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IN THE MOOD FOR CANNES 2024 - Page 80

  • Conférence de presse de « La nostra vita » de Daniele Luchetti : avec Elio Germano …

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    Je n'ai pas (encore) vu « La nostra vita » (le festivalier cannois se retrouve parfois confronté  à des choix cinématographiques cornéliens...), film italien de Daniele Luchetti figurant en compétition du Festival de Cannes 2010, en revanche j'ai assisté à sa conférence de presse animé par Jean Gili, en présence d'Elio Germano, prix d'interprétation masculine pour ce film (ex-aequo avec Javier Bardem qui a également reçu ce même prix pour « Biutiful ») et de toute l'équipe du film. La cérémonie de clôture a été l'occasion pour Elio Germano  de donner une fois de plus une résonance politique à ce palmarès dont le retentissement dépasse bien souvent les frontières cinématographiques, en déclarant ainsi « Je voulais dédier ce prix à l'Italie et aux Italiens qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour faire de l'Italie un pays meilleur malgré la classe dirigeante ».

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     Voici mes photos de cette conférence et quelques extraits des différentes interventions des membres de l'équipe du film.

    Pour Daniele Luchetti, le but initial était de « faire un documentaire sur une ville balnéaire à quelques kilomètres de Rome avec des appartements peuplés de familles simples. » Ce qui l'a frappé c'est la différence entre ce qu'il voyait dans la réalité et ce qu'il voyait dans les films italiens. 

    Pour le scénariste Sandro Petraglia le « milieu est essentiel dans le film italien pour raconter l'Italie. Dans ce film il s'agit d'une famille traditionnelle normale et tout à coup survient la perte de la femme. Le père ne sait plus ce qu'il doit faire. Comment trouver un sens dans cette union familiale ? C'est un sentiment difficile en Italie qui fait que l'argent se substitue aux relations humaines mais aussi aux idéologies. » «  C'est un voyage plein de vitalité qui l'aidera à trouver une autre manière d'être avec l'autre. » « Au début, l'idée était celle de l'espace externe puis de l'espace interne émotionnel des acteurs. Il y a un problème d'identité en Italie. Notre pays en ce moment est déconnecté. »

    Selon Daniele Luchetti, il ne s'agit « pas vraiment d'une critique de la société italienne. Il s'agissait plutôt de la raconter, la regarder en s'abstrayant de tout jugement. C'est un film qui épouse une certaine miséricorde envers l'être humain. »

    Pour Elio Germano c'est l'aspect dramatique du personnage qui a été le plus difficile à affronter.

    Selon le comédien Raoul Bova, son personnage est « ingénu, mélancolique, naïf, il a beaucoup aimé la famille et voulait maintenir les vieilles traditions créées avec ses parents. » C'est un rôle qui lui a beaucoup plu en raison de la sincérité de ses personnages. « La famille est la seule chose qui puisse donner la force de surmonter certaines difficultés. C'est un personnage qui peut sembler faible et qui se dépasse pour l'amour de son frère même s'il a fait des choses qu'il ne partage pas. »

    Pour la comédienne Stefania Montorsi, son personnage est une « sorte de remplacement maternel pour ses frères mais elle n'est pas en mesure de transmettre de l'affection. »

    Pour le comédien Luca Zingaretti il y a « du changement profond dans le pays. La vie des gens s'est profondément modifiée.  L'Italie n'est pas devenue immorale mais amorale  même si la barrière entre l'immoralité et l'amoralité devient de plus en plus fine. » Son personnage, selon lui, est le reflet de ce changement, est le personnage de cette nouvelle classe sociale Il est le « résultat de la désagrégation de la société. »

    Catégories : CONFERENCES DE PRESSE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Critique de « Biutiful » d’Alejandro Gonzalez Inarritu avec Javier Bardem (prix d’interprétation masculine du Festival de Cannes 2010)

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    Pendant tout le festival, la rumeur selon laquelle Javier Bardem obtiendrait le prix d'interprétation n'a cessé de courir. C'est le dernier jour, en séance de rattrapage que j'ai pu découvrir ce dernier film du réalisateur de « Babel » primé  du prix de la mise en scène pour celui-ci à Cannes en 2006, de retour sur la Croisette en compétition, cette fois sans son scénariste Guillermo Arriaga.

    Premier des films d'Alejandro Gonzales Inarritu écrit sans  Guillermo Arriaga, scénariste de ses célèbres films choraux, "Biutiful" n'en était pas moins attendu notamment parce que Javier Bardem, lui aussi habitué de la Croisette (membre du jury d'Emir Kusturica en 2005, en compétition avec "No country for old men" en 2007 et hors compétition pour "Vicky Cristina Barcelona" de Woody Allen l'an passé) en incarne  le rôle principal.

    Synopsis de "Biutiful": Uxbal (Javier Bardem), un homme solitaire, jongle entre la difficulté d'un quotidien en marge de la société et sa détermination à protéger ses enfants, qui devront apprendre à voler de leurs propres ailes, ce dernier venant d'apprendre qu'il est atteint d'un mal incurable...

    Difficile d'imaginer un autre acteur dans le rôle d'Uxbal tant Javier Bardem porte et incarne le film, tant l'intérêt et la complexité de son personnage doivent tout à son jeu à la fois en forces et nuances. Pas de film choral et de multiplicité des lieux cette fois mais une seule ville, Barcelone, et un personnage central que la caméra d'Inarritu encercle, enserre, suit jusqu'à son dernier souffle. Unité de temps, de lieu, d'action pour renforcer l'impression de fatalité inéluctable.

    Ceux qui comme moi connaissent et aiment Barcelone auront sans doute du mal à reconnaître en ces rues pauvres, tristes, sombres, parfois même sordides, la belle et lumineuse ville de Gaudi.  Ce pourrait être n'importe où ailleurs, cette histoire, tristement universelle, pourrait se dérouler dans tout autre endroit du monde.

    Epouse bipolaire, trahison du frère, maladie incurable, morts causées par sa faute et par accident, orphelin : rien n'est épargné à Uxbal. Certes, le scénario y va un peu fort dans le drame mais la force du jeu de Javier Bardem est telle que tout passe, et que cet homme qui vit pourtant de trafics peu recommandables, prêt à tout pour assurer un avenir meilleur à ses enfants et en quête de rédemption, finit par être attachant. En arrière plan, l'immigration et l'exploitation des travailleurs clandestins dont la peinture de l'âpre réalité nous fait davantage penser à des cinéastes plus engagés qu'aux précédents films d'Inarritu même si on trouvait déjà ces thématiques dans « Babel ».

    Evidemment « Biutiful » déconcertera comme moi les habitués d'Inarritu, époque Arriaga, non seulement en raison de cette construction plus linéaire mais aussi en raison d'incursions oniriques dans un film par ailleurs extrêmement réaliste comme si le seul espoir possible était dans un ailleurs poétique mais irréel. Certes « Biutiful » désigne les enfants d'Uxbal qui, à l'image de ce mot, égratigné, blessé, représente un avenir bancal, incertain, mais bel et bien là. La vie est là malgré tout même imparfaite.

     « Biutiful » reste un film suffocant ne laissant entrevoir qu'une mince lueur d'espoir, un film dont les excès mélodramatiques au lieu de nous agacer nous touchent grâce au jeu d'un acteur au talent sidérant et grâce à la réalisation qui insuffle un  troublant réalisme. Scénaristiquement moins éblouissant que « Babel » ou même « 21 grammes », par le talent de celui qui incarne son personnage principal et par la complexité de ce personnage, condamné et digne, « Biutiful » ne lâche pas notre attention une seule seconde. Un prix d'interprétation d'une incontestable évidence.

     Date de sortie : 25 août 2010

    Catégories : COMPETITION OFFICIELLE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Critique de « L’Arbre » (The tree) de Julie Bertucelli avec Charlotte Gainsbourg– Film de clôture du Festival de Cannes 2010

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    Une semaine après la fin de ce Festival  de Cannes 2010 dont les souvenirs me trottent toujours dans la tête comme une belle chance entêtante et enivrante, retour sur le film de clôture, un choix plutôt audacieux puisque le film en question traitait du deuil alors que, en général, les films de clôture son plutôt des blockbusters légers. Un film de clôture à l'image de cette sélection empreinte de gravité... même si celui-ci se termine sur une note d'espoir. L'espoir aussi d'une sélection 2011 moins sombre. 

    Synopsis : En Australie, Dawn (Charlotte Gainsbourg) et Peter vivent heureux avec leurs quatre enfants à l'ombre de leur gigantesque figuier. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l'arbre. Un jour, elle initie Dawn à son secret... Peu-à-peu Dawn retrouve des forces, un travail. Peut-être un nouvel amour ? La vie reprend mais l'arbre devient envahissant : ses branches, ses racines, et même son peuple de grenouilles et de chauves-souris se lancent à l'assaut de la maison et menacent ses fondations ! Dawn n'a plus le choix : elle doit le faire abattre...

    Adaptation d'un roman de Judy Pascoe « Our father who art in the tree », possédait tous les ingrédients  du mélo, pourtant c'est la grande réussite de Julie Bertucelli que de signer un film émouvant, tendre sans jamais tomber dans la sensiblerie. Délicieusement inclassable dans un monde (pas seulement cinématographique) qui souhaite toujours mettre des étiquettes, « L'Arbre » est avant tout une brillante métaphore. L'arbre est le symbole de la nature qui reprend ses droits mais aussi de la vie et de la mort  qui s'enlacent et s'immiscent dans les pensées et existences. Arbre aux racines envahissantes qui détruisent la maison à l'image d'un passé envahissant dont les racines comme la mort a détruit le foyer familial.

    Personnage à part entière cet arbre tentaculaire, gigantesque et majestueux symbolise aussi la renaissance, la vie qui toujours reprend ses droits. Julie Bertucelli a ainsi expliqué que son équipe "avait parcouru des centaines de kilomètres dans toute l'Australie pour trouver le plus bel arbre possible".
    "Nous voulions qu'il soit immense, avec des racines, et capable d'accueillir les enfants dans ses branches ». "On m'a proposé à plusieurs reprises de construire un arbre artificiel qui nous aurait facilité la vie, mais j'ai toujours refusé".

    Les paysages de l'Australie d'une beauté presque inquiétante à l'image de cette nature à la fois dangereuse et consolante, rassurante et menaçante se prêtent magnifiquement à cette fable. L'Arbre est en effet une fable à la fois poétique et réaliste, un hymne à la nature et à la vie porté par la présence lumineuse de Charlotte Gainsbourg qui incarne une Dawn tour à tour fragile et forte et face à elle Morgana Davies qui interprète sa fille Simone avec une étonnante justesse et maturité.

     Film à portée universelle sur la renaissance de l'espoir après un deuil, il n'aurait pas démérité en compétition officielle. C'est tout le mal que nous souhaitons à Julie Bertucelli pour les années à venir, laquelle avait reçu le César du meilleur premier film et le Grand prix de la Semaine internationale de la critique en 2003 pour « Depuis qu'Otar est parti. »

    Sortie en salles: Août 2010

    Catégories : CLÔTURE (cérémonies/films) Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Critique de « L’Autre monde » de Gilles Marchand (Séance spéciale du Festival de Cannes 2010)

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    Alors que le virtuel prend de plus en plus le pas sur le réel ou en tout cas fait partie intégrante de nos existences, le cinéma s'empare de plus en plus du sujet, thème d'ailleurs récurrent de ce Festival de Cannes 2010. Gilles Marchand réalise là son deuxième long après « Qui a tué Bambi »  qui, comme « L'Autre monde » sélectionné hors compétition du Festival de Cannes 2010, figurait en sélection officielle du Festival de Cannes (2003). Gilles Marchand est avant tout scénariste, notamment des films de Dominik Moll dans lesquels une situation ordinaire dérapait déjà toujours vers une réalité déroutante. Déjà vers un autre monde.

    L'été dans le Sud de la France. Gaspard (Grégoire Leprince-Ringuet) vient de tomber amoureux de Marion (Pauline Etienne.) Il partage son temps entre cette dernière et ses deux meilleurs amis. Mais un jour, alors qu'il se trouve avec Marion, il va tomber par hasard sur un portable égaré, celui d'Audrey (Louise Bourgoin). Les jeunes amoureux vont alors aller à un rendez-vous donné sur le portable d'Audrey.  Gaspard ne peut s'empêcher d'être attiré par cette jeune femme belle, sombre et double. Gaspard découvre que sur un jeu en réseau « Black hole » Audrey est Sam. Gaspard se crée à son tour un avatar pour la rejoindre.  La vie de Gaspard va alors basculer. Dans L'Autre Monde...et dans celui-ci.

    L'écueil à éviter était de tomber dans le film pour jeunes ou uniquement destiné aux amateurs de jeux vidéos. Un écueil intelligemment contourné par un scénario qui mêle judicieusement l'univers réaliste et lumineux de la réalité par lequel le film commence, à celui inquiétant et sombre de l'univers virtuel dans lequel il nous plonge progressivement. Si les adultes ou du moins les personnes responsables sont peu présentes, (à l'exception du père de Marion, autoritaire et menaçant) chacun peut  néanmoins s'identifier à Grégoire Leprince Ringuet qui incarne un jeune homme normal et heureux qui perd progressivement le sens des réalités.

    Par un habile jeu de mise en abyme, le frère d'Audrey (Melvil Poupaud) est d'une certaine manière le double du scénariste/réalisateur et le spectateur celui de Gaspard puisque le film le plonge lui aussi dans un « autre monde » sur lequel il désire en savoir davantage et puisqu'il est lui aussi manipulé par le réalisateur/démiurge comme l'est Gaspard. Le film joue sur la tentation universelle de fuir la réalité que ce soit par le cinéma ou en s'immergeant dans un univers virtuel. Audrey/Sam symbolise à elle seule cet autre monde, celui du fantasme, et des tentations adolescentes de jouer avec son identité et avec la mort. Un monde de leurres, ici aussi troublant, fascinant que malsain. Un univers factice qui donne une illusion d'évasion et rejaillit sur la réalité. Un monde qui a pour seul loi les désirs, érotiques et/ou morbides. Que serait un monde sans morale et sans loi ? Black hole. Un trou noir.

     Sans être moraliste (et heureusement), le film met en garde contre ces univers virtuels dans lesquels mourir se fait d'un simple clic et où jouer avec la vie devient un jeu enfantin. Le sens, absurde, de cette réalité virtuelle se substitue alors au sens des réalités et la mort, mot qui perd alors tout sens, devient un jeu dans la vie réelle comme dans cette scène où les amis de Garspard se placent devant des voitures lancées à vive allure.

     « Black hole » c'est à la fois l'évasion et le paradis (heaven comme le tatouage que porte Audrey) mais Heaven symbolise aussi cet univers de perdition dans lequel Audrey est Sam. Un univers auquel les images d'animation procurent une beauté sombre et troublante.

    Par une réalisation fluide, Gilles Marchand nous embarque nous aussi dans un autre monde, un monde de contrastes entre luminosité et noirceur, entre film réaliste et archétypes du film noir (avec sa femme fatale et ses rues sombres de rigueur), un monde dangereusement fascinant, sombre et sensuel comme cette plage noire, purgatoire où se retrouvent les morts de « Black hole ».

    Louise Bourgoin est parfaite en fragile femme fatale, sensuelle et mystérieuse face à un Grégoire Leprince-Ringuet dont la douceur et la normalité semblent à tout instant pouvoir basculer, un être lumineux dont « Black hole » va révéler les zones d'ombre. Pauline Etienne est elle aussi parfaite en jeune fille enjouée et fraîche qui connaît ses premiers émois amoureux.

     « L'Autre monde » est une brillante mise en abyme,  un film  sur le voyeurisme, la manipulation, la frontière de plus en plus étroite entre réel et virtuel qui  plonge le spectateur dans un  ailleurs aussi inquiétant que fascinant, un film haletant, savamment « addictif » comme « Black hole », qui nous déroute et détourne habilement de la réalité. Un film que je vous recommande vivement !

    En introduction à la projection, Gilles Marchand a ainsi précisé que le rapport du joueur au jeu, à l'écran l'avait toujours intrigué : « Les choses qui se passent dans le monde virtuel me paraissent particulières à notre époque et universelles. Ce qui m'intéressait c'était d'avoir une narration fluide et un montage parallèle entre ces deux mondes. Second life a fait partie de l'inspiration. Le fait qu'il n'y ait pas de but précis dans le jeu m'intéressait. On était entre le réseau social et le jeu. Ce qui m'intéressait aussi c'était le parcours de Gaspard, son hésitation entre deux femmes, deux archétypes de femmes ».

    Je vous signale également que vous pouvez devenir coproducteurs de ce film sur touscoprod.com .

    Sortie en salles : le 14 juillet

    Catégories : SEANCES SPECIALES Lien permanent 1 commentaire Pin it! Imprimer
  • Reprises des films de la Semaine de la Critique 2010 à la Cinémathèque Française

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    Jeudi 3 juin

    20H: séance d'ouverture

    "Native son" de Scott Graham (Royaume Uni)

    suivi de "Belle épine" de Rebecca Zlotowski (France) en présence de la réalisatrice et de Léa Seydoux

    Vendredi 4 juin

    19H: "Love patate" de Gilles Cuvelier (France)

    suivi de "Sandcastle" de Boo Junfeng (Singapour)

    21h : "Vasco" de Sébastion Laudenbach (France)

    suivi de "Bedevilled" de Cheol-soo Jang (Corée du sud)

    Samedi 5 juin

    17H30: "Berik" de Deniel Joseph Borgman (Danemark) Grand Prix Canal+ du meilleur court-métrage

    suivi d'"Armadillo" de Janus Metz (Danemark) Grand Prix de la semaine de la critique

    19H30: "The boy who wanted to be a lion" d'Alois di Leo (Royaume-Uni)

    suivi de "The myth of the american sleepover" de David Robert Mitchell (Etats-Unis)

    21H30: "Deeper than yesterday" d'Ariel Kleiman (Australie) Prix Découverte Kodak

    suivi de "Sound of noise" d'Ola Simonsson et Johannes Stjärne Nilsson (Suède) Prix OFAJ de la (toute) jeune critique

    Dimanche 6 juin:

    19H30 : Séance spéciale moyens métrages en présence des réalisateurs

    "L'amour propre" de Nicolas Silhol (France)

    "Fracture" de Nicolas Sarkissian (France)

    Cynthia "Todavia tiene las llaves" de Gonzalo Tobal (Argentine) (Film sous-titré en Anglais uniquement)

    21H30: "A distraçao"  de Ivan de Cavi Borges et Gustavo Melo (Brésil)

    suivi de "Bi, dung so!" de Phan Dang Di (Vietnam, France, Allemagne)

    Catégories : SEMAINE DE LA CRITIQUE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Interview de Bernard Blancan (prix d’interprétation du Festival de Cannes 2006 pour « Indigènes »)

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    Ce Festival de Cannes 2010 aura été pour moi particulièrement mouvementé et avant tout riche de belles rencontres. Derrière la superficialité, la frénésie, le bal des vanités et des masques que Cannes est aussi, il y a tous ceux qui font leur métier avec enthousiasme, le défendent avec passion, humilité, conviction à l'image de Bernard Blancan, présent cette année à Cannes pour « Hors-la-loi » de Rachid Bouchareb.

    Je vous ai déjà dit ce que Cannes évoquait pour moi (ici) mais à cette définition il faudrait aussi ajouter la versatilité et le caractère souvent grégaire des médias traditionnels. Ainsi, vous vous souvenez sans doute du prix d'interprétation collectif reçu par les acteurs d' « Indigènes » en 2006 (Jamel Debbouze, Samy Naceri, Sami Bouajila, Roschdy Zem et Bernard Blancan). Qui a oublié ce grand moment d'émotion de la clôture 2006 quand ils entonnèrent le chant des tirailleurs sénégalais ?

    J'aime autant et aussi passionnément le cinéma et Cannes que j'en exècre d'autres aspects comme cette capacité à se laisser éblouir par un miroir aux alouettes, des personnalités excentriques dissimulant par cette esbroufe la vacuité de leur talent mais c'est aussi le jeu, parfois cruel, absurde, et injuste, de Cannes.

     Pourquoi Bernard Blancan qui a au moins autant de talent que les autres, a reçu le prix d'interprétation exactement au même titre, a au moins autant de choses à dire et de l'avis général est exceptionnel dans « Hors-la-loi » comme il l'était dans « Indigènes », a-t-il été privé de conférence de presse et de montée des marches avec ses acolytes ? Pourquoi aucun journaliste ou presque n'a-t-il eu la curiosité de s'intéresser à son travail ?  Pourquoi le festival, la production et la distribution du film ont-ils permis qu'il soit ainsi évincé de la promotion ? Mystère... Certes il ne répète pas deux fois la même plaisanterie douteuse pour attirer l'attention (ceux qui auront suivi Le Grand Journal et la conférence de presse comprendront). C'est d'autant plus absurde que son rôle est essentiel, qu'il en « impose » dans ce rôle du colonel Faivre (notamment lors d'un dialogue passionnant et une scène particulièrement forte avec Sami Bouajila) et qu'il l'impose avec beaucoup de force, de rigueur, de droiture. L'humilité et la simplicité ne font pas toujours bon ménage avec l'exubérance cannoise où Paris Hilton est précédée d'une nuée de photographes quand un acteur talentueux les voit l'ignorer.

     Je vous reparlerai de « Hors-la-loi » dont j'ai écrit une première courte critique, ici et qui mérite beaucoup mieux que cette polémique absurde (le massacre sujet à polémique fait 6 minutes dans le film et se justifie par le point de vue qui est celui des Algériens).

    Enfin avant de laisser place à l'interview, je voulais remercier l'équipe de touscoprod, une autre belle rencontre de ce festival dont je vous conseille vraiment de regarder les excellents reportages souvent faits (dans le cadre de tousàCannes) dans l'urgence mais avec enthousiasme et un vrai souci de bien faire et de s'intéresser REELLEMENT au cinéma et aux talents dans la lumière mais aussi dans l'ombre.

     De mon côté, je pense renouveler sur le blog ces interviews pour donner la parole à ceux qui ne l'ont pas suffisamment et le méritent.

      Je vous recommande également le blog de Bernard Blancan sur lequel vous pourrez notamment lire son point de vue sur son expérience cannoise mais aussi sur son métier de comédien pour lequel il vit et vibre et sur lequel vous constaterez là aussi une nouvelle fois que l'humilité est la marque du talent mais aussi la diversité de ce talent (one man show etc).

     Alors que le marché du film commençait à être démonté, que Bernard Blancan repartait aussitôt après pour un tournage en Corse  (je le remercie à nouveau de nous avoir accordé cette interview), rencontre sur une plage cannoise et sous un soleil éblouissant.

    FILMOGRAPHIE  DE BERNARD BLANCAN (vous avez également pu le voir dans de nombreuses séries tv ) :

     Les Nuits de Sister Welsh  de Jean-Claude Janer - Prochainement

     Quand la guerre sera loin (TV)de Olivier Schatzky - 2010

     Carmen  2010

     Hors-la-loi  de Rachid Bouchareb - 2010

    La Robe du soir  de Myriam Aziza - 2010  

     Louise Michel la rebelle  de Solveig Anspach - 2010

     London River  de Rachid Bouchareb - 2009

     No Pasaran  de Emmanuel Caussé, Eric Martin - 2009

    Léger tremblement du paysage  de Philippe Fernandez - 2009

     Partir  de Catherine Corsini - 2009

    Adieu Gary  de Nassim Amaouche - 2009

     Charlotte Corday (TV)  de Henri Helman - 2008

     Le Voyage de la Veuve (TV)  de Philippe Laik - 2008

     Le Voyage aux Pyrénées  de Jean-Marie Larrieu, Arnaud Larrieu - 2008

     Les Insoumis  de Claude-Michel Rome - 2008  

     Capitaine Achab  de Philippe Ramos - 2008

     Les Hauts murs  de Christian Faure - 2008

     Résistance aux tremblements  de Olivier Hems - 2007

     Tel père, telle fille  de Sylvie Ballyot - 2007

      Indigènes  de Rachid Bouchareb - 2006

     Un jour d'été (TV)  de Franck Guérin - 2006

    La Chasse à l'homme (Mesrine) (TV)  de Arnaud Selignac - 2006

    Lettres de la mer rouge (TV)  de Eric Martin, Emmanuel Caussé - 2006

    Un an  de Laurent Boulanger - 2006

     Cache-cache  de Yves Caumon - 2006

     Les Mâtines  de Annick Raoul - 2005

     La Maison de Nina  de Richard Dembo - 2005

      La Ravisseuse  de Antoine Santana - 2005

     Connaissance du monde (drame psychologique)  de Philippe Fernandez - 2004  

     Je suis un assassin  de Thomas Vincent - 2004

    Inguelezi  de François Dupeyron - 2004

     Rencontre avec le dragon  de Hélène Angel - 2003

      L'Etang  2002

     A cause d'un garçon  de Fabrice Cazeneuve - 2002

     Le Chignon d'Olga  de Jérôme Bonnell - 2002

     Un moment de bonheur  de Antoine Santana - 2002

     Fais-moi des vacances  de Didier Bivel - 2002

     Amour d'enfance  de Yves Caumon - 2001

     Un dérangement considérable  de Bernard Stora - 2000

     Peau d'homme, coeur de bête  de Hélène Angel - 1999

    Réflexion  de Philippe Fernandez - 1999

      La Beauté du monde de Yves Caumon - 1998

     Conte philosophique (la caverne)  de Philippe Fernandez - 1998

      Le Cri de Tarzan  de Thomas Bardinet - 1996

      Antonin  de Yves Caumon - 1989

    Catégories : INTERVIEWS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Palmarès complet du Festival de Cannes 2010 et images en direct de la clôture

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    Au préalable, je précise que mercredi ou jeudi, je reviendrai en détails sur ce festival et sur mes impressions aussi bien personnelles que cinématographiques. Je n'aurai pas trop de 4 jours pour faire le bilan et j'ai besoin de ce nécessaire recul pour appréhender ce festival si riche pour moi, en émotions et en rencontres et sur tout ce que m'inspirent ces 12 jours. Je vous parlerai également de « Biutiful » d'Inarritu vu hier matin, de « The Tree » de Julie Bertuccelli (le très beau film de clôture), de la conférence de presse de « La nostra vita » et bien sûr de la passionnante interview qu'a accepté de me donner Bernard Blancan avec l'assistance de touscoprod (je les remercie d'ores et déjà l'un et l'autre, il y a beaucoup d'autres personnes que j'aimerais remercier, j'y consacrerai donc également une note).

    Plus que jamais j'ai décidé de faire de ce blog l'antitwitter, de laisser le temps au temps, le temps aux mots de refléter avec le plus de justesse possible mes impressions, leur complexité, leurs nuances et ne pas céder à cette course vaine à l'information ou à la phrase la plus lapidaire, le plus souvent caricaturale et caricaturée.  De cela aussi je vous reparlerai. Je prendrai donc mon temps pour que mes mots soient aussi fidèles que possibles à ces émotions à la fois intenses et contradictoires, et à ce festival plus que jamais paradoxal.

    En attendant , voici mes premières impressions sur ce palmarès, un palmarès qui, à l'exception de la palme d'or, me réjouit, « équilibré » et « ouvert à tous les types de cinéma » comme l'a souligné Alexandre Desplat en conférence de presse et qui, comme je vous le prédisais hier, a mis le cinéma français à l'honneur avec le prix de la mise en scène pour « Tournée » de  Mathieu Amalric (un film « plein de vitalité » qui comme pour Tim Burton est « resté avec [moi] pendant tout le festival »), le grand prix pour « Des hommes et des Dieux » de Xavier Beauvois et le prix d'interprétation féminine pour Juliette Binoche dans « Copie conforme » d'Abbas Kiarostami,  dans lequel elle est sensuelle et lumineuse et dont le jeu est si riche et habité qu'il peut se prêter à plusieurs interprétations . Une Juliette Binoche  émouvante, éblouissante et bouleversante lors de la remise des prix. Un prix amplement mérité que j'avais d'ailleurs souhaité dans mon article consacré à ce très beau film. Dire que la sélection de ce film avait suscité une polémique, certains estimant que Juliette Binoche ne pouvait figurer à la fois sur l'affiche du festival et dans un film en compétition ! Le jury a eu l'intelligence de ne pas en tenir compte. Un palmarès à l'image de ce festival qui avant tout mis à l'honneur la diversité, la qualité et la richesse du cinéma français.

     Le jury a par ailleurs innové en décernant deux prix d'interprétation masculine, l'un pour Javier Bardem, sidérant dans « Biutiful » et l'autre pour Elio Germano dans « La nostra vita » réalisé par Daniele Luchetti.

    Pour le prix du scénario, le jury a choisi de récompenser « Poetry » du coréen Lee Chang-dong un film à la fois doux et âpre, sensible et violent.

    Pour la palme d'or, le jury  a fait le choix radical de l'insolite, du mysticisme, de l'étrangeté en primant le film « Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures » réalisé par Apichatpong Weerasethakul, un film qui ne remplira pas les salles dont le seul mérite est d'être la proposition elle aussi radicale d'un cinéaste, le témoignage d'un univers indéniablement singulier, ce qui ne l'empêche pas d'être rébarbatif... En conférence de presse le jury a justifié ce choix avec un peu d'embarras notamment par « sa façon de traiter un des plus grands mystères qui soit, la mort et ce qui se passe après la mort. » « son idée de l'éternité », « une expérience. »

    Si la palme d'or 2010 ne rejoint pas la catégorie des palmes politiques si nombreuses ces dernières années, cette cérémonie de clôture ne l'était pas moins avec ce « fauteuil  resté vide » comme l'a évoqué Kristine Scott Thomas, celui du cinéaste iranien Jafar Panahi qui devait faire partie du jury et qui, emprisonné en Iran, en est à son « 9ème jour de grève de la faim ». Juliette Binoche qui, en conférence de presse, avait cédé à l'émotion en apprenant cette nouvelle » a tenu entre ses mains le nom de Jafar Panahi et a également souhaiter évoquer ce « dur combat que d'être intellectuel » et ce « pays qui a besoin de nous ». L'Iran n'est d'ailleurs pas le seul pays dont la situation politique a été évoquée hier soir puisque  le comédien Elio Germano vivement applaudi a  dédié son  prix à « l'Italie et aux Italiens qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour faire de l'Italie un pays meilleur malgré la classe dirigeante », l'Italie qui avait d'ailleurs boycotté le festival en raison du documentairede Sabina Guzzanti sur l'Aquila.

    Un festival qui plus que jamais a fait « écho aux bruits du monde » pour paraphraser Kristin Scott Thomas, un monde obscur, en quête de croyances, de mysticisme, de poésie aussi. Un monde qui communique plus et plus mal que jamais. Un monde qui cherche les clés de son Histoire récente ou plus ancienne pour appréhender son présent tourmenté.  Un monde dont la lueur d'espoir est bien souvent si fragile quand elle n'est pas totalement absente. Un monde « qui crie ». Un cri étouffé bien souvent. Un monde désarçonné qui se replie, recroqueville sur la cellule familiale.

    "The Tree" de Julie Bertuccelli, avec Charlotte Gainsbourg, Marton Csokas et Morgana Davies a été projeté à l'issue de la cérémonie. Je vous en parlerai ultérieurement.

    PALMARES COMPLET

    Palme d'Or

    LUNG BOONMEE RALUEK CHAT (Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures) réalisé par Apichatpong WEERASETHAKUL

    Grand Prix

    DES HOMMES ET DES DIEUX réalisé par Xavier BEAUVOIS

    Prix de la mise en scène 

    Mathieu AMALRIC pour TOURNÉE

    Prix du Jury

    UN HOMME QUI CRIE réalisé par Mahamat-Saleh HAROUN

    Prix d'interprétation masculine

    Javier BARDEM dans BIUTIFUL réalisé par Alejandro GONZÁLEZ IÑÁRRITU

    Elio GERMANO dans LA NOSTRA VITA réalisé par Daniele LUCHETTI

    Prix d'interprétation féminine

    Juliette BINOCHE dans COPIE CONFORME réalisé par Abbas KIAROSTAMI

    Prix du scénario

    LEE Chang-dong pour POETRY

    COURTS METRAGES EN COMPETITION

    Palme d'Or

    CHIENNE D'HISTOIRE réalisé par Serge AVÉDIKIAN

    Prix du Jury

    MICKY BADER (Micky se baigne) réalisé par Frida KEMPFF

    CAMERA D'OR

    AÑO BISIESTO réalisé par Michael ROWE présenté dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs

    UN CERTAIN REGARD

    Prix Un Certain Regard - Fondation Groupama Gan pour le Cinéma

    HAHAHA de HONG Sangsoo

    Prix du Jury

    OCTUBRE (Octobre) de Daniel VEGA & Diego VEGA

    Prix d'interprétation féminine Un Certain Regard

    Adela SANCHEZ , Eva BIANCO, Victoria RAPOSO pour LOS LABIOS (Les Lèvres) de Ivan FUND & Santiago LOZA

    CINEFONDATION

    Premier Prix de la Cinéfondation

    TAULUKAUPPIAAT (Les Marchands de tableaux) de Juho KUOSMANEN

    Deuxième Prix de la Cinéfondation

    COUCOU-LES-NUAGES de Vincent CARDONA

    Troisième Prix de la Cinéfondation ex-aequo

    HINKERORT ZORASUNE deVatche BOULGHOURJIAN

    JA VEC JESAM SVE ONO ŠTO ŽELIM DA IMAM de Dane KOMLJEN

    Le jury de la CST a décidé, de décerner le PRIX VULCAIN DE L'ARTISTE-TECHNICIEN à :

    Leslie SHATZ, pour le son du film BIUTIFUL réalisé par Alejandro GONZÁLEZ IÑÁRRITU.

    Vous pouvez par ailleurs revoir cette clôture, ici http://www.festival-cannes.com/fr/mediaPlayer/10858.html .

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  • Suivez la cérémonie de clôture du 63ème Festival de Cannes au restaurant Les Cinoches

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    Vous pourrez bien entendu suivre la cérémonie de clôture du 63ème Festival de Cannes comme chaque année sur Canal plus mais aussi sur internet (et le récit sur ce blog puisque j'y serai ce soir).

      Je vous propose aujourd'hui un moyen plus original (pour les Parisiens en tout cas) de regarder cette cérémonie puisque le restaurant ciné-club Les Cinoches la diffusera ce soir, un ciné-club dont j'ai le plaisir de choisir la programmation pendant 8 semaines (je vous en parle ici).

    Demain soir, avant le film de la semaine ( "Casablanca" de Michael Curtiz dont vous pouvez lire ma critique en cliquant ici) vous pourrez donc voir la cérémonie.

    Rrenseignements pratiques: www.lescinoches.com .

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  • Demain : le palmarès du Festival de Cannes 2010 (le cinéma français à l'honneur?)

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    Alors que « Tournée » de Mathieu Amalric vient d'obtenir le prix Fipresci  de la critique internationale du Festival de Cannes 2010 et alors que « Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois vient d'obtenir le prix œcuménique du Festival de Cannes 2010, à la veille du palmarès, il est difficile d'envisager qu'aucun film français n'y figurera. Les films français sont pour moi les meilleurs de cette sélection 2010, ils expriment par ailleurs la diversité et la richesse du cinéma hexagonal, les films de Mathieu Amalric, Bertrand Tavarnier et Xavier Beauvois appartenant tous à des genres différents.

     Je dois avouer n'avoir pas eu cette année de coup de cœur comme l'an passé pour « Inglorious basterds » de Quentin Tarantino, « Etreintes brisées » de Pedro Almodovar et « Le ruban blanc » de Michael Haneke. La sélection cannoise reste néanmoins de très haut niveau. Tous les films que j'ai pu voir présentaient de nombreuses qualités mais aucun ne m'a vraiment transportée, éblouie, fascinée comme ces trois films du Festival de Cannes 2009.

    A la veille du palmarès il est bien difficile de savoir quel film obtiendra la palme d'or tant les avis sont divisés et aucun film n'ayant suscité l'enthousiasme unanime (l'unanimité est d'ailleurs rare à Cannes où l'on croit souvent qu'avoir un avis contraire de l'avis général est une nécessité). Tout le monde s'entend néanmoins pour dire que le film de Xavier Beauvois est magistralement mis en scène et interprété. Je vous en ai déjà parlé en ces termes. Il ferait ainsi une excellente palme d'or.

     Je n'ai pas vu un des grands favoris de ce festival qui est « Biutiful » d'Inarritu (je le verrai en séance de rattrapage demain matin) dont le thème me semble particulièrement se prêter à une palme d'or. On parle néanmoins davantage de ce film pour le prix d'interprétation masculine même si je verrais également bien l'équipe de « Des hommes et des dieux » ou Lambert Wilson( excellent à la fois dans le film de Tavernier et celui de Beauvois ) l'obtenir.

    Juliette Binoche mériterait selon moi le prix d'interprétation féminine pour le très beau film de Kiarostami, un titre auquel pourrait également prétendre l'actrice du film « Poetry » qui le porte sur ses épaules.

     Il est impossible de penser que « Tournée » ne figurera pas au palmarès. Je le verrais bien obtenir un prix du scénario.

    Quant à la mise en scène, les prétendants ne manquent pas !

      Réponses et analyse du palmarès dès demain soir puisque je serai à la cérémonie de clôture et bien entendu la semaine prochaine, avec un peu de recul, je vous ferai part de mon bilan de ce Festival de Cannes 2010. Il y a beaucoup de clichés qui ne sont pas encore en ligne et d'événements dont je n'ai pu vous parler faute de temps, les nuits étant souvent très courtes à Cannes et bien souvent j'aurais aimé parler plus et mieux de certains films. J'y reviendrai donc la semaine prochaine avec le recul nécessaire pour appréhender ces 12 jours qui, pour moi, cette année, ont plus que jamais relevé de l'improbable et non moins inoubliable tourbillon.

    Je vous rappelle que les prix sont les suivants :

    La Palme d'or, depuis 1955,  décernée au meilleur film,

    Le Grand Prix qui récompense le film qui manifeste le plus d'originalité ou d'esprit de recherche,

    Le Prix d'interprétation féminine.

    Le Prix d'interprétation masculine.

    Le Prix de la mise en scène est remis au meilleur réalisateur.

    Le Prix du scénario est remis au meilleur scénariste.

    Le Prix du Jury récompense un film apprécié du jury et qui fait preuve d'une certaine originalité.

    La Caméra d'or, depuis 1978, récompense le meilleur premier film de l'ensemble de ces sections

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  • Dans les coulisses du Grand Journal de Canal+ à Cannes

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    La journée d'hier était décidément pour moi rythmée par "Hors-la-loi" puisque après la projection du film, j'ai assisté à l'émission Le Grand Journal dans les coulisses. L'équipe du film de Rachid Bouchareb faisait ainsi partie des invités (avec Diane Krüger, Ludivine Sagnier, Charlotte Gainsbourg et Gossip girl). Enfin la soirée s'est achevée pour moi au patio Canal + où avait lieu la soirée du film.  Je vous reparlerai de ce film puisque ce matin j'ai eu le plaisir d'interviewer Bernard Blancan (un des 5 lauréats du prix d'interprétation 2006 pour "Indigènes") qui y incarne le colonel Faivre.

     

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