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IN THE MOOD FOR CANNES 2024 - Page 107

  • Palmarès et cérémonie de clôture Un Certain Regard

    Cette année le "Prix Un Certain Regard" a été attribué au film roumain "California dreamin'" de Cristian Nemescu et au monteur du film, le réalisateur étant décèdé avant la fin du tournage et le film ayant été projeté inachevé.
    "Le rêve de la nuit d'avant" de Valeria Bruni-Tedeschi figure également au palmarès.
    N'ayant vu que "L'avocat de la terreur" de Barbeth Shroeder (que je vous recommande toujours vivement et sur lequel je reviendrai bientôt) dans cette sélection "Un Certain Regard', je m'abstiendrai de tout commentaire sur ce palmarès que je vous livre ci-dessous en images et vidéos.
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    De nouveaux toutes mes excuses pour ces bribes de vidéos trop courtes et de piètre qualité, bientôt en ligne les vidéos dans leur totalité.
    Copyrigth photos et vidéos: Sandra.M
    Catégories : PALMARES, UN CERTAIN REGARD Lien permanent 0 commentaire Pin it! Imprimer
  • Pour patienter: en attendant mes critiques des films de la sélection officielle...

    040c580bcc535f05a66dca2de08cf7b8.jpgQuelques vidéos à visionner en bas à gauche de ce blog (la liste s'allongera progressivement), en attendant mes pronostics sur le palmarès et mes articles sur les films suivants:

    -L'avocat de la terreur de Barbet Schroeder

    -Soom de Ki Ki-Duk

    -Paranoïd park de Gus Van Sant

    -Auf der anderen seite de Fatih Akin

    e4e0f2f93b1a0b2e56edf8a192e52f56.jpg-Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel

    -Ocean's thirteen de Stevn Soderbergh

    -Une vieille maîtresse de Catherine Breillat

    -Roman de gare de Claude Lelouch

    -Après lui de Gaël Morel

    -La leçon de cinéma de Martin Scorsese

     

     

    Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS Lien permanent 1 commentaire Pin it! Imprimer
  • "In the mood for Cannes" : blog du jour -23 Mai- du concours de blogs L'Oréal Paris, parce qu'il le vaut bien!

     

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    Photo ci-dessus: L'Oréal  Paris, partenaire officiel-Hall de l'Hôtel Martinez -25.05.2007 (Merci à F.B pour la photo...)

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    a79e3220ada973496b86f5aeedb46100.jpgDe retour de la projection ovationnée de "De l'autre côté" de Fatih Akin  (je vous en parle bientôt...) puis d'un passage (éclair et non moins instructif, éclair parce que instructif:-)) à La voile rouge, je viens d'apprendre avec grand plaisir qu' "In the mood for Cannes" est aujourd'hui élu blog du jour (pour le 23 Mai) du concours L'Oréal Paris du meilleur blog:

    http://www.lorealcannes.fr , rubrique "concours", cliquez sur le 23 Mai.

    Demain au programme: "Roman de gare" de Claude Lelouch, "Ocean's thirteen", la leçon de cinéma de Martin Scorsese et le dîner de "Secret Sunshine"... et très bientôt de nouveaux vrais articles.

    Sandra.M

    Catégories : CONCOURS Lien permanent 6 commentaires Pin it! Imprimer
  • Soirée hommage à Jane Birkin et projection de "Boxes"

    ddadc026f0269b02961ed58440aed876.jpgDinard. Octobre 1999. J’avais la chance d’être sélectionnée pour intégrer le jury de professionnels (ce que je n’étais pas:-)) du Festival du Film Britannique de Dinard dont la présidente était Mme Jane Birkin. J’appréhendais cette rencontre : il est parfois difficile de se confronter à la réalité et de rencontrer ceux qu’on admire. A tort cette fois…parce que la réalité était exactement conforme à l’image, plus belle peut-être. Celle d’une femme bouleversante de gentillesse, de simplicité, d’humanité, de sensibilité, de talent rares, magnifiquement fantasque. Bouleversante et fantasque à l’image de  ces « Boxes ». Octobre 1999, je me souviens d’un soir, dans les brumes oniriques du Festival de Dinard, d’une conversation étrange, de l’évocation passionnée d’un projet, tellement personnelle que je m’en voulais presque d’être là, de ne pas savoir trouver les mots, de ne pas savoir ou oser les dire et les questionner.

     Cannes. Mai 2007. Cette conversation magique et étrange qu’elle a certainement oubliée me revient. « Boxes ». Jane Birkin se bat depuis 10 ans pour que ces boîtes prennent vie, « Boxes » était le projet qu’elle évoquait avec tant de passion, de fougue, d’exaltation mystérieuse et presque mystique ce jour-là.  Cannes, Mai 2007, c’est dans la salle du 60ème (dont je ne répèterai jamais assez à quel point elle est une excellente initiative, en espérant qu’une salle du 61ème, similaire, lui succèdera) qu’a lieu cet hommage à Jane Birkin avec la projection de « Boxes » en avant-première. Thierry Frémaux remercie Maria de Medeiros (une autre personne bouleversante de gentillesse et de simplicité…et de talent, mais là c’est encore une autre histoire que je vous conterai peut-être un jour), membre du jury, de sa présence puis il annonce l’arrivée de l’équipe du film (présentation que j’ai filmée, je mettrai cette vidéo en ligne après le festival). Puis, Jane Birkin, fébrile, présente ce projet qui lui tient tant à cœur, qu’elle a eu tant de mal à monter. Dix ans donc, dix longues années… La lumière s’éteint. Je retiens mon souffle. J’espère que la salle du 60ème, toute entière, en fait de même. Voilà « Boxes »…

    « Un bord de mer en Bretagne : Anna (Jane Birkin), cinquante ans, anglaise, emménage dans sa nouvelle maison. Les pièces sont envahies de « boxes », les cartons de déménagement qui renferment mille objets…Mille souvenirs, surtout. Anna a vécu beaucoup de vies et son passé surgit des boîtes. Lorsqu’elle les ouvre apparaissent ceux qui ont compté dans sa vie. Ses parents, mais aussi ses enfants, et leurs pères, les morts et les vivants."

     Jane Birkin ne ressemble à personne. Ce film ne ressemble à aucun autre, même s’il porte des influences bien sûr. On songe à Ruiz ou Bergman. Et quelles références. Générique de fin. Quelques timides applaudissements. Quand la lumière reviendra, aveuglante, dérangeante, je suis certaine que la salle se lèvera, se lèvera pour manifester son enthousiasme débordant pour ce film empreint de la personnalité atypique de sa réalisatrice. La lumière revient. Les applaudissements, reprennent, si timides, trop. Trop pour un projet porté depuis 10 ans. Trop pour un film suintant de la grâce de l’existence. Trop timides pour ce film lumineux et sombre, cru(el) et poétique, grave et drôle, loufoque et réaliste à l’image encore de sa réalisatrice (et de la vie) qui filme les êtres qui ont jalonné son existence avec tendresse, tellement, qui se filme sans concession, sans fards, et qui n’en apparaît que plus impériale.

    Chaque personnage est traité avec autant d’intérêt, que ce soit l’impertinence joyeuse de sa mère (Géraldine Chaplin) ou de son père (Michel Piccoli) ou la dérision, et la gravité parfois, mélancoliques d’une de ses filles (interprétée par Lou Doillon dont on se demande ici pourquoi elle ne tourne pas davantage) et par le personnage d’Annie Girardot dont chaque apparition nous fait retrouver la magnifique comédienne, tragiquement drôle, qu’elle est encore malgré tout, presque miraculeusement. Après sa magie: le miracle du cinéma.

     L’émotion est d’autant plus grande car, même s’il s’agit d’une fiction, il n’est pas difficile de reconnaître les personnes qui ont partagé la vie de la réalisatrice, Maurice Bénichou filmé avec une infinie tendresse ressemble à s’y méprendre à Serge Gainsbourg.

    Ce film ne se contente pas d’être une galerie de portraits, de fantômes du passé de la vie de cette femme à un tournant de sa vie, il reflète un vrai point de vue sur le monde, un vrai regard de cinéaste, l’acuité d’un regard tendre, ironique, qui évoque avec pudeur des moments ou des sujets impudiques. Un regard qui oriente magnifiquement ses acteurs, tous y paraissant plus que jamais éclatants de talent (à commencer par Jane Birkin-actrice), incarnant des personnages brillamment dessinés, interprétés, tous attachants par leurs fêlures davantage encore que par leurs forces.

     

     Ce film ne nous laisse pas le temps de respirer, il nous étreint, nous enlace, nous saisit avec nos peurs, nos regrets, nos espoirs, nos bonheurs et ne nous lâche plus. Les fantômes du passé ressurgissent dans une cavalcade étourdissante filmée avec brio et inventivité avant de s’éclipser pour laisser place à l’avenir. Un nouvel amour. Même si tout le film est empreint de celui qu’elle porte à tous les personnages qui le traversent, l’occupent et l’habitent d’ailleurs plutôt qu’ils ne le traversent. Passé et présent, morts et vivants,  cruauté et tendresse se croisent habilement grâce à une mise en scène particulièrement inspirée. De ces boxes c’est la vie qui surgit, avec ses souvenirs parfois encombrants.

     

     Cannes 2007, minuit et quelques. Les spectateurs, déjà bruyants, déjà là et ailleurs, quittent la salle du 60ème. L’équipe du film se laisse photographier, agripper, ausculter sans ménagement. Je me contente de regarder, de loin, gênée, gênée  par les flashs des appareils qui crépitent, gênée parce que les spectateurs qui bousculent pour approcher l’équipe sont déjà dans l’instant et dans l’après, loin de ce film qui me porte et m’émeut encore, gênée parce que la magie (ou le miracle, si vous voulez) pour eux, s’est déjà éclipsée, n’a peut-être même jamais été, gênée parce que la vie, la vie à travers le prisme d’un appareil, déformée, peut-être moins réelle alors que celle qui était sur l’écran, reprend déjà et trop vite son cours. Je m’éloigne encore un peu. Du haut de la salle du 6Oème, sur le toit du Riviera, je regarde la Croisette scintiller de mille feux, presque irréelle. Les faisceaux lumineux autour du palais des festivals éclairent les mouettes qui le survolent dans leur ballet magique et surréaliste. Les flashs continuent à crépiter, impitoyables, aveuglants, surtout aveugles, presque indécents. Pour eux, les Boxes sont tellement rangées. Pour moi, elles sont encore tellement présentes. Jane, j’aurais aimé vous dire à quel point votre film m’a émue, mais je vous ai laissée dans ce tourbillon imperturbable et presque impudique  de flashs, et je suis repartie en regardant les mouettes et leur ballet poétique pour rester dans le film, le vôtre et un autre, celui de ce Cannes 2007, une autre irréalité dont je ne voudrais pas m’évader de cette évasion cinématographique.

    En attendant de faire aussi le tri dans mes boxes pour vous raconter tous ces souvenirs cannois, je vous laisse avec ces quelques images encore une fois de médiocre qualité et très courte, en attendant de pouvoir mettre en ligne ma vidéo de toute la présentation du film par le toujours très passionné Thierry Frémaux.






    Lien: (ajout du 8 Juin 2007) : ma vidéo de la présentation de l'équipe du film par Thierry Frémaux.

    Une émotion succède à une autre, mais ne la remplace pas. Bientôt je vous parlerai du « Scaphandre et le papillon » qui a bouleversé la Croisette, qui m’a bouleversée, qui, malgré son sujet âpre, évite l’écueil du pathos pour nous donner un tableau poétique de l’existence. Celle d’un homme qui était aveugle et sourd à la beauté de l’existence, celle d’un homme que l’imagination et la mémoire vont aider à (re)vivre. Un grand et magnifique film, un autre hymne à la beauté de l’existence. Plus que cela, une leçon de vie, une hymne à l’art aussi et à son pouvoir et sa force. Un prétendant sérieux à la palme d'or 2007.

    A suivre également: ma vidéo de la montée des marches de l’équipe du film de Tarantino et de très nombreux autres articles. Je vous laisse pour aller voir le très attendu « Persepolis »…et pour m'égarer dans le tourbillon cannois, mon évasion donc.

    Sandra.M

    Catégories : HOMMAGES DU FESTIVAL Lien permanent 9 commentaires Pin it! Imprimer
  • "Chacun son cinéma", projection exceptionnelle des 60 ans du Festival de Cannes!

    Cannes. 3H du matin. Dehors la ville bruisse toujours autant de rumeurs, de fêtes, d'extravagances. Cannes, même , surtout à 3H du matin fait encore et toujours son cinéma mais Cannes, ce soir, plus que tout autre a bien le droit: le festival fête ses soixante ans. Avec grâce et magnificence. Ironie du destin, je fêtais hier mon anniversaire. Ni le même âge, ni la même importance, je vous rassure le festival ne m'a pas encore fait perdre le sens des réalités à ce point-là, pourtant ce soir rien n'était tout à fait réel, ma réalité et l'irréalité cannoise se confondaient plus que jamais. Le cinéma d'hier côtoyait  celui d'aujourd'hui, le cinéma d'aujourd'hui célèbrait celui d'hier,  sous un soleil étincelant, devant une foule en ébullition, avec la voix de Frédéric Mitterrand, voix off  intemporelle et réminiscence si symbolique de l'âge d'or du festival pour rythmer ce ballet magique où le Cannes d'hier semblait brusquement ressurgir, retrouvant ses fastes d'antan, son aura mythique. Le temps n'existait plus, la montée des marches était délicieusement interminable et attendant  mon tour pour entrer dans la grande salle du Théâtre Lumière, j'ai pu observer à loisir ce spectacle étrange, cette fébrilité indescriptible, ce générique improbable.

    De là où j'attendais pour entrer à mon tour, juste en bas des marches,  j'ai donc eu le privilège de pouvoir filmer avec mon appareil photo d'où des images plus qu'approximatives que j'ai néanmoins voulu mettre sur ce blog car malgré leur très mauvaise qualité, elles reflètent la folie joyeuse et presque solennelle qui a règné ce soir...et les plus perspicaces d'entre vous, sur les photos et les images,  reconnaîtront Sharon Stone, Alain Delon, les frères Dardenne, Faye Dunaway, Wong Kar Waï, Gérard Depardieu, Roman Polanski et bien d'autres. Rien que cela. Quelques uns des très nombreux prestigieux invités de cette projection de " Chacun son cinéma".

    Claudia Cardinale, Alain Delon. Le générique sublime du Guépard (voir ma critique ici), 44 ans plus tard. Le Guépard sans aucun doute le plus applaudi, arrivée magistrale, majestueuse, viscontienne et émouvante, le dernier, tout un symbole, lui que le festival avait oublié d'inviter pour les 50 ans du festival revient avec les honneurs pour les 60 ans et ferme cette marche somptueuse. Cannes se réconcilie avec son passé. Cannes rend hommage à ceux qui en ont bâti l'histoire. Cannes met aussi à l'honneur ceux qui en écriront l'histoire. 

     Ce soir, sous mes yeux, éblouis, par le soleil, par la magie du cinéma, je ne sais pas, sous mes yeux donc s'est déroulé un pan de l'histoire du cinéma en accéléré. Ce soir, le palais des festivals a réuni un plateau unique et exceptionnel.

     Cannes, 3H du matin. Comment pourrais-je dormir? J'ai certainement d'ailleurs déjà dormi, rêvé cette soirée avec ce générique inouï.

     Bien sûr je vous parlerai bientôt longuement de chacun de ces courts métrages, de l'accueil réservé à chacun d'entre eux dans la salle, de l'étrange ressemblance entre certains d'entre eux, de ce qu'ils nous disent sur le monde et le cinéma d'aujourd'hui, et je vous parlerai plus longuement de cette soirée. Mais à 3H du matin, je vous envoie  simplement quelques images, bien imparfaites, mais qui l'espace d'un instant vous plongeront dans cette effervescence ubuesque, en attendant que des mots, les miens, viennent vous conter cette soirée.

     Si le temps (et le sommeil!) me manque pour vous raconter depuis Cannes tous les évènements de ce festival, rassurez-vous de très nombreux articles seront publiés  ces prochains jours, et de vraies et longues critiques à mon retour. En attendant,  je vous laisse plonger "in the mood for cannes". Happy Birthday Cannes!

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    (Dernière minute...et considérations techniques : après quelques tentatives infructueuses, je ne peux pas mettre en ligne mes 5 autres vidéos inédites -de plus de 5Mo, les autres étant inférieures à 5 Mo-, si quelqu’un à une solution pour réduire des vidéos de plus de 5Mo à moins de 5Mo…merci d’avance !)

    Photos et vidéos © Sandra.M

    Sandra.M

    Catégories : EVENEMENTS DES 60 ANS DU FESTIVAL, SEMAINE DE LA CRITIQUE, SOIREES ET CONCERTS Lien permanent 5 commentaires Pin it! Imprimer
  • Bruissements cannois: rumeurs et informations en bref...

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    Comme chaque année, la Croisette n'est pas avare de rumeurs:
    -Le nouveau Président de la République était annoncé pour l'ouverture, il l'est désormais pour la soirée du 60ème anniversaire demain (rumeur renforcée par sa présence au Fort de Brégançon). L'histoire ne dit pas s'il viendra en yacht. Voilà qui devrait "ravir" Christophe Honoré qui lui fait quelques "clins d'oeil" dans ses Chansons d'amour.
    -De leurs propres aveux les vigiles et hôtesses ont cette année ordre "d'accueillir" avant de "contrôler". Ce n'est pas une révolte mais une révolution. Moins de cris et vociférations dans les files et salles, une ambiance presque conviviable. C'est particulièrement appréciable.
    -Saluons de nouveau l'organisation cette année qui a eu la bonne idée de mettre en place la "salle du 60ème" qui se situe sur le toit du Riviera et qui permet de voir ou revoir les films de la compétition officielle le lendemain de leur projection initiale dans le Grand Théâtre Lumière. Est-ce la raison pour laquelle le Grand Théâtre Lumière est parfois étonnamment vide?  Le festival a-t-il distribué ses accréditations avec trop de parcimonie? En tout cas, c'est là aussi particulièrement appréciable. Cannes, fidèle aux promesses de son affiche, redevient un festival "tourné vers ceux qui font le cinéma".
    -Ma "cantine", endroit chic et décontracté et relativement abordable, lieu incontournable du festival: toute l'équipe du "Ballon rouge" y était hier midi en toute tranquillité. Chut. Je n'en dirait pas davantage.
    Bientôt d'autres rumeurs et informations en bref...et bien sûr de nombreuses critiques de films!
    Sandra.M
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  • Christophe Honoré « enchante » le Grand Théâtre Lumière avec ses « chansons d’amour »

    medium_chansons_d_amour.JPGL’évènement de ce vendredi 18 Mai fut d’abord la projection du premier film français en compétition officielle : « Les chansons d’amour » de Christophe Honoré. Si ce titre vous faisait  espérer un mélodrame sirupeux avec des chansons vociférant des "je t’aime, moi non plus, encore et toujours, plus du tout,  à la folie", passez votre chemin. D’amour il est pourtant question. D’amours même.

     

    Pitch : Dans le 10ème arrondissement de Paris Ismael, (Louis Garel) secrétaire de rédaction d’un journal quotidien, travaille la nuit. Autour de lui gravitent ses deux petites amies, Julie (Ludivine Sagnier) et Alice (Clotilde Hesme)  ses sœurs, ses parents. Suite à un tragique évènement l’insouciance va laisser la place à la gravité…

     

    Dans Paris, encore et plus que jamais. Pas un Paris sublimé mais un Paris que Christophe Honoré filme magnifiquement, à nouveau, cette fois de la Porte Saint-Martin à la Bastille. Une vraie déclaration d’amour à la capitale, véritable personnage, dès les premiers plans du film. Une déclaration en trois temps : « Le départ », « L’absence », « Le retour »…et par ce biais, un hommage à Jacques Demy déjà, et aux Parapluies de Cherbourg (grand prix du festival de Cannes en 1964…). Romain Duris chantait d’ailleurs déjà « La chanson de Lola » dans 17 fois Cécile Cassard. 

     

     La référence à la Nouvelle Vague est moins ouvertement affichée que dans « Dans Paris » mais néanmoins très présente notamment pas un temps de tournage relativement bref,  le ton et le jeu parfois distanciés des acteurs, les nombreuses références littéraires etc. 

     

    La comédie musicale est un genre qui se raréfie et y avoir eu recours constitue une autre originalité de ce film, très différent de « On connaît la chanson », « 8 femmes » et « Jeanne et le garçon formidable », les comédies musicales les plus récentes. Les personnages ne dansent pas, les chansons ne sont pas non plus un simple concept mais elles font avancer le récit et alors que bien souvent elles créent une distance avec l’émotion, elles la suscitent plutôt ici. Les chansons sont ici celles d’Alex Beaupain, entre gravité et ironie, teintées d’influence de pop anglaise.

     

    « Les chansons d’amour » est un véritable film en trompe l’œil. Faussement mélodramatique. Avec des personnages faussement insouciants. Il traite habilement d’un sujet tragique ( de nouveau le deuil) avec légèreté, la forme épousant le fond et la fausse insouciance d’Ismael face au drame et à l’impensable.

     

    Les chansons d’amour est un film qui en agacera certains qui le trouveront parisianiste et manièré, il charmera ceux qui acceptent de se laisser embarquer par ces chansons d’amour d’une gravité lègère, et par ses acteurs empreints de la grâce de leurs personnages avec leurs touchantes fêlures au-dessus desquelles plane  l’ombre fontomatique de la disparition , des spectateurs embarqués...dont je suis.

     

    Des prix ? Louis Garel est exceptionnel en jeune homme qui, par ses nouvelles expériences amoureuses, va essayer de faire face (faire bonne ou mauvaise figure, aussi, c'est selon)  au chagrin. Pourquoi pas un prix d’interprétation ? A souligner le talent de Chiara Mastroianni dont chaque apparition dans ce film contribue à créer une vraie émotion, néanmoins un rôle trop secondaire et effacé pour prétendre à un quelconque prix. Pourquoi pas un prix de la mise en scène ? Du scénario ? Une présence au palmarès n’est en tout cas pas à écarter, et serait mérité ! A suivre à la lueur des  prochains films en compétition. Après la palme d'or et le prix d'interprétation féminine reçus par "Dancer in the dark" en 2000, la comédie musicale serait-elle de nouveau à l'honneur en 2007?

    medium_verges.JPGA suivre sur ce blog :La critique de « L’avocat de la terreur », vu hier dans la section « Un certain Regard », le passionnant et édifiant documentaire de Barbet Schroeder qui, à travers le portrait  de Jacques Vergès, retrace l’histoire du terrorisme depuis la guerre d’Algérie. A suivre également la critique de « The Banishment » le très beau film de Andrei Zvyagintsev, vu hier soir au grand théâtre Lumière. Et enfin le film de Kim Ki Duk, projeté en compétition officielle que je verrai cet après-midi !

    Sandra.M

    Catégories : COMPETITION OFFICIELLE Lien permanent 3 commentaires Pin it! Imprimer
  • In the mood for "My blueberry nights" et "Zodiac"

    medium_cn5.JPGQuelques mots. Trop brefs pour raconter ces deux premiers jours déjà bien chargés mais le temps se fait rare et précieux, le festivalier véritable drogué du et au septième art ne sachant résister à cette offre cinématographique gargantuesque, à cette frénésie contagieuse et agréablement étourdissante. Un temps qui s’effrite à la vitesse de la Lumière, celle, magique et éblouissante, des frères du même nom. Cela tombe bien : le temps c’est justement un des sujets favoris du cinéaste qui a l’honneur d’être en ouverture de cette 60ème édition (il faut l’avouer après une cérémonie d’ouverture bien morose, mais les véritables festivités, paraît-il, auront lieu dimanche, pour la soirée célébrant les 60 ans du festival). Et quel étourdissement lorsqu’il est provoqué par un tango coloré, celui des images de Wong Kar Wai, (qui, pour une fois a coécrit le scénario) qui ouvre le bal avec « My blueberry nights » film d’ouverture figurant  exceptionnellement aussi en compétition officielle, le film d’ouverture étant plutôt habituellement un blockbuster américain présenté en avant-première et hors compétition comme le tristement mémorable et involontairement comique « Da vinci Code », l’an passé.

    Parce qu’il danse avec nous, donc, Wong Kar Waï. Langoureusement. Sa caméra nous emporte dans son ailleurs où les nuits sont poétiquement bleu myrtille, où les ralentis suspendent notre souffle un trop court et jubilatoire instant.

    medium_blueberry.JPGPitch : « Après une séparation douloureuse, Elizabeth (Norah Jones) se lance dans un périple à travers l’Amérique, laissant derrière elle une vie de souvenirs, un rêve et un nouvel ami - un émouvant patron de bar, Jeremy (Jude Law) - tout en cherchant de quoi panser son coeur brisé. Occupant sur sa route des emplois de serveuse, Elizabeth se lie d’amitié avec des clients dont les désirs sont plus grands que les siens : un policier tourmenté et sa femme qui l’a quitté, une joueuse dans la déveine qui a une affaire à régler. A travers ces destins individuels, Elizabeth assiste au spectacle du véritable abîme de la solitude et du vide, et commence à comprendre que son propre voyage est le commencement d’une plus profonde exploration d’elle-même. »

     Pour son premier film en langue anglaise, Wong Kar Waï a réalisé un road movie mélancolique, un voyage initiatique qui nous emmène de New York au Nevada, et sur la célèbre route 66. Les kilomètres et le temps qui séparent les deux protagonistes les rapprochent, d’eux-mêmes, puis l’un de l’autre, aussi par les mots qu’ils s’envoient comme des bouteilles à la mer.

     Comme ses précédents films, « My blueberry nights » est un poème envoûtant, une peinture captivante dans laquelle on se retrouve immergés, fascinés, hypnotisés, transportés dans un univers sombre et lumineux traversé par une galerie de portraits de personnages touchants fracassés par l’existence. Le temps n’existe plus ou plutôt s’y substitue celui recréé par Wong Kar Waï, véritable démiurge d’un univers qui nous enrobe, nous enveloppe, nous ensorcelle insidieusement. Lorsque nous sommes dans un univers où les nuits sont bleu myrtille, tout est possible même que le temps suspende son vol. Wong Kar Waï, mieux que quiconque, y exprime tout ce que recèle l’expression « la magie du cinéma ». La magie d’un voyage vers l’espérance, la magie de ces images qui nous entraînent dans leur danse sensuelle, qui nous font croire que la vie peut marcher au ralenti, qu’un voyage peut nous redonner le sourire comme ce film dont on ressort avec une sensation d’apaisement, comme après un voyage qui nous aurait procuré des émotions indicibles. Des nuits bleu myrtilles à savourer sans modération même (et parce que) nous y retrouvons ce qui caractérise le cinéma de Wong Kar Wai : les ralentis langoureux donc, une bande originale particulièrement réussie (me trompé-je ou la musique –notamment celle qui précède le générique- ressemble à s’y méprendre à celle d’In the mood for love ?), une photographie sublime aux teintes bleutées et rougeoyantes, des gros plans sur les visages  (parfois il nous semble voir Maggie Cheung à tel point la caméra de Wong Kar Wai étreint ses actrices de la même façon que dans « In the mood for love »).

    Des prix pour « My blueberry nights » ? La prestation tout en retenue de Norah Jones pourrait mériter un prix d’interprétation, ce qui est peu probable,  le jury préférant généralement le vrais rôles de composition. La mise en scène de Wong Kar Waï, est  évidemment remarquable, mais un prix dans cette catégorie est néanmoins aussi peu probable Wong Kar Waï l’ayant déjà reçu en 1997 et ne bénéficiant plus de l’effet de surprise pour un style et un univers désormais connus.

    A noter : -Wong Kar Waï sera de nouveau à l’honneur dimanche soir puisqu’il figure parmi les réalisateurs ayant réalisé un des courts métrages du film du 60ème.

    -Vous pouvez également retrouver ma critique de « In the mood for love » sur ce blog.

    medium_cn2.JPGTout autre style avec le second film de la compétition : « Zodiac » de l’américain David Fincher, ma première projection de 19H au Grand Théâtre Lumière pour cette édition 2007.

    Pitch : « L'histoire vraie de l'énigmatique serial killer qui terrorisa San Francisco à la fin des années soixante. Prenant un malin plaisir à annoncer ou commenter ses macabres exploits dans des messages codés, l'insaisissable Zodiac continua à défier la police et le FBI durant plusieurs décennies. La traque de ce tueur hors normes devint une tragique obsession pour deux journalistes et quatre policiers, qui lui sacrifièrent leur vie privée, leur santé et leur avenir. On ne connaîtra sans doute jamais le nombre exact des victimes de ce Jack l'Éventreur américain, qui varie selon ses propres estimations de 13 à 40. Une chose est sûre : les survivants font partie du lot, car Zodiac les marqua à jamais... »

    « Zodiac » a réussi l’exploit de recevoir...un des accueils les plus froids délivré à un film en compétition officielle lors de sa projection officielle, en l’occurrence hier soir à 19H. A peine quelques timides applaudissements. L’indifférence, pire que tout, que les sifflets même, signe à Cannes de controverse, de passion donc. L’équipe du film, David Fincher en tête est repartie, visiblement déçue, voire blessée par cet accueil. Cannes l’impitoyable. Etait-ce mérité ? 

    medium_zodiac.2.JPGLa mise en scène est certes réussie mais demeure, à l’image de l’ensemble de ce film, particulièrement classique. Nous ne voyons pas le temps passer, fait notable pour un film de 2H36, en grande partie grâce au rôle et la prestation de Jake Gyllenhaal, personnage le plus intéressant, voire fascinant, celui d’un caricaturiste qui consacre sa vie et son temps à reprendre l’enquête, aux frontières de la folie, une quête obsessionnelle au détriment de ceux qui l’entourent. Un film dont on se demande les raisons de sa sélection : une adaptation (celle de deux romans de Robert Graysmith, le caricaturiste), une mise en scène classique, une histoire vraie, tout cela n’annonçant pas une originalité remarquable. Probablement le nom du réalisateur y est-il pour beaucoup…malheureusement ce « Zodiac » n’est pas à la hauteur de ses précédents films.

     

    Un film  réaliste sur une quête obsessionnelle (celle de tous ceux qui menèrent cette enquête), qui ne laisse néanmoins pas l’ennui s’installer, brillamment interprété mais certainement trop classique et dénué d’originalité (une caractéristique probablement aussi liée au désir du réalisateur de recourir à une réalisation sobre plutôt qu’à une démonstration ostentatoire de virtuosité, comme cela lui fut parfois reproché par le passé) pour figurer en compétition officielle. Reste que la comparaison avec Hitchcock entendue ici ou là serait une insulte pour le maître du suspense, l’intérêt et la réussite de ce film n’étant nullement là , plutôt dans un scénario assez bien mené (qui révèle néanmoins ses lacunes au dénouement car après 2H37 de film  il se termine par un laïus interminable pour nous expliquer le devenir des protagonistes ) mais dans celle du personnage particulièrement bien joué et « dessiné » du caricaturiste dont les livres ont inspiré ce film.

     Des prix ? Jake Gyllenhaal mériterait un prix d’interprétation, néanmoins bien difficile à prédire après seulement une journée de compétition. Pourquoi pas un prix pour le scénario ? A suivre. J’y reviendrai.

    Aujourd’hui à mon programme : « Les chansons d’amour » de Christophe Honoré et « L’avocat de la terreur » de Barbet Schroeder.

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    Photo-Sandra.M: La montée des marches de "Zodiac" vue du palais des festivals.

     Toutes mes excuses aux lecteurs « in the mood » pour cet article retardataire et un peu expéditif, et pour les éventuelles répétitions n’ayant pas le temps de relire. (Ah, la rude existence surchargée du festivalier…)Bientôt de nouveaux articles sur la compétition officielle et sur tout ce qui se passe sur la Croisette. Je dois m’arrêter là, le grand Théâtre Lumière m’attend… 

    Sandra.M

    Catégories : COMPETITION OFFICIELLE Lien permanent 5 commentaires Pin it! Imprimer
  • Dès demain, le 60ème Festival de Cannes en direct sur "In the mood for Cannes"

    medium_afficge.5.JPG Demain, le dérisoire deviendra essentiel. L’éphémère paraîtra éternel. Les étoiles éphémères se donneront l’illusion d’être éternelles, aussi. Demain, sur la Croisette, le soleil sera aussi imperturbable que l’obscurité rassurante du Grand Théâtre Lumière. Demain, la vie, la ville feront leur cinéma. Demain, on se donnera des airs d’insouciance ou de préoccupation ultimes. Demain, l’atmosphère ressemblera à cette, surréaliste, d’un film de Fellini. Demain, tout le monde se vantera d’avoir connu Fellini, au moins, ou d’être le futur Fellini, au moins aussi. Demain, la modestie sera certainement suspectée, là où tout est excessif, paroxystique, démesuré...cinématographique. Demain, un court instant, je me demanderai ce que je fais dans cette folie effrénée. Demain, un long moment, je me dirai que malgré tout, c’est une chance d’être là où bat le cœur du cinéma. Demain, je me griserai de ce tourbillon filmique. Demain, l’improbable sera roi, et la futilité parfois, reine maudite, incontournable, nécessaire, finalement amusante. Demain, je « sera » une autre, ils s’amuseront à être « des autres ». Demain, demain donnera l’impression de durer toujours et le lendemain de ne jamais survenir ou compter. Demain, je serai ravie d’être au Festival de Cannes pour vous le relater en direct. Demain, plongez « in the mood for Cannes » et suivez le Festival de Cannes sur ce blog…comme si vous y étiez !

     

    Sandra.M

    Catégories : EDITORIAUX Lien permanent 1 commentaire Pin it! Imprimer
  • La soirée des blogueurs "influents" et des cinéblogueurs à Cannes

    medium_miramar.JPGAprès avoir joué un rôle non négligeable dans la couverture médiatique de la campagne électorale, internet et les blogs s'intéressent aujourd'hui en masse au Festival de Cannes.

    Sur ce blog vous pourrez ainsi trouver de très nombreux liens et notamment des liens vers des blogs en direct de Cannes mais aussi de nombreux liens utiles  (hôtels, sites internet du Festival, émissions de cinéma, des sites utiles pour scénaristes et cinéastes, des initiatives originales comme celle du Mba production audiovisuelle de l'ESG Paris ou encore celle du blog Partie de poker qui vous permettra de suivre la vie d'un court métrage au festival  ou encore le blog de Hugo Mayer pour être incollable sur tous les évènements festifs du festival etc).

    N'hésitez pas non plus à parcourir le "Boulevard du cinéma" sur lequel vous trouverez des critiques en direct du festival!

     Sur l’initiative de Guillaume Frat, avec la participation de "Vinvin" une soirée réunissant les blogueurs dits influents et des cinéblogueurs  présents à Cannes sera ainsi organisée sur la plage du Miramar (Espace R de la plage du Miramar - 65 Boulevard de la Croisette - 06400 Cannes.), le samedi 19 Mai, à partir de 20H.  Pour connaître toutes les informations pratiques et si vous souhaitez y participer, rendez-vous sur le blog de Guillaume Frat et sur Tendance Média qui organisent cette soirée, ou encore sur l'excellent CinéTribulations. Sauf imprévu de dernière minute, j'y serai!

    Sandra.M

    Catégories : IN THE MOOD FOR NEWS, SOIREES ET CONCERTS Lien permanent 2 commentaires Pin it! Imprimer