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Blog créé en 2003 par Sandra Mézière, romancière. Blog cinéma sur les éditions passées du Festival de Cannes. Et le Festival de Cannes 2024 en direct ici. Pour l'actualité cinéma quotidienne et mon actualité d'auteure : Inthemoodforcinema.com.
C’est le film de Julie Bertucelli, The Tree, interprété par Charlotte Gainsbourg, Marton Csokas et Aden Young, qui sera présenté en Clôture du 63e Festival de Cannes. Tourné en Australie, le film est adapté du roman de Judy Pascoe, "Our Father Who Art in the Tree".
Le film sera projeté dimanche 23 mai, après l’annonce du Palmarès par le jury présidé par le cinéaste américain Tim Burton.
Après les frères Dardenne l'an passé ou encore Quentin Tarantino il y a deux ans, c'est cette année le cinéaste italien Marco Bellocchio, oublié du palmarès avec "Vincere" en compétition l'an passé, qui donnera la leçon de cinéma du Festival de Cannes 2010. Un rendez-vous toujours passionnant auquel je vous conseille vivement d'assister (tous les badges y sont admis).
Le parcours de Marco Bellocchio au Festival de Cannes:
Films présentés à Cannes
2009 - VINCERE - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
2006 - IL REGISTA DI MATRIMONI (LE METTEUR EN SCÈNE DE MARIAGES) - Un Certain Regard , Réalisation, Scénario & Dialogues
2002 - "L'ORA DI RELIGIONE" (IL SORRISO DI MIA MADRE) ("L'ORA DI RELIGIONE" (LE SOURIRE DE MA MERE)) - En Compétition Scénario & Dialogues, Réalisation
1999 - LA BALIA (LA NOURRICE) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
1997 - IL PRINCIPE DI HOMBURG DI HEINRICH VON KLEIST (LE PRINCE DE HOMBOURG DE HEINRICH VON KLEIST) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
1994 - IL SOGNO DELLA FARFALLA (REVE DE PAPILLON) - Un Certain Regard Scénario & Dialogues, Réalisation
1986 - DIAVOLO IN CORPO (DIABLE AU CORPS) - Section parallèle Réalisation
1984 - ENRICO IV (HENRI IV, LE ROI FOU)- En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
1980 - SALTO NEL VUOTO (LE SAUT DANS LE VIDE) - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
1977 - IL GABBIANO (LA MOUETTE) - Hors Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
Membre du Jury
2007 - Sélection officielle - Membre
Filmographie de Marco Bellocchio
1962 : Ginepro fatto uomo
1965 : La colpa e la pena
1965 : Les Poings dans les poches (Pugni in tasca)
1967 : La Chine est proche (La Cina è vicina)
1969 : Évangile 70 (Amore e rabbia)
1972 : Au nom du père (Nel nome del padre)
1972 : Viol en première page (Sbatti il mostro in prima pagina)
1975 : Fous à délier (Matti da slegare)
1976 : La Marche triomphale (Marcia trionfale)
1980 : Vacanze in Val Trebbia
1980 : Le Saut dans le vide (Salto nel vuoto)
1982 : Les Yeux, la bouche (Gli occhi, la bocca)
1984 : Henri IV, le roi fou (Enrico IV)
1986 : Le Diable au corps (Il diavolo in corpo)
1988 : La Sorcière (La visione del sabba)
1991 : Autour du désir (La condanna)
1994 : Rêve de papillon (Il sogno della farfalla)
1995 : Sogni infranti
1997 : Elena
1997 : Le Prince de Hombourg de Heinrich Von Kleist (Il principe di Homburg)
1998 : La religione della storia
1999 : La Nourrice (La balia)
2000 : L'affresco
2001 : Un altro mondo è possibile
2002 : Le Sourire de ma mère (L'Ora di religione - Il sorriso di mia madre)
2003 : Buongiorno, Notte
2006 : Le Metteur en scène de mariages (Il regista di matrimoni)
2006 : Sorelle
2008 : Vincere (sélection officielle du Festival de Cannes 2009)
Si vous souhaitez d'ores et déjà faire le planning de votre Festival de Cannes 2010, c'est désormais possible, en tout cas en ce qui concerne la Quinzaine des Réalisateurs dont je vous livre le programme détaillé et les horaires ci-dessous.
Cliquez ci-dessous pour accéder au programme détaillé et aux horaires de la Quinzaine des Réalisateurs 2010
Je vous parlais avant-hier du programme de Cannes Classics 2010 (ici) , le chef d'oeuvre de Luchino Visconti, "Le Guépard" et accessoirement un de mes films favoris, y figure. Je vous engage évidemment à (re)voir ce classique. Je vous en propose ma critique ci-dessous:
En 1860, en Sicile, tandis que Garibaldi et ses chemises rouges débarquent pour renverser la monarchie des Bourbons de Naples et l’ancien régime, le prince Don Fabrizio Salina (Burt Lancaster) ainsi que sa famille et son confesseur le Père Pirrone (Romolo Valli), quitte ses domaines pour son palais urbain de Donnafigata, tandis que son neveu Tancrède rejoint les troupes de Garibaldi. Tancrède s’éprend d’Angelica, (Claudia Cardinale), la fille du riche maire libéral de Donnafugata : Don Calogero. Le Prince Salina s’arrange pour qu’ils puissent se marier. Après l’annexion de la Sicile au royaume d’Italie, Tancrède qui s’était engagé aux côtés des Garibaldiens les abandonne pour rejoindre l’armée régulière…
Les premiers plans nous montrent une allée qui mène à une demeure, belle et triste à la fois. Les allées du pouvoir. Un pouvoir beau et triste, lui aussi. Triste car sur le déclin, celui de l’aristocratie que symbolise le Prince Salina. Beau car fascinant comme l’est le prince Salina et l’aristocratie digne qu’il représente. Ce plan fait écho à celui de la fin : le prince Salina avance seul, de dos, dans des ruelles sombres et menaçantes puis il s’y engouffre comme s’il entrait dans son propre tombeau. Ces deux plans pourraient résumer l’histoire, l’Histoire, celles d’un monde qui se meurt. Les plans suivants nous emmènent à l’intérieur du domaine, nous offrant une vision spectrale et non moins sublime de cette famille. Seuls des rideaux blancs dans lesquels le vent s’engouffre apportent une respiration, une clarté dans cet univers somptueusement sombre. Ce vent de nouveauté annonce l’arrivée de Tancrède, Tancrède qui apparaît dans le miroir dans lequel Salina se mire. Son nouveau visage. Le nouveau visage du pouvoir. Le film est à peine commencé et déjà son image est vouée à disparaître. Déjà la fin est annoncée. Le renouveau aussi.
Fidèle adaptation d’un roman écrit en 1957 par Tomasi di Lampedusa, Le Guépard témoigne d’une époque représentée par cette famille aristocrate pendant le Risorgimento, « Résurrection » qui désigne le mouvement nationaliste idéologique et politique qui aboutit à la formation de l’unité nationale entre 1859 et 1870. Le Guépard est avant tout l’histoire du déclin de l’aristocratie et de l’avènement de la bourgeoisie, sous le regard et la présence félins, impétueux, dominateurs du Guépard, le prince Salina. Face à lui, Tancrède est un être audacieux, vorace, cynique, l’image de cette nouvelle ère qui s’annonce.
La scène du fastueux bal qui occupe un tiers du film est aussi la plus célèbre, la plus significative, la plus fascinante. Elle marque d'abord par sa magnificence et sa somptuosité : somptuosité des décors, soin du détail du Maestro Visconti qui tourna cette scène en huit nuits parmi 300 figurants. Magnificence du couple formé par Tancrède et Angelica, impériale et rayonnante dans sa robe blanche. Rayonnement du couple qu’elle forme en dansant avec Salina, aussi. La fin du monde de Salina est proche mais le temps de cette valse, dans ce décor somptueux, le temps se fige. Ils nous font penser à cette réplique de Salina à propos de la Sicile : "cette ombre venait de cette lumière". Tancrède regarde avec admiration, jalousie presque, ce couple qui représente pourtant la déchéance de l’aristocratie et l’avènement de la bourgeoisie. Un suicide de l'aristocratie même puisque c’est Salina qui scelle l’union de Tancrède et Angelica, la fille du maire libéral, un mariage d’amour mais aussi et avant tout de raison entre deux univers, entre l'aristocratie et la bourgeoisie. Ces deux mondes se rencontrent et s’épousent donc aussi le temps de la valse d’Angelica et Salina. Là, dans le tumulte des passions, un monde disparaît et un autre naît. Ce bal est donc aussi remarquable par ce qu’il symbolise : Tancrède, autrefois révolutionnaire, se rallie à la prudence des nouveaux bourgeois tandis que Salina, est dans une pièce à côté, face à sa solitude, songeur, devant un tableau de Greuze, la Mort du juste, faisant « la cour à la mort » comme lui dira ensuite magnifiquement Tancrède.
Angelica, Tancrède et Salina se retrouvent ensuite dans cette même pièce face à ce tableau morbide alors qu’à côté se fait entendre la musique joyeuse et presque insultante du bal. L’aristocratie vit ses derniers feux mais déjà la fête bat son plein. Devant les regards attristés et admiratifs de Tancrède et Angelica, Salina s’interroge sur sa propre mort. Cette scène est pour moi une des plus intenses de ce film qui en comptent pourtant tant qui pourraient rivaliser avec elle. Les regards lourds de signification qui s’échangent entre eux trois, la sueur qui perle sur les trois visages, ce mouchoir qu’ils s’échangent pour s’éponger en font une scène d’une profonde cruauté et sensualité où entre deux regards et deux silences, devant ce tableau terriblement prémonitoire de la mort d’un monde et d’un homme, illuminé par deux bougies que Salina a lui-même allumées comme s’il admirait, appelait, attendait sa propre mort, devant ces deux êtres resplendissants de jeunesse, de gaieté, de vigueur, devant Salina las mais toujours aussi majestueux, plus que jamais peut-être, rien n’est dit et tout est compris.
Les décors minutieusement reconstitués d’ une beauté visuelle sidérante, la sublime photo de Giuseppe Rotunno, font de ce Guépard une véritable fresque tragique, une composition sur la décomposition d’un monde, dont chaque plan se regarde comme un tableau, un film mythique à la réputation duquel ses voluptueux plans séquences (notamment la scène du dîner pendant laquelle résonne le rire interminable et strident d’Angelica comme une insulte à l’aristocratie décadente, au cour duquel se superposent des propos, parfois à peine audibles, faussement anodins, d’autres vulgaires, une scène autour de laquelle la caméra virevolte avec virtuosité, qui, comme celle du bal, symbolise la fin d’une époque), son admirable travail sur le son donc, son travail sur les couleurs (la séquence dans l’Eglise où les personnages sont auréolés d’une significative lumière grise et poussiéreuse ) ses personnages stendhaliens, ses seconds rôles judicieusement choisis (notamment Serge Reggiani en chasseur et organiste), le charisme de ses trois interprètes principaux, la noblesse féline de Burt Lancaster, la majesté du couple Delon-Cardinale, la volubilité, la gaieté et le cynisme de Tancrède formidablement interprété par Alain Delon, la grâce de Claudia Cardinale, la musique lyrique, mélancolique et ensorcelante de Nino Rota ont également contribué à faire de cette fresque romantique, engagée, moderne, un chef d’œuvre du septième Art. Le Guépard a ainsi obtenu la Palme d’or 1963… à l’unanimité.
La lenteur envoûtante dont est empreinte le film métaphorise la déliquescence du monde qu’il dépeint. Certains assimileront à de l’ennui ce qui est au contraire une magistrale immersion dont on peinera ensuite à émerger hypnotisés par l’âpreté lumineuse de la campagne sicilienne, par l’écho du pesant silence, par la beauté et la splendeur stupéfiantes de chaque plan. Par cette symphonie visuelle cruelle, nostalgique et sensuelle l’admirateur de Proust qu’était Visconti nous invite à l’introspection et à la recherche du temps perdu.
La personnalité du Prince Salina devait beaucoup à celle de Visconti, lui aussi aristocrate, qui songea même à l’interpréter lui-même, lui que cette aristocratie révulsait et fascinait à la fois et qui, comme Salina, aurait pu dire : « Nous étions les Guépards, les lions, ceux qui les remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre ».
Que vous fassiez partie des guépards, lion, chacals ou brebis, ce film est un éblouissement inégalé par lequel je vous engage vivement à vous laisser hypnotiser...
Le 13 mai, à Cannes, seront remis les Audi talent awards. Trois prix seront ainsi remis (pour un film court, un film court d'animation, un film court expérimental) avec, notamment, une diffusion sur Canal+ à la clef pour les lauréats . Les films éligibles ne devaient pas excéder 15 minutes et devaient être réalisés avant le 1er janvier 2009. Les autres critères étaient les suivants: innovation du traitement, sensibilité de l'approche, originalité du propos, enthousiasme du projet.
Cette année, Audi devient par ailleurs partenaire officiel de la Quinzaine des Réalisateurs et de la Semaine de la Critique.
Du 12 au 23 mai, la Plage Audi accueillera toute l’actualité du cinéma international : press junkets, déjeuners presse, interviews et séances photos.
La remise des prix des Audi talents awards court métrage 2010 donnera lieu à une grande soirée le jeudi 13 mai, réunissant les grands noms du cinéma. La plage Audi au 64 Croisette sera par ailleurs scénographiée par Ora Ito.
J'irai bien sûr y faire un tour et y serai notamment pour la remise des prix Audi Talents Awards.
C'est le nouveau film de Fabienne Berthaud, "Peids nus sur les limaces" avec Diane Krüger et Ludivine Sagnier qui fera la clôture de la Quinzaine des Réalisateurs 2010.
Il sera présenté vendredi 21 mai à 19H30 au Théâtre Croisette (Palais Stéphanie) pour la clôture de la 42ème Quinzaine des Réalisateurs.
Synopsis: Clara est mariée à Pierre, jeune avocat plein d'avenir. Elle vit et travaille avec lui à Paris. C'est un couple normal et sans problème. A la mort brutale de sa mère, Clara se retrouve responsable de sa soeur cadette, Lily. Car Lily n'est pas comme les autres. Sa trop grande sensibilité la rend vulnérable vis-à-vis du monde extérieur et l'empêche d'être autonome. Elle a besoin de protection. Elle s'est construit un univers bien à elle, dans lequel elle a trouvé un " certain " équilibre dont il lui est difficile de sortir. Elle vit à la campagne, dans la maison de famille, en Province. Clara, dont la vie s'est organisée loin de sa soeur, va devoir faire des choix. Et apprendre que la normalité est une idée très subjective.
4 ans après Frankie, Fabienne Berthaud retrouve Diane Krüger pour l'adaptation de son propre roman paru en 2004. Elle en signe l'adaptation avec Pascal Arnold.
A l'occasion de sa projection en sélection Un Certain Regard , le film "Socialisme" de Jean-Luc Godard, à la veille de sa sortie nationale le 19 mai, sera disponible sur internet pour les internautes qui pourront ainsi le découvrir simultanément aux projections cannoises, en même temps que les festivaliers, sur Filmo tv.
In the mood for Cannes consacre ainsi aujourd'hui un dossier au film Socialisme (cliquez ici pour accéder au dossier consacré au film "Socialisme"). A cette occasion, en partenariat avec Filmo tv, inthemoodforcannes.com et inthemoodforcinema.com ont le plaisir de vous offrir un code cadeau pour voir le film en avant-première sur Filmo TV. Pour être l'heureux gagnant dîtes-moi 1/Quel est le dernier film présenté en compétition à Cannes par Jean-Luc Godard? 2/ Pourquoi vous souhaitez absolument voir ce film? Vous avez jusqu'au 4 Mai pour m'envoyer vos réponses à inthemoodforcinema@gmail.com avec, comme intitulé de l'email "concours Godard". Seul le gagnant sera contacté.
Cette avant-première sera accompagnée d'un FESTIVAL JEAN- LUC GODARD (cinquante ans de cinéma !) qui démarre sur FILMO TV dès le 28 avril et qui s'enrichira jour après jour.
Seront ainsi également disponibles un certain nombre de films du cinéaste, parmi lesquels le premier A bout de souffle mais aussiPierrot le fou et Le Mépris, Prénom Carmen ouDétective, tous présentés et commentés suivant les règles éditoriales de la plateforme. Cette programmation s'étoffera au fil des semaines par des images, des interviews, des témoignages (d'Alain Sarde, de Claude Chabrol...), des textes et des anecdotes sur et autour de Jean-Luc Godard. , Cette opération s'inscrit dans la volonté de FILMO TV - lancé en 2009 par le groupe WILD BUNCH - de parler de cinéma au-delà de la seule mise à disposition des films. Avec plusieurs centaines de titres proposés sans discrimination de genre, de pays et d'époque, des dizaines d'intervenants venus parler de ce qu'ils aiment, et, en valorisant ainsi les films, FILMO TV oeuvre pour la reconnaissance du cinéma qui n'a de cesse de s'adapter de façon originale aux nouveaux modes de diffusion. Cette mise en ligne exceptionnelle sur FILMO TV témoigne de la vitalité et du caractère novateur de la VOD qui s'impose comme un nouveau complément du cinéma.
Je fais aujourd'hui une petite incursion dans la sélection Un Certain Regard pour vous parler d'un des films les plus attendus de ce Festival de Cannes 2010 et aussi un de ceux que j'attends avec le plus d'impatience: "Socialisme" de Jean-Luc Godard. Titre riche de promesses, d'interrogations et à n'en pas douter propice à de belles et inventives idées godardiennes. En 2001, lors de mon premier Festival de Cannes, je découvrais son dernier film en compétition sur la Croisette "Eloge de l'amour" , un de mes meilleurs souvenirs cinématographiques cannois.
Du haut de ses 80 ans, à regarder ces trailers (en bas de l'article, les 6 trailers du film!) et ces images j'ai déjà l'impression que Godard nous donnera à voir l'un des films les plus jeunes et modernes de ce festival.
Après l'épisode Mail 1968 et le festival interrompu, notamment par Godard, il a fallu attendre 1980 et "Sauve qui peut /La vie" pour le retrouver en compétition à Cannes.
Dans "Socialisme", comme souvent chez Godard, sons, paroles, images se mélangent, le tout tourné dans plusieurs pays pour une oeuvre à n'en pas douter iconoclaste et surprenante. Alors, 50 ans après "A bout de souffle" une récompense cannoise pour Jean-Luc Godard?
Remarque: Anne-Marie Miéville, la compagne de Jean-Luc Godard, a coréalisé une partie du film.
Casting: Patti Smith, Elisabeth Vitali, Christian Sinniger...
Sortie en salles: le 19 mai 2010
Synopsis: Une symphonie en trois mouvements. Des choses comme ça : En Méditerranée, la croisière du paquebot. Multiples conversations, multiples langues entre des passagers presque tous en vacances... Notre Europe : Le temps d’une nuit, une grande sœur et son petit frère ont convoqué leurs parents devant le tribunal de leur enfance. Ils demandent des explications sérieuses sur les thèmes de liberté, égalité, fraternité. Nos humanités : Visite de six lieux de vraies/fausses légendes, Egypte, Palestine, Odessa, Hellas, Naples et Barcelone.
Films déjà présentés à Cannes par Jean-Luc Godard
2009 - PIERROT LE FOU - Cannes Classics Réalisation, Scénario
2009 - LOIN DU VIETNAM - Cannes Classics Réalisation
2005 - MOMENTS CHOISIS DES HISTOIRE(S) DU CINEMA - Cannes Classics Réalisation
2001 - ELOGE DE L'AMOUR - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
1997 - HISTOIRE(S) DU CINÉMA - Un Certain Regard Réalisation
1990 - NOUVELLE VAGUE - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues, Montage
1988 - HISTOIRES DU CINÉMA - Hors Compétition Réalisation
1987 - ARIA- En Compétition Réalisation
1985 - DÉTECTIVE - En Compétition Réalisation
1982 - PASSION- En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
1982 - LETTRE A FREDDY BUACHE - Un Certain Regard Réalisation, Scénario & Dialogues, Montage
1980 - SAUVE QUI PEUT/ LA VIE - En Compétition Réalisation, Scénario & Dialogues
1977 - ICI ET AILLEURS - Sectin parallèle Réalisation
1976 - COMMENT CA VA - Section parallèle Réalisation
1970 - VENT D'EST - Section parallèle Réalisation
1962 - CLEO DE 5 A 7 - En Compétition Interprète
Filmographie de Jean-Luc Godard:
Cette filmographie reprend celle établie pour Jean-Luc Godard - Documents, publié en mai 2006 par le Centre Georges Pompidou à l'occasion de l'événement Jean-Luc Godard.
1955 : Opération ‘‘Béton’’
1956 : Une femme coquette
1957 : Tous les garçons s’appellent Patrick, ou Charlotte et Véronique
1958 : Une histoire d'eau (coréalisé avec François Truffaut)
1958 : Charlotte et son Jules
1960 : À bout de souffle (+ bande-annonce)
1960 : Le Petit Soldat (+ bande-annonce)
1961 : Bande-annonce de Lola de Jacques Demy
1961 : Une femme est une femme (+ bande-annonce)
1961 : La Paresse (épisode du film Les Sept Péchés capitaux)
1962 : Vivre sa vie. Film en douze tableaux (+ bande-annonce)
1962 : Le Nouveau Monde (épisode du film RoGoPaG)
1963 : Les Carabiniers (+ bande-annonce)
1963 : Le Grand Escroc (épisode du film Les Plus Belles Escroqueries du monde)
1963 : Le Mépris (+ bande-annonce)
1964 : Bande à part (+ bande-annonce)
1964 : Une femme mariée. Fragments d’un film tourné en 1964 (+ bande-annonce)
1965 : Montparnasse-Levallois. Un action film (épisode du film Paris vu par…)
1965 : Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (+ bande-annonce)
1965 : Pierrot le fou (+ bande-annonce)
1966 : Masculin féminin (+ bande-annonce)
1966 : Made in USA (+ bande-annonce)
1966 : 2 ou 3 choses que je sais d'elle (+ bande-annonce)
1967 : Anticipation (L’amour en l’an 2000) (épisode du film Le Plus Vieux Métier du monde)
1967 : Caméra-Œil (épisode du film Loin du Viêtnam)
1967 : Bande-annonce de Mouchette de Robert Bresson
1968 : Un film comme les autres (revendiqué a posteriori par le Groupe Dziga Vertov)
1968 : One American Movie (abandonné par le Groupe Dziga Vertov puis terminé par Richard Leacock et D.A. Pennebaker en 1971 sous le titre One P.M.)
1968 : One Plus One (distribué dans une version modifiée par le producteur sous le titre Sympathy for the Devil)
1969 : British Sounds (signé a posteriori par le Groupe Dziga Vertov)
1969 : Pravda (signé a posteriori par le Groupe Dziga Vertov)
1969 : Vent d’est (signé par le Groupe Dziga Vertov)
1970 : Luttes en Italie (Lotte in Italia) (signé par le Groupe Dziga Vertov)
1970 : Jusqu’à la victoire (Méthodes de pensée et de travail de la révolution palestinienne) (signé par le Groupe Dziga Vertov) (inachevé)
1970 : Vladimir et Rosa (signé par le Groupe Dziga Vertov)
1971 : Schick (coréalisé avec Jean-Pierre Gorin) (film publicitaire)
1972 : Tout va bien (coréalisé avec Jean-Pierre Gorin) (+ bande-annonce)
1972 : Letter to Jane : An Investigation About a Still (coréalisé avec Jean-Pierre Gorin)
1974 : Ici et ailleurs (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
1975 : Numéro deux (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
1976 : Comment ça va (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
1976 : Six fois deux (Sur et sous la communication) (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
1a : Y a personne
1b : Louison
2a : Leçons de choses
2b : Jean-Luc
3a : Photos et Cie
3b : Marcel
4a : Pas d’histoires
4b : Nanas
5a : Nous trois
5b : René(e)s
6a : Avant et après
6b : Jacqueline et Ludovic
1977 : Quand la gauche aura le pouvoir
1979 : France tour détour deux enfants (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
1. Obscur/Chimie
2. Lumière/Physique
3. Connu/Géométrie/Géographie
4. Inconnu/Technique
5. Impression/Dictée
6. Expression/Français
7. Violence/Grammaire
8. Désordre/Calcul
9. Pouvoir/Musique
10. Roman/Économie
11. Réalité/Logique
12. Rêve/Morale
1979 : Scénario de Sauve qui peut (la vie). Quelques remarques sur la réalisation et la production du film
1979 : Sauve qui peut (la vie) (+ bande-annonce)
1980 : Une bonne à tout faire
1982 : Lettre à Freddy Buache. À propos d’un court-métrage sur la ville de Lausanne
1982 : Passion, le travail et l’amour : introduction à un scénario, ou Troisième état du scénario du film Passion
1982 : Passion (+ bande-annonce)
1982 : Scénario du film Passion
1982 : Changer d’image. Lettre à la bien-aimée (épisode de la série Le Changement à plus d’un titre)
1983 : Prénom Carmen (+ bande-annonce)
1983 : Petites notes à propos du film Je vous salue, Marie
1985 : Je vous salue, Marie (+ bande-annonce)
1985 : Détective
1985 : Soft and Hard. Soft Talk On a Hard Subject Between Two Friends (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
1985 : Grandeur et décadence d'un petit commerce de cinéma révélées par la recherche des acteurs dans un film de télévision publique d’après un vieux roman de J.H. Chase
1986 : Meetin' WA
1987 : Armide (épisode du film Aria)
1987 : Soigne ta droite. Une place sur la Terre
1987 : King Lear
1987 : On s'est tous défilés
1987 : Closed (deux séries de dix et sept films publicitaires)
1988 : Puissance de la parole
1988 : Le Dernier Mot (épisode de la série Les Français vus par…)
1988 : Histoire(s) du cinéma
1A : Toutes les histoires
1B : Une histoire seule
1989 : Le Rapport Darty
1990 : Nouvelle vague (+ bande-annonce)
1990 : Metamorphojean (série de cinq films publicitaires)
1990 : Pue Lulla (film publicitaire)
1991 : L'Enfance de l'art (épisode de la série Comment vont les enfants ?) (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
1991 : Allemagne année 90 neuf zéro. Solitudes, un état et des variations
1991 : Pour Thomas Wainggai (épisode du film Écrire contre l’oubli) (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
1992 : (Parisienne People)s (coréalisé avec Anne-Marie Miéville) (film publicitaire)
1993 : Hélas pour moi(+ bande-annonce)
1993 : Les enfants jouent à la Russie
1993 : Je vous salue Sarajevo
1995 : JLG/JLG. Autoportrait de décembre (+ bande-annonce)
1995 : Deux fois cinquante ans de cinéma français (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
1996 : Espoir/Microcosmos
1996 : Le monde comme il ne va pas
1996 : For Ever Mozart (+ bande-annonce)
1996 : Adieu au TNS
1996 : Plus Oh!
1998 : Histoire(s) du cinéma
1A : Toutes les histoires (nouvelle version)
1B : Une histoire seule (nouvelle version)
2A : Seul le cinéma
2B : Fatale beauté
3A : La Monnaie de l’absolu
3B : Une vague nouvelle
4A : Le Contrôle de l’Univers
4B : Les Signes parmi nous
1998 : The Old Place. Small Notes Regarding the Arts at Fall of 20th Century (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
2000 : L'Origine du XXIe siècle
2001 : Éloge de l'amour (+ bande-annonce)
2002 : Dans le noir du temps (épisode du film Ten Minutes Older : The Cello)
2002 : Liberté et patrie (coréalisé avec Anne-Marie Miéville)
2004 : Notre musique (+ bande-annonce)
2004 : Moments choisis des Histoire(s) du cinéma
2004 : Prière pour refusniks
2004 : Prière (2) pour refusniks
2006 : Reportage amateur (maquette expo)
2006 : Vrai faux passeport. Fiction documentaire sur des occasions de porter un jugement à propos de la façon de faire des films
2006 : Ecce homo
2006 : Une bonne à tout faire (nouvelle version)
2008 : TSR - Journal des réalisateurs : Jean-Luc Godard
2008 : Une catastrophe (bande-annonce de la Viennale 2008)
2010 : Maurice Schérer
2010 : Film Socialisme (en production) (+ bande-annonce)
Je vous parlais hier (ici) de l'inauguration majestueuse de l'hôtel Majestic qui aura lieu le soir de l'ouverture du 63ème Festival de Cannes. Voici le teaser de l'événément:
La programmation de Cannes classics est toujours un régal pour les cinéphiles, cette année ne déroge pas à la règle. Je vous laisse la découvrir ci-dessous (source: communiqué de presse du Festival de Cannes):
Boudu sauvé des eaux de Jean Renoir dans une version restaurée doté d'une séquence inédite. René Clément, Luchino Visconti, Hector Babenco, Volker Schöndorff, Mrinal Sen, et Luis Buñuel à nouveau en sélection officielle. Une rareté de Marcel Lherbier. Une restauration de Psycho d'Alfred Hitchcock dont le travail sur le son donne le film à entendre d'une façon nouvelle. Jack Cardiff, Ingmar Bergman et le « surf au cinéma ».
Cannes Classics, créé en 2004, accompagne les œuvres contemporaines de la Sélection officielle par un programme de films restaurés, de films retrouvés, dans le cadre de leur ressortie en salle ou en DVD. Les projections ont lieu dans le Palais des Festival et les rediffusions à La Licorne.
PROGRAMME
- LA BATAILLE DU RAIL (France, 1946, 82') de René Clément, Prix du Jury en 1946, restaurée par l'INA et Full Images, sera projetée en présence de Mme. Johanna Clément.
- BOUDU SAUVE DES EAUX de Jean Renoir (France, 85', 1932), une restauration présentée par Pathé dans une version inédite qui réintègre une scène coupée à l'époque. Copie restaurée par la Cinémathèque de Bologne.
-TRISTANA (Espagne/France/Italie, 99' 1970) de Luis Buñuel, sélectionné à Cannes en 1970, sera projeté dans le cadre d'une célébration du cinéma espagnol, à l'initiative du Ministre de la Culture Frédéric Mitterrand qui invite son homologue espagnol et de nombreux artistes espagnols d'aujourd'hui. Copie préservée par la Filmoteca Espagnole. Le film sera présenté par Pedro Almodovar.
- IL GATTOPARDO (Le Guépard) (Italie, 185', 1963) de Luchino Visconti, Palme d'Or en 1963. Restauré en association avec la Cinémathèque de Bologne, L'Immagine Ritrovata, le Film Foundation, Pathé, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, Twentieth Century Fox et le Centro Sperimentale di Cinematografia-Cineteca Nazionale. Avec le soutien de Gucci et le Film Foundation. Restauration numérique par Colorworks ; restauration son, L'Immagine Ritrovata. Merci en particulier à Martin Scorsese, Titanus et Giuseppe Rotunno.
- DIE BLECHTROMEL (Le Tambour) (Allemagne, 140') de Volker Schlöndorff, Palme d'Or en 1979, restaurée et remonté par Kinowelt dans une « director's cut » présentée par l'auteur.
- KHANDAHAR (Les Ruines) (Inde, 102') réalisé en 1983 par Mrinal Sen, doyen du cinéma indien qui sera présent à la projection. Restauration par Reliance MediaWorks avec le soutien de l'Etat indien et les Archives nationale du film de l'Inde.
- LA CAMPAGNE DE CICERON (France, 111', 1989) de Jacques Davila, décédé en 1991 en présence de l'équipe du film, reconstituée pour l'occasion. Restauration présentée par la Cinémathèque de Toulouse avec le soutien de la Fondation Groupama Gan pour le cinéma. Le film ressort en DVD chez Carlotta.
- LA 317e SECTION (France, 94'), Prix du Scénario en 1965, copie restauré par la Cinémathèque française et StudioCanal avec le soutien du Fonds Culturel franco-américain, en présence de son réalisateur Pierre Schoendoerffer et du Président de la Cinémathèque Costa-Gavras.
- LE GRAND AMOUR (France, 87'), en compétition à Cannes en 1969, réalisé et présenté par Pierre Etaix. Copie restaurée par Studio 37, la Fondation Technicolor pour le Patrimoine du Cinéma, La Fondation Groupama Gan pour le cinéma.
- AFRICAN QUEEN (Etats-Unis / Royaume-Uni, 105', 1951) de John Huston. Copie restaurée par Paramount Pictures et ITV, et parrainée par Angelica Huston.
- AU PETIT BONHEUR de Marcel L'Herbier (France, 102', 1946). Copie restaurée par les Archives Française du film (CNC) et StudioCanal.
- PSYCHO (Psychose) (Etats-Unis, 109', 1960) d'Alfred Hitchcock. Copie restaurée par Universal Pictures et Audionamix. A noter que le film fait l'objet d'une restauration/reconstruction de la bande-son.
- KISS OF THE SPIDERWOMAN (Le Baiser de la femme-araignée) (Etats-Unis / Brésil, 120') d'Hector Babenco, (Prix d'interprétation masculine - Cannes - 1985). Copie restaurée par Ascent Media et Prime Focus, en présence de l'équipe du film à l'occasion de son 25e anniversaire. Le film prochainement ressort en France (Carlotta Films). Enfin, la World Cinema Foundation, fondée à Cannes par Martin Scorsese en 2007, présente : MEST (La Flute de roseau) d'Ermek Shinarbaev, (Kazakhstan, 96', 1989), KÉT LÁNY AZ UTCÁN (Deux filles dans la rue) d'André de Toth (Hongrie, 85', 1939,) et TITASH EKTI NADIR NAAM (Une rivière nommé Titash) de Ritwik Ghatak (Inde, 158', 1973,). Les copies proviennent des archives cinématographiques nationales du Kazakhztan, de la Hongrie et de l'Inde. Elles ont été restaurées par la Cinémathèque de Bologne / l'Immagine Ritrovata.
La Cinémathèque de Bologne présentera aussi deux courts métrages : IL RUSCELLO DI RIPASOTTILE (Itlaie, 1941, 6') de Roberto Rossellini, et THE ELOQUENT PEASANT de Chadi Abdel Salam (Egyptien, 1970, 8').
Documentaires
-HOLLYWOOD DON'T SURF (Etats-Unis, 2010, 85') de Greg MacGillivray, explore le thème du surf dans les films américains avec des témoignages, entre autres, de John Milius et de Steven Spielberg.
-CAMERAMAN: THE LIFE AND WORK OF JACK CARDIFF (Royaume-Uni, 2010, 90') de Craig McCall, documentaire sur la vie et le travail d'un des plus grands chef-opérateur britannique qui travailla pour Michael Powell et Emeric Pressburger, Alfred Hitchcock, Richard Fleischer, John Huston.
-MEN FILMEN ÄR MIN ÄLSKARINNA (... Mais le cinéma reste ma maîtresse) (Suède, 2010, 66') de Stig Bjorkman, est le deuxième volet d'images inédites de - et par - Bergman, document produit par l'Ingmar Bergman Foundation.
-TOSCAN d'Isabelle Partiot-Pieri (France, 2010, 90') est une sorte d'« autoportrait posthume » de Daniel Toscan du Plantier, producteur français, disparu en 2003.