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IN THE MOOD FOR CANNES 2024 - Page 68

  • Visions sociales : l'évènement cinéma de la CCAS au coeur du Festival de Cannes

    sociale.jpgDu Samedi 14 Mai au Dimanche 22 MAI 2011, au Château des Mineurs à la Napoule, vous pourrez partager vos émotions de cinéma à « Visions Sociales », l'évènement cinéma de la CCAS ( l'organisme chargé de mettre en œuvre les activités sociales des électriciens et gaziers)  au coeur du Festival de Cannes ! Vous pourrez bientôt télécharger l'ensemble des films projetés dans la rubrique programmation du site officiel (http://www.ccas-visions-sociales.org ).  Au programme : entrée aux projections (projections publiques et gratuites de 22 films - donc ceux des partenaires de l’opération : ACID, Quinzaine des Réalisateurs, Semaine de la Critique, Festival de Cannes, "Un Certain Regard") libres, sans réservation, sans invitation et dans la limite des places disponibles mais aussi des débats et des expositions. De quoi permettre aux non accrédités cinéphiles de profiter un peu du festival !

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  • Bande-annonce "Le Complexe du castor" de Jodie Foster avec Mel Gibson - Sélection officielle hors compétition Festival de Cannes 2011

    Ce film sort en salles le 25 mai et sera projeté en sélection officielle de ce 64ème Festival de Cannes, hors compétition. Je vous en reparle en détails, bientôt.

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  • Extrait chanté du film de clôture "Les Bien-aimés" de Christophe Honoré avec Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni

    Pour en savoir plus sur le film, cliquez ici.

     

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  • Compétition officielle Cannes 2011- Présentation de “This must be the place” de Paolo Sorrentino avec Sean Penn

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    Je continue mes présentations détaillées des films en compétition officielle de ce 64ème Festival de Cannes avec un film italien : « This must be the place » de Paolo Sorrentino, son cinquième long-métrage qui lui vaut déjà une quatrième sélection en compétition officielle.

    Synopsis : Cheyenne est une ancienne star du rock. A 50 ans, il a conservé un look gothique, et vit de ses rentes à Dublin. La mort de son père, avec lequel il avait coupé les ponts, le ramène à New York. Il décide de poursuivre, à travers l'Amérique, la vengeance qui hantait son père.

    « This must be the place » raconte en réalité la traque d'un ancien nazi par un fils de déporté d'Auschwitz. 

    Au casting on retrouve notamment Sean Penn qui était président du jury l’année (2008) où Paolo Sorrentino avait reçu le prix du jury pour « Il Divo ». Sean Penn après avoir délaissé la Croisette pour impératifs humanitaires bien que sélectionné pour « Fair game », l’an passé, devrait y être de retour cette année. Il est également à l’affiche de « The tree of life ». Un autre prix d’interprétation en perspective pour celui qui l’avait reçu en 1997 pour « She’s so lovely » ? A suivre…

    Avec : Sean Penn, Frances McDormand, Eve Hewson, Judd Hirsch, Joyce Van Patten…

    Fillmographie de Paolo Sorrentino (longs-métrages):

    2001 : L'homme en plus (L'uomo in più)

    2004 : Les Conséquences de l'amour (Le conseguenze dell'amore)

    2006 : L'Ami de la famille (L'amico di famiglia)

    2008 : Il divo

    2011 : This Must Be the Place

    Films présentés à Cannes par Paolo Sorrentino :

    2008 - IL DIVO - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues

    2006 - L'AMICO DI FAMIGLIA (L'AMI DE LA FAMILLE) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues

    2004 - LE CONSEGUENZE DELL'AMORE (LES CONSÉQUENCES DE L'AMOUR) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues

    Le Palmarès de Paolo Sorrentino à Cannes :

    2008 - Prix du Jury - IL DIVO - Long métrage

    2008 - Prix Vulcain de l'Artiste-Technicien, décerné par la C.S.T. - IL DIVO - Long métrage

    Membre du Jury

    2009 - Un Certain Regard – Président

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  • Compétition officielle du 64ème Festival de Cannes – Présentation de « Polisse » de Maïwenn

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    Maïwenn est pour la première fois en sélection officielle à Cannes, avec son troisième long-métrage après « Pardonnez-moi » (2006) et « Le bal des actrices » (2009) : « Polisse ». Je n’avais pas du tout aimé « Le bal des actrices » (les raisons dans ma critique en bas de cet article) mais ne suis pas moins curieuse de découvrir ce nouveau film dont le sujet me laisse perplexe justement au regard de ce dernier film.

    Synopsis : Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec…  Comment ces flics parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ?  Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.

    Maiwenn y joue le rôle d'un photographe dont Joey Starr tombe amoureux.

     Avec : Karin Viard, Marina Foïs, Joey Starr, Nicolas Duvauchelle, Karole Rocher, Lou Doillon, Riccardo Scamarcio, Frédéric Pierrot, Emmanuelle Bercot, Jérémie Elkaïm, Maïwenn, Sandrine Kiberlain…

    Durée : 2h14

    Sortie en salles : le 19 octobre 2011

     Critique - "Le bal des actrices" de Maïwenn

     

     

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    Mieux vaut tard que jamais : j'ai enfin vu « le Bal des actrices », presque un an après sa sortie.  Le cinéma est à n'en pas douter un sujet très cinématographique et de nombreux réalisateurs ont déjà exploré le genre, à commencer par Blier en 2000 avec « Les acteurs » à qui Maïwenn adresse d'ailleurs un clin d'œil ou Truffaut en 1973 avec « La Nuit américaine ».  Truffaut qui aimait passionnément le cinéma, au point de le trouver plus « harmonieux » que la vie. Je doute que Maïwenn aime autant le cinéma... et, après avour vu ce "bal des actrices",  je me demande même si elle l'aime tout court.

    Synopsis : Maïwenn, vivant avec Joey Starr, décide de faire un documentaire sur les actrices. Leurs doutes, leurs espoirs, leurs névroses et leurs bassesses surtout. Ses rencontres avec les actrices (Karin Viard, Mélanie Doutey, Romane Bohringer, Marina Foïs...) sont entrecoupées de scènes de comédie musicales acidulées dans lesquelles les actrices expriment leurs rêves.

    Premier plan : Maïwenn lit  « Les Cahiers du cinéma » qui titrent sur le retour à un cinéma du réel.  La manipulation est lancée. Cinéma du réel ? Rarement un film m'aura paru aussi artificiel que celui-ci. Comédie. Faux documentaire. Comédie musicale. En mêlant les genres son film n'appartient finalement à aucun. Dommage d'ailleurs que Maïwenn n'ait pas eu le courage d'aller au bout du faux documentaire, préférant  montrer le contre-champ et se mettre en scène en train de filmer plutôt que d'aller au bout de la confusion entre cinéma et réalité.

    D'une apparence « réaliste » le dispositif est finalement très commercial, à l'image de l'affiche d'ailleurs, racoleuse, laide... et de très mauvais goût (je suis visiblement la seule à qui elle fasse songer à une tragique période de l'Histoire, sans doute ai-je l'esprit mal tourné): au cas où nous n'aurions pas compris que les actrices se mettent à nu au sens figuré, il fallait bien le montrer au sens propre.

     Chaque actrice interprète son petit morceau de comédie musicale. L'argument de Maïwenn pour convaincre les actrices ? Pour faire le contrepoids glamour ? Pour nous montrer qu'elle les aime ses actrices en les mettant en valeur ?

     Muriel Robin rêve de rôles dramatiques, Julie Depardieu d'enfants entre deux séances jardinage. Karin Viard a un ego surdimensionné. Romane Bohringer s'invente des castings et vend son image pour Nokia contre une belle enveloppe d'argent en liquide. Karole Rocher galère.  C'est plus facile que réellement cruel, chacune étant finalement mise en valeur en démontrant ainsi son humour en jouant avec son image (mention spéciale à Romane Bohringer et Estelle Lefébure pour leur justesse, aux autres on a demandé de surjouer leurs propres rôles même si Karin Viard est réjouissante dans sa propre caricature). S'il est plutôt jubilatoire de les voir se tourner en dérision, ces morceaux chantées réduisent cet effet à néant.

    Le cinéma est un bal masqué, un monde de faux-semblants dans lequel les actrices sont toutes malheureuses, narcissiques, prétentieuses et pour se dédouaner de s'être attribuée le beau rôle, Maïwenn lors d'une scène finale (lors de laquelle toutes les actrices sont réunies pour voir son documentaire) devance toutes les critiques, ses actrices lui adressant les reproches que pourrait lui faire la critique.

      Et puis, notez bien, si elle a fait tout ça c'est par amour. Enfin la Maïwenn du film. L'autre ? On ne sait pas très bien. Pour se montrer au-dessus de la mêlée tout en faisant croire qu'elle sait très bien qu'on lui reprochera sa prétention et son propre narcissisme signifiant ainsi qu'elle est suffisamment intelligente pour ne pas se prendre au sérieux... tout en le faisant quand même ?

    En nous faisant croire qu'elle fait un film sur les masques et  les mensonges des actrices, Maïwenn nous impose sa propre vérité. Son bal dont elle est la reine et la manipulatrice, très maligne certes. Quant à Joey Starr, il joue juste mais de là à le nommer aux César comme meilleur second rôle (notamment face à Poelvoorde, Arestrup ou Anglade !), j'ai cru à une mauvaise blague...

    Maïwenn est indéniablement futée. Dommage que se dégage de son film un tel sentiment de supériorité (malgré tous ses efforts pour en devancer la critique). Un bal des actrices qui ne m'a pas permis d'entrer dans sa danse, finalement macabre et surtout très démagogique. Sinon...le très bon générique de fin ferait un excellent début... 

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  • Présentation de « Once upon a time in Anatolia » (« Il était une fois en Anatolie ») de Nuri Bilge Ceylan - Compétition officielle du Festival de Cannes 2011

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    Je poursuis mes présentations des films en compétition de ce 64ème Festival de Cannes avec « Once upon a time in Anatolia » (« Il était une fois en Anatolie ») un film que je me réjouis d’avance de découvrir puisque c’est celui d’un autre éminent habitué de la Croisette, lauréat du grand prix avec « Uzak » en 2003  et lauréat du prix de la mise en scène pour « Les trois singes » en 2008 mais aussi membre du jury en 2009 : Nuri Bilge Ceylan qui, cette année, revient à Cannes avec « l’histoire d’un médecin vivant dans la steppe anatolienne »,  «la relation tendue entre un avocat et un médecin, un soir d'été, vivant dans la steppe», un film avec Yilmaz Erdogan, Taner Birsel, Ahmet Mümtaz Taylan… On  n’en sait guère plus sur ce film si ce n’est qu’il a été tourné, dans le centre de la Turquie, dans la région de l’Anatolie. Nul doute qu’on y retrouvera l’humour,  l’inspiration impressionniste et antonionienne du cinéaste mais aussi son amour (lucide) pour la Turquie. Nul doute également que la mise en scène contemplative et souvent sublime de Nuri Bilge Ceylan saura embrasser magnifiquement les paysages de l’Anatolie.

    Durée : 2H30

    Filmographie :

    1995 : Koza

    1998 : Kasaba

    1999 : Nuages de mai (Mayıs sıkıntısı, mot à mot « ennui de mai »)

    2002 : Uzak

    2006 : Les Climats (Iklimler)

    2008 : Les Trois Singes (Üç Maymun)

    2011 : Once Upon a Time in Anatolia (Bir Zamanlar Anadolu)

    Films présentés à Cannes:

    2008 - ÜÇ MAYMUN (LES TROIS SINGES) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues, Montage

    2006 - IKLIMLER (LES CLIMATS) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues, Montage, Interprète

    2003 - UZAK (LOINTAIN) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues, Images, Décors, Montage

    1995 - KOZA - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues, Images

    Le Palmarès de Nuri Bilge Ceylan à Cannes :

    2008 - Prix de la mise en scène - ÜÇ MAYMUN (LES TROIS SINGES) - Long métrage

    2003 - Grand Prix - UZAK (LOINTAIN) - Long métrage

    Membre du Jury :

    2009 - Longs métrages - Membre

    2004 - Courts métrages Cinéfondation - Membre

     

     

     

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  • Critique - "Le Guépard" de Luchino Visconti (palme d'or 1963)

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    Après "Le ruban blanc" de Michael Haneke et "Un homme et une femme" de Claude Lelouch, je poursuis aujourd'hui mes critiques d'anciennes palmes d'or du Festival de Cannes avec un film projeté au Festival l'an dernier, en version restaurée, lors d'une projection riche en émotions,  palme d'or du Festival de Cannes 1963 et accessoirement mon film préféré (ou en tout cas un de ceux figurant dans le tiercé gagnant) : "Le Guépard" de Luchino Visconti. Ci-dessous, mon récit de cette soirée mémorable et ma critique du film.

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    Parmi mes très nombreux souvenirs du Festival de Cannes, celui de ce soir restera sans aucun doute un des plus émouvants et inoubliables. Ce soir, dans le cadre de Cannes Classics était en effet projetée la version restaurée du chef d'œuvre de Luchino Visconti « Le Guépard », palme d'or du Festival 1963. Un des films à l'origine de ma passion pour le cinéma avec  l'acteur que j'admire le plus (et tant pis pour ceux qu'il horripile... qu'ils me trouvent juste un seul acteur ayant tourné autant de chefs d'œuvre de « Rocco et ses frères » à « Monsieur Klein » en passant par « Le Cercle rouge » , « La Piscine » et tant d'autres...).

     

     Alors que nous étions très peu nombreux dans la file presse et que, en face, dans la file Cannes cinéphiles on se bousculait tout le monde a finalement pu entrer. J'avais une place de choix puisque juste à côté de moi figurait un siège sur lequel était écrit  Martin Scorsese  et devant  Alain Delon et Claudia Cardinale! Tandis que les premiers invités commençaient à arriver (Benicio Del Toro, Kate Beckinsale, Aishwarya Rai puis Salma Hayek, Juliette Binoche...), la fébrilité était de plus en plus palpable dans la salle. Avec son humour et son enthousiasme légendaires, Thierry Frémaux est venu prévenir que Martin Scorsese était retenu dans les embouteillages en ajoutant qu'Alain Delon avait tenu à préciser que lui n'était pas en retard.

     Puis Martin Scorsese est enfin sorti des embouteillages pour monter sur scène ( réalisateur du plus grand film de cette année « Shutter island », à voir absolument) pour parler de ce film si important pour lui. Puis ce fut au tour d'Alain Delon et Claudia Cardinale de monter sur scène. Tous deux émus, Alain Delon aussi nostalgique que Claudia Cardinale semblait enjouée. Je vous laisse découvrir cet instant que j'ai intégralement filmé. Puis, ils se sont installés, juste devant moi et le film, ce film que j'ai vu tant de fois a commencé.

    Quelle étrange sensation de le découvrir enfin sur grand écran, tout en voyant ses acteurs au premier plan, juste devant moi, en chair et en os. Aussi fascinant et somptueux soit « Le Guépard » (et ce soir il m'a à nouveau et plus que jamais éblouie) mon regard ne pouvait s'empêcher de dévier vers Delon et Cardinale. Instant irréel où l'image de la réalité se superposait à celle de l'écran. Je ne pouvais m'empêcher d'essayer d'imaginer leurs pensées. Claudia Cardinale qui semblait littéralement transportée (mais avec gaieté) dans le film, tapant des mains, se tournant vers Alain Delon, lorsque des scènes, sans doute, lui rappelait des souvenirs particuliers, riant aussi souvent, son rire se superposant même sur la célèbre cavalcade de celui d'Angelica dans la scène du dîner. Et Alain Delon, qui regardait l'écran avec tant de solennité, de nostalgie, de tristesse peut-être comme ailleurs, dans le passé, comme  s'il voyait une ombre du passé ressurgie en pleine lumière, pensant, probablement,  comme il le dit souvent, à ceux qui ont disparu : Reggiani, Lancaster, Visconti....

    Delon et Cardnale plus humains sans doute que ces êtres d'une beauté irréelle sur l'écran et qu'ils ont incarnés mais aussi beaux et touchants. D'autant plus troublant que la scène de la réalité semblait faire étrangement écho à celle du film qui raconte  la déliquescence d'un monde, la nostalgie d'une époque. Comme si Delon était devenu le Prince Salina (incarné par Lancaster dans le film) qui regarde avec mélancolie une époque disparaître. J'avais l'impression de ressentir leur émotions, ce  qui, ajouté, à celle que me procure immanquablement ce film, a fait de cet instant un moment magique de vie et de cinéma entremêlés, bouleversant. 

     Je n'ai pas vu passer les trois heures que dure le film dont la beauté, la modernité, la richesse, la complexité mais aussi la vitalité, l'humour  (c'était étonnant d'entendre ainsi la salle rire) me sont apparus plus que jamais éclatants et surtout inégalés. 47 ans après, quel film a pu rivaliser ? Quel film contient des plans séquences aussi voluptueux ? Des plans aussi somptueux ? On comprend aisément pourquoi le jury lui a attribué la palme d'or à l'unanimité !

    Hypnotisée par ces images confuses de réalité et de cinéma superposées, de splendeur visuelle, de mélancolie, de nostalgie, je suis repartie avec dans ma poche la lettre destinée à Alain Delon parlant du scénario que j'aimerais lui soumettre, mais sans regrets : il aurait été maladroit, voire indécent de lui donner à cet instant si intense, particulier. Et encore maintenant il me semble entendre la valse qui a sublimé Angelica et Tancrède,  et d'en ressentir toute la somptuosité nostalgique...  Cette phrase prononcée par Burt Lancaster dans « Le Guépard » pourrait ainsi peut-être être désormais prononcée par ceux qui ont joué à ses côtés, il y a 47 ans déjà  : « Nous étions les Guépards, les lions, ceux qui les remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre ».


     Ma critique du « Guépard » de Luchino Visconti

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    En 1860, en Sicile, tandis que Garibaldi et ses chemises rouges débarquent pour renverser la monarchie des Bourbons de Naples et l’ancien régime, le prince Don Fabrizio Salina (Burt Lancaster) ainsi que sa famille et son confesseur le Père Pirrone (Romolo Valli), quitte ses domaines pour son palais urbain de Donnafigata, tandis que son neveu Tancrède rejoint les troupes de Garibaldi. Tancrède s’éprend d’Angelica, (Claudia Cardinale), la fille du riche maire libéral  de Donnafugata : Don Calogero. Le Prince Salina s’arrange pour qu’ils puissent se marier. Après l’annexion de la Sicile au royaume d’Italie, Tancrède qui s’était engagé aux côtés des Garibaldiens les abandonne pour rejoindre l’armée régulière…

    Les premiers plans nous montrent une allée qui mène à une demeure, belle et triste à la fois. Les allées du pouvoir. Un pouvoir beau et triste, lui aussi. Triste car sur le déclin, celui de l’aristocratie que symbolise le Prince Salina. Beau car fascinant comme l’est le prince Salina et l’aristocratie digne qu’il représente. Ce plan fait écho à celui de la fin : le prince Salina avance seul, de dos, dans des ruelles sombres et menaçantes puis il s’y engouffre comme s’il entrait dans son propre tombeau. Ces deux plans pourraient résumer l’histoire, l’Histoire, celles d’un monde qui se meurt. Les plans suivants nous emmènent à l’intérieur du domaine, nous offrant une vision spectrale et non moins sublime de cette famille. Seuls des rideaux blancs dans lesquels le vent s’engouffre apportent une respiration, une clarté dans cet univers somptueusement sombre. Ce vent de nouveauté annonce l’arrivée de Tancrède, Tancrède qui apparaît dans le miroir dans lequel Salina se mire.  Son nouveau visage. Le nouveau visage du pouvoir. Le film est à peine commencé et déjà son image est vouée à disparaître. Déjà la fin est annoncée. Le renouveau aussi.

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    Fidèle adaptation d’un roman écrit en 1957 par Tomasi di Lampedusa, Le Guépard témoigne d’une époque représentée par cette famille aristocrate pendant le Risorgimento, « Résurrection » qui désigne le mouvement nationaliste idéologique et politique qui aboutit à la formation de l’unité nationale entre 1859 et 1870. Le Guépard est avant tout l’histoire du déclin de l’aristocratie et de l’avènement de la bourgeoisie, sous le regard et la présence félins, impétueux, dominateurs du Guépard, le prince Salina. Face à lui, Tancrède est un être audacieux, vorace, cynique, l’image de cette nouvelle ère qui s’annonce.

    medium_guepard4.JPGLa scène du fastueux bal qui occupe un tiers du film est aussi la plus célèbre, la plus significative, la plus fascinante. Elle marque d'abord par sa magnificence et sa somptuosité :  somptuosité des décors, soin du détail du Maestro Visconti qui tourna cette scène en huit nuits parmi 300 figurants. Magnificence du couple formé par Tancrède et Angelica, impériale et rayonnante dans sa robe blanche. Rayonnement du couple qu’elle forme en dansant avec Salina, aussi.  La fin du monde de Salina est proche mais le temps de cette valse, dans ce décor somptueux, le temps se fige. Ils nous font penser à cette réplique de Salina à propos de la Sicile : "cette ombre venait de cette lumière". Tancrède regarde avec admiration, jalousie presque, ce couple qui représente pourtant la déchéance de l’aristocratie et l’avènement de la bourgeoisie. Un suicide de l'aristocratie même puisque c’est Salina qui scelle l’union de Tancrède et Angelica, la fille du maire libéral, un mariage d’amour mais aussi et avant tout de raison entre deux univers, entre l'aristocratie et la bourgeoisie. Ces deux mondes se rencontrent et s’épousent donc aussi le temps de la valse d’Angelica et Salina. Là, dans le tumulte des passions, un monde disparaît et un autre naît. Ce bal est donc aussi remarquable par ce qu’il symbolise : Tancrède, autrefois révolutionnaire, se rallie à la prudence des nouveaux bourgeois tandis que Salina, est dans une pièce à côté, face à sa solitude, songeur,  devant un tableau de Greuze, la Mort du juste, faisant « la cour à la mort » comme lui dira ensuite magnifiquement Tancrède.

    Angelica, Tancrède et Salina se retrouvent ensuite dans cette même pièce face à ce tableau morbide alors qu’à côté se fait entendre la musique joyeuse et presque insultante du bal. L’aristocratie vit ses derniers feux mais déjà la fête bat son plein. Devant les regards attristés et admiratifs de Tancrède et Angelica, Salina s’interroge sur sa propre mort. Cette scène est pour moi une des plus intenses de ce film qui en comptent pourtant tant qui pourraient rivaliser avec elle. Les regards lourds de signification qui s’échangent entre eux trois, la sueur qui perle sur les trois visages, ce mouchoir qu’ils s’échangent pour s’éponger en font une scène d’une profonde cruauté et sensualité où entre deux regards et deux silences, devant ce tableau terriblement prémonitoire de la mort d’un monde et d’un homme, illuminé par deux bougies que Salina a lui-même allumées comme s’il admirait, appelait, attendait sa propre mort, devant ces deux êtres resplendissants de jeunesse, de gaieté, de vigueur, devant Salina las mais toujours aussi majestueux, plus que jamais peut-être, rien n’est dit et tout est compris.

    medium_guepard3.JPG Les décors minutieusement reconstitués d’ une beauté visuelle sidérante, la sublime photo de Giuseppe Rotunno, font de ce Guépard une véritable fresque tragique, une composition sur la décomposition d’un monde, dont chaque plan se regarde comme un tableau, un film mythique à la réputation duquel ses voluptueux plans séquences (notamment la scène du dîner pendant laquelle résonne le rire interminable et strident d’Angelica comme une insulte à l’aristocratie décadente, au cour duquel se superposent des propos, parfois à peine audibles, faussement anodins, d’autres vulgaires, une scène autour de laquelle la caméra virevolte avec virtuosité, qui, comme celle du bal, symbolise la fin d’une époque), son admirable travail sur le son donc, son travail sur les couleurs (la séquence dans l’Eglise où les personnages sont auréolés d’une significative lumière grise et poussiéreuse ) ses personnages stendhaliens, ses seconds rôles judicieusement choisis (notamment Serge Reggiani en chasseur et organiste), le charisme de ses trois interprètes principaux, la noblesse féline de Burt Lancaster, la majesté du couple Delon-Cardinale, la volubilité, la gaieté et le cynisme de Tancrède formidablement interprété par Alain Delon, la grâce de Claudia Cardinale, la musique lyrique, mélancolique et ensorcelante de Nino Rota ont également contribué à faire de cette fresque romantique, engagée, moderne, un chef d’œuvre du septième Art. Le Guépard a ainsi obtenu la Palme d’or 1963… à l’unanimité.

     La lenteur envoûtante dont est empreinte le film métaphorise la déliquescence du monde qu’il dépeint. Certains assimileront à de l’ennui ce qui est au contraire une magistrale immersion  dont on peinera ensuite à émerger hypnotisés par l’âpreté lumineuse de la campagne sicilienne, par l’écho du pesant silence, par la beauté et la splendeur stupéfiantes de chaque plan. Par cette symphonie visuelle cruelle, nostalgique et sensuelle l’admirateur de Proust qu’était Visconti nous invite à l’introspection et à la recherche du temps perdu.

    La personnalité du Prince Salina devait beaucoup à celle de Visconti, lui aussi aristocrate, qui songea même à l’interpréter lui-même, lui que cette aristocratie révulsait et fascinait à la fois et qui, comme Salina, aurait pu dire : « Nous étions les Guépards, les lions, ceux qui les remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre ».

    Que vous fassiez partie des guépards, lion, chacals ou brebis, ce film est un éblouissement inégalé par lequel je vous engage vivement à vous laisser hypnotiser...

    Retrouvez également mes critique de "Rocco et ses frères" et de "Ludwig ou le crépuscule des Dieux" de Visconti.

     

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    Catégories : PALMES D'OR Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Présentation de « Le Havre » de Aki Kaurismäki – Compétition officielle du 64ème Festival de Cannes

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    Je reprends mes présentations des films de cette compétition officielle du Festival de Cannes 2011 (je vous rappelle que jusqu’à l’ouverture je vous présenterai ici au minimum un film par jour, en détails) avec « Le Havre » du réalisateur finlandais, habitué de la Croisette, Aki Kaurismäki, lauréat du grand prix du jury en 2002 avec « L’homme sans passé ». Il avait été de nouveau en compétition en 2006 avec « Les Lumières du Faubourg » après être venu de nombreuses fois à Cannes dans diverses sections (voir détails plus bas). Au générique de ce film tourné au Havre : Jean-Pierre Darroussin mais aussi Jean-Pierre Léaud, également André Wilms (actuellement au cinéma dans « Robert Mitchum est mort » et qui a déjà tourné plusieurs fois avec Aki Kaurismäki) mais également Kati Outinen, actrice fétiche du cinéaste. Ce film fait partie de ceux que j’attends avec impatience, espérant y retrouver le style à la fois burlesque, fantaisiste et bouleversant du cinéaste.

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    Avec : André Wilms, Kati Outinen, Jean-Pierre Darroussin, Blondin Miguel, Elina Salo, Illka Koivula, Jean-Pierre Léaud, Evelyne Didi

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    Synopsis : Marcel Marx, ex-écrivain et bohème renommé, s’est exilé volontairement dans la ville portuaire du Havre où son métier honorable mais non rémunérateur de cireur de chaussures lui donne le sentiment d’être plus proche du peuple en le servant. Il a fait le deuil de son ambition littéraire et mène une vie satisfaisante dans le triangle constitué par le bistrot du coin, son travail et sa femme Arletty, quand le destin met brusquement sur son chemin un enfant immigré originaire d’Afrique noire.  Quand au même moment, Arletty tombe gravement malade et doit s’aliter, Marcel doit à nouveau combattre le mur froid de l’indifférence humaine avec pour seules armes, son optimisme inné et la solidarité têtue des habitants de son quartier. Il affronte la mécanique aveugle d’un Etat de droit occidental, représenté par l’étau de la police qui se resserre de plus en plus sur le jeune garçon refugié.  Il est temps pour Marcel de cirer ses chaussures et de montrer les dents.

    Sortie en salles : le 9 novembre 2011

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    Filmographie en tant que réalisateur (longs-métrages)

     1981 : Le Syndrome du lac Saimaa, co-réalisé avec Mika Kaurismäki (documentaire)

    1983 : Crime et châtiment

    1985 : Calamari Union

    1986 : Shadows in Paradise [trilogie du prolétariat]

    1987 : Hamlet Goes Business

    1988 : Ariel [trilogie du prolétariat]

    1989 : Les Mains sales  (TV)

    1989 : Leningrad Cowboys Go America

    1990 : La Fille aux Allumettes [trilogie du prolétariat]

    1990 : J'ai engagé un tueur

    1992 : La Vie de bohème

    1994 : Tiens ton foulard, Tatiana

    1994 : Les Leningrad Cowboys rencontrent Moïse

    1994 : Total Balalaika Show (documentaire)

    1996 : Au loin s’en vont les nuages

    1999 : Juha

    2002 : L'Homme sans passé

    2006 : Les Lumières du faubourg

    2011 : Le Havre

     

    Films présentés à Cannes par Aki Kaurismäki

     

    2009 - TOTAL BALALAIKA SHOW - Cinéma de la Plage Réalisation

    2007 - CHACUN SON CINÉMA - Hors Compétition Réalisation

    2006 - LAITAKAUPUNGIN VALOT (LES LUMIÈRES DU FAUBOURG) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues

    2002 - TEN MINUTES OLDER - Un Certain Regard Réalisation

    2002 - MIES VAILLA MENNEISYYTTÄ (L'HOMME SANS PASSÉ) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues

    1996 - KAUAS PILVET KARKAAVAT (AU LOIN S'EN VONT LES NUAGES) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues, Montage

    1994 - PIDA HUIVISTA KIINNI, TATJANA (TATJANA, TAKE CARE OF YOUR SSCARF, TATJANA) - Section parallèle Réalisation

    1987 - VARJOJA PARATIISISSA (SHADOWS IN PARADISE) - Section parallèle Réalisation

    Le Palmarès

    2002 - Grand Prix - MIES VAILLA MENNEISYYTTÄ (L'HOMME SANS PASSÉ) - Long métrage

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  • Uma Thurman nouvelle égérie de la publicité Schweppes et membre du jury du 64ème Festival de Cannes

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    C’est ce soir, à l’occasion d’une soirée dans les salons France Amériques qu’a été révélé le nom de l'actrice américaine qui succède à Nicole Kidman comme égérie publicitaire de Schweppes : Uma Thurman décidément à l’honneur puisqu’elle fait aussi partie du jury du 64ème Festival de Cannes. Elle sera ainsi présente sur les publicités de la marque dès le début mai avec une campagne en affichage avec une photo signée David Lachapelle, et un film télé conçu par l'agence Fred & Farid.

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  • Egypte, pays invité du 64ème Festival de Cannes

    egypte.jpgJe vous en avais déjà parlé dans mon compte rendu de la conférence de presse de sélection du 14 avril.: ainsi, figurant parmi les nouveautés de l’édition 2011, le principe d’un pays invité sera inauguré par l’Egypte et sera reconduit chaque année, un hommage à la diversité et la richesse de ce cinéma mais aussi à un pays en pleine mutation au moment des révolutions arabes. Une initiative intéressante du festival. Découvrez ci-dessous le programme et le communiqué de presse officiel.

    Inviter l’Egypte en 2011 n’est pas seulement accueillir un pays qui a signalé au monde son besoin de changer d’histoire, son besoin de liberté, sa force collective et son désir de démocratie en faisant la révolution du 25 janvier, c’est aussi accueillir un grand pays de cinéma dont la présence à Cannes ne s’est jamais démentie.

    Cette journée, sur laquelle planera le souvenir du regretté Youssef Chahine, permettra de mettre l'accent sur les forces vives du cinéma égyptien qui sera représenté par des réalisateurs, des acteurs, des producteurs, des techniciens.

    L’hommage à l’Egypte aura lieu le mercredi 18 mai et se composera comme suit :

    - projection de 18 jours, œuvre collective réunissant les courts métrages de Sherif Arafa, Yousry Nasrallah, Mariam Abou Ouf, Marwan Hamed, Mohamed Aly, Kamla Abou Zikri, Sherif El Bendari, Khaled Marei, Ahmad Abdallah et de Ahmad Alaa.

    Dix cinéastes, vingt comédiens, six écrivains, huit chefs opérateurs, huit ingénieurs son, cinq décorateurs, trois costumières, sept monteurs, trois sociétés de postproduction et une dizaine de techniciens ont tourné dans l’urgence, sans budget et de manière complètement bénévole, dix courts métrages de fiction, autour de la révolution du 25 janvier en Egypte. Dix histoires qu’ils ont vécues, entendues ou imaginées. Les recettes de ce film seront consacrées à l’organisation de convois d’éducation politique et civiques dans les villages égyptiens.

    Cette projection sera suivie d’un dîner officiel organisé en l’honneur de l’Egypte, avec de nombreux invités et la présence du Ministre de la Culture Egyptien et de l’Ambassadeur de l’Egypte en France.

    D’autre part :

    - dans la sélection de Cannes Classics : projection d’une copie neuve du Facteur (Al Bostagui) de Hussein Kamal (Egypte, 1968)

    - au cinéma de la plage : projection du film Le Cri d’une fourmi de Sameh Abdel Aziz (Egypte, 2011).

    Enfin, un concert de West El Bala, un groupe de musiciens égyptiens fera l’ouverture de la Fête des Sélections qui sera donné le 18 mai dans le cadre de la Sélection officielle.

    En séances spéciales :

    - Plus jamais peur de Mourad Ben Cheikh (Tunisie), documentaire inédit relatant la Révolution tunisienne. A noter aussi qu’une délégation de cinéastes égyptiens participera à la soirée d’ouverture à l’invitation du Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.

    - The Big Fix (Surdose) de Josh Tickell (USA), documentaire produit par Peter Fonda.

    En séances scolaires destinées aux lycéens :

    - Les Hommes libres de Ismäel Ferrouki (Maroc/France) avec Michael Lonsdale et Tahar Rahim.

    - Prodigies (La Nuit des enfants rois), film d’animation d’Antoine Charreyron.

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