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IN THE MOOD FOR CANNES 2024 - Page 76

  • Michel Gondry, Président du Jury des courts métrages et de la Cinéfondation du 64ème Festival de Cannes

    gondry.jpgTout en vous rappelant que vous pourrez, comme chaque année, me suivre en direct du Festival de Cannes sur ce blog et sur In the mood for Cannes (et sans doute aussi sur d'autres supports comme l'an passé) mais aussi sur le compte twitter dédié  d'Inthemoodforcannes ainsi que sur sa toute nouvelle page Facebook , et alors que les premiers éléments concernant cette édition 2011 nous permettent déjà de dire qu'elle sera assez exceptionnelle (cf In the mood for Cannes), nous venons d'apprendre que Michel Gondry présidera le jury des courts-métrages et de la Cinéfondation de ce Festival de Cannes 2011. Retrouvez l'intégralité du communiqué de presse ci-dessous.

    "Le cinéaste Michel Gondry présidera le jury des courts métrages et de la Cinéfondation du 64e Festival de Cannes, succédant à Atom Egoyan, Hou Hsiao Hsien, Martin Scorsese ou John Boorman.
    Michel Gondry, qui est également vidéaste et musicien, a esquissé en sept longs métrages, quelques courts et soixante-dix clips musicaux une œuvre profondément originale, teintée d’onirisme et d’utopie. Artisan virtuose, il réinvente sans cesse, en moderne Méliès, tout l’éventail d’effets et d’enchantements du cinéma.

    Son premier long métrage, Human Nature est sélectionné en 2001 au Festival de Cannes. Il revient en 2008 avec le triptyque Tokyo ! au Certain Regard, et présente en 2009 hors compétition le portrait documentaire L’épine dans le cœur.
    Oscar du meilleur scénario en 2004, Eternal Sunshine of the Spotless Mind fut suivi en 2006 de La Science des rêves, puis de Be Kind, Rewind (Soyez sympas, rembobinez) en 2008. The Green Hornet (Le Frelon vert), sur les écrans français depuis janvier 2011, est à ce jour son plus grand succès en salles.
    Michel Gondry vient d’ouvrir au Centre Pompidou à Paris, dans le cadre du Nouveau Festival, son « Usine de films amateurs », tout à la fois studio de création et atelier de bricolage, où chacun peut réaliser un film court en trois heures.

    Cet illusionniste surdoué, à l’imaginaire généreux, décernera avec son équipe les trois prix de la Cinéfondation le vendredi 20 mai avant de remettre la Palme d’Or du court métrage au cours de la cérémonie du Palmarès le 22 mai 2011."

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  • Palmarès complet du Festival International du film de Berlin 2011 ( 61ème Berlinale) : l’Iran à l’honneur

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    De Cannes à Berlin, difficile désormais de dissocier les prix décernés dans ces festivals de leur impact politique. Même si ceux qui ont vu l’Ours d’or « Nader et Simin, une sépration » de l'Iranien Asghar Farhadi (dont l'ensemble du casting masculin et féminin a également été primé) affirment qu’il s’agit d’une vraie proposition de cinéma, cela n’en est pas moins un nouveau signal fort à l’encontre de l’Iran, cette 61ème édition ayant déjà été placée sous le signe de l'hommage à Jafar Panahi, le cinéaste emprisonné, dont la chaise de membre du jury est restée vide comme à Cannes et dont la présidente du jury Isabella Rossellini, en ouverture de cette Berlinale, avait lu une vibrante lettre. Je vous laisse découvrir le reste du palmarès ci-dessous.

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    Ours d'or:

    NADER ET SIMIN, UNE SEPARATION de Asghar Farhadi

     Grand Prix:

    THE TURIN HORSE de Bela Tarr

     Meilleur réalisateur:

    Ulrich Kohler pour SLEEPING SICKNESS

     Meilleur acteur:

    L'ensemble du casting masculin dans NADER ET SIMIN, UNE SEPARATION 

    Meilleur actrice:

    L'ensemble du casting féminin dans NADER ET SIMIN, UNE SEPARATION

     Meilleur scénario:

    THE FORGIVENESS OF BLOOD

     Meilleure contribution artistique:

    Wojciech Staron et Barbara Enriquez pour EL PREMIO de Paula Markovitch

     Prix de l'innovation (Alfred Bauer):

    IF NOT US, WHO ? de Andre Veiel

     Premier film:

    ON THE ICE de Andrew Okpeaha MacLean

    Ours d'or du meilleur court métrage :

    NIGHT FISHING de Park Chan-wook et Park Chan-kyong


    Ours d'argent, prix du jury :

    BROKEN NIGHT de Yang Hyo-joo


    Mention spéciale :

     FRAGEN AN MEINEN VATER de Konrad Mühe

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  • Critique de "Match point" de Woody Allen, le dimanche 20 février, à 20H35, sur France 2

    Je vous parle très souvent de ce film (oui, oui, je le sais) mais il figure en bonne place dans mon top 10 de tous les temps et donc ce n'est certainement pas la dernière fois que je vous en parle. Alors que le prochain film de Woody Allen "Minuit à Paris" fera l'ouverture du prochain Festival de Cannes, il serait dommage de manquer de chef d'oeuvre d'orfèvrerie scénaristique. Retrouvez ma critique ci-dessous. Vous pouvez également retrouver mon dossier consacré à Woody Allen, en cliquant ici. A ne pas manquer donc, demain soir, à 20H35, sur France 2.

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    Un film de Woody Allen comme le sont ceux de la plupart des grands cinéastes est habituellement immédiatement reconnaissable, notamment par le ton, un humour noir corrosif, par la façon dont il (se) met en scène, par la musique jazz, par le lieu (en général New York).

    Cette fois il ne s'agit pas d'un Juif New Yorkais en proie à des questions existentielles mais d'un jeune irlandais d'origine modeste, Chris  Wilton   (Jonathan Rhys-Meyer), qui se fait employer comme professeur de tennis dans un club huppé londonien. C'est là qu'il sympathise avec Tom Hewett (Matthew Goode), jeune homme de la haute société britannique avec qui il partage une passion pour l'opéra. Chris fréquente alors régulièrement les Hewett et fait la connaissance de Chloe (Emily Mortimer), la sœur de Tom, qui tombe immédiatement sous son charme. Alors qu'il s'apprête à l'épouser et donc à gravir l'échelle sociale, il rencontre Nola Rice (Scarlett Johansson), la pulpeuse fiancée de Tom venue tenter sa chance comme comédienne en Angleterre et, comme lui, d'origine modeste. Il éprouve pour elle une attirance immédiate, réciproque. Va alors commencer entre eux une relation torride...

     

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    Je mets au défi quiconque n'ayant pas vu le nom du réalisateur au préalable de deviner qu'il s'agit là d'un film de Woody Allen, si ce n'est qu'il y prouve  son génie, dans la mise en scène, le choix et la direction d'acteurs, dans les dialogues et dans le scénario, « Match point » atteignant d'ailleurs pour moi la perfection scénaristique.

     

    Woody Allen réussit ainsi à nous surprendre, en s'affranchissant des quelques « règles » qui le distinguent habituellement : d'abord en ne se mettant pas en scène, ou en ne mettant pas en scène un acteur mimétique de ses tergiversations existentielles, ensuite en quittant New York qu'il a tant sublimée. Cette fois, il a en effet quitté Manhattan pour Londres, Londres d'une luminosité obscure ou d'une obscurité lumineuse, en tout cas ambiguë,  à l'image du personnage principal, indéfinissable.

    Dès la métaphore initiale, Woody Allen nous prévient (en annonçant le thème de la chance) et nous manipule (pour une raison que je vous laisse découvrir), cette métaphore faisant écho à un rebondissement (dans les deux sens du terme) clé du film. Une métaphore sportive qu'il ne cessera ensuite de filer : Chris et Nola Rice se rencontrent ainsi autour d'une table de ping pong et cette dernière qualifie son jeu de « très agressif »...

    « Match point » contrairement à ce que son synopsis pourrait laisser entendre n'est pas une histoire de passion parmi d'autres (passion dont il filme d'ailleurs et néanmoins brillamment l'irrationalité et  la frénésie suffocante que sa caméra épouse) et encore moins une comédie romantique (rien à voir avec « Tout le monde dit I love you » pour lequel Woody Allen avait également quitté les Etats-Unis) ; ainsi dès le début s'immisce une fausse note presque imperceptible, sous la forme d'une récurrente thématique pécuniaire, symbole du mépris insidieux, souvent inconscient, que la situation sociale inférieure du jeune professeur de tennis suscite chez sa nouvelle famille,  du sentiment d'infériorité que cela suscite chez lui mais aussi de sa rageuse ambition que cela accentue ; fausse note qui va aller crescendo jusqu'à la dissonance paroxystique, dénouement empruntant autant à l'opéra qu'à la tragédie grecque. La musique, notamment de Verdi et de Bizet, exacerbe ainsi encore cette beauté lyrique et tragique.

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    C'est aussi le film des choix cornéliens, d'une balle qui hésite entre deux camps : celui de la passion d'un côté, et de l'amour, voire du devoir, de l'autre croit-on d'abord ; celui de la passion amoureuse d'un côté et d'un autre désir, celui  de réussite sociale, de l'autre (Chris dit vouloir  « apporter sa contribution à la société ») réalise-t-on progressivement. C'est aussi donc le match de la raison et de la certitude sociale contre la déraison et l'incertitude amoureuse.

     A travers le regard de l'étranger à ce monde, Woody Allen dresse le portrait acide de la « bonne » société londonienne avec un cynisme chabrolien auquel il emprunte d'ailleurs une certaine noirceur et une critique de la bourgeoisie digne de  La cérémonie que le dénouement rappelle d'ailleurs.

    Le talent du metteur en scène réside également dans l'identification du spectateur au (anti)héros et à son malaise croissant qui trouve finalement la résolution du choix cornélien inéluctable, aussi odieuse soit-elle. En ne le condamnant pas, en mettant la chance de son côté, la balle dans son camp, c'est finalement notre propre aveuglement ou celui d'une société éblouie par l'arrivisme que Woody Allen stigmatise. Parce-que s'il aime (et d'ailleurs surtout désire) la jeune actrice, Chris aime plus encore l'image de lui-même que lui renvoie son épouse : celle de son ascension.

    Il y a aussi du Renoir dans ce Woody Allen là qui y dissèque les règles d'un jeu social, d'un match fatalement cruel ou même du Balzac car rarement le ballet de la comédie humaine aura été aussi bien orchestré.

     Woody Allen signe un film d'une férocité jubilatoire, un film cynique sur l'ironie du destin, l'implication du hasard et  de la chance. Un thème que l'on pouvait notamment trouver dans « La Fille sur le pont » de Patrice Leconte. Le fossé qui sépare le traitement de ce thème dans les deux films est néanmoins immense : le hiatus est ici celui de la morale puisque dans le film de Leconte cette chance était en quelque sorte juste alors qu'elle est ici amorale, voire immorale, ...pour notre plus grand plaisir. C'est donc l'histoire d'un crime sans châtiment dont le héros, sorte de double de Raskolnikov, est d'ailleurs un lecteur assidu de Dostoïevski (mais aussi d'un livre sur Dostoïevski, raison pour laquelle il épatera son futur beau-père sur le sujet), tout comme Woody Allen à en croire une partie la trame du récit qu'il lui « emprunte ».

    Quel soin du détail pour caractériser ses personnages, aussi bien dans la tenue de Nola Rice la première fois que Chris la voit que dans la manière de Chloé de jeter négligemment un disque que Chris vient de lui offrir, sans même le remercier . Les dialogues sont tantôt le reflet du thème récurrent de la chance, tantôt d'une savoureuse noirceur (« Celui qui a dit je préfère la chance au talent avait un regard pénétrant sur la vie », ou citant Sophocle : « n'être jamais venu au monde est peut-être le plus grand bienfait »...). Il y montre aussi on génie de l'ellipse (en quelques détails il nous montre l'évolution de la situation de Chris...).

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    Cette réussite doit aussi beaucoup au choix des interprètes principaux : Jonathan Rhys-Meyer qui interprète  Chris, par la profondeur et la nuance de son jeu, nous donnant l'impression de jouer un rôle différent avec chacun de ses interlocuteurs et d'être constamment en proie à un conflit intérieur ; Scarlett Johansson d'une sensualité à fleur de peau qui laisse affleurer une certaine fragilité (celle d'une actrice en apparence sûre d'elle mais en proie aux doutes quant à son avenir de comédienne)  pour le rôle de Nola Rice qui devait être pourtant initialement dévolu à Kate Winslet ; Emily Mortimer absolument parfaite en jeune fille de la bourgeoisie londonienne, naïve, désinvolte et snob qui prononce avec la plus grande candeur des répliques inconsciemment cruelles(« je veux mes propres enfants » quand Chris lui parle d'adoption ...). Le couple que forment Chris et Nola s'enrichit ainsi de la fougue, du charme électrique, lascif et sensuel de ses deux interprètes principaux.

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    La réalisation de Woody Allen a ici l'élégance perfide de son personnage principal, et la photographie une blancheur glaciale semble le reflet de son permanent conflit intérieur.

     Le film, d'une noirceur, d'un cynisme, d'une amoralité inhabituels chez le cinéaste, s'achève par une balle de match grandiose au dénouement d'un rebondissement magistral qui par tout autre serait apparu téléphoné mais qui, par le talent de Woody Allen et de son scénario ciselé, apparaît comme une issue d'une implacable et sinistre logique  et qui montre avec quelle habileté le cinéaste a manipulé le spectateur (donc à l'image de Chris qui manipule son entourage, dans une sorte de mise en abyme). Un match palpitant, incontournable, inoubliable.  Un film audacieux, sombre et sensuel qui mêle et transcende les genres et ne dévoile réellement son jeu qu'à la dernière minute, après une intensité et un suspense rares allant crescendo. Le témoignage d'un regard désabusé et d'une grande acuité sur les travers et les blessures de notre époque. Un chef d'œuvre à voir et à revoir !

    « Match point » est le premier film de la trilogie londonienne de Woody Allen avant « Scoop » et « Le rêve de Cassandre ».

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  • Premiers visuels de "La piel que habito" de Pedro Almodovar : un film pour le Festival de Cannes 2011?

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    Pedro Almodovar sera-t-il à nouveau en compétition cette année après que le magnifique "Etreintes brisées" soit reparti bredouille il y a 2 ans. Toujours est-il que les premiers visuels de son prochain film viennent de nous parvenir, un film qui sortira d'ailleurs en mai prochain, un timing providentiel pour une présentation en compétition. Je vous tiendrai bien entendu au courant dès que j'en saurai plus à ce sujet.

    Synopsis: Adaptation (très libre) du roman de Thierry Jonquet "Mygale", paru en 1995. Certaines personnes abusent sans aucun scrupule de leur immense pouvoir, il y en a d’autres dont l’unique pouvoir réside en leur extraordinaire capacité à lutter pour survivre. "La Peau que j'habite" raconte le choc entre deux de ces individus : le puissant qui abuse et le survivant qui résiste. Depuis que sa femme est morte dans un accident de voiture, le Dr Ledgard (Antonio Banderas), un chirurgien respecté, travaille sur la création d’un nouveau type de peau qui aurait pu sauver sa femme. Douze ans plus tard, le médecin réussit à mettre au point cette dernière, grâce aux avancées sur la thérapie cellulaire. Pour arriver à son but, il ne respecte par les limites éthiques de la transgénèse avec des êtres humains. Mais ce ne sera pas son seul crime…

    Avec Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes...

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  • Retrouvez-moi en direct de la salle presse des César, le 25 février

    cesar99.jpgPour la deuxième année consécutive, je serai en direct de la salle presse des César pour laquelle je viens d'être accréditée. Et dire que j'avais juré qu'on ne m'y reprendrait plus en raison de la chaleur caniculaire qui règnait en ces lieux et de l'attente, mais je suis néanmoins ravie de vous relater cette soirée en direct.... L'an passé, j'y étais la seule blogueuse parmi les médias nationaux et internationaux, j'ignore si ce sera à nouveau le cas. N'hésitez pas à vous manifester dans le cas contraire, l'union fait la force :-). Je ne savais pas trop ce qui m'attendait et je n'avais donc pas pris d'ordinateur avec moi et pas encore de smartphone pour commenter en direct la cérémonie. Je ne sais pas encore comment je vais m'organiser cette année. Vos suggestions sont les bienvenues. J'essaierai sans doute de commenter en direct (sur le blog et sur twitter) et prendrai des vidéos comme l'an passé que je mettrai en ligne après la cérémonie. La cérémonie aura lieu comme chaque année au théâtre du Châtelet, sera  présentée par Antoine de Caunes et présidée par Jodie Foster. Un césar d'honneur sera remis à Quentin Tarantino. Vous pourrez bien entendu retrouver ici mes vidéos de ces derniers.  Retrouvez mon article sur les nominations en cliquant ici et mon compte rendu des César 2010 en cliquant là.

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  • Semaine du cinéma à Sciences Po Paris : un avant goût de Cannes rue Saint-Guillaume, fin mars

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    9 étudiants de Sciences Po Paris organisent pour la première fois un projet dédié au Cinéma intitulé « la Semaine du Cinéma », en partenariat avec le Forum des Images, qui consacrera au printemps 2011 le 7ème art à Sciences Po Paris (27 rue Saint-Gauillaume / Paris 7ème), un avant-goût de Cannes (à plusieurs titres comme vous le verrez ci-dessous) du 28 mars au 1er avril et surtout une excellente initiative que je me fais un plaisir de relayer ici (je vous en reparlerai d’ailleurs).

      "Cette semaine d’évènements cinématographiques a deux missions : une mission culturelle permettant de sensibiliser les étudiants à l’image et à la création artistique à l’occasion d’évènements originaux, doublée d’une mission professionnalisante, celle de faire découvrir aux étudiants un secteur actif, demandeur d’emploi aussi bien dans le privé que dans le public. » nous disent ses organisateurs.

     Ce projet se divise en 3 volets:

     - un volet rétrospectif avec présentation d’une sélection de 7 palmes d'or du festival de Cannes, 1 par décennie depuis la création du festival.  CANNESx7 célèbre le Festival de Cannes avec la projection libre et gratuite de 7 palmes d’or ayant marqué ses 7 décennies d’histoire. Eclectique et dynamique elle réunira les grands maîtres du XXe siècle: de Rossellini à Gus Van Sant, en passant par Kalatozov, Pialat, Kiarostami, Coppola ou encore Antonioni.. Transgression, vibration, passion, création, évasion, fascination, réflexion : tels sont les 7 ingrédients de cette sélection !

     -Un volet créatif avec un concours de courts-métrages ouvert aux jeunes de moins de 25 ans. Le président du jury sera le président du Festival de Cannes, Gilles Jacob. Inscription avant le 1er mars 2011. Règlement complet, ici.

     - Un volet plus professionnel avec la tenue d'une conférence sur le thème : "Le cinéma français, dernier bastion européen face l’hégémonie américaine ?».

     Sans oublier  une soirée 100% ciné  dans un lieu 100% rock&roll pour prolonger le plaisir jusqu'au bout de la nuit, au Tigre, le 31 mars.

     Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’opération.

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  • Message de Jafar Panahi adressé au Festival International de Berlin

    Découvrez ci-dessous le (beau et poignant) message du cinéaste iranien Jafar Panahi adressé au Festival international de Berlin (et lu par Isabelle Rossellini) à l'ouverture duquel, comme au Festival de Cannes 2010,  se trouvait une chaise vide sur laquelle figurait son nom, membre du jury "contraint au silence" et privé de liberté pour 20 ans.  Vous pouvez également signer la pétition de soutien sur le site de la Cinémathèque Française.

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    "L’univers d’un cinéaste est à la croisée des rêves et de la réalité. Il puise son inspiration dans la réalité, qu’il pare des couleurs de son imagination, et crée un film qui est la projection de ses espoirs et de ses rêves.

    La réalité est que je suis interdit de tournage depuis cinq ans et que je viens d’être officiellement condamné à 20 ans d’interdiction d’écriture et de réalisation. Mais je sais aussi que je vais continuer à transformer mes rêves en films dans mon imagination. Je reconnais qu’en tant que cinéaste socialement responsable, je ne vais pas pouvoir rendre compte des problèmes quotidiens ni des préoccupations de mes concitoyens, mais je ne vais pas me priver de rêver qu’au terme de ces vingt ans, tous les problèmes auront disparu et que je ferai des films parlant de paix et de prospérité dans mon pays, si j’ai de nouveau la chance d’en faire.

    La réalité est que l’on m’interdit de penser et d’écrire pendant vingt ans mais que l’on ne peut m’empêcher de rêver que dans vingt ans, l’inquisition et l’intimidation auront laissé place à la liberté d’action et de pensée.

    On m’empêche de voir le monde pendant vingt ans. J’espère que lorsque je serai libre, je pourrai voyager dans un monde sans aucune frontière géographique, ethnique ni idéologique, où les hommes vivront librement ensemble, en paix, quelles que soient leurs croyances et convictions. J’ai été condamné à vingt ans de silence. Et pourtant dans mes rêves, je crie pour qu’un jour nous puissions nous tolérer, respecter nos points de vue respectifs et vivre les uns pour les autres.

    En définitive, la réalité de ma sentence est que je dois passer six ans en prison. Je vais vivre pendant ces six prochaines années dans l’espoir de voir mes rêves devenir réalité. Je souhaite que mes confrères des quatre coins du monde réalisent de grands films de sorte que, lorsque je sortirai de prison, je sois inspiré pour continuer à vivre dans le monde qu’ils ont rêvé dans leurs films.

    À partir d’aujourd’hui, et pour les vingt années à venir, je suis contraint au silence. On m’oblige à ne pas voir, on m’oblige à ne pas penser, on m’oblige à ne pas faire de films.

    Je me soumets à la réalité de la captivité et des geôliers. Je chercherai la manifestation de mes rêves dans vos films, espérant y trouver ce dont on m’a dépossédé."

    Jafar Panahi

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  • Devenez critique au Festival de Cannes 2011 pour la 50ème édition de la Semaine de la Critique (la -toute- jeune critique à Cannes)

     

    critiques4.jpgC'est grâce à un concours similaire à celui-ci (le prix de la jeunesse) que je suis allée au Festival de Cannes la première fois, en 2001. Alors, pourquoi pas vous?

    Retrouvez le règlement ci-dessous:

    Par ailleurs, je vous récapitulerai bientôt ici tous les concours permettant d'assister au Festival de Cannes et dès que j'aurai les informations concernant le prix de la jeunesse 2011, je vous les communiquerai ici.

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    Catégories : CONCOURS, SEMAINE DE LA CRITIQUE Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • "Orange mécanique" de Stanley Kubrick au Festival de Cannes 2011: projection numérique en avant-première mondiale

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    L'an passé, c'est la sélection Cannes Classics qui m'a procurée mes plus belles émotions du Festival de Cannes avec la projection de la version restaurée du "Guépard" de Luchino Visconti. Une section qui chaque année nous permet de redécouvrir des chefs d'oeuvres du septième art, cette année il y aura donc notamment "Orange mécanique" de Stanley Kubrick, lequel sera également à l'honneur à la Cinémathèque avec une exposition àdu mercredi 23 mars au dimanche 31 juillet, mais aussi avec une sortie en dvd de l'intégrale le 23 mars, et une rétrospective nationale en salles à partir du 1er juin.

    Catégories : CANNES CLASSICS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Un carrosse d'or pour Jafar Panahi en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs 2011

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    Après avoir été  l'un des membres du jury du Festival de Cannes 2010 (on se souvient de sa chaise restée vide lors de l'ouverture et de la clôture et de la feuille brandie par Juliette Binoche), après son arrestation en Iran où il a été condamné en décembre à une peine de six ans de prison assortie d’une « interdiction de réaliser des films et d’écrire des scénarios », Jafar Panahi est désormais plus qu'un cinéaste talentueux: un symbole dans la lutte pour les libertés. La remise de prix du Carrosse d'or aura lieu le 12 mai dans le cadre de l'ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs et il est malheureusement fort probable qu'à nouveau une chaise demeurera vide.

     Jafar Panahi avait déjà eu les honneurs du festival ayant ainsi obtenu la Caméra d’Or en 1995 pour son premier long-métrage "Le Ballon blanc" et remporté le prix un Certain Regard pour "Sang et or" en 2003.

    Jafar Panahi sera donc le dixième cinéaste recevoir ce prix, emboîtant  après Agnès Varda l'an passé ou encore  Clint Eastwood, Nanni Moretti, David Cronenberg,  Jim Jarmusch ...  

    La Société des réalisateurs de films qui, chaque année depuis 2002, remet le Carrosse d’Or à l’un des leurs pour « les qualités novatrices de ses films, pour son audace et son intransigeance dans la mise en scène et la production », a choisi de récompenser cette année le réalisateur iranien,« attentive à toute atteinte à la liberté d’expression et de création ».Pour la SRF soutenir « Jafar Panahi" c'est "soutenir  tout le peuple iranien dans leur combat pour la démocratie" pour " honorer tous les cinéastes iraniens qui, en exil ou dans leur pays, continuent de faire des films ».

    Catégories : QUINZAINE DES REALISATEURS Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer