas, ce fut « Les 400 coups » de Truffaut).

    En mai prochain, Nespresso, partenaire du Festival de Cannes et de la Semaine de la Critique, accompagne une nouvelle fois l’esprit créatif de ces deux événements et apporte sa signature personnelle à travers un concept original qui allie gastronomie et cinéma.

    Pour les chefs comme pour les films choisis, le programme est à nouveau particulièrement réjouissant cette année. Ci-dessous, je vous propose de découvrir les trois films (dont mon film préféré, signé Visconti) et les trois chefs qui seront à l’honneur et, en bonus, en bas de cet article, ma critique de deux des trois films sélectionnés, tous deux liés pour moi à d’inoubliables moments vécus lors du Festival de Cannes: « The Artist » de Michel Hazanavicius et le chef d’œuvre de Visconti, « Le Guépard ».

    Voici le programme de cette année:

    Entre le 12 et le 18 mai, « Les Chefs font leur Cinéma », ce sont : 

    3 chefs/réalisateurs, 3 films/menus, 6 séquences/dîners

    – Jeudi 12 mai & Vendredi 13 mai 

    Armand Arnal (La Chassagnette, Arles – 1 * Michelin) fait son cinéma inspiré par Undergound d’Emir Kusturica (Palme d’Or 1995)

    – Samedi 14 & Dimanche 15 mai

    Jean-François Piège (Le Grand Restaurant, Paris – 2 * Michelin) fait son cinéma inspiré par Le Guépard de Luchino Visconti (Palme d’Or 1963)

    – Mardi 17 mai & Mercredi 18 mai 

    Cédric Béchade (L’Auberge Basque, St Pée sur Nivelle – 1 * Michelin) fait son cinéma inspiré par The Artist de Michel Hazanavicius (Prix d’Interprétation masculine pour Jean Dujardin 2011).

    Pour participer à ces expériences uniques, les gourmets et cinéphiles pourront tenter leur chance en jouant du 18 avril au 1er mai sur le site http://www.nespresso.com/cannes pour gagner deux séjours à Cannes pour 2 personnes (montée des marches pour le film en compétition officielle, accès privilégié au Palais, dîner gastronomique Les Chefs font leur Cinéma, nuit dans un palace de la Croisette). Trente dîners pour deux personnes   » Les Chefs font leur Cinéma  » seront aussi mis en jeu dans la Boutique Nespresso à Cannes.

    Critique – « Le Guépard » de Luchino Visconti

    Quand la réalité rejoint le cinéma (article déjà publié suite à la projection exceptionnelle du « Guépard »  en version restaurée dans le cadre du Festival de Cannes 2010)

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    Parmi mes très nombreux souvenirs du Festival de Cannes, celui de ce soir restera sans aucun doute un des plus émouvants et inoubliables. Ce soir, dans le cadre de Cannes Classics était en effet projetée la version restaurée du chef d’œuvre de Luchino Visconti « Le Guépard », palme d’or du Festival 1963. Un des films à l’origine de ma passion pour le cinéma avec  l’acteur que j’admire le plus (et tant pis pour ceux qu’il horripile… qu’ils me trouvent juste un seul acteur ayant tourné autant de chefs d’œuvre de « Rocco et ses frères » à « Monsieur Klein » en passant par « Le Cercle rouge » , « La Piscine » et tant d’autres…).

     Alors que nous étions très peu nombreux dans la file presse et que, en face, dans la file Cannes cinéphiles on se bousculait tout le monde a finalement pu entrer. J’avais une place de choix puisque juste à côté de moi figurait un siège sur lequel était écrit  Martin Scorsese  et devant  Alain Delon et Claudia Cardinale! Tandis que les premiers invités commençaient à arriver (Benicio Del Toro, Kate Beckinsale, Aishwarya Rai puis Salma Hayek, Juliette Binoche…), la fébrilité était de plus en plus palpable dans la salle. Avec son humour et son enthousiasme légendaires, Thierry Frémaux est venu prévenir que Martin Scorsese était retenu dans les embouteillages en ajoutant qu’Alain Delon avait tenu à préciser que lui n’était pas en retard.

     Puis Martin Scorsese est enfin sorti des embouteillages pour monter sur scène ( réalisateur du plus grand film de cette année « Shutter island », à voir absolument) pour parler de ce film si important pour lui. Puis ce fut au tour d’Alain Delon et Claudia Cardinale de monter sur scène. Tous deux émus, Alain Delon aussi nostalgique que Claudia Cardinale semblait enjouée.  Puis, ils se sont installés, juste devant moi et le film, ce film que j’ai vu tant de fois a commencé.

    Quelle étrange sensation de le découvrir enfin sur grand écran, tout en voyant ses acteurs au premier plan, juste devant moi, en chair et en os. Aussi fascinant et somptueux soit « Le Guépard » (et ce soir il m’a à nouveau et plus que jamais éblouie) mon regard ne pouvait s’empêcher de dévier vers Delon et Cardinale. Instant irréel où l’image de la réalité se superposait à celle de l’écran. Je ne pouvais m’empêcher d’essayer d’imaginer leurs pensées. Claudia Cardinale qui semblait littéralement transportée (mais avec gaieté) dans le film, tapant des mains, se tournant vers Alain Delon, lorsque des scènes, sans doute, lui rappelait des souvenirs particuliers, riant aussi souvent, son rire se superposant même sur la célèbre cavalcade de celui d’Angelica dans la scène du dîner. Et Alain Delon, qui regardait l’écran avec tant de solennité, de nostalgie, de tristesse peut-être comme ailleurs, dans le passé, comme  s’il voyait une ombre du passé ressurgie en pleine lumière, pensant, probablement,  comme il le dit souvent, à ceux qui ont disparu : Reggiani, Lancaster, Visconti….

    Delon et Cardnale plus humains sans doute que ces êtres d’une beauté irréelle sur l’écran et qu’ils ont incarnés mais aussi beaux et touchants. D’autant plus troublant que la scène de la réalité semblait faire étrangement écho à celle du film qui raconte  la déliquescence d’un monde, la nostalgie d’une époque. Comme si Delon était devenu le Prince Salina (incarné par Lancaster dans le film) qui regarde avec mélancolie une époque disparaître. J’avais l’impression de ressentir leur émotions, ce  qui, ajouté, à celle que me procure immanquablement ce film, a fait de cet instant un moment magique de vie et de cinéma entremêlés, bouleversant.

    Je n’ai pas vu passer les trois heures que dure le film dont la beauté, la modernité, la richesse, la complexité mais aussi la vitalité, l’humour  (c’était étonnant d’entendre ainsi la salle rire) me sont apparus plus que jamais éclatants et surtout inégalés. 47 ans après, quel film a pu rivaliser ? Quel film contient des plans séquences aussi voluptueux ? Des plans aussi somptueux ? On comprend aisément pourquoi le jury lui a attribué la palme d’or à l’unanimité !

    Hypnotisée par ces images confuses de réalité et de cinéma superposées, de splendeur visuelle, de mélancolie, de nostalgie, je suis repartie avec dans ma poche la lettre destinée à Alain Delon parlant du scénario que j’aimerais lui soumettre, mais sans regrets : il aurait été maladroit, voire indécent de lui donner à cet instant si intense, particulier. Et encore maintenant il me semble entendre la valse qui a sublimé Angelica et Tancrède,  et d’en ressentir toute la somptuosité nostalgique…  Cette phrase prononcée par Burt Lancaster dans « Le Guépard » pourrait ainsi peut-être être désormais prononcée par ceux qui ont joué à ses côtés, il y a 47 ans déjà  : « Nous étions les Guépards, les lions, ceux qui les remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre ».

     Ma critique du « Guépard » de Luchino Visconti

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    En 1860, en Sicile, tandis que Garibaldi et ses chemises rouges débarquent pour renverser la monarchie des Bourbons de Naples et l’ancien régime, le prince Don Fabrizio Salina (Burt Lancaster) ainsi que sa famille et son confesseur le Père Pirrone (Romolo Valli), quitte ses domaines pour son palais urbain de Donnafigata, tandis que son neveu Tancrède rejoint les troupes de Garibaldi. Tancrède s’éprend d’Angelica, (Claudia Cardinale), la fille du riche maire libéral  de Donnafugata : Don Calogero. Le Prince Salina s’arrange pour qu’ils puissent se marier. Après l’annexion de la Sicile au royaume d’Italie, Tancrède qui s’était engagé aux côtés des Garibaldiens les abandonne pour rejoindre l’armée régulière…

    Les premiers plans nous montrent une allée qui mène à une demeure, belle et triste à la fois. Les allées du pouvoir. Un pouvoir beau et triste, lui aussi. Triste car sur le déclin, celui de l’aristocratie que symbolise le Prince Salina. Beau car fascinant comme l’est le prince Salina et l’aristocratie digne qu’il représente. Ce plan fait écho à celui de la fin : le prince Salina avance seul, de dos, dans des ruelles sombres et menaçantes puis il s’y engouffre comme s’il entrait dans son propre tombeau. Ces deux plans pourraient résumer l’histoire, l’Histoire, celles d’un monde qui se meurt. Les plans suivants nous emmènent à l’intérieur du domaine, nous offrant une vision spectrale et non moins sublime de cette famille. Seuls des rideaux blancs dans lesquels le vent s’engouffre apportent une respiration, une clarté dans cet univers somptueusement sombre. Ce vent de nouveauté annonce l’arrivée de Tancrède, Tancrède qui apparaît dans le miroir dans lequel Salina se mire.  Son nouveau visage. Le nouveau visage du pouvoir. Le film est à peine commencé et déjà son image est vouée à disparaître. Déjà la fin est annoncée. Le renouveau aussi.

    Fidèle adaptation d’un roman écrit en 1957 par Tomasi di Lampedusa, Le Guépard témoigne d’une époque représentée par cette famille aristocrate pendant le Risorgimento, « Résurrection » qui désigne le mouvement nationaliste idéologique et politique qui aboutit à la formation de l’unité nationale entre 1859 et 1870. Le Guépard est avant tout l’histoire du déclin de l’aristocratie et de l’avènement de la bourgeoisie, sous le regard et la présence félins, impétueux, dominateurs du Guépard, le prince Salina. Face à lui, Tancrède est un être audacieux, vorace, cynique, l’image de cette nouvelle ère qui s’annonce.

    La scène du fastueux bal qui occupe un tiers du film est aussi la plus célèbre, la plus significative, la plus fascinante. Elle marque d’abord par sa magnificence et sa somptuosité :  somptuosité des décors, soin du détail du Maestro Visconti qui tourna cette scène en huit nuits parmi 300 figurants. Magnificence du couple formé par Tancrède et Angelica, impériale et rayonnante dans sa robe blanche. Rayonnement du couple qu’elle forme en dansant avec Salina, aussi.  La fin du monde de Salina est proche mais le temps de cette valse, dans ce décor somptueux, le temps se fige. Ils nous font penser à cette réplique de Salina à propos de la Sicile : « cette ombre venait de cette lumière ». Tancrède regarde avec admiration, jalousie presque, ce couple qui représente pourtant la déchéance de l’aristocratie et l’avènement de la bourgeoisie. Un suicide de l’aristocratie même puisque c’est Salina qui scelle l’union de Tancrède et Angelica, la fille du maire libéral, un mariage d’amour mais aussi et avant tout de raison entre deux univers, entre l’aristocratie et la bourgeoisie. Ces deux mondes se rencontrent et s’épousent donc aussi le temps de la valse d’Angelica et Salina. Là, dans le tumulte des passions, un monde disparaît et un autre naît. Ce bal est donc aussi remarquable par ce qu’il symbolise : Tancrède, autrefois révolutionnaire, se rallie à la prudence des nouveaux bourgeois tandis que Salina, est dans une pièce à côté, face à sa solitude, songeur,  devant un tableau de Greuze, la Mort du juste, faisant « la cour à la mort » comme lui dira ensuite magnifiquement Tancrède.

    Angelica, Tancrède et Salina se retrouvent ensuite dans cette même pièce face à ce tableau morbide alors qu’à côté se fait entendre la musique joyeuse et presque insultante du bal. L’aristocratie vit ses derniers feux mais déjà la fête bat son plein. Devant les regards attristés et admiratifs de Tancrède et Angelica, Salina s’interroge sur sa propre mort. Cette scène est pour moi une des plus intenses de ce film qui en comptent pourtant tant qui pourraient rivaliser avec elle. Les regards lourds de signification qui s’échangent entre eux trois, la sueur qui perle sur les trois visages, ce mouchoir qu’ils s’échangent pour s’éponger en font une scène d’une profonde cruauté et sensualité où entre deux regards et deux silences, devant ce tableau terriblement prémonitoire de la mort d’un monde et d’un homme, illuminé par deux bougies que Salina a lui-même allumées comme s’il admirait, appelait, attendait sa propre mort, devant ces deux êtres resplendissants de jeunesse, de gaieté, de vigueur, devant Salina las mais toujours aussi majestueux, plus que jamais peut-être, rien n’est dit et tout est compris.

     Les décors minutieusement reconstitués d’ une beauté visuelle sidérante, la sublime photo de Giuseppe Rotunno, font de ce Guépard une véritable fresque tragique, une composition sur la décomposition d’un monde, dont chaque plan se regarde comme un tableau, un film mythique à la réputation duquel ses voluptueux plans séquences (notamment la scène du dîner pendant laquelle résonne le rire interminable et strident d’Angelica comme une insulte à l’aristocratie décadente, au cour duquel se superposent des propos, parfois à peine audibles, faussement anodins, d’autres vulgaires, une scène autour de laquelle la caméra virevolte avec virtuosité, qui, comme celle du bal, symbolise la fin d’une époque), son admirable travail sur le son donc, son travail sur les couleurs (la séquence dans l’Eglise où les personnages sont auréolés d’une significative lumière grise et poussiéreuse ) ses personnages stendhaliens, ses seconds rôles judicieusement choisis (notamment Serge Reggiani en chasseur et organiste), le charisme de ses trois interprètes principaux, la noblesse féline de Burt Lancaster, la majesté du couple Delon-Cardinale, la volubilité, la gaieté et le cynisme de Tancrède formidablement interprété par Alain Delon, la grâce de Claudia Cardinale, la musique lyrique, mélancolique et ensorcelante de Nino Rota ont également contribué à faire de cette fresque romantique, engagée, moderne, un chef d’œuvre du septième Art. Le Guépard a ainsi obtenu la Palme d’or 1963… à l’unanimité.

     La lenteur envoûtante dont est empreinte le film métaphorise la déliquescence du monde qu’il dépeint. Certains assimileront à de l’ennui ce qui est au contraire une magistrale immersion  dont on peinera ensuite à émerger hypnotisés par l’âpreté lumineuse de la campagne sicilienne, par l’écho du pesant silence, par la beauté et la splendeur stupéfiantes de chaque plan. Par cette symphonie visuelle cruelle, nostalgique et sensuelle l’admirateur de Proust qu’était Visconti nous invite à l’introspection et à la recherche du temps perdu.

    La personnalité du Prince Salina devait beaucoup à celle de Visconti, lui aussi aristocrate, qui songea même à l’interpréter lui-même, lui que cette aristocratie révulsait et fascinait à la fois et qui, comme Salina, aurait pu dire : « Nous étions les Guépards, les lions, ceux qui les remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre ».

    Que vous fassiez partie des guépards, lion, chacals ou brebis, ce film est un éblouissement inégalé par lequel je vous engage vivement à vous laisser hypnotiser…

    Critique – « The Artist » de Michel Hazanavicius

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    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes 2011.

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    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse des lauréats du Festival de Cannes 2011.

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    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse du Festival de Cannes 2011 du film « The Artist ».

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    Photo ci-dessus : crédits inthemoodforcinema.com . Conférence de presse du Festival de Cannes 2011 du film « The Artist ».

    C’était un dimanche matin de mai 2011, le début du Festival de Cannes encore, en projection presse. Pas encore vraiment l’effervescence pour le film qui obtint la palme d’or mais un joli bruissement d’impatience parmi les regards déjà las, ou obstinément sceptiques. 1H40 plus tard, la salle résonnait d’applaudissements, pendant dix minutes, fait rare en projection presse. Le soir même, je suis retournée le voir en projection officielle. L’émotion fut la même, redoublée par la présence de l’équipe du film, terriblement émue elle aussi par les réactions enthousiastes du public, par les rires tendres, par cette cavalcade d’applaudissements qui a commencé lors de la dernière scène et ne s’est plus arrêtée pour continuer pendant un temps qui m’a paru délicieusement long. Un beau, rare et grand moment du Festival de Cannes.

    Le pari était pourtant loin d’être gagné d’avance. Un film muet (ou quasiment puisqu’il y a quelques bruitages). En noir et blanc. Tourné à Hollywood. En 35 jours. Par un réalisateur qui jusque là avait excellé dans son genre, celui de la brillante reconstitution parodique, mais très éloigné de l’univers dans lequel ce film nous plonge. Il fallait beaucoup d’audace, de détermination, de patience, de passion, de confiance, et un peu de chance sans doute aussi, sans oublier le courage -et l’intuition- d’un producteur (Thomas Langmann) pour arriver à bout d’un tel projet. Le pari était déjà gagné quand le Festival de Cannes l’a sélectionné d’abord hors compétition pour le faire passer ensuite en compétition, là encore fait exceptionnel.

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    Le film débute à Hollywood, en 1927, date fatidique pour le cinéma puisque c’est celle de l’arrivée du parlant. George Valentin (Jean Dujardin) est une vedette du cinéma muet qui connait un succès retentissant…mais l’arrivée des films parlants va le faire passer de la lumière à l’ombre et le plonger dans l’oubli. Pendant ce temps, une jeune figurante, Peppy Miller (Bérénice Béjo) qu’il aura au départ involontairement  placée dans la lumière, va voir sa carrière débuter de manière éblouissante. Le film raconte l’histoire de leurs destins croisés.

    Qui aime sincèrement le cinéma ne peut pas ne pas aimer ce film qui y est un hommage permanent et éclatant. Hommage à ceux qui ont jalonné et construit son histoire, d’abord, évidemment. De Murnau à Welles, en passant par Borzage, Hazanavicius cite brillamment ceux qui l’ont ostensiblement inspiré. Hommage au burlesque aussi, avec son mélange de tendresse et de gravité, et évidemment, même s’il s’en défend, à Chaplin qui, lui aussi,  lui surtout, dans « Les feux de la rampe », avait réalisé un hymne à l’art qui porte ou détruit, élève ou ravage, lorsque le public, si versatile, devient amnésique, lorsque le talent se tarit, lorsqu’il faut passer de la lumière éblouissante à l’ombre dévastatrice. Le personnage de Jean Dujardin est aussi un hommage au cinéma d’hier : un mélange de Douglas Fairbanks, Clark Gable, Rudolph Valentino, et du personnage de Charles Foster Kane (magnifiques citations de « Citizen Kane ») et Bérénice Béjo, avec le personnage de Peppy Miller est, quant à elle, un mélange de Louise Brooks, Marlène Dietrich, Joan Crawford…et nombreuses autres inoubliables stars du muet.

    Le cinéma a souvent parlé de lui-même… ce qui a d’ailleurs souvent produit des chefs d’œuvre. Il y a évidemment « La comtesse aux pieds nus » de Mankiewicz, « La Nuit américaine de Truffaut », « Sunset Boulevard » de Billy Wilder, enfin « Une étoile est née » de George Cukor et encore « Chantons sous la pluie » de Stanley Donen et Gene Kelly auxquels « The Artist », de par son sujet, fait évidemment penser. Désormais, parmi ces classiques, il faudra citer « The Artist » de Michel Hazanavicius. Ses précèdents films étaient d’ailleurs déjà des hommages au cinéma. On se souvient ainsi des références à « Sueurs froides » ou « La Mort aux trousses » d’Hitchcock dans « OSS 117 : Rio ne répond plus ».

    Hazanavicius joue ainsi constamment et doublement la mise en abyme : un film muet en noir et blanc qui nous parle du cinéma muet en noir et blanc mais aussi qui est un écho à une autre révolution que connaît actuellement le cinéma, celle du Numérique.

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    Le mot jubilatoire semble avoir été inventé pour ce film, constamment réjouissant, vous faisant passer du rire aux larmes, ou parfois vous faisant rire et pleurer en même temps. Le scénario et la réalisation y sont pour beaucoup mais aussi la photographie (formidable travail du chef opérateur Guillaume Schiffman qui, par des nuances de gris, traduit les états d’âme de Georges Valentin), la musique envoûtante (signée Ludovic Bource, qui porte l’émotion à son paroxysme, avec quelques emprunts assumés là aussi, notamment à Bernard Herrmann) et évidemment les acteurs au premier rang desquels Jean Dujardin qui méritait amplement son prix d’interprétation (même si Sean Penn l’aurait également mérité pour « This must be the place »).

    Flamboyant puis sombre et poignant, parfois les trois en même temps, il fait passer dans son regard (et par conséquent dans celui du spectateur), une foule d’émotions, de la fierté aux regrets,  de l’orgueil à la tendresse, de la gaieté à la cruelle amertume de la déchéance.  Il faut sans doute beaucoup de sensibilité, de recul, de lucidité et évidemment de travail et de talent pour parvenir à autant de nuances dans un même personnage (sans compter qu’il incarne aussi George Valentin à l’écran, un George Valentin volubile, excessif, démontrant le pathétique et non moins émouvant enthousiasme d’un monde qui se meurt). Il avait déjà prouvé dans « Un balcon sur la mer » de Nicole Garcia qu’il pouvait nous faire pleurer.  Il confirme ici l’impressionnant éclectisme de sa palette de jeu et d’expressions de son visage.

    Une des plus belles et significatives scènes est sans doute celle où il croise Peppy Miller dans un escalier, le jour  du Krach de 1929. Elle monte, lui descend. A l’image de leurs carrières. Lui masque son désarroi. Elle, sa conscience de celui-ci, sans pour autant dissimuler son enthousiasme lié à sa propre réussite. Dujardin y est d’une fierté, d’une mélancolie, et d’une gaieté feinte bouleversantes, comme à bien d’autres moments du film. Et je ne prends guère de risques en lui prédisant un Oscar pour son interprétation, ou en tout cas un Oscar du meilleur film étranger pour Hazanavicius.  Bérénice Béjo ne démérite pas non plus dans ce nouveau rôle de « meilleur espoir féminin » à la personnalité étincelante et généreuse, malgré un bref sursaut de vanité de son personnage. Il ne faudrait pas non plus oublier les comédiens anglo-saxons : John Goodman, Malcolm McDowell et John Cromwell (formidablement touchant dans le rôle du fidèle Clifton).

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    Il y aura bien quelques cyniques pour dire que ce mélodrame  est plein de bons sentiments, mais Hazanicius assume justement ce mélodrame. « The Artist » est en effet aussi une très belle histoire d’amour simple et émouvante, entre Peppy et Georges mais aussi entre Georges et son cabot-in Uggy : leur duo donne lieu à des scènes tantôt drôles, tantôt poétiques, tantôt touchantes, et là encore parfois au trois en même temps. Hommage aussi à ce pouvoir magique du cinéma que de susciter des émotions si diverses et parfois contradictoires.

    Michel Hazanavicius  évite tous les écueils et signe là un hommage au cinéma, à sa magie étincelante, à son histoire, mais aussi et avant tout aux artistes, à leur orgueil doublé de solitude, parfois destructrice. Des artistes qu’il sublime, mais dont il montre aussi les troublantes fêlures et la noble fragilité.

    Ce film m’a éblouie, amusée, émue. Parce qu’il convoque de nombreux souvenirs de cinéma. Parce qu’il est une déclaration d’amour follement belle au cinéma. Parce qu’il ressemble à tant de films du passé et à aucun autre film contemporain. Parce qu’il m’a fait ressentir cette même émotion que ces films des années 20 et 30 auxquels il rend un vibrant hommage. Parce que la réalisation est étonnamment inspirée (dans les deux sens du terme d’ailleurs puisque, en conférence de presse, Michel Hazanavicius a revendiqué son inspiration et même avoir « volé » certains cinéastes). Parce qu’il est burlesque, inventif, malin, poétique, et touchant.  Parce qu’il montre les artistes dans leurs belles et poignantes contradictions et fêlures.

    Il ne se rapproche d’aucun autre film primé jusqu’à présent à Cannes…et en sélectionnant cet hymne au cinéma en compétition puis en le  primant,  le Festival de  Cannes a prouvé qu’il était avant tout le festival qui aime le cinéma, tous les cinémas, loin de la caricature d’une compétition de films d’auteurs représentant toujours le même petit cercle d’habitués dans laquelle on tend parfois à l’enfermer.

    Un film à ne manquer sous aucun prétexte si, comme moi, vous aimez passionnément et même à la folie, le cinéma. Rarement un film aura aussi bien su en concentrer la beauté simple et magique, poignante et foudroyante. Oui, foudroyante comme la découverte  de ce plaisir immense et intense que connaissent les amoureux du cinéma lorsqu’ils voient un film pour la première fois, et découvrent son pouvoir d’une magie ineffable, omniprésente ici.

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  • Ma journée "in the mood for" Nespresso au 68ème Festival de Cannes

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    Photo  de Florent Ladeyn ci-dessus: ©Emmanuel Nguyen Ngoc

    Cliquez ici pour lire mon interview sur le site officiel Nespresso Cannes et ici pour y lire mon article.

    Ce 68ème Festival de Cannes, dont j’ai du mal à réaliser qu’il s’agit déjà de mon quinzième vécu en intégralité, fut cette année aussi cinématographique (tout de même pas moins de 22 films vus et de 10 conférences de presse, cliquez ici pour lire mon bilan de mes 12 jours de festival sur Inthemoodforfilmfestivals.com) que gastronomique. Après un mémorable déjeuner du chef Cyril Lignac que je vous raconte,ici, j’ai eu le grand plaisir, à l’invitation de Nespresso (pour être le temps d’une journée son « ambassadrice »), de déjeuner sur la plage éponyme et, le soir, de faire partie des heureux privilégiés qui ont dégusté la cuisine d’un des trois grands chefs qui s’y sont succédés au cours du festival, dans un cadre idyllique, sans aucun doute le lieu le plus agréable, à la fois chic et convivial, de ce 68ème Festival de Cannes, dont la transparence et la situation en hauteur, comme suspendu au-dessus des flots et de l’agitation de la Croisette, permettaient aux convives de déguster les mets les plus délicieux tout en admirant une vue à couper le souffle sur la Croisette.

    Cliquez ici pour lire mon interview sur le site de Nespresso au sujet,notamment, de mon lien avec le Festival de Cannes.

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    Nespresso est ainsi partenaire du Festival de Cannes depuis 8 ans et de la Semaine de la Critique depuis 5 ans. Mais surtout, l’an passé, la marque a initié une opération aussi originale que réjouissante intitulée « Les chefs font leur cinéma », un concept  singulier qui allie gastronomie et cinéma au plus grand plaisir de mes papilles et de mon regard de gourmet cinéphile. Cette opération semblait en effet faite pour moi puisqu’elle concilie mes deux passions pour le cinéma et la gastronomie.

    Nespresso invitait ainsi trois grands chefs à être les réalisateurs de dîners d’exception, cette année : Yves Camdeborde, Christophe Dufau et Florent Ladeyn. Pour mon plus grand plaisir, c’est la cuisine du troisième que j’ai eu l’opportunité de déguster, Florent Ladeyn dont j’avais assidument suivi le parcours dans l’émission « Top chef » (il fut finaliste en 2013) dans laquelle chacun de ses plats me  mettait l’eau à la bouche et qui, aujourd’hui, avec   « L’Auberge du Vert Mont, Boeschepe » possède son étoile Michelin.

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    J’ai eu d’autant plus de chance que Florent Ladeyn a « fait son cinéma » inspiré par un film d’un de mes cinéastes préférés, François Truffaut, avec « Les 400 coups »  (Prix de la mise en scène Festival de Cannes 1959). Comment oublier cette course effrénée à laquelle succède ce regard par lequel s’achève brusquement le film et qui nous achève nous aussi par sa force, sa soudaineté? Et puis cette scène où il se prend de passion pour « La Recherche de l’Absolu » de Balzac (qui lui coûtera bien cher). Et, plus largement, je retiens la vitalité extraordinaire qui se dégage de tout le film, grâce à la force novatrice de l’écriture et de la réalisation mais aussi grâce à un jeune acteur qui faisait ici ses débuts et qui allait devenir indissociable de son célèbre personnage Antoine Doinel et de la « Nouvelle Vague »  : Jean-Pierre Léaud.

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    « Comment ne pas se retrouver dans le portrait de cet adolescent un peu turbulent, un peu rebelle, qui se sent différent et n’est pas très à l’aise dans le moule où on veut l’enfermer ? Ce que j’ai cherché dans ce menu, c’est retrouver ce rapport à l’enfance et aux souvenirs qu’on peut avoir en cuisine. Créer des émotions en se remémorant des souvenirs, en les remaniant, en les réinventant, en revisitant par exemple des plats de cantine, comme autant de clins d’œil à notre enfance… » a ainsi expliqué Florent Ladeyn. Lorsque nous l’avons rencontré , la charmante et talentueuse Emilie du blog « Griottes » et moi-même (chaque jour étaient invitées une blogueuse cinéma et une blogueuse cuisine),  ce dernier nous a expliqué que pour lui existait aussi aujourd’hui une « nouvelle vague » dans la gastronomie française comparable à celle que Truffaut et ses camarades avaient initiée dans le cinéma.

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    Le Vendredi 22 Mai, un peu grisée par 9 journées joyeusement étourdissantes de grand cinéma, ma journée « Nespresso » a donc commencé par un déjeuner sur la plage Nespresso (qui n’était pas orchestré par Florent Ladeyn, au contraire du dîner) mais par le chef qui y officie habituellement. Ce fut un tel régal que je ne peux m’empêcher de vous en livrer ici quelques clichés (le tout, les pieds dans l’eau ou presque, avec une mer aux reflets d’une beauté éblouissante, une pause salutaire après 9 jours à courir d’une projection à l’autre). Du foie gras parfumé de grand cru Nespresso, en passant par le filet de bœuf rôti avec de la purée à la truffe jusqu’à l’ivresse de chocolat -tout un programme-, ce fut un délice.

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    Après un passage dans les coulisses du Grand Journal de Canal plus, pour la dernière de l’émission, je suis donc retournée sur la plage Nespresso pour le dîner tant attendu.

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    Le lieu, pour l’occasion, a été magnifiquement décoré autour de la thématique du film et nous a fait retomber joyeusement en enfance, (je ne donnerai pas de noms mais j’en ai même surpris certains à s’amuser avec les billes disposées sur la table).

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    Photo ci-dessus: ©Emmanuel Nguyen Ngoc

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    Le chef en plein travail dans les cuisines de la plage Nespresso…

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    L’inventivité était au rendez-vous dès l’entrée avec ce plumier en guise d’assiette. Tous les plats résultaient de la libre inspiration du chef, avec pour seul impératif, la thématique du film de Truffaut, « Les 400 coups ».

    Florent Ladeyn a malicieusement donné à ses plats des noms de plats de notre enfance et de cantine: « Betteraves vinaigrette, carottes râpées, céleri rémoulade », puis « Tortellinis de jambon blanc et fromage râpé », « poisson pané et sa macédoine de légumes », « canard champignons à la crème et Grand Cru Indriya from India. », « Yaourt aux fruits rouges » avec une indéniable préférence pour ma part pour le poisson et surtout le dessert bien plus élaboré que sa dénomination et réellement exquis. Je vous laisse déguster le menu des yeux ci-dessous.

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     Merci à l’agence 14 septembre pour le chaleureux accueil, à l’équipe de Nespresso, à Emilie du blog « Griottes » pour sa charmante compagnie tout au long de cette journée, et au chef Florent Ladeyn pour le temps qu’il nous a accordé malgré le stress.

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  • Mon déjeuner orchestré par Cyril Lignac à la Cucina S.Pellegrino pendant le 68ème Festival de Cannes

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    C’était un dimanche ensoleillé comme le furent tous les jours (à quelques gouttes d’eau égarées -non pétillantes- près) de ce 68ème Festival de Cannes, mon Quinzième (Une prémonition? C’est le nom d’un des restaurants du chef dont je vais vous parler aujourd’hui…). Un soleil qui étourdit joyeusement et rend doucement velléitaire. Une terrasse située en haut d’un immeuble de la rue d’Antibes dans lequel on entre comme dans un antre secret, à l’abri des rumeurs, des regards et de la folie intransigeante du festival. Une table d’hôtes dont le décor à la fois au cœur et à l’écart du festival exhale un parfum d’évasion. Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette escale gastronomique un enchantement et une pause exquise au milieu du festival (cliquez ici pour lire mon bilan de mes 12 jours de festival sur Inthemoodforfilmfestivals.com).

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    J’étais déjà passée quelques jours plus tôt pour découvrir les lieux, le premier jour du festival, l’occasion d’échanger quelques mots avec le très affable chef Michel Roth.

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    S’y succédèrent ainsi les chefs suivants: JACQUES CHIBOIS , MAURO COLAGRECO , RONAN KERVARREC, STÉPHANIE LE QUELLEC,  NICOLAS NAVARRO, MICHEL ROTH, CYRIL LIGNAC. Pour ma part, c’est la cuisine de ce dernier que je souhaitais déguster, étant une habituée de son restaurant « Le Chardenoux des Prés » (je vous ai déjà dit tout le bien que j’en pensais, cliquez ici pour lire mon article détaillé à ce sujet) et c’est pour un de ses déjeuners que, par chance, j’ai eu le grand plaisir d’être invitée à la table d’hôtes de la Cucina S.Pellegrino.

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    Pensé comme une table d’hôtes éphémère, ce lieu aspirait à être l’écrin de moments exclusifs et intimistes avec  sa cuisine ouverte et sa terrasse avec vue panoramique sur les hauteurs de Cannes, bref un îlot de sérénité au milieu de l’agitation du festival. Chaque jour du Festival,  des chefs français étoilés et de renom se relayaient et revisitaient, chacun à leur manière, la cuisine italienne, une expérience gustative qu’on promettait comme originale et hors du temps aux heureux privilégiés qui avaient la chance de vivre cette expérience. Mettons tout de suite fin au suspense: la promesse fut entièrement tenue!

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    Le lieu servait aussi pour les press junkets, l’occasion de croiser le talentueux John C.Reilly, un des interprètes du singulier « The Lobster » de Yorgos Lanthimos, en compétition officielle du festival, un film dont je vous parlerai bientôt sur Inthemoodforfilmfestivals.com, avant l’arrivée des convives et du chef sollicité pour diverses photos et interviews et…pour un rituel étrange pour le Grand Journal de Canal + (photo ci-dessous).

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    Aux commandes officiait donc le chef Cyril Lignac pour ce déjeuner auquel se sont attablés, entre autres, Jean-Benoît Dunckel du groupe Air et le DJ producteur Para One mais aussi  la réalisatrice Céline Sciamma, le compositeur-musicien Bertrand Burgalat… (cf photo ci-dessous, je suis au fond, un peu dissimulée, en pleine conversation -passionnante- avec le Directeur de l’Action Culturelle de la SACEM…)

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    Quant au déjeuner en lui-même, cela se passe presque de commentaires tant ce fut un régal et un sans fautes pour l’exigeant gourmet que je suis. Je vous laisse déguster le programme ci-dessous.

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    Onctueux, savoureux, délicieux…, les qualificatifs (et pas seulement ceux qui riment) me manquent pour définir ce moment de jubilation gustative avec l’apothéose, le dessert dont le nom déjà était une invitation au voyage: « Fraise des bois de Vélez Malaga au naturel, coque croustillante ivoire, sorbet et meringue noix de coco » , un dessert qui fut largement à la hauteur de la promesse que recelait ce nom exotique. Le chef est venu nous présenter chaque plat, avec bonne humeur et servant les convives quant une sauce devait y être ajoutée.

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    A la fin de ce déjeuner hors du temps, tout en me promettant de retourner dès que possible au Chardenoux des Prés pour tester sa nouvelle carte et de tester le restaurant étoilé de Cyril Lignac, Le Quinzième, j’en avais presque oublié que 2h plus tôt, je regardais sans cesse ma montre, redoutant de manquer les 120 ans du cinématographe Lumière, une séance spéciale qui avait lieu dans le Grand Théâtre Lumière à 15H. Partie de la Cucina à 14H50, après un sprint ubuesque pour parcourir les centaines de mètres qui me séparaient du palais, me frayant un passage au milieu de la foule obstinément statique (comme dans un dénouement de comédie romantique, vous savez, quand les deux protagonistes veulent se retrouver et qu’une foule d’obstacles se dresse sur leur chemin), j’ai gravi les marches à 14H59, la dernière, me suis retrouvée au milieu d’un prestigieux parterre en orchestre, essoufflée, vaguement gênée de mon arrivée tardive, mais satisfaite de ma course utile et victorieuse, et j’ai assisté à un des plus beaux et savoureux (oui, je dégaine aussi les rimes en -eux pour le cinéma, autre délice sensoriel)  moments du Festival de Cannes 2015 mais c’est là une autre histoire que je vous raconterai bientôt sur Inthemoodforfilmfestivals.com. Et comme ce festival fut pour moi aussi cinéphilique que gastronomique, à suivre également bientôt le récit de mon dîner autour du film « Les 400 coups » de Truffaut avec le chef Florent Ladeyn, à l’invitation de Nespresso.

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