Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

IN THE MOOD FOR CANNES 2024 - Page 36

  • Cannes 2014 - Programme de la 53ème Semaine de la Critique

    affichesemaine.jpg

    Quatre jours après le sélection officielle du Festival de Cannes 2014, c'est au tour de la Semaine de la Critique de dévoiler son programme. Une sélection toujours placée sous le signe de l'inventivité et de la révélation des talents. 1200 longs métrages ont été visionnés et 1770 films courts. Parmi les onze longs métrages sélectionnés, 4 sont des premiers films et 7 des seconds films.

    Pour l'ouverture sera projeté "FLA" de Djinn Carrénard, l'auteur de Donoma, Prix Louis Delluc du 1er film.

    Deux séances spéciales sont également au programme avec  "Respire", le 2ème film de la comédienne Mélanie Laurent sur la relation passionnelle, faite d’amour et de haine, entre deux lycéennes, sur fond de manipulation et de mensonge, avec  Lou de Laâge et Joséphine Japy.

    "L’Institutrice (Haganenet) est le 2ème film très attendu du cinéaste israélien Nadav Lapid, découvert avec Policeman", également projeté en séance spéciale.

     7 longs métrages constituent la compétition avec, notamment, "Più buio di mezzanote", 1er film italien de Sebastiano Riso, "The Tribe" (Plemya), 1er film ukrainien de Myroslav Slaboshpytskiy...

    En clôture sera projeté "Hippocrate",  second long métrage de Thomas Lilti qui nous plonge au coeur du monde hospitalier, là où l’humour fait rage pour affronter la rudesse d’un quotidien, avec Reda Kateb et Vincent Lacoste.

     

    SÉLECTION 2014

     4 LONGS MÉTRAGES EN SÉANCES SPÉCIALES

     Film d’Ouverture

     FLA Djinn Carrénard 2e

     Séances Spéciales

     Respire Mélanie Laurent 2e

     L’Institutrice (Haganenet) Nadav Lapid 2e

    Film de Clôture

     Hippocrate Thomas Lilti 2e

      7 LONGS MÉTRAGES EN COMPÉTITION

     Gente de bien Franco Lolli 1er

    Hope Boris Lojkine 2e

    It Follows David Robert Mitchell 2e

    Più buio di mezzanotte (Darker Than Midnight) Sebastiano Riso 1er

    Self Made (Boreg) Shira Geffen 2e

    The Tribe (Plemya) Myroslav Slaboshpytskiy 1er

    When Animals Dream (Når Dyrene Drømmer) Jonas Alexander Arnby 1er

     10 COURTS ET MOYENS MÉTRAGES EN COMPÉTITION

    A Ciambra (Young Lions of Gypsy) Jonas Carpignano

    Boa Noite Cinderela (Goodnight Cinderella) Carlos Conceição

    The Chicken Una Gunjak

    La Contre-allée Cécile Ducrocq

    Crocodile Gaëlle Denis

     Les fleuves m'ont laissée descendre où je voulais Laurie Lassalle

     Petit frère Rémi St-Michel

    Safari Gerardo Herrero

    TrueLoveStory Gitanjali Rao

    Une chambre bleue (Niebieski Pokój) Tomasz Siwiński

    Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • La sélection officielle du Festival de Cannes 2014

     

    P1110580.JPG

    P1110579.JPG

    P1110576.JPG

     


    Conférence de presse #Cannes2014 1ère partie par CannesFestTV


    Conférence de presse #Cannes2014 2ème partie par CannesFestTV

     Jeudi 17 Avril 2014. 11h, au cinéma l’UGC Normandie sur les Champs-Elysées. Caméras et journalistes du monde entier sont aux aguets. Des murmures fébriles et impatients parcourent la salle. Ecouter le programme du festival revient à lire le menu d’un grand chef qui allume le regard et les papilles tant le cinéma, quand il est réussi, suscite un émerveillement des sens. Sur l’estrade Marcello Mastroianni, par-dessus ses lunettes, nous observe avec malice et élégance et accueille Gilles Jacob, président du festival (depuis 38 ans ) et Thierry Frémaux (délégué général du festival) venus annoncer la sélection officielle de ce 67ème Festival de Cannes. Rituel immuable et immuablement jubilatoire. Peut-être Mastroianni regarde-t-il aussi le premier avec une tendre complicité tant il possède en commun avec lui l’élégance et la malice comme en témoigne la pointe d’humour dont, comme à l’accoutumée, il assaisonne son discours d’ouverture : « Aujourd’hui si j’ai bien lu les journaux est annoncée la sélection. » Il évoque aussi la passionnante difficulté de la  mission de sélectionneur et, à quel point, c’est « captivant pour les critiques, angoissant pour les cinéastes, risqué pour les sélectionneurs » parce qu’il faut accepter "de voir des films dans de mauvaises conditions", parfois « pas finis », parfois "sans sous-titres" avec, notamment, « le risque de sous-estimer par fatigue ou de surestimer par comparaison » mais aussi « de grands bonheurs particulièrement dans la découverte de nouveaux talents ».

    Thierry Frémaux, avec son enthousiasme légendaire (je me demande toujours comment du premier au dernier jour du festival, il fait preuve de la même énergie communicative) débute en rendant hommage à ce que l’enseignement de Gilles Jacob, qui va quitter la présidence du festival « mais pas le festival » à l’issue de cette 67ème édition, lui a apporté et à tout ce qu’il a apporté au festival. « J’ai présenté des sélections et je me souviens des trois premières, c’est de lui que j’ai appris. On va tenter de continuer de faire de Cannes toujours le rendez-vous cinématographique mondial. » Quelques journalistes présents me font part de leur émotion que je partage d’être à la dernière conférence de presse de Gilles Jacob tant il est pour moi indissociable de ce festival auquel il a tant apporté. Bien heureusement, la Cinéfondation continuera d’être sous son égide, et la littérature y gagnera de nouveaux beaux romans.

    1800 longs-métrages ont été présentés à la sélection du Festival de Cannes pour cette 67ème édition. Ont été sélectionnés 49 longs-métrages qui représentent 28 pays, «  un voyage dans le cinéma, un voyage dans le monde du cinéma, un voyage dans le monde tout court » comme le définit Thierry Frémaux. Un voyage palpitant, agréablement déroutant, aussi, toujours. Comme une réponse aux reproches absurdes sur le manque de femmes en sélection (pourquoi devrait-on choisir un film en fonction du sexe de son auteur, l’œuvre est jugée et non son auteur), Thierry Frémaux précise que cette année 15 réalisatrices ont vu leurs films sélectionnés. Il salue aussi le rôle de la presse évoquant les 4 piliers de Cannes « le glamour, les auteurs, les professionnels et la presse » rappelant que « Gilles Jacob a voulu accroître le mode d’invitation à certains journalistes » (j’en profite d’ailleurs pour saluer le fait que Cannes s’est ouvert aux blogueurs, s’il me semble avoir été la première accréditée presse il y a plusieurs années, nombreux sont ceux qui peuvent aujourd’hui profiter du festival en tant qu’accrédités presse) mais aussi la précarité économique ressentie dans ses conversations avec les producteurs. Le film de clôture sera annoncé ultérieurement, rappelle-t-il, ainsi que les membres du jury présidé cette année par Jane Campion qui avait obtenu la Palme d'or en 1993 avec "La leçon de piano". La sélection Cannes classics sera annoncée la semaine prochaine également même si nous savons déjà que sera projeté "Paris Texas" de Wim Wenders (palme d'or 1984). Ce dernier viendra également présenter son dernier documentaire "Le sel de la terre", sélectionné à Un Certain Regard, portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado.

     Par ailleurs, pour cause d’élections européennes, la compétition s’arrêtera le vendredi, les prix seront remis le samedi, et la clôture avec la palme d’or aura lieu le dimanche soir. Thierry Frémaux a rappelé également l’esprit de l’affiche avec Mastroianni qui  « porte les réminiscences du cinéma européen, d'une certaine audace" comme un écho au Festival de Cannes. Sublime affiche d’ailleurs qui est un hommage au cinéma d'hier, hommage au cinéma tout court, par cette judicieuse mise en abyme puisqu'elle fait écho à un film sur le cinéma  et quel film sur le cinéma! Mastroianni, en regardant par-dessus ses lunettes, avec son regard intense et malicieux, nous invite à regarder, à nous plonger dans son regard, synonyme de toute la poésie et la singularité du 7ème art.

     Je vous rappelle également que Lambert Wilson sera l'élégant et charismatique maître de cérémonie de l'ouverture et de la clôture et que le festival s’ouvrira avec "Grace de Monaco", le biopic d’Olivier Dahan avec Nicole Kidman. Thierry Frémaux a précisé que le film serait projeté dans la version voulue par son réalisateur, "la seule version qui existe", évoquant ainsi implicitement le conflit artistique entre le réalisateur et le producteur Harvey Weinstein mais aussi avec la famille royale.

    Avant d’annoncer la sélection, Thierry Frémaux a précisé :"Dans cette sélection des films très ancrés dans la réalité contemporaine et des films qui parlent du passé pour parler du présent." L'essence de Cannes et pour moi un des grands bonheurs et honneurs de ce festival que d'être une "fenêtre ouverte sur le monde".  Vient ensuite le moment tant attendu de l’annonce de la sélection (que vous pourrez retrouver en détails ci-dessous).

     Avant d’en présenter la sélection, Thierry Frémaux rappelle la vocation de "Un Certain Regard » «  créé en 1978 : contre programmation de la sélection officielle par elle-même avec de jeunes pousses et de glorieux anciens". En sélection Un Certain Regard, nous retrouverons ainsi notamment cette année "La chambre bleue", adaptation de Simenon par Amalric, film "fulgurant" d'1h15 selon Thierry Frémaux mais aussi, pour le cinéma français, Pascale Ferran avec "Bird people". Dans cette sélection également, le premier film en tant que réalisateur de Ryan Gosling. Seront également en lice le dernier Lisandro Alonso, film "très étrange" selon Thierry Frémaux, avec Viggo Mortensen mais aussi "L'Incomprise" d'Asia Argento. Cinq premiers films figurent également dans la sélection Un Certain Regard dont le film d’ouverture, « Party Girl », de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis.  Rappelons également que Pablo Trapero sera le président du jury Un Certain Regard 2014.

    birdpeople.jpg

     Cette année, Cannes sera fidèle à ses "piliers", alliant glamour et auteurs avec, pour le glamour,  Robert Pattinson, Hilary Swank, Nicole Kidman, Marion Cotillard, Julianne Moore, Ryan Gosling, Juliette Binoche, Meryl Streep... et de grands auteurs  comme Ken Loach (avec "Jimmy's hall", après sa palme d’or en 2006 pour « La vent se lève ») , les frères Dardenne pour un film défini par Thierry Frémaux comme un « western belge », Nuri Bilge Ceylan pour leur "Sommeil d'hier" de 3H16, Cronenberg (« Maps to the stars » , portrait au vitriol de la quête de célébrité hollywoodienne dans lequel il met à nouveau en scène Robert Pattinson après "Cosmopolis"), Atom Egoyan (« Captives ») mais aussi le grands retour de Jean-Luc Godard , un homme "qui fait un cinéma toujours singulier", pour "Adieu au langage".

    cronenberg.jpg

    egoyan.jpg

     Hors compétition, le festival célèbrera les vingt ans du studio Dreamworks avec la projection du film d’animation « Dragons 2 ». Hors compétition également, Zhang Yimou viendra présenter « Coming Home ».

     Le Festival célèbrera aussi à sa manière les 70 ans du journal « Le Monde, avec « Les Gens du Monde », un documentaire d’Yves Jeuland tourné pendant la campagne présidentielle de 2012.

    assayas.jpg

    Côté français, en plus du Suisse Godard (le film est de nationalité française) seront aussi en lice  Olivier Assayas avec "Sils Maria" avec Juliette Binoche et Kristen Stewart, Michel Hazanavicius avec "The search" ( trois ans après le prix d’interprétation de Jean Dujardin pour « The Artist », succès international), avec un film sur la guerre en Tchétchénie avec, à l'affiche, Bérénice Bejo et Annette Benning, et enfin Bertrand Bonello pour "Saint Laurent" avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux et Jérémie Rénier, un film dont le scénario est déjà précédé de très bons échos.

    saintlaurent.jpg

     Parmi les 18 films en lice,  également celui du Malien et Mauritanien Abderrahmane Sissako,  "Tombouctou" (Timbuktu).

    Le petit génie Xavier Dolan sera pour la première fois en compétition officielle pour « Mommy », film défini par Thierry Frémaux comme  « foisonnant, baroque, audacieux qui va être adoré autant qu'exaspérer", ainsi en lice pour être le plus jeune détenteur de la palme d'or. "Les Amours imaginaires" et "Laurence anyways" avaient déjà eu les honneurs de la sélection Un Certain Regard, en 2010 et 2012. Xavier Dolan ne sera pas le seul à figurer pour la première fois en compétition officielle. Il y aura également l’Italienne Alice Rohrwacher et l’Argentin Damian Szifron pour un film produit par...Pedro Almodovar.

    italienne.jpg

    Un dix-neuvième film viendra compléter la liste des films en compétition dans les jours à venir.

    Le cinéma américain sera représenté par Tommy Lee Jones avec "The Homesman" (avec Hilary Swank et Meryl Streep), son deuxième film en tant que réalisateur (co-produit par Luc Besson) et par Bennett Miller  avec "The foxcatcher" avec Channing Tatum, Mark Ruffalo et Steve Miller.

    jones.jpg

     Pour le cinéma britannique, en plus de Ken Loach qui sera pour la 15ème fois en compétition, Mike Leigh, dix-huit ans après sa palme d’or pour « Secrets et mensonges », sera à nouveau en compétition avec « M. Turner » sur la fin de la vie du peintre anglais.

    dardenne.jpg

    Jean-Pierre et Luc Dardenne, déjà double Palme d'or (avec "Rosetta" en 1999 et "L'Enfant" en 2005), seront peut-être les premiers à obtenir trois palmes d’or avec "Deux jours, une nuit", film avec  Marion Cotillard qui revient en compétition cannoise deux ans après « De rouille et d’os » de Jacques Audiard. Ces deux immenses cinéastes et directeurs d'acteurs sont de retour en compétition trois ans après "Le Gamin  au vélo" dans lequel ils dérogeaient pour la première fois à leur règle de n'employer que des acteurs non professionnels.

    Rappelons enfin que le Jury 2014 de la Cinéfondation et des Courts métrages réunira autour de son président, Abbas Kiarostami, les réalisateurs Noémie Lvovsky,  Daniela Thomas,  Mahamat-Saleh Haroun, et Joachim Trier et que c’est Nicole Garcia qui présidera cette année le Jury de la Caméra d’or, qui désignera le meilleur premier film présenté à Cannes.

    Inutile de vous dire que ce programme particulièrement alléchant me réjouit tout particulièrement. Comme chaque année, j'essaierai de voir un maximum de films de la compétition officielle (Dolan, Leigh, Loach, Dardenne, Cronenberg...mais aussi les petits nouveaux) avec quelques incursions dans les sélections parallèles.

    Pour en savoir plus sur ce théâtre des vanités aussi fascinant qu'impitoyable mais aussi sur ma passion dévorante pour ce festival et toutes les émotions contrastées qu'il m'inspire, vous pouvez aussi télécharger mon recueil de 13 nouvelles "Ombres parallèles" (qui en comprend 4 sur Cannes) disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.

    Plus enthousiaste que jamais de me retrouver pour la 14ème année consécutive dans cet antre du 7ème art, je vous donne rendez-vous sur mes différents sites (http://inthemoodforfilmfestivals.com, http://inthemoodforcannes.com –sur lesquels vous trouverez toutes les informations sur le Festival de Cannes puisqu'ils sont entièrement consacrés au festival-, http://inthemoodforcinema.com et http://inthemoodlemag.com ) en direct de Cannes du 12 au 26 Mai pour des articles quotidiens mais aussi sur twitter (sur @moodforcinema et @moodforcannes  et instagram http://instagram.com/inthemoodforcinema).

     

    SELECTION OFFICIELLE DU FESTIVAL DE CANNES 2014

     

    signaturewebcannes.jpg

     

     

     

     

    En Compétition

    Film d'ouverture    
         
    Olivier DAHAN GRACE DE MONACO 1h43
         
      ***  
         
    Olivier ASSAYAS SILS MARIA 2h03
         
    Bertrand BONELLO SAINT LAURENT 2h15
         
    Nuri Bilge CEYLAN

    KIS UYKUSU

    (Sommeil d'hiver)

    3h16
         
    David CRONENBERG MAPS TO THE STARS 1h51
         
    Jean-Pierre DARDENNE,
    Luc DARDENNE
    DEUX JOURS, UNE NUIT 1h35
         
    Xavier DOLAN MOMMY 2h20
         
    Atom EGOYAN CAPTIVES 1h53
         
    Jean-Luc GODARD ADIEU AU LANGAGE 1h10
         
    Michel HAZANAVICIUS THE SEARCH 2h40
         
    Tommy Lee JONES THE HOMESMAN 2h02
         
    Naomi KAWASE

    FUTATSUME NO MADO

    (Still the water)

    1h50
         
    Mike LEIGH MR. TURNER 2h29
         
    Ken LOACH JIMMY’S HALL 1h46
         
    Bennett MILLER FOXCATCHER 2h10
         
    Alice ROHRWACHER LE MERAVIGLIE 1h50
         
    Abderrahmane SISSAKO TIMBUKTU 1h40
         
    Damian SZIFRON

    RELATOS SALVAJES

    (Wild Tales)

    1h55
         
    Andrey ZVYAGINTSEV LEVIATHAN 2h20
         

     

     

     

    Un Certain Regard

    Film d'ouverture    
         

    Marie AMACHOUKELI,

    Claire BURGER,

    Samuel THEIS

    PARTY GIRL

    1er film

    1h35
         
      ***  
         
    Lisandro ALONSO JAUJA 1h41
         
    Mathieu AMALRIC LA CHAMBRE BLEUE 1h15
         
    Asia ARGENTO

    INCOMPRESA

    (L'Incomprise)

    1h43
         
    Kanu BEHL

    TITLI

    1er film

    2h04
         
    Ned BENSON ELEANOR RIGBY 1h59
         
    Pascale FERRAN BIRD PEOPLE 2h07
         
    Ryan GOSLING

    LOST RIVER

    1er film

    1h45
         
    Jessica HAUSNER AMOUR FOU 1h36
         
    Rolf de HEER

    CHARLIE’S COUNTRY

    (Le Pays de Charlie)

    1h48
         
    Andrew HULME

    SNOW IN PARADISE

    1er film

    1h28
         
    July JUNG

    DOHEE-YA

    (A Girl at my Door)

    1er film

    1h59
         
    Panos KOUTRAS XENIA 2h03
         
    Philippe LACÔTE RUN
    1er film
    1h40
         
    Ruben ÖSTLUND

    TURIST

    (Force Majeure)

    2h
         
    Jaime ROSALES

    HERMOSA JUVENTUD

    (La Belle Jeunesse)

    1h40
         
    WANG Chao FANTASIA 1h25
         

    Wim WENDERS

    Juliano RIBEIRO SALGADO

    THE SALT OF THE EARTH

    (Le Sel de la terre)

    1h40
         
    Keren YEDAYA

    HARCHECK MI HEADRO

    (Loin de son absence)

    1h35

     

     


    Hors Compétition

     

     

    Dean DEBLOIS DRAGONS 2 1h45 
         
    ZHANG Yimou GUI LAI
    (Coming Home)
    1h51  

     

     

     

    Séances de minuit

     

     

    CHANG PYO JEOK (The Target) 1h39   
         
    Kristian LEVRING THE SALVATION 1h30   
         
    David MICHOD THE ROVER 1h40

     

     

     

     

    Séances spéciales

     

     

    Aida BEGIC, Leonardo DI COSTANZO, Jean-Luc GODARD, Kamen KALEV, Isild LE BESCO, Sergei LOZNITSA, Vincenzo MARRA, Ursula MEIER, Vladimir PERISIC, Cristi PUIU, Marc RECHA, Angela SCHANELEC, Teresa VILLAVERDE LES PONTS DE SARAJEVO  1h50   
         
    Polsky GABE RED ARMY  1h25 
         
    Sergei LOZNITSA MAIDAN  2h  
         
    Mohammed OSSAMA EAU ARGENTÉE  1h50 
         
    Stéphanie VALLOATTO CARICATURISTES - FANTASSINS DE LA DÉMOCRATIE  1h46   

     

      

     

     

    Célébration des 70 ans du journal Le Monde :

     

     

    Yves JEULAND LES GENS DU MONDE  25’      
    Catégories : CONFERENCES DE PRESSE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Conférence de presse du Festival de Cannes 2014 en direct

    Demain, à partir de 11H, suivez-moi en direct de la conférence de presse du 67ème Festival de Cannes qui aura lieu  à l'UGC Normandie. Vous pourrez (en espérant que cela captera...) me suivre sur twitter (@moodforcinema, @moodforcannes ) et en tout cas retrouver mon compte rendu détaillé de la conférence de presse et mon avis sur la sélection dès demain après-midi sur Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodforcannes.com, Inthemoodlemag.com. Vous pourrez également suivre la conférence en direct comme si vous y étiez aussi sur tv festival, ici.

    Vous pourrez ensuite me retrouver en direct de Cannes, du 12 au 26 Mai, pour ce qui sera mon 14ème festival cannois déjà depuis le prix de la jeunesse grâce auquel j'y suis allée la 1ère fois, n'imaginant pas alors y retourner chaque année ensuite, quoiqu'il arrive et pour toute sa durée, et toujours avec la même soif de découvertes cinématographiques.

    Pour en savoir plus sur ce théâtre des vanités aussi fascinant qu'impitoyable mais aussi sur ma passion pour ce festival et toutes les émotions contrastées qu'il m'inspire, vous pouvez aussi télécharger mon recueil de 13 nouvelles "Ombres parallèles" (qui en comprend 4 sur Cannes) disponible dans toutes les librairies numériques (fnac ici, Amazon ici, Cultura, Relay, Orange, Kobo etc) ou directement chez mon éditeur Numeriklivres.

    Pour l'instant de cette édition 2014, nous savons:

    - qu'elle aura lieu du 14 au 25 Mai

    - que le jury sera présidé par Jane Campion

    affichecannnes2014.jpg

    - que l'affiche, couleur sépia est un hommage au cinéma d'hier, hommage au cinéma tout court, par cette judicieuse mise en abyme puisque l'affiche fait écho à un film sur le cinéma (que les cinéphiles et/ou inconditionnels de Fellini reconnaîtront forcément...) et quel film sur le cinéma! Mastroianni, en regardant par-dessus ses lunettes, avec son regard intense et malicieux, nous invite à regarder, à nous plonger dans son regard, synonyme de toute la poésie et la singularité du 7ème art

    - que PARTY GIRL, un premier film écrit et réalisé par Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis a été choisi pour faire l’ouverture de la Sélection officielle Un Certain Regard.

    party.jpg

    -que Lambert Wilson sera l'élégant et charismatique maître de cérémonie de l'ouverture et de la clôture

    lambert.jpg

    -que le Jury 2014 de la Cinéfondation et des Courts métrages réunira autour de son président, Abbas KIAROSTAMI (Iran), les réalisateurs Noémie LVOVSKY (France),  Daniela THOMAS (Brésil),  Mahamat-Saleh HAROUN (Tchad), et Joachim TRIER (Norvège).

    grace.jpg

    -que "Grace de Monaco" d'Olivier Dahan fera l'ouverture du festival

    -que Pablo Trapero sera le président du jury Un Certain Regard 2014

    Catégories : CONFERENCES DE PRESSE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • L'affiche du Festival de Cannes 2014 : Un "certain regard" de Mastroianni...

     

    affichecannnes2014.jpg

    En 2012, l’affiche du Festival de Cannes représentait Marilyn Monroe, les yeux baissés, comme une invitation douce et langoureuse au rêve, soufflant une bougie, affiche à la fois gracieuse et épurée réalisée à partir d’une photo de l’actrice faite par Otto L. Bettmann.

    En 2013,  Joanne Woodward et Paul Newman étaient à l’honneur sur l’affiche de cette 66ème édition, avec une photo, d'une beauté étourdissante, prise sur le tournage de « A New Kind of Love » de Melville Shavelson, et qui, cette fois nous invitait à un tourbillon de cinéma, à un désir infini de pellicule, le désir infini…comme celui (de cinéma) que suscite Cannes.

     

    cannes2013affiche.jpg

    Cette année, ce sont Hervé Chigioni et son graphiste Gilles Frappier qui ont conçu et réalisé l’affiche de la 67e édition du Festival de Cannes à partir d’un photogramme tiré de Huit et demi de Federico Fellini, qui fut présenté en Sélection officielle en 1963.

    « Son regard par-dessus ses lunettes noires nous rend complices d’une promesse de joie cinématographique mondiale, explique l’auteur de l’affiche. La joie de vivre ensemble le Festival de Cannes.»

    Chiara Mastroianni, fille de l’acteur, a ainsi commenté l'affiche : « Je suis très fière et très touchée que Cannes, avec son affiche, ait fait le choix de rendre hommage à mon père. Je la trouve très belle et très moderne. Et je le trouve très beau et très moderne : une douce ironie et la classe du détachement. Tellement lui, quoi ! »

    Une affiche couleur sépia, hommage au cinéma d'hier, hommage au cinéma tout court, par cette judicieuse mise en abyme puisque l'affiche fait écho à un film sur le cinéma...et quel film sur le cinéma! Mastroianni, en regardant par-dessus ses lunettes, avec son regard intense et malicieux, nous invite à regarder, à nous plonger dans son regard, synonyme de toute la poésie et la singularité du 7ème art.
     

    L’affiche du Festival 2014 est signée Lagency / Taste, Paris.

    Catégories : AFFICHES Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Conférence de presse d'annonce de sélection du Festival de Cannes 2014 le 17 mai 2014

    cannesl3.jpg

    Retrouvez ici et sur mon site consacré aux festivals de cinéma http://inthemoodforfilmfestivals.com , jeudi prochain, mon compte rendu de la conférence de presse d'annonce de sélection du Festival de Cannes 2014 à laquelle j'assisterai ce 17 Mai 2014 à 11H au cinéma l'UGC Normandy. Retrouvez-moi ensuite en direct de Cannes dès le 12 Mai, jusqu'au 26 Mai pour une couverture complète du Festival de Cannes sur les blogs précités. Si cela capte, je vous commenterai la conférence de presse en direct sur twitter (@moodforcinema et @moodforcannes ). En attendant, vous pouvez toujours retrouver mes récits fictifs du Festival de Cannes...fortement inspirés de la réalité dans mon recueil de nouvelles "Ombres parallèles" à acquérir, ici.

    cag.jpg

    Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Party Girl, un premier film en ouverture du Certain Regard du Festival de Cannes 2014

    party.jpg

    Party Girl © DR

    Retrouvez, ci-dessous, le communiqué de presse du Festival de Cannes au sujet du film d'ouverture d'Un Certain Regard 2014.

    PARTY GIRL, un premier film écrit et réalisé par Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis a été choisi pour faire l’ouverture de la Sélection officielle Un Certain Regard. Il succède à The Bling Ring de l'américaine Sofia Coppola, présenté en 2013.
     
    Produit par Elzévir Films et distribué par Pyramide Films, Party Girl parcourt l’existence d’Angélique, soixante ans, entraîneuse dans un bar de nuit, qui aime encore la fête et les hommes mais qui, devenue la doyenne, se sent en fin de course. Sur un coup de tête, elle accepte d’épouser Michel, son client régulier. Portrait d'une femme libre, qui a choisi une vie en marge de la bonne société, le film plonge au cœur d'une France méconnue dans un réalisme assumé : le personnage principal est interprété par la véritable Angélique.


    Les trois coréalisateurs se sont connus à la Fémis où ils ont étudié le scénario et le montage et ont commencé leur collaboration. Ils signent ensuite des courts métrages remarqués dans les festivals et primés : Forbach (2e Prix de la Cinéfondation, Festival de Cannes 2008 et Grand Prix du Festival de Clermont-Ferrand 2009), C’est gratuit pour les filles (Semaine de la Critique 2009 - César du Meilleur Court métrage 2010), puis Demolition Party (2013).


    Tout à son rôle de découvreur de talents, le Certain Regard offre par ce choix la meilleure des expositions à une première œuvre, collective et innovante dans sa forme comme par son sujet. Comme un écho au souhait du Président du Jury du Certain Regard 2014, Pablo Trapero, d’y voir « une sélection toujours passionnante où on trouve de grands maîtres, de jeunes promesses et des formes nouvelles du cinéma. »
     
    Party Girl sera présenté en ouverture du Certain Regard jeudi 15 mai 2014.
    Le programme complet du Certain Regard sera annoncé, comme l’ensemble de la Sélection officielle, jeudi 17 avril à Paris.

     

    Catégories : UN CERTAIN REGARD Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Grey Goose au Festival de Cannes 2014 : le lieu le plus iconoclaste de la croisette

    grey.jpg

    Ce fut déjà l'an passé le lieu incontournable des débuts de soirée et soirées cannoise (je me souviens ainsi de l'électrique et magique concert de Lou Doillon): Grey Goose revient cette année à Cannes avec ce qui sera sans aucun doute le décor le plus original et iconoclaste de cette édition 2014: la boulangerie bleue avec Le bar de la Croisette. Voilà qui est une belle idée, ludique, insolite, élégante.

    Ce concept est destiné à faire écho aux intrinsèques de la marque: le blé tendre d'hiver et l'eau pure de Gensac-La-Pallue, le but étant d'offrir aux invités une expérience innovante et raffinée.

    Comme l'an passé, ce lieu incontournable se situera dans les jardins du Grand Hôtel avec pour ambiance sonore les mixes décalés des DJs français Le Tournedisque. Des surprises viendront compléter cette belle programmation.

    Pour cette occasion, Claudio Bedini, ambassadeur de la marque a élaboré 5 créations originales en puisant son inspiration dans le savoir-faire français et les codes des plus grands bars à cocktails.

    Retrouvez-moi en direct de Cannes et du festival du 12 au 26 Mai sur Inthemoodforcannes.com, Inthemoodforfilmfestivals.com, Inthemoodlemag.com et Inthemoodforcinema.com et dans le recueil de 13 nouvelles "Ombres parallèles" qui comprend 4 nouvelles qui se déroulent dans le cadre du Festival de Cannes.

    Catégories : SOIREES ET CONCERTS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Les nouveaux horizons du cinéma : (re)découvrez les films de la Cinéfondation

    horizons.jpg

    La Cinéfondation est une belle "institution" créée en 1998 par Gilles Jacob (qu'il continuera d'ailleurs de présider après son départ de la présidence du Festival de Cannes en 2015), sous l'égide du Festival de Cannes, pour la recherche de nouveaux talents. Chaque année, elle sélectionne de quinze à vingt courts et moyens métrages présentés par des écoles de cinéma de tous pays. Par ailleurs, depuis 2000, la Cinéfondation propose une résidence à Paris pour les cinéastes et une aide à l'écriture de scénario. Elle organise également des rencontres avec des professionnels. La sélection des participants est effectuée par un jury présidé par un réalisateur ou une personnalité du cinéma ; elle se fonde sur la qualité des films déjà réalisés, sur l'intérêt du projet de long métrage en cours d'écriture et sur la motivation des candidats. Parallèlement, la Cinéfondation organise chaque année à Cannes une compétition de courts-métrages réalisés par les élèves d'écoles de cinéma du monde entier.

    "Les nouveaux horizons du cinéma" : une belle initiative consacré à un cycle de la Cinéfondation, qui concerne 9 films diffusés dans une cinquantaine de salles en France, du 18 au 29 avril.

    Claire Denis en est la marraine exceptionnelle de cette réjouissante opération. 

    Tournés par des réalisateurs passés par la Résidence et l'Atelier de La Cinéfondation, ces films ont été sélectionnés et primés en festivals (Cannes, Berlin, Locarno). Mis à part trois inédits - le chilien Carne de Perro, le néo-zélandais The Weight of elephants et l’iranien Frontier blues -, ils sont tous sortis en salles ces deux dernières années.

    Organisé par I LIKE CINEMA, le cycle « Les Nouveaux Horizons du Cinéma » est diffusé à Paris et dans une quarantaine de salles en province.


    Ancrés sur un territoire donné, nourris d’expériences singulières, ces films ont en commun d’ouvrir de nouvelles perspectives sur la fiction, en tissant des liens étroits avec le réel.


    Qu’il arpente la mémoire politique du Chili ou une cour de récré française dans les années 80, qu’il sillonne les carrefours de Bogota ou la frontière nord de l’Iran, chaque réalisateur nous offre une fenêtre panoramique sur son univers.

    L'enjeu réel, au-delà du cycle, est d'offrir une nouvelle visibilité à un cinéma naissant – plus que jamais sacrifié par le rythme des sorties - et, à quelques semaines du Festival de Cannes, de mettre en lumière le rôle de la Cinéfondation tout au long de l'année, focalisée sur l'accompagnement et le développement de premiers films.


    Les 9 films présentés dans le cadre de cette opération: Despues de Lucia, Les Chevaux de Dieu, Fifi hurle de joie, Rêves d'or, La société du feu rouge, Chroniques d'une cour de récré, Carne de Perro, The Weight of elephants et Frontier blues.


    Après la VOD, I LIKE CINEMA propose de découvrir le TOD, premier service de Theater On Demand. Un site internet de programmation communautaire et de vente de places de cinéma qui met en relation les salles de cinéma indépendantes, les films et les spectateurs (www.ilikecinema.com). 4 clics suffisent pour créer sa séance Cinéfondation : « je choisis mon film, je choisis ma salle, je crée ma proposition de séance, je reçois mon billet ! ».

    Un dispositif moderne qui se prolonge sur le forum du site : les spectateurs sont invités à dialoguer avec les réalisateurs et les exploitants à l’issue des séances.

    Page Facebook: https://www.facebook.com/ilikecine?ref=hl

    Je vous encourage vraiment à découvrir ces films, souvent de vraies pépites, à soutenir et participer à cette belle opération.

    Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Lambert Wilson, maître de cérémonie du 67ème Festival de Cannes

    lambert.jpg

    Après la flamboyante et pétillante Audrey Tautou, inénarrable maîtresse de cérémonie l'an passé, ce sera au tour de Lambert Wilson d'être le maître de cérémonie cette année, l'élégance, l'intelligence et la classe donc. Vincent Cassel en 2006 et Edouard Baer (en 2008 et 2009) l'avaient précédé dans ce prestigieux rôle. Voilà qui promet de beaux moments et discours pour l'ouverture et la clôture de ce 67ème Festival de Cannes.

    Lambert Wilspn fait sa première apparition à Cannes en 1985, avec Rendez-vous, d’André Téchiné. Il revient ensuite à plusieurs reprises en Sélection, en tant qu’interprète mais aussi comme Président du Jury Un Certain Regard (1999). 

    En 2010, lors du 63e Festival de Cannes, il bouleverse les festivaliers par sa performance dans Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, Grand Prix du Jury cette année-là et pour lequel Lambert Wilson sera nommé quelques mois plus tard pour le César du Meilleur acteur.

    A cette occasion, je vous propose trois critiques de films d'Alain Resnais avec Lambert Wilson dont "Vous n'avez encore rien vu", mon immense coup de cœur du Festival de Cannes 2012.

    Vous n'avez encore rien vu : affiche

    Disons-le d’emblée, le film d’Alain Resnais était mon énorme coup de cœur de l'édition 2012 du Festival de Cannes avec « A perdre la raison » de Joachim Lafosse (section Un Certain Regard) et « J’enrage de son absence » de Sandrine Bonnaire (Semaine de la Critique). Bien sûr, il est difficile d’évincer (et de comparer) avec « Amour » et « De rouille et d’os » qui m’ont également enthousiasmée mais ce film a (et a suscité) ce quelque chose en plus, cet indicible, cet inexplicable que l’on pourrait nommer coup de foudre.

    Après tant de grands films, des chefs d’œuvres souvent même, Alain Resnais prouve une nouvelle fois qu’il peut réinventer encore et encore le dispositif cinématographique, nous embarquer là où on ne l’attendait pas, jouer comme un enfant avec la caméra pour nous donner à notre tour ce regard d’enfant émerveillé dont il semble ne s’être jamais départi. A bientôt 90 ans, il prouve que la jeunesse, l’inventivité, la folie bienheureuse ne sont pas questions d’âge.

    Antoine, homme de théâtre, convoque après sa mort, ses amis comédiens ayant joué dans différentes versions d’Eurydice, pièce qu’il a écrite. Il a enregistré, avant de mourir, une déclaration dans laquelle il leur demande de visionner une captation des répétitions de cette pièce: une jeune troupe lui a en effet demandé l’autorisation de la monter et il a besoin de leur avis.

    Dès le début, la mise en abyme s’installe. Les comédiens appelés par leurs véritables noms reçoivent un coup de fil leur annonçant la mort de leur ami metteur en scène. Première répétition avant une succession d’autres. Puis, ils se retrouvent tous dans cette demeure étrange, presque inquiétante, tel un gouffre un peu morbide où leur a donné rendez-vous Antoine.  Cela pourrait être le début d’un film policier : tous ces comédiens réunis pour découvrir une vérité. Mais la vérité qu’ils vont découvrir est toute autre. C’est celle des mots, du pouvoir et de la magie de la fiction.

    Puis, se passe ce qui arrive parfois au théâtre, lorsqu’il y a ce supplément d’âme, de magie (terme que j’ai également employé pour « Les bêtes du sud sauvage« , autre coup de coeur de 2012, mais aussi différents soient-ils, ces deux films ont cet élément rare en commun), lorsque  ce pouvoir des mots vous embarque ailleurs, vous hypnotise, vous fait oublier  la réalité, tout en vous ancrant plus que jamais dans la réalité, vous faisant ressentir les palpitations de la vie.

    En 1942, Alain Resnais avait ainsi assisté à une représentation d’ « Eurydice » de Jean Anouilh de laquelle il était sorti bouleversé à tel point qu’il avait fait deux fois le tour de Paris à bicyclette. C’est aussi la sensation exaltante que m’a donné ce film!

    Chaque phrase prononcée, d’une manière presque onirique, magique, est d’une intensité sidérante de beauté et de force et exalte la force de l’amour. Mais surtout Alain Resnais nous livre ici un film inventif et ludique. Il joue avec les temporalités, avec le temps, avec la disposition dans l’espace (usant parfois aussi du splitscreen entre autres « artifices »). Il donne à jouer des répliques à des acteurs qui n’en ont plus l’âge. Cela ne fait qu’accroître la force des mots, du propos, leur douloureuse beauté et surtout cela met en relief le talent de ses comédiens. Rarement, je crois, j’aurais ainsi été émue et admirative devant chaque phrase prononcée quel que soit le comédien. A chaque fois, elle semble être la dernière et la seule, à la fois la première et l’ultime. Au premier rang de cette distribution (remarquable dans sa totalité), je citerai Pierre Arditi, Lambert Wilson, Anne Consigny, Sabine Azéma mais en réalité tous sont extraordinaires, aussi extraordinairement dirigés.

    C’est une des plus belles déclarations d’amour au théâtre et aux acteurs, un des plus beaux hommages au cinéma qu’il m’ait été donné de voir et de ressentir. Contrairement à ce qui a pu être écrit ce n’est pas une œuvre posthume mais au contraire une mise en abyme déroutante, exaltante d’une jeunesse folle, un pied-de-nez à la mort qui, au théâtre ou au cinéma, est de toutes façons transcendée. C’est aussi la confrontation entre deux générations ou plutôt leur union par la force des mots. Ajoutez à cela la musique de Mark Snow d’une puissance émotionnelle renversante et vous obtiendrez un film inclassable et si séduisant (n’usant pourtant d’aucune ficelle pour l’être mais au contraire faisant confiance à l’intelligence du spectateur).

    Ce film m’a enchantée, bouleversée, m’a rappelé pourquoi j’aimais follement le cinéma et le théâtre, et les mots. Ce film est d’ailleurs au-delà des mots auquel il rend pourtant un si bel hommage. Ce film aurait mérité un prix d’interprétation collectif, un prix de la mise en scène…et pourquoi pas une palme d’or (il est malheureusement reparti bredouille du palmarès de ce Festival de Cannes 2012) ! Ces quelques mots sont bien entendu réducteurs pour vous parler de ce grand film, captivant, déroutant, envoûtant, singulier. Malgré tout ce que je viens de vous en dire, dîtes-vous que de toutes façons, « Vous n’avez encore rien vu ». C’est bien au-delà des mots. Et espérons que nous aussi nous n’avons encore rien vu et qu’Alain Resnais continuera encore très longtemps à nous surprendre et enchanter ainsi. Magistralement.

    Commençons par le premier film projeté dans le cadre du festival qui est aussi le plus ancien des trois « On connaît la chanson ». Toute la malice du cinéaste apparaît déjà dans le titre de ce film de 1997, dans son double sens, propre et figuré, puisqu’il fait à la fois référence aux chansons en playback interprétées dans le film mais parce qu’il sous-entend à quel point les apparences peuvent être trompeuses et donc que nous ne connaissons jamais vraiment la chanson…

    Suite à un malentendu, Camille (Agnès Jaoui), guide touristique et auteure d’une thèse sur « les chevaliers paysans de l’an mil au lac de Paladru » s’éprend de l’agent immobilier Marc Duveyrier (Lambert Wilson). Ce dernier est aussi le patron de Simon (André Dussolier), secrètement épris de Camille et qui tente de vendre un appartement à Odile (Sabine Azéma), la sœur de Camille. L’enthousiaste Odile est décidée à acheter cet appartement malgré la désapprobation muette de Claude, son mari velléitaire (Pierre Arditi). Celui-ci supporte mal la réapparition après de longues années d’absence de Nicolas (Jean-Pierre Bacri), vieux complice d’Odile qui devient le confident de Simon et qui est surtout très hypocondriaque.

    Ce film est pourtant bien plus que son idée de mise en scène, certes particulièrement ludique et enthousiasmante, à laquelle on tend trop souvent à le réduire. A l’image de ses personnages, le film d’Alain Resnais n’est pas ce qu’il semble être. Derrière une apparente légèreté qui emprunte au Boulevard et à la comédie musicale ou du moins à la comédie (en) »chantée », il débusque les fêlures que chacun dissimule derrière de l’assurance, une joie de vivre exagérée, de l’arrogance ou une timidité.

    C’est un film en forme de trompe-l’œil qui commence dès la première scène : une ouverture sur une croix gammée, dans le bureau de Von Choltitz au téléphone avec Hitler qui lui ordonne de détruire Paris. Mais Paris ne disparaîtra pas et sera bien heureusement le terrain des chassés-croisés des personnages de « On connaît la chanson », et cette épisode était juste une manière de planter le décor, de nous faire regarder justement au-delà du décor, et de présenter le principe de ces extraits chantés. La mise en scène ne cessera d’ailleurs de jouer ainsi avec les apparences, comme lorsqu’Odile parle avec Nicolas, lors d’un dîner chez elle, et que son mari Claude est absent du cadre, tout comme il semble d’ailleurs constamment « absent », ailleurs.

    Resnais joue habilement avec la mise en scène mais aussi avec les genres cinématographiques, faisant parfois une incursion dans la comédie romantique, comme lors de la rencontre entre Camille et Marc. L’appartement où ils se retrouvent est aussi glacial que la lumière est chaleureuse pour devenir presque irréelle mais là encore c’est une manière de jouer avec les apparences puisque Marc lui-même est d’une certaine manière irréel, fabriqué, jouant un personnage qu’il n’est pas.

    Le scénario est signé Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri et témoigne déjà de leur goût des autres et de leur regard à la fois acéré et tendre sur nos vanités, nos faiblesses, nos fêlures. Les dialogues sont ainsi des bijoux de précision et d’observation mais finalement même s’ils mettent l’accent sur les faiblesses de chacun, les personnages ne sont jamais regardés avec condescendance mais plutôt lucidité et indulgence. Une phrase parfois suffit à caractériser un personnage comme cette femme qui, en se présentant dit, « J’suis une collègue d’Odile. Mais un petit cran au-dessus. Mais ça ne nous empêche pas de bien nous entendre ! ». Tout est dit ! La volonté de se montrer sous son meilleur jour, conciliante, ouverte, indifférente aux hiérarchies et apparences…tout en démontrant le contraire. Ou comme lorsque Marc répète à deux reprises à d’autres sa réplique adressée à Simon dont il est visiblement très fier « Vous savez Simon, vous n’êtes pas seulement un auteur dramatique, mais vous êtes aussi un employé dramatique ! » marquant à la fois ainsi une certaine condescendance mais en même temps une certaine forme de manque de confiance, et amoindrissant le caractère a priori antipathique de son personnage.

    Les personnages de « On connaît la chanson » sont avant tout seuls, enfermés dans leurs images, leurs solitudes, leur inaptitude à communiquer, et les chansons leur permettent souvent de révéler leurs vérités masquées, leurs vrais personnalités ou désirs, tout en ayant souvent un effet tendrement comique. De « J’aime les filles » avec Lambert Wilson au « Vertige de l’amour » avec André Dussolier (irrésistible ) en passant par le « Résiste » de Sabine Azéma. C’est aussi un moyen de comique de répétition dont est jalonné ce film : blague répétée par Lambert Wilson sur Simon, blague de la publicité pour la chicorée lorsque Nicolas montre la photo de sa famille et réitération de certains passages chantés comme « Avoir un bon copain ».

    Chacun laissera tomber son masque, de fierté ou de gaieté feinte, dans le dernier acte où tous seront réunis, dans le cadre d’une fête qui, une fois les apparences dévoilées (même les choses comme l’appartement n’y échappent pas, même celui-ci se révèlera ne pas être ce qu’il semblait), ne laissera plus qu’un sol jonché de bouteilles et d’assiettes vides, débarrassé du souci des apparences, et du rangement (de tout et chacun dans une case) mais la scène se terminera une nouvelle fois par une nouvelle pirouette, toute l’élégance de Resnais étant là, dans cette dernière phrase qui nous laisse avec un sourire, et l’envie de saisir l’existence avec légèreté.

    Rien n’est laissé au hasard, de l’interprétation (comme toujours chez Resnais remarquable direction d’acteurs et interprètes judicieusement choisis, de Dussolier en amoureux timide à Sabine Azéma en incorrigible optimiste en passant par Lambert Wilson, vaniteux et finalement pathétique et presque attendrissant) aux costumes comme les tenues rouges et flamboyantes de Sabine Azéma ou d’une tonalité plus neutre, voire fade, d’Agnès Jaoui.

    « On connaît la chanson » a obtenu 7 César dont celui du meilleur film et du meilleur scénario original. C’est pour moi un des films les plus brillants et profonds qui soient malgré sa légèreté apparente, un mélange subtile –à l’image de la vie – de mélancolie et de légèreté, d’enchantement et de désenchantement, un film à la frontière des émotions et des genres qui témoigne de la grande élégance de son réalisateur, du regard tendre et incisif de ses auteurs et qui nous laisse avec un air à la fois joyeux et nostalgique dans la tête. Un film qui semble entrer dans les cadres et qui justement nous démontre que la vie est plus nuancée et que chacun est forcément plus complexe que la case à laquelle on souhaite le réduire, moins lisse et jovial que l’image « enchantée » qu’il veut se donner. Un film jubilatoire enchanté et enchanteur, empreint de toute la richesse, la beauté, la difficulté, la gravité et la légèreté de la vie. Un film tendrement drôle et joyeusement mélancolique à voir, entendre et revoir sans modération…même si nous connaissons déjà la chanson !

    Dans le cadre du festival était également projeté « Cœurs », un film d’Alain Resnais de 2006. Le film choral était alors à la mode. Alain Resnais, cinéaste emblématique de la modernité, ne suit pas les modes mais les initie, encore. Malgré le temps, sa modernité n’a pas pris une ride et de ce point de vue du haut de ses 80 ans et quelques, mais surtout du haut de ses innombrables chefs d’œuvre (Hiroshima, mon amour, L’année dernière à Marienbad, Nuit et brouillard, On connaît la chanson, Smoking, no smoking, Je t’aime, je t’aime et tant d’autres), il reste le plus jeune des cinéastes. Coeurs est l’adaptation de Private fears in public places, une pièce de théâtre de l’auteur anglais Alain Ayckbourn dont Alain Resnais avait déjà adapté en 1993 une autre de ses œuvres, pour en faire Smoking, No smoking.

    Ce film, choral donc, croise les destins de six « cœurs en hiver » dans le quartier de la Grande Bibliothèque, quartier froid, moderne et impersonnel, sous la neige du début à la fin du film. La neige, glaciale, évidemment. La neige qui incite à se presser, à ne pas voir, à ne pas se rencontrer, à fuir l’extérieur. C’est donc à l’intérieur qu’il faut chercher la chaleur. Normalement. A l’intérieur qu’on devrait se croiser donc. Alors, oui, on se croise mais on ne se rencontre pas vraiment.

    C’est probablement d’On connaît la chanson que se rapproche le plus ce film, en particulier pour la solitude des personnages. Le dénouement est pourtant radicalement différent et avec les années qui séparent ces deux films la légèreté s’est un peu évaporée. Ainsi, dans On connaît la chanson les personnages chantent. Là, ils déchantent plutôt. Ils sont en quête surtout. En quête de désirs. De désir de vivre, surtout, aussi. Même dans un même lieu, même ensemble, ils sont constamment séparés : par un rideau de perle, par la neige, par une séparation au plafond, par une cloison en verre, par des couleurs contrastées, par des cœurs qui ne se comprennent plus et ne battent plus à l’unisson. Non, ces cœurs-là ne bondissent plus. Ils y aspirent pourtant.

    Le coeur se serre plus qu’il ne bondit. A cause des amours évanouis. Des parents disparus. Du temps passé. Ils sont enfermés dans leur nostalgie, leurs regrets même si la fantaisie et la poésie affleurent constamment sans jamais exploser vraiment. La fantaisie est finalement recouverte par la neige, par l’apparence de l’innocence. L’apparence seulement. Chaque personnage est auréolé de mystère. Resnais a compris qu’on peut dire beaucoup plus dans les silences, dans l’implicite, dans l’étrange que dans un excès de paroles, l’explicite, le didactique. Que la normalité n’est qu’un masque et un vain mot.

    Comme toujours chez Resnais les dialogues sont très et agréablement écrits. La mise en scène est particulièrement soignée : transitions magnifiquement réussies, contrastes sublimes et saisissants des couleurs chaudes et froides, jeu sur les apparences (encore elles). Rien d’étonnant à ce qu’il ait obtenu le Lion d’Argent du meilleur réalisateur à Venise.

    De la mélancolie, Alain Resnais est passé à la tristesse. De l’amour il est passé à la tendresse. Celle d’un frère et d’une sœur qui, à la fin, se retrouvent, seuls, enlacés. Sur l’écran de télévision qu’ils regardent, s’inscrit alors le mot fin. Espérons qu’elle ne préfigure pas la croyance du réalisateur en celle du cinéma, peut-être sa disparition sur le petit écran du moins. Peut-être la fin des illusions du cinéaste.

    En suivant les cœurs de ces personnages désenchantés, leurs « cœurs en hiver », Alain Resnais signe là un film particulièrement pessimiste, nostalgique, cruel parfois aussi. On en ressort tristes, nous aussi, tristes qu’il n’ait plus le cœur léger. Un film qui mérite néanmoins d’être vu. Pour ses acteurs magistraux et magistralement dirigés. Pour la voix de Claure Rich vociférant. Pour le vibrant monologue de Pierre Arditi. Pour le regard d’enfant pris en faute de Dussolier. Pour la grâce désenchantée d’Isabelle Carré. Pour la fantaisie sous-jacente de Sabine Azéma. Pour l’égarement de Lambert Wilson. Pour la voix chantante de Laura Morante soudainement aussi monotone que les appartements qu’elle visite. Pour et à cause de cette tristesse qui vous envahit insidieusement et ne vous quitte plus. Pour son esthétisme si singulier, si remarquablement soigné. Pour la sublime photographie d’Eric Gautier. Pour sa modernité, oui, encore et toujours. Parce que c’est une pierre de plus au magistral édifice qu’est l’œuvre d’Alain Resnais.

    Catégories : CLÔTURE (cérémonies/films), OUVERTURE (cérémonies/films) Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Festival de Cannes 2014 - L'affiche de la 53ème Semaine de la Critique

    critique2014.jpg

    Voici le communiqué de presse de la Semaine de la Critique à ce sujet:

    Pour sa 53ème édition, la Semaine de la Critique dévoile son affiche qui incarne l’énergie créatrice d’une nouvelle génération de cinéastes en mouvement.

    Conçue par l’agence Les bons faiseurs, cette affiche met en scène l’égérie des Rencontres d’après minuit, premier film de Yann Gonzalez, découvert à la Semaine de la Critique. Sous l’objectif du photographe Jean-Claude Moireau, Kate Moran chevauche une moto avec fougue, prête à conquérir de nouveaux horizons.

    Consacrée à l’émergence de nouveaux auteurs, la Semaine de la Critique vous emporte dans le sillon de ces jeunes réalisateurs, suivant les traces de leurs prédécesseurs, Chris Marker, Jean Eustache, Paul Morrissey, Ken Loach, Wong Kar-wai, Leos Carax, Arnaud Desplechin, Guillermo del Toro, Jacques Audiard, Alejandro González Iñárritu, Keren Yedaya, Quentin Dupieux ou Jeff Nichols.

    La Semaine de la Critique vous donne rendez-vous à Cannes du 15 au 23 mai pour découvrir sa sélection de 10 courts et 10 longs métrages, des premières oeuvres audacieuses témoignant de la vitalité du cinéma.

    La Sélection de cette 53ème édition commentée par Charles Tesson, Délégué Général,  sera dévoilée sur le site de la Semaine le lundi 21 avril.

    Catégories : AFFICHES Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer