Pour en savoir plus sur ce blog et sa créatric: CV, contact, partenariats ...
compétition
-
-
Présentation de « The Tree of life » de Terrence Malick – Compétition officielle du Festival de Cannes 2011
Après « Le gamin au vélo » des frères Dardenne, je poursuis aujourd’hui mes présentations des films de la sélection officielle avec un des films le plus attendus de cette édition 2011, et en tout cas celui qui aura suscité le plus de rumeurs : « The Tree of life » de Terrence Malick dont la sortie a été plusieurs fois repoussée. Comme toujours, ne délivrant que très peu d’informations sur son nouveau film, Terrence Malick a suscité ainsi de multiples rumeurs. La bannde-annonce reprend des formules de journaux le qualifiant déjà de "film le plus attendu de l'année", de "récit follement ambitieux" et de "chef d'oeuvre" ("Seul un chef d'oeuvre pouvait réunir Brad Pitt et Sean Penn").
On parlait ainsi de sa sortie dès 2009 avant que ne soit évoquée une sélection déjà au Festival de Cannes 2010. Thierry Frémaux lui-même l’avait d’ailleurs évoquée mais Terrence Malick, perfectionniste, n’étant pas satisfait de son film, avait repoussé l’échéance. Rien d’étonnant lorsqu’on sait que « The Tree of life » est seulement son cinquième film en presque quarante ans.
Comme toujours dans son cinéma, la musique jouera un rôle primordial. La partie originale de la nouvelle bande sonore est ainsi composée par le français Alexandre Desplat dont on ne compte plus les grands films auxquels il a collaboré à commencer par le dernier multi primé « The Ghost writer » de Roman Polanski, y compris pour la musique qui a reçu le César en 2011. Dans la bande-annonce du film, la première musique utilisée est « La Moldau de Smetana » de Bedřich Smetana qui est consacrée à la rivière qui traverse Prague, dont on suit le cours depuis le ruisseau d'origine jusqu'au moment où elle se jette dans l'Elbe. « The Tree of Life » relate ainsi la vie d'un homme et de celle du cosmos depuis aussi son origine. Le morceau suivant est une marche funéraire du compositeur contemporain Patrick Cassidy.
Mike Fink, responsable des effets spéciaux sur le film, a révélé qu'il y aurait des dinosaures dans « The Tree of life » pour montrer l'évolution de la vie depuis le big bang en passant par l'ère secondaire . Ainsi, début 2009, ce dernier annonçait : " On travaille sur l’animation de dinosaures, mais ce n’est pas Jurassic Park. L’idée est de faire comme si une caméra était remontée dans le temps, quand les dinosaures se baladaient sur la planète et que les premières créatures commençaient à sortir de l’eau, quand les premiers mammifères apparaissaient. Notre travail sur ces créatures s’appuie sur des recherches très sérieuses."
Habitué des récompenses (un Oscar et un prix de la mise en scène en 1979 pour « Les Moissons du ciel », Ours d’or à Berlin pour « La ligne rouge » en 1999, notamment), Terrence Malick devra néanmoins affronter des habitués du palmarès cannois comme les frères Dardenne ou Pedro Almodovar.
Le film sortira en salles le mardi 17 mai 2011 en France. Des avant-premières auront lieu le 16 mai à 20H (date et heure de projection cannoise, vous pourrez ainsi le découvrir en même temps que les festivaliers) . Il sortira le 27 mai aux Etats-Unis et est distribué en France par Europacorp.
"The Tree of life" devrait donc être un des évènements de cette édition 2011, en raison de l’attente suscitée, de l’aura de son réalisateur et de son palmarès mais aussi de son casting avec deux habitués de la Croisette dans les rôles principaux : Brad Pitt et Sean Penn. Retrouvez ma critique en direct de Cannes très bientôt…
Synopsis : Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire...
Distribution: Brad Pitt, Sean Penn, Jessica Chastain, Fiona Shaw…
Films déjà présentés à Cannes par Terrence Malick :
1979 - DAYS OF HEAVEN (LES MOISSONS DU CIEL) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
Le Palmarès
1979 - Prix de la mise en scène - DAYS OF HEAVEN (LES MOISSONS DU CIEL) - Long métrage
Filmographie de Terrence Malick :
1969 : Lanton Mills (court métrage)
1973 : La Balade sauvage (Badlands)
1978 : Les Moissons du ciel (Days of Heaven)
1998 : La Ligne rouge (The Thin Red Line)
2005 : Le Nouveau Monde (The New World)
2011 : The Tree of Life
2012 : The Burial (post-production)
Projets
2014 : Untitled Jerry Lee Lewis Project
-
"Biutiful" d’Alejandro Gonzales Inarritu- Compétition officielle du Festival de Cannes 2010
Après avoir détaillé le film de Woody Allen (hors compétition) et les trois films français de cette compétition cannoise 2010 venons-en maintenant à un film que j'attends avec beaucoup d'impatience et que je suivrai avec beaucoup d'attention, la précédente sélection cannoise de son réalisateur (pour "Babel") ayant donné lieu pour moi à l'un des plus grands chocs cinématographiques du Festival, en 2006. Il avait alors obtenu le prix de la mise en scène.
Synopsis de "Biutiful": Uxbal (Javier Bardem), un homme solitaire, jongle entre la difficulté d'un quotidien en marge de la société et sa détermination à protéger ses enfants, qui devront apprendre à voler de leurs propres ailes
Casting: Javier Bardem, Martina Garcia,Ruben Ochandiano, Blanca Portillo, Manolo Solo, Eduard Fernandez , Karra Elejalde, Ana Wagener, Tomás del Estal, Violeta Pérez...
Date de sortie: 25 août 2010
Premier des films d'Alejandro Gonzales Inarritu écrit sans Guillermo Arriaga, scénariste de ses célèbres films choraux, "Biutiful" n'en est pas moins attendu notamment parce que Javier Bardem, lui aussi habitué de la Croisette ( Mmebre du jury d'Emir Kusturica en 2005, en compétition avec "No country for old men" en 2007 et hors compétition pour "Vicky Cristina Barcelona" de Woody Allen l'an passé) en incarne le rôle principal.
Films déjà présentés à Cannes par Alejandroi Gonzales Inarritu:
2007 - CHACUN SON CINÉMA - Hors Compétition Réalisation
2006 - BABEL - En Compétition Réalisation
2000 - AMORES PERROS (AMOURS CHIENNES) - Section parallèle Réalisation
Le Palmarès d'Alejandro Gonzales Inarritu à Cannes:
2006 - Prix de la mise en scène - BABEL - Long métrage
Filmographie d'Alejandro Gonzales Inarritu
Courts métrages :
1996 : El Timbre
2001 : The Hire: Powder Keg (court-métrage)
2002 : Un court-métrage dans 11'09"01 - September 11 (film collectif)
2007 : Un court-métrage intitulé Anna dans Chacun son cinéma (film collectif pour le 60e anniversaire du Festival de Cannes)
Longs métrages :
En tant que réalisateur :
2000 : Amours chiennes (Amores perros)
2003 : 21 grammes (21 Grams)
2006 : Babel
2009 : Biutiful
En tant que producteur :
2002 : 21 grammes de lui-même
2002 : 11'09"01 - September 11 (segment Mexique)
2004 : Nine Lives de Rodrigo Garcia
2006 : Babel de lui-même
2008 : Rudo y Cursi
2009 : Untitled Alfonso Cuarón Project
2010 : Mother and Child
2010 : Biutiful
En tant que scénariste et monteur
2001 : The Hire: Powder Keg (court-métrage)
Bonus: critique de "Babel" d'Alejandro Gonzales Inarritu (prix de la mise en scène du Festival de Cannes 2006)
En plein désert marocain, des enfants jouent avec un fusil que leur père vient d’acheter. Un coup de feu retentit et blesse une touriste américaine dans un bus qui passait sur la route, en contrebas. Les destins de cette femme (Cate Blanchett) et de son mari (Brad Pitt) dont le couple battait de l’aile, les destins des deux enfants responsables du coup de feu, le destin de la nourrice mexicaine des enfants du couple d’Américains, le destin d’une jeune Japonaise, en l’occurrence la fille de l’homme qui a donné le fusil à un Marocain qui l’a revendu au père des deux enfants : ces destins vont tous avoir une influence les uns sur les autres, des destins socialement et géographiquement si éloignés, mais si proches dans l’isolement et dans la douleur.
Rares sont les films que je retourne voir, mais pour Babel vu au Festival de Cannes 2006 où il a obtenu le prix de la mise en scène et celui du jury œcuménique, c’était une vraie nécessité parce que Babel c’est plus qu’un film : une expérience. Ce film choral qui clôt le triptyque du cinéaste après Amours chiennes et 21 grammes fait partie de ces films après lesquels toute parole devient inutile et impossible, de ces films qui expriment tant dans un silence, dans un geste, qu’aucune parole ne pourrait mieux les résumer. De ces films qui vous hypnotisent et vous réveillent. De ces films qui vous aveuglent et vous éclairent. Donc le même choc, la même claque, le même bouleversement, quelques mois après, l’effervescence, la déraison et les excès cannois en moins. Malgré cela.
Si la construction n’avait été qu’un vain exercice de style, qu’un prétexte à une démonstration stylistique ostentatoire, l’exercice aurait été alors particulièrement agaçant mais son intérêt provient justement du fait que cette construction ciselée illustre le propos du cinéaste, qu’elle traduit les vies fragmentées, l’incommunicabilité universelle.
Le montage ne cherche pas à surprendre mais à appuyer le propos, à refléter un monde chaotique, brusque et impatient, des vies désorientées, des destins morcelés. En résulte un film riche, puissant où le spectateur est tenu en haleine du début à la fin, retenant son souffle, un souffle coupé par le basculement probable, soudain, du sublime dans la violence. Du sublime d’une danse à la violence d’un coup de feu. Du sublime d’une main sur une autre, de la blancheur d’un visage à la violence d’une balle perdue et d’une blessure rouge sang. Du sublime du silence et du calme à la violence du basculement dans le bruit, dans la fureur, dans la déraison.
Un film qui nous emmène sur trois continents sans jamais que notre attention ne soit relâchée, qui nous confronte à l’égoïsme, à notre égoïsme, qui nous jette notre aveuglement et notre surdité en pleine figure, ces figures et ces visages qu’il scrute et sublime d’ailleurs, qui nous jette notre indolence en pleine figure, aussi. Un instantané troublant et désorientant de notre époque troublée et désorientée. La scène de la discothèque est ainsi une des plus significatives, qui participe de cette expérience. La jeune Japonaise sourde et muette est aveuglée. Elle noie son désarroi dans ces lumières scintillantes, fascinantes et angoissantes. Des lumières aveuglantes: le paradoxe du monde, encore. Lumières qui nous englobent. Soudain aveuglés et sourds au monde qui nous entoure nous aussi.
Le point de départ du film est donc le retentissement d'un coup de feu au Maroc, coup de feu déclenchant une série d'évènements qui ont des conséquences désastreuses ou salvatrices, selon les protagonistes impliqués. Peu à peu le puzzle se reconstitue brillamment, certaines vies se reconstruisent, d’autres sont détruites à jamais.
Jamais il n’a été aussi matériellement facile de communiquer. Jamais la communication n’a été aussi compliquée, Jamais nous n’avons reçu autant d’informations et avons si mal su les décrypter. Jamais un film ne l’a aussi bien traduit. Chaque minute du film illustre cette incompréhension, parfois par un simple arrière plan, par une simple image qui se glisse dans une autre, par un regard qui répond à un autre, par une danse qui en rappelle une autre, du Japon au Mexique, l’une éloignant et l’autre rapprochant.
Virtuosité des raccords aussi : un silence de la Japonaise muette qui répond à un cri de douleur de l’américaine, un ballon de volley qui rappelle une balle de fusil. Un monde qui se fait écho, qui crie, qui vocifère sa peur et sa violence et sa fébrilité, qui appelle à l’aide et qui ne s’entend pas comme la Japonaise n’entend plus, comme nous n’entendons plus à force que notre écoute soit tellement sollicitée, comme nous ne voyons plus à force que tant d’images nous soit transmises, sur un mode analogue, alors qu’elles sont si différentes. Des douleurs, des sons, des solitudes qui se font écho, d’un continent à l’autre, d’une vie à l’autre. Et les cordes de cette guitare qui résonnent comme un cri de douleur et de solitude.
Véritable film gigogne, Babel nous montre un monde paranoïaque, paradoxalement plus ouvert sur l’extérieur fictivement si accessible et finalement plus égocentrique que jamais, monde paradoxalement mondialisé et individualiste. Le montage traduit magistralement cette angoisse, ces tremblements convulsifs d’un monde qui étouffe et balbutie, qui n’a jamais eu autant de moyens de s’exprimer et pour qui les mots deviennent vains. D’ailleurs chaque histoire s’achève par des gestes, des corps enlacés, touchés, touchés enfin. Touchés comme nous le sommes. Les mots n’ont plus aucun sens, les mots de ces langues différentes. Selon la Bible, Babel fut ainsi une célèbre tour construite par une humanité unie pour atteindre le paradis. Cette entreprise provoqua la colère de Dieu, qui pour les séparer, fit parler à chacun des hommes impliqués une langue différente, mettant ainsi fin au projet et répandant sur la Terre un peuple désorienté et incapable de communiquer.
C’est aussi un film de contrastes. Contrastes entre douleur et grâce, ou plutôt la grâce puis si subitement la douleur, puis la grâce à nouveau, parfois. Un coup de feu retentit et tout bascule. Le coup de feu du début ou celui en pleine liesse du mariage. Grâce si éphémère, si fragile, comme celle de l’innocence de ces enfants qu’ils soient japonais, américains, marocains, ou mexicains. Contrastes entre le rouge des vêtements de la femme mexicaine et les couleurs ocres du désert. Contrastes entres les lignes verticales de Tokyo et l’horizontalité du désert. Contrastes entre un jeu d’enfants et ses conséquences dramatiques. Contraste entre le corps dénudé et la ville habillée de lumière. Contraste entre le désert et la ville. Contrastes de la solitude dans le désert et de la foule de Tokyo. Contrastes de la foule et de la solitude dans la foule. Contrastes entre « toutes les télévisions [qui] en parlent » et ces cris qui s’évanouissent dans le désert. Contrastes d’un côté et de l’autre de la frontière. Contrastes d’un monde qui s’ouvre à la communication et se ferme à l’autre. Contrastes d’un monde surinformé mais incompréhensible, contrastes d’un monde qui voit sans regarder, qui interprète sans savoir ou comment, par le prisme du regard d’un monde apeuré, un jeu d’enfants devient l’acte terroriste de fondamentalistes ou comment ils estiment savoir de là-bas ce qu’ils ne comprennent pas ici.
Mais toutes ces dissociations et ces contrastes ne sont finalement là que pour mieux rapprocher. Contrastes de ces hommes qui parlent des langues différentes mais se comprennent d’un geste, d’une photo échangée (même si un billet méprisant, méprisable les séparera, à nouveau). Contrastes de ces êtres soudainement plongés dans la solitude qui leur permet finalement de se retrouver. Mais surtout, surtout, malgré les langues : la même violence, la même solitude, la même incommunicabilité, la même fébrilité, le même rouge et la même blancheur, la même magnificence et menace de la nuit au-dessus des villes, la même innocence meurtrie, le même sentiment d’oppression dans la foule et dans le désert.
Loin d’être une démonstration stylistique, malgré sa virtuosité scénaristique et de mise en scène Babel est donc un édifice magistral tout entier au service d’un propos qui parvient à nous transmettre l’émotion que ses personnages réapprennent. Notons que malgré la pluralité de lieux, de langues, d'acteurs (professionnels mais souvent aussi non professionnels), par le talent de son metteur en scène, Babel ne perd jamais sa cohérence qui surgit, flagrante, bouleversante, évidente, au dénouement.
La mise en scène est volontairement déstructurée pour refléter ce monde qu'il met en scène, un monde qui s'égare, et qui, au moindre geste , à la moindre seconde, au moindre soupçon, peut basculer dans la violence irraisonnée, un monde qui n'a jamais communiqué aussi vite et mal, un monde que l'on prend en pleine face, fascinés et horrifiés à la fois, un monde brillamment ausculté, décrit, par des cris et des silences aussi ; un monde qui nous aveugle, nous assourdit, un monde de différences si semblables, un monde d’après 11 septembre.
Babel est un film douloureux et clairvoyant, intense, empreint de la fébrilité du monde qu’il parcourt et dépeint de sa lumière blafarde puis rougeoyante puis nocturne. Un film magnifique et éprouvant dont la mise en scène vertigineuse nous emporte dans sa frénésie d’images, de sons, de violences, de jugements hâtifs, et nous laisse avec ses silences, dans le silence d’un monde si bruyant. Le silence après le bruit, malgré le bruit, le silence de l’harmonie retrouvée, l’harmonie éphémère car il suffirait qu’un coup de feu retentisse pour que tout bascule, à nouveau. La beauté et la douleur pareillement indicibles. Babel, tour de beauté et de douleur. Le silence avant les applaudissements, retentissants, mérités. Si le propre de l’Art c’est de refléter son époque et de l’éclairer, aussi sombre soit-elle, alors Babel est un chef d’œuvre. Une expérience dont on ne peut ressortir indemne ! Mais silencieux, forcément.
-
"Tournée" de Mathieu Amalric - Compétition officielle - Festival de Cannes 2010
© Le PacteJe termine ma série de trois articles consacrés aux films français de la compétition officielle 2010. J'évoquerai ultérieurement ceux de la sélection "Un Certain Regard". Après Bertrand Tavernier et sa "Princesse de Montpensier", Xavier Beauvois et "Des hommes et des dieux", c'est donc au tour de Mathieu Amalric pour "Tournée".
Quatrième film de Mathieu Amalric (après "Mange ta soupe" en 1997, "Le stade de Wimbledon" en 2002, "La chose publique"en 2003), "Tournée" est son premier film à figurer en compétition à Cannes même si son troisième film en tant que réalisateur "La chose publique" avait été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs et même si, en tant qu'acteur, il a fréquemment monté les marches, notamment en 2007 pour "Le Scaphandre et le papillon" ou encore l'an passé pour "Les herbes folles".
Synopsis: Un ex-producteur de spectacles fait son come-back avec une troupe de filles du New Burlesque : du strip-tease haut en couleurs sur les routes de France !
Sortie en salles: le 30 juin 2010
Lieux de tournage: Nantes, La Rochelle, Rochefort, Oléron, Paris
Avec: Mathieu Amalric, Mimi Le Meaux, Kitten On The Days, Dirty Martini...
C'est lors d'un casting aux Etats-Unis que Mathieu Amalric a recruté ses actrices pour cette comédie. Le producteur devait être interprété par le producteur Paulo Branco avant que Mathieu Amalric se décide à endosser lui-même le rôle.
Remarques: Un film qui, sur le papier, n'a rien des "standards" d'une palme d'or mais qui, par son originalité et sa fantaisie, pourrait plaire à une personnalité comme Tim Burton, président du jury 2010. Qui sait? Avec son sujet décalé, ce road movie d'un (petit) budget de 4 millions d'euros pourrait bien créer la surprise...
Films déjà présentés à Cannes par Mathieu Amalric:
- 2009 - LES HERBES FOLLES - En Compétition Interprète
- 2008 - UN CONTE DE NOËL - En Compétition Interprète
- 2007 - ACTRICES (ACTRICES (LE RÊVE DE LA NUIT D'AVANT)° - Un Certain Regard Interprète
- 2007 - LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON- En Compétition Interprète
- 2006 - UN LEVER DE RIDEAU - Hors Compétition Interprète
- 2006 - QUAND J'ÉTAIS CHANTEUR - En Compétition Interprète
- 2006 - LES SIGNES - Hors Compétition Interprète
- 2001 - AMOUR D'ENFANCE - Un Certain Regard Interprète
- 1998 - L'INTERVIEW - En Compétition Interprète
- 1996 - COMMENT JE ME SUIS DISPUTÉ...(MA VIE SEXUELLE) - En Compétition Interprète
Filmographie
En tant qu'acteur:
1984 : Les Favoris de la lune d'Otar Iosseliani - Julien
1992 : La Chasse aux papillons d'Otar Iosseliani
1992 : La Sentinelle d'Arnaud Desplechin
1993 : Lettre pour L... de Romain Goupil
1995 : Le Journal du séducteur de Danièle Dubroux - Sébastien
1995 : Tom est tout seul de Fabien Onteniente - Un copain de Tom
1996 : Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) d’Arnaud Desplechin - Paul Dédalus
1996 : Généalogies d’un crime de Raoul Ruiz - Yves
1998 : On a très peu d’amis de Sylvain Monod - Ivan
1998 : Dieu seul me voit (Versailles-Chantiers) de Bruno Podalydès - Atchoum
1998 : Alice et Martin d'André Téchiné - Sauvagnac
1998 : Fin août, début septembre d'Olivier Assayas - Gabriel
1999 : Trois Ponts sur la rivière de Jean-Claude Biette - Arthur Echéant
1999 : Adieu, plancher des vaches ! d'Otar Iosseliani - un client au bar
1999 : La Fausse Suivante de Benoît Jacquot - Lélio
2000 : L'Affaire Marcorelle de Serge Le Péron - Fourcade
2000 : La Brèche de Roland (moyen-métrage) d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu - Roland
2001 : Léaud l'unique (TV) de Serge Le Péron - lui-même
2001 : Zaide, un petit air de vengeance (TV) de Josée Dayan - Luigi Scarofolo
2001 : Amour d'enfance d'Yves Caumon - Paul
2002 : Lundi Matin d'Otar Iosseliani - Voix de Nicolas
2002 : Les Naufragés de la D17 de Luc Moullet - l'astrophysicien
2002 : Lulu de Jean-Henri Roger - l'avocat
2002 : C'est le bouquet de Jeanne Labrune - Stéphane
2003 : Un homme, un vrai d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu - Boris
2003 : Mes enfants ne sont pas comme les autres de Denis Dercourt - Gérald
2004 : Inquiétudes de Gilles Bourdos - le professeur d'arts plastiques
2004 : Le Pont des Arts d'Eugène Green - un spectateur du Nô
2004 : Rois et Reine d’Arnaud Desplechin - Ismaël
2005 : La Moustache d'Emmanuel Carrère - Serge
2005 : Au large de François-Christophe Marzal
2005 : J'ai vu tuer Ben Barka de Serge Le Péron - Philippe Bernier
2005 : Munich de Steven Spielberg - Louis
2005 : Marie Antoinette de Sofia Coppola - l’homme au bal masqué
2005 : Michou d'Auber de Thomas Gilou - Jacques
2006 : Quand j'étais chanteur de Xavier Giannoli - Bruno
2006 : Fragments sur la grâce de Vincent Dieutre - un lecteur
2006 : La Question humaine de Nicolas Klotz - Simon
2006 : Le Grand Appartement de Pascal Thomas - Martin
2006 : Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel - Jean-Dominique Bauby
2007 : Actrices de Valeria Bruni Tedeschi
2007 : L'Histoire de Richard O. de Damien Odoul – Richard O.
2007 : Un secret de Claude Miller - François adulte
2007 : Un conte de Noël d'Arnaud Desplechin - Henri
2008 : De la guerre de Bertrand Bonello - Bertrand
2008 : Quantum of Solace de Marc Forster - Dominic Greene
2008 : L'Ennemi public n° 1 de Jean-François Richet - François Besse
2009 : Visage de Tsai Ming-liang - L'homme du fourré
2009 : Bancs publics (Versailles Rive-Droite) de Bruno Podalydès - Le père au landau
2009 : Les Derniers Jours du monde d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu - Robinson
2009 : Les Herbes folles d'Alain Resnais - Bernard de Bordeaux
2010 : Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec de Luc Besson
2010 : Tournée de Mathieu Amalric
En tant que réalisateur:
1985 : Marre de café, court-métrage.
1986 : La Seule différence c’est que les cafés sont plus chers, court-métrage.
1991 : Sans rire, court-métrage.
1993 : Les Yeux au plafond, court-métrage.
1997 : Mange ta soupe
2001 : Le Stade de Wimbledon
2002 : Tu vois loin, vidéo-clip pour le groupe Eiffel.
2003 : La Chose publique
2010 : Tournée
Mathieu Amalric évoque "Tournée" sur Allociné:
Bonus: La critique du "Scaphandre et le Papillon" présenté en compétition du 60ème Festival de Cannes et dans lequel Mathieu Amalric interprétait le rôle principal. Le film avait alors reçu le prix de la mise en scène
"Le Scaphandre et le Papillon" de Julian Schnabel
En décembre 1995, un accident vasculaire brutal a plongé Jean-Dominique Bauby, rédacteur en chef du magazine Elle et père de deux enfants, dans un coma profond. Quand il en sortit, toutes ses fonctions motrices étaient détériorées. Atteint de ce que la médecine appelle le « locked-in syndrome » -littéralement : enfermé à l’intérieur de lui-même-, il ne pouvait plus parler, bouger, ni même respirer sans assistance. Dans ce corps inerte, seul un cil bouge. Ce cil devient son lien avec le monde, avec les autres, avec la vie. Il cligne une fois pour dire oui, deux fois pour dire non. Avec son cil, il arrête l’attention de son visiteur sur les lettres de l’alphabet qu’on lui dicte et forme des mots, des phrases, des pages entières… Avec son cil, il écrit ce livre, le Scaphandre et le papillon, dont chaque matin pendant des semaines il a mémorisé les phrases avant de les dicter…
Avec un tel sujet, on pouvait redouter le pire : le pathos et le mélodrame outrancier, la performance ostentatoire et ridicule d’un acteur dans un rôle de composition-à-oscar-césar-prix d’interprétation. C’est donc avec quelques réticences que je suis allée à la projection de ce film présenté en compétition officielle du 60ème Festival de Cannes. Devant le palais des festivals, la valse poétique et multicolore d’un lâcher de papillons gigantesques et somptueux a précédé la projection dans le grand Théâtre Lumière.
Puis, l’obscurité, le générique…et nous nous retrouvons avec Jean-Dominique Bauby enserrés dans son scaphandre qu’est son corps inerte, puisque la première moitié du film est entièrement filmée en caméra subjective. Dès les premiers plans, nous épousons son regard flou et précis, incisif même, guidés par la voix off de Mathieu Amalric. Véritable métaphore du cinéma, son regard est sa fenêtre sur le monde, sa caméra. Immobile comme l’est le spectateur sur son fauteuil, il s’évade et papillonne par la mémoire et par l’imagination, de son corps et de l’hôpital maritime de Berck où il est soigné, comme le spectateur s’évade de la salle de cinéma par les images projetées sur l’écran. L’identification est donc immédiate, d’autant plus qu’il porte un regard lucide et non moins ironique sur sa situation, sans jamais s’apitoyer sur son sort.
Auparavant aveugle et sourd à la beauté du monde, il n’a jamais aussi bien vu que d’un seul œil. Vu et ressenti. C’est en effet un film sens-uel et sens-ationnel : tout ce que Jean-Dominique Bauby ne peut saisir, son regard s’en empare avec gourmandise, rattrapant au vol les moments de bonheur qu’il a auparavant laissés s’envoler. Ce film nous saisit, nous enlace, nous enserre, délicieux enserrement celui-là, nous arrache à sa réalité et à la nôtre, celle de spectateur, pour ne plus nous lâcher. Enserrés nous aussi, dans son regard virevoltant, qui nous fait éprouver et savourer la liberté comme rarement un film y est parvenu. Par ce qu’il voit : le vent qui s’engouffre dans une chevelure, ou par son regard qui glisse sur une peau nue qui se laisse entrevoir. Par ce dont il se souvient : son dernier voyage, en décapotable, et le frémissement des arbres au-dessus de sa tête. Par le souvenir de ses gestes précipités mais précis, lorsqu’il rasait son père, lui aussi prisonnier, alors qu’il était encore libre d’agir, alors qu’il (en) était inconscient, si pressé, trop pressé. Par ce qu’il imagine surtout, il s’évade de son scaphandre par la puissance de son imagination débridée : il peut alors tout vivre comme même faire un dîner pantagruélique avec la jeune femme qui prend son livre en notes (Anne Consigny, décidément remarquable, à noter qu’elle retrouve ici son partenaire de Je ne suis pas là pour être aimé, Patrick Chesnais, également remarquable en médecin cassant qui suscite des répliques cinglantes de Jean-Dominique Bauby) à laquelle il n’est pas insensible, il peut aussi voir des glaciers s’effondrer puis se reconstruire. Son monde s’effondrer et le reconstruire. Parce que si son corps n’existe plus, par la pensée, il est tour à tour : séduisant, en colère, ironique voire cynique, cruel parfois mais en tout cas VIVANT. Si le scaphandre l’empêche de se mouvoir, le papillon peut l’emmener partout, là où même il n’osait aller quand il était « aveugle et sourd », avant.
Le scaphandre et le papillon est un vibrant hymne à la vie, à la liberté, à la création surtout. L’art devient pour lui libérateur et même salvateur. Hommage à l’art, à tous les arts : à la peinture (Julian Schnabel est peintre), à l’écriture, au cinéma, à la musique aussi. Les lettres épelées mélodieusement par les différents visiteurs ne sont jamais lassantes et constituent autant de partitions différentes qui nous tiennent en haleine. Le spectateur est alors suspendu aux lèvres de celui ou celle qui parle et qui chante les lettres, à la voix vibrante de vie de Mathieu Amalric.
A la place d’un livre sur la vengeance au féminin, une sorte de Monte-Christo au féminin qu’il projetait d’écrire avant son accident, Jean-Dominique Bauby va donc écrire sa vie. Celle d’une mort, d’un corps emprisonné à jamais. D’une renaissance aussi, celle de son esprit, si libre et alerte. Sans aucun sentiment de revanche et de vengeance. Seulement contre son orgueil et son aveuglément peut-être.
Marie-Josée Croze, Anne Consigny, Emmanuelle Seigner toutes formidablement dirigées sont autant de preuves de l’existence de cet esprit qui ne cesse pas de penser et séduire. Malgré tout. A cause de cela justement.
Julian Schnabel parvient à signer un film résolument optimiste sur une histoire tragique. Tout juste peut-on regretter deux plans trop appuyés, l’un sur son père en larmes, et un dernier plan trop appuyé sur son infirmité physique… ce bouleversant tourbillon de vie emporte néanmoins ces deux plans regrettables sur son passage dévastateur et bouleversant.
Le scaphandre et le papillon est une déclaration d’amour poignante et ironique, lucide et poétique. A la vie. A l’art. A la mer dont parfois on oublie de savourer la beauté de ses changeants reflets d’argent. Une œuvre d’arts.
Quelques jours après cette projection, je retrouvais encore des papillons égarés, affolés, éblouis par les lumières impitoyablement et imperturbablement aveuglantes, agglutinés aux vitrines de la Croisette. La frontière est décidément si fragile entre le sublime et la laideur, entre un papillon et un scaphandre... Ce film nous le rappelle magnifiquement, justifiant ainsi amplement son prix de la mise en scène du 60ème Festival de Cannes.
-
"A l'origine" de Xavier Giannoli: compétition officielle 2009
Je poursuis la présentation des films de la compétition officielle 2009, avec l'un des 4 films français: "A l'origine" de Xavier Giannoli.
Synopsis: En France, aujourd'hui, un petit escroc sans envergure réussit à se faire passer pour un chef de chantier responsable de la construction d'un tronçon d'autoroute. Il va duper toute une région, engager une dizaine d'ouvriers, et profiter cyniquement de son escroquerie avant de rencontrer une femme, maire d'une petite ville qui traverse sa route. Elle le trouble, le fragilise, lui révèle un monde qu'il ne connaissait pas: les sentiments. Jusqu'où ira-t-il pour sauver ses victimes, pour se sauver lui-même de son mensonge.
Sortie en salles: le 14 octobre 2009
Durée: 2H30
Casting: François Cluzet, Gérard Depardieu, Emmanuelle Devos, Vincent Rottier, Stéphanie Sokolinski...
Complément d'informations: En 1998, Xavier Giannoli avait obtenu la palme d'or du court-métrage avec "L'interview". En 2006 , Xavier Giannoli présentait en compétition "Si j'étais chanteur", son troisième long après "Une aventure" et "Les corps impatients" un film qui avait ravi les festivaliers mais qui était reparti bredouille. "A l'origine" est donc son deuxième film en compétition officielle. Cliquez ici pour lire ma critique de "Si j'étais chanteur", vu à Cannes, en 2006.
-
"Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino (sélection officielle 2009?): la bande-annonce
Pour patienter, en attendant l'annonce du programme de ce 62ème Festival de Cannes, je vous propose la bande-annonce du dernier film d'un habitué de la Croisette: "Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino qui a en effet de fortes chances de se retrouver en compétition... Sortie prévue en France le 19 août 2009.
-
La compétition officielle du 61ème Festival de Cannes
Voici la liste (temporaire) de la compétition officielle du 61ème Festival de Cannes dévoilée ce 23 Avril et qui comprend pour le moment 19 films. Quelques films sont en effet encore attendus par le festival et notamment un film français. La liste définitive devrait être dévoilée dans 3 jours. Bertrand Tavernier ou Bertrand Bonello ou Laurent Cantet pourraient y figurer.
Ajout du 1er Mai: Les films en compétition sont finalement au nombre de 22 (voir précisions en bas de cet article).
Comme chaque année on retrouve de nombreux habitués de la Croisette comme Steven Soderbergh qui avait reçu la palme d'or en 1989 pour "Sexe, mensonges et vidéo" et qui présente cette année un film sur le Che Guevara ("Che") interprété par Benicio del Toro (déjà un prétendant sans doute au prix d'interprétation).
On retrouve également les frères Dardenne, deux fois lauréats de la palme d'or.
Wim Wenders, Atom Egoyan, Nuri Bilge Ceylan sont également des habitués du Festival.
On ne note pour l'instant que deux films français (probablement rejoints bientôt par un troisième): le film d'Arnaud Desplechin "Un conte de noël" dont la sélection n'est une surprise pour personne, un sérieux prétendant donc. "La frontière de l'aube" de Philippe Garrel (avec notamment Laura Smet et Louis Garrel) est le deuxième film français en compétition.
Notons que Clint Eastwood a pu présenter son film à la toute dernière minute, une version par ailleurs encore inachevée de "Changeling" (L'échange) dans lequel joue notamment Angelina Jolie.
Je détaillerai prochainement ces informations et cette compétition qui s'annonce en tout cas alléchante. Vous pourrez par ailleurs retrouver les critiques de ces films sur ce blog en direct de Cannes.
Nuri Bilge CEYLAN ÜÇ MAYMUN ("Les Trois singes) 1h49
Jean-Pierre et Luc DARDENNE LE SILENCE DE LORNA 1h46
Arnaud DESPLECHIN UN CONTE DE NOËL 2h30
Clint EASTWOOD CHANGELING (L'Echange) 2h20
Atom EGOYAN ADORATION 1h40
Ari FOLMAN WALTZ WITH BASHIR 1h27
Philippe GARREL LA FRONTIÈRE DE L'AUBE 1h40
Matteo GARRONE GOMORRA 2h15
JIA Zhangke 24 CITY 1h47
Charlie KAUFMAN SYNECDOCHE, NEW YORK 1er film 2h04
Eric KHOO MY MAGIC 1h15
Lucrecia MARTEL LA MUJER SIN CABEZA (La Femme sans tête) 1h27
Brillante MENDOZA SERBIS 1h30
Kornel MUNDRUCZO DELTA 1h32
Walter SALLES, Daniela THOMAS LINHA DE PASSE 1h48
Steven SODERBERGH CHE 4h00
Paolo SORRENTINO IL DIVO 1h50
Pablo TRAPERO LEONERA 1h50
Wim WENDERS THE PALERMO SHOOTING 2H04
Ajouts du 1er Mai, 3 films sont venus compléter cette liste:
FERNANDO MEREILLES Blindness (Egalement film d'ouverture du Festival)
-
Le programme et les jurys dévoilés!
Annoncés ce midi, voici toute la programmation du 6Oème Festival de Cannes ainsi que ses jurys. J’y reviendrai très prochainement pour les commenter. En attendant, je vous laisse déguster le programme de cette savoureuse et tant attendue 60ème édition…
Le jury des longs métrages de la compétition officielle
Stephen Frears, Président, entouré de :
Maggie Cheung (actrice – Hong Kong)
Toni Collette (actrice – Australie)
Maria De Medeiros (actrice, Réalisatrice – Portugal)
Sarah Polley (actrice, Réalisatrice –Canada)
Marco Bellocchio (réalisateur – Italie)
Orhan Pamuk (écrivain)
Michel Piccoli (acteur et réalisateur – France)
Abderrahmane Sissako (réalisateur – Mauritanie)
----------------------------------------------------------------------------------
Jury de la Cinéfondation et des courts métrages :
Jia Zhang Ke, Président (Réalisateur-Chine)
Niki Karimi (Actrice-Iran)
Deborah Nadoolman Landis (Créatrice de costumes-Etats-Unis)
J.M.G Le Clézio (Ecrivain-France)
Dominik Moll (Réalisateur-France)
-----------------------------------------------------------------------------------
Jury Un Certain Regard
Présidente : Pascale Ferran
Jasmine Trinca
Cristi Puiu
Kent Jones
Bian Qin
--------------------------------------------------------------------
Jury de la Caméra d’or :
Président : Pavel Longuine
Julie Bertucelli
Clotilde Courau
Renato Berta
----------------------------------------------------------------------------
Sélection Officielle :
La compétition
Film d’ouverture : My Blueberry nights de Wong Kar Wai
-------------
4 Mois, 3 semaines et 2 jours - Cristian Mungiu
Alexandra - Alexandre Sokurov
Death proof- Quentin Tarantino
Breath - Kim Ki-duk
De l'autre côté - Fatih Akin
Import / Export - Ulrich Seidl
Izgnanie - Andrei Zviaguintsev
La Forêt de Mogari - Naomi Kawase
La Nuit nous appartient - James Gray
Le Scaphandre et le papillon - Julian Schnabel
Les Chansons d'amour - Christophe Honoré
L'Homme de Londres - Bela Tarr
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas
No country for old men - Ethan & Joel Coen
Paranoid Park - Gus Van Sant
Persépolis - Marjane Satrapi & Vincent Paronnaud
Promets-le moi - Emir Kusturica
Secret sunshine - Lee Chang-Dong
Tehilim - Raphaël Nadjari
Une vieille maîtresse - Catherine Breillat
Zodiac - David Fincher
--------------------------------------------------------------------
Un Certain Regard
Le rêve de la nuit d’avant-Valeria Bruni-Tedeschi
Calle Santa Fe – Carmen Castillo
Chung Lee-Isaac-Muyurangabo
Lola Doillon- Et toi t’es sur qui?
Enrique Fernandes
Cesar Charlone-El Bano del Papa
Eran Kolirin-La Visite de la Fanfare
Harmony Korine-Mister Lonely
Kadri Kousaar-Magnus
Li Yang-Mang Shan
Danuele Luchetti-Mon Frère est Fils Unique
Cristian Nemescu-California Dreamin’(Sans Fin)
Jaime Rosales-La Soledad
Barbet Schroeder-L’avocat de la terreur
Céline Sciamma-Les pieuvres
Robert Thalheim-Am Ende Kommen Touristen
Ekachai Uekrongtham-Kuaile Gonchang
---------------------------------------------------------
Sélection officielle : films présentés hors compétition
A Mighty Heart - Michael Winterbottom
Boarding gate - Olivier Assayas
Go Go Tales - Abel Ferrara
Ocean's 13 - Steven Soderbergh
Sicko - Michael Moore
U2 3D - Catherine Owens & Mark Pellington
Séances spéciales
Chronique d'une femme chinoise - Wang Bing
La Guerre - Ken Burns & Lynn Novick
Le Dernier virage - Leila Conners Petersen & Nadia Conners
Retour en Normandie - Nicolas Philibert
Film du 60e anniversaire
Chacun son cinéma - Théo Angelopoulos, Olivier Assayas Olivier, Bille August, Jane Campion, Youssef Chahine, Michael Cimino, Joel Coen, Ethan Coen, David Cronenberg, Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne, Manoel de Oliveira, Raymond Depardon, Atom Egoyan, Amos Gitaï, Hou Hsiao Hsien, Alejandro González Inárritu, Chen Kaige, Wong Kar-Wai, Aki Kaurismäki, Kiarostami Abbas, Takeshi Kitano, Andrei Konchalovsky, Claude Lelouch, Ken Loach, Tsai Ming-liang, Nanni Moretti, Roman Polanski, Raoul Ruiz, Walter Salles, Elia Suleiman, Gus Van Sant Gus, Lars von Trier, Wim Wenders et Zhang Yimou.
Hommages du 60e anniversaire
Boxes - Jane Birkin
Centochiodi - Ermanno Olmi
Roman de gare - Claude Lelouch
Ulzhan - Volker Schlöndorff
--------------------------------------------------------------
Les rendez-vous du festival :
-La leçon de cinéma de Martin Scorsese
-La leçon d’acteur de Sergio Castellito
-La leçon de musique de Howard Shore, en présence de David Cronenberg
-Un hommage à Henry Fonda, en présence de sa fille Jane Fonda
--------------------------------------------------------------------------------
Cannes classics- Documentaires sur le cinéma :
Maurice Pialat, l’amour existe par Anne-Marie Faux et Jean-Pierre Devillers
Brando par Mimi Freedman et Leslie Greif
Lindsay Anderson, never apologize par Mike Kaplan
Pierre Rissient par Todd McCarthy
------------------------------------------------------------------------------------
Le concert anniversaire :
Dimanche 20 Mai, un concert public de musique de films sera organisé plage Macé.
------------------------------------------------------------------------------------
La rencontre ouverture : Cinéma, vers le public de demain
Débat entre professionnels sur les liens entre création cinématographique, nouvelle plateforme de promotion et de diffusion, et de l’évolution de pratique des spectateurs.
La journée de l’Europe
Le Festival de Cannes accueille la cinquième journée de l’Europe, samedi 26 Mai, réunissant les ministres européens de la culture et des personnalités du cinéma pour approfondir ls réflexions de la rencontre d’ouverture et chercher des solutions politiques aux mutations du paysage numérique.
-----------------------------------------------------------------------------------------------
Pour en savoir plus sur les films de la Cinéfondation et les courts métrages en compétition dont je vous parlerai ultérieurement, je vous renvoie vers le site officiel du Festival de Cannes : http://www.festival-cannes.org .
Sandra.M